Nous partons pour un city tour de Santiago, ville tentaculaire de 35 km par 40 km abritant
7 000 000 d’habitants soit 1/3 du Chili. Cette ville comme beaucoup en Amérique du Sud est régulièrement marquée par des tremblements de terre, ceux de 1985 et de 2010 hantent encore les esprits ....et les murs. Notre guide nous raconte que celui de 2010 a duré 3 minutes pour une magnitude de 8,6 °, pourtant habituée elle a cru que cela ne finirait jamais. Une seule église a survécu à ses nombreux séismes et en visitant la cathédrale, un appel aux dons était affiché pour la reconstruction de 261 églises ou chapelles.... Certaines reconstructions avaient même commencé après celui de 1985, mais n’ont pas eu le temps d’être terminées avant le suivant, qui a fini de détruire le tout.
Le dôme de une des plus belles églises de la ville «la divine providence» a du être démonté menaçant de rejoindre les fidèles quelques mètres plus bas.
Cela n’empêche pas les Santiaguinos de construire à tour de bras, mais maintenant suivant les normes sismiques Japonaises. Un nouveau quartier d’affaires a vu le jour, abritant une tour de 70 étages pour une hauteur de 300 mètres qui sera, une fois achevée, le plus haut building d’Amérique du Sud.
Nous roulons sur les vastes avenues quasi désertes, ce dimanche matin, magnifiques avec les jacarandas (bleus) et les ceibos (rouges) en fleurs. La relève de la garde a commencé sur la place du palais présidentiel. Les policiers au garde à vous, qui marchent au pas, au rythme de la musique militaire, nous impressionnent et cela nous met mal à l’aise connaissant la récente histoire du Pays. Tout à coup, la fanfare se met à jouer de la musique populaire, devant les militaires toujours immobiles et les touristes médusés et amusés.
En repartant, beaucoup de camions anti-émeute sont garés dans les rues adjacentes, une grande manif étudiante est prévue cet après midi, et souvent les casseurs se joignent à la fête.. Tous les monuments et places sont fermés par des barrières. Les étudiants réclament la gratuité des universités et plus d’égalité entre l’éducation publique et privée, le conflit dure depuis des mois, les universités resteront ouvertes cet hiver pour compenser les cours manqués.
Le parc Métropolitan (700 hectares) nous accueille en même temps qu’environ la moitié de la population de la ville et tous ont la même idée que nous : gravir les 6 km de la colline Santa Lucia à pied, à vélo, en monocycle, funiculaire ou voiture pour admirer le point de vue sur toute la ville jusqu’à la Cordillère et ses 4 stations de ski toutes proches.
Nous arrivons péniblement au sommet et sommes récompensés par la vue dégagée de tous côtés.
Après avoir dégusté une araignée de mer, qui a ravi nos papilles, nous visitons la maison de Pablo Neruda, mais celle de Santiago. Très agréable avec beaucoup d’œuvres d’artistes sud américains, européens,russes et asiatiques, fruits de ses nombreux voyages de part le monde. C’est dans cette maison qu’il est décédé le 21 septembre 1973, 10 jours après le coup d’état de Pinochet. Ses funérailles ont été le moyen pour les opposants de l’époque de manifester leurs désapprobations au nouveau régime, sans succès malheureusement.
Nous découvrons plusieurs quartiers de la ville marqués par une forte influence des communautés immigrantes, l’influence française étant très importante au niveau de l’architecture du début du XXème siècle.
Les quartiers des millionnaires sont appelés «hauts» par rapport à leur classe sociale, et par rapport aux habitations qui sont toujours dans la partie la plus haute de la ville, en exagérant, le plus proche de la cordillère.
Demain, lever matinal pour prendre l’avion pour l’île de Pâques, mais cela sera une autre histoire.
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