Nous partons ce matin en direction de Mendoza, 400 km. Nous ressentons déjà la grande ville, la route est goudronnée !!! Nous sommes sur une route toute droite mais en «montagne russe» ou «woops», c’est-à-dire, en vagues, elle suit le relief et les rios asséchés, sans infrastructure, ni ponts. Nous avançons dans la vallée. Nous avons quitté la route 40 qui traverse le pays jusqu’à Ushuaia, et qui fait presque 5 000 km. Sur les bornes ces chiffres s'égrenaient doucement. Nous avons eu 4 700 il y a quelques jours, et maintenant 3 300 contre les vignes de Mendoza.
Nous quittons cette région du nord ouest qui nous a tant charmé par ses paysages époustouflants de beauté, ses roches rouge-ocre, toutes ses couleurs de minéraux torturés, ses ciels immenses toujours bleus, ses nuits étoilées avec la lune qui nous sourit (comme le sourire du chat dans le film Alice aux Pays des Merveilles), les strates ondulantes des quebradas sauvages aux multiples couleurs, la magnifique chaîne des 7 couleurs, la beauté de Salta, les ruines Inca, les cactus Cardones, les chevaux, les gauchos, toute cette ambiance de western avec ces étendues inhabitées et ces villages perdus et toujours accueillants. Nous nous sommes toujours sentis bien, en complète sécurité, regardés mais pas épiés. Nous n’oublierons pas les pistes poussiéreuses vertigineuses, la cordillère si proche aux sommets enneigés qui culminent à 6 000 m, et le sourire sur les visages métissés, qui rappelle les profils de ces indiens qui ont tant résisté aux envahisseurs espagnols.
Depuis le début de l’argentine, nous avons croisé des tas de voitures très intéressantes et en grand nombre : R12, R6, Dauphine, quelques 2CV et 3CV, des 404 et 504, des voitures américaines des années 60 et 70, des Ford Cortina, des Chevrolet en tous genre, et des pick-up Ford, GMC, Dodge ou Chevrolet. Le point commun de tous ces véhicules, c’est l’état : rouillé, cabossé, défoncé. Nous avons pu constater un nouvel art de tunning : le puzzling. Prenez une carcasse vert foncé par exemple, ajoutez une porte chauffeur bleue, une aile avant gauche rouge, et un arceau de la couleur que vous voulez et surtout ne pas mettre d’aile avant droite. Il vous reste à attacher le capot avec des cordes de couleur (des ficelles peuvent faire l’affaire) et de jeter dans l’habitacle, des bouteilles en plastique, des papiers et documentations, et tout ce qui vous parait nécessaire à la route. Le must c’est quand même quatre jantes différentes, mais c’est comme vous pouvez, ne rentrez pas dans des frais trop importants. Nous terminons par les accessoires : les pneus lisses, plus adaptés aux circuits de Formule 1 qu’aux chemins en terre. Les pistes étant très cassantes, et les voitures étant très éprouvées et vieilles, nous pensons que les mécaniciens et les carrossiers sont de grands virtuoses, travaillant à même le trottoir, très souvent sans fosse, les cabines de peinture étant installées à l’air libre, sur le côté du hangar. Toutes ces voitures françaises sont les témoins de notre présence avant l’invasion japonaise. Les vieux pneus servent à tout, du moment où ils sont peints en blanc : bordures de routes et de jardins, publicité et enseignes au bord de la route, allées de sanctuaire, etc... Parfois, deux pneus, un posé par terre et un autre debout à l’intérieur de l’autre, désignent le chemin privé avec le nom de la maison peint sur le pneu couché. Une fois, nous avons vu un rebelle, un professionnel, qui avait peint d’énormes pneus de camion en vert fluo !!!!
Pause sandwich à la Difunta Correa. D’après la légende, pendant les guerres civiles de 1840, Deolinda Correa a suivit son mari malade et enrôlé dans un bataillon, à pied à travers les déserts de San Juan. La faim, la soif et la fatigue ont eu raison d’elle, et lorsqu’on retrouva son cadavre, on découvrit son bébé qui tétait encore le sein de sa mère morte. Depuis les années 1940, un sanctuaire, au début une simple croix plantée au sommet d’une colline, est devenu un petit village, avec ses 17 chapelles, où les pèlerins déposent leurs offrandes :
des plaques d’immatriculation, des capots, des pièces et des clefs de voiture, car elle protège les routiers et les voyageurs,
quantité de maquettes de maisons, de photos et des clefs de maison, pour qu’elle protège la famille,
mais aussi des cheveux, des souliers et des tétines de bébé, des plâtres, des enseignes de magasins, des photos d’enfants, de mariages, de couples, de familles, des coupes et des médailles.
Pour la remercier de ses bienfaits ou lui en demander d’autres, ils lui apportent de l’eau pour épancher sa soif, et des barres de céréales pour sa faim. Des milliers de plaques commémoratives ou de simples mots sont fixés ou punaisés. Autour de la croix, des milliers de bougies ont noirci la pierre et les marches tout autour, des milliers de rubans rouges de remerciements, et d'innombrables statues représentent cette femme morte en robe rouge, avec un bébé tétant un énorme sein. Nous croisons des couples, des familles, des enfants, avec des bouteilles d’eau, qui montent jusqu’au sanctuaire. Derrière, des milliers de bouteilles en plastique, qu’on essaye de compacter vu la quantité. Renié par l’église catholique, il y a quand même une messe ce dimanche. Impressionnant, nous lisons les remerciements, nous regardons ces photos, et ces plaques avec stupéfaction, et un sincère respect pour tous ces pèlerins.
Nous nous rappelons ces petits autels au bord de la route, avec ces dizaines de bouteilles plastique devant, et l’inscription au dos des camions «Grazias Difunta Correa».
A Pâques, le 1er mai et à Noël, 200 000 personnes effectuent le pèlerinage dans ce minuscule village. Des aires de pique-nique sont aménagés avec leurs braseros, des grands parking, aujourd’hui vides, Difficile d’imaginer cette intendance,
Depuis la région des parcs, nous sommes très souvent arrêtés pour des contrôles sanitaires, où l’on nous demande si nous avons des fruits et des légumes. Et aujourd’hui avant d’arriver à Difunta Correa, nous avons eu le même contrôle, le préposé a même voulu regarder dans notre pick-up. Puis après avoir payé 4 pesos, la route nous a amené à une grille devant un panneau «Desinfeccion» où un liquide a jaillit pour mouiller/laver les roues de notre véhicule. Encore un autre contrôle en arrivant dans la région de Mendoza, pour contrôler «la variété des plantes». Si quelqu’un peut nous expliquer, on est preneur !!!
Arrivé à Mendoza, nous sommes accueillis à notre B&B, la ville nous fait un peu peur, ce soir restaurant sur la San Martin et demain balade matinale dans le fameux parc Aconcagua, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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vendredi 30 septembre 2011
jeudi 29 septembre 2011
Ischihualasto - Argentine
Aujourd’hui, les dinosaures nous ont ouverts leur vallée ; la vallée de la luna (la vallée de la lune (encore une, vous nous direz, après La Paz et San Pedro d’Atacama).
Une autre partie du parc de Talampaya, (que nous avons visité hier) plus au sud, appelé Ischihualasto (dites-le à voix haute pour voir) inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
Nous avions peur de revoir le même paysage, mais non, à seulement 60 km en voiture, tout est encore différent. 630 km2 de vallée désertique entre deux chaînes de montagnes sédimentaires.
Sitôt sortis du bureau d’inscription, un renard sur le parking «drague» Viviane en lui faisant les yeux doux et en se laissant photographier, de face, de profil, puis fuit en entendant un car arriver.
Les condors planent toujours au son de la flute de pan, et des guanacos (ancêtres de lama) sont sur la route.
Ici pas de transport en commun comme hier, on utilise sa voiture en convoi (nous étions huit) en suivant le garde forestier. Nous avons fait 40 km en plus de trois heures.
Paysage fantastique et irréel dans des formations rocheuses spectaculaires.
Le temps et l’érosion due aux eaux de ruissellement ont mis à jour quantité de fossiles, vieux de 180 millions d’années.
Les formations ont (comme d’hab) été nommées suivant leur ressemblance, le sous-marin jaune (devinez quelle chanson nous avons fredonné (hurlé) pendant toute l’excursion), le champignon, et El Gusano (l’homme couché : trouvez-le), mais ce sont les parois verticales rouges qui nous ont impressionnées.
C’est ici que furent découverts les plus anciens dinosaures jamais trouvés, vieux de 228 millions d’années (cela fait combien de vies humaines ?).
Au musée, nous avons joué aux paléontologues devant les squelettes des dinosaures et fui devant le plus petit prédateur au monde, le moustique, qui nous attaquait en rang serré.
Les chevaux au bord de la route sont toujours aussi beaux et les argentins toujours aussi sympa, avec leurs mains levées pour saluer. Le jeu est de lever la main, avant eux, pour décrocher un super sourire.
Les filles font des progrès en conduite accompagnée 4x4, et nous nous ne faisons aucun progrès en bulles de chewing gum, malgré leurs conseils avisés.
Nous rentrons à San Augustin de Vallée Fertil, où nous dormirons dans une cabana (une petite maison), ce soir petit repas improvisé en tête à tête, puis demain nous rejoindrons Mendoza, toujours plus au sud.
Pensez à cliquer en bas de l’article à Pays/territoire, vous verrez en zoumant comme nous sommes proches du Chili, où nous serons dans quelques semaines, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Pour regarder nos photos :
Une autre partie du parc de Talampaya, (que nous avons visité hier) plus au sud, appelé Ischihualasto (dites-le à voix haute pour voir) inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
Nous avions peur de revoir le même paysage, mais non, à seulement 60 km en voiture, tout est encore différent. 630 km2 de vallée désertique entre deux chaînes de montagnes sédimentaires.
Sitôt sortis du bureau d’inscription, un renard sur le parking «drague» Viviane en lui faisant les yeux doux et en se laissant photographier, de face, de profil, puis fuit en entendant un car arriver.
Les condors planent toujours au son de la flute de pan, et des guanacos (ancêtres de lama) sont sur la route.
Ici pas de transport en commun comme hier, on utilise sa voiture en convoi (nous étions huit) en suivant le garde forestier. Nous avons fait 40 km en plus de trois heures.
Paysage fantastique et irréel dans des formations rocheuses spectaculaires.
Le temps et l’érosion due aux eaux de ruissellement ont mis à jour quantité de fossiles, vieux de 180 millions d’années.
Les formations ont (comme d’hab) été nommées suivant leur ressemblance, le sous-marin jaune (devinez quelle chanson nous avons fredonné (hurlé) pendant toute l’excursion), le champignon, et El Gusano (l’homme couché : trouvez-le), mais ce sont les parois verticales rouges qui nous ont impressionnées.
C’est ici que furent découverts les plus anciens dinosaures jamais trouvés, vieux de 228 millions d’années (cela fait combien de vies humaines ?).
Au musée, nous avons joué aux paléontologues devant les squelettes des dinosaures et fui devant le plus petit prédateur au monde, le moustique, qui nous attaquait en rang serré.
Les chevaux au bord de la route sont toujours aussi beaux et les argentins toujours aussi sympa, avec leurs mains levées pour saluer. Le jeu est de lever la main, avant eux, pour décrocher un super sourire.
Les filles font des progrès en conduite accompagnée 4x4, et nous nous ne faisons aucun progrès en bulles de chewing gum, malgré leurs conseils avisés.
Nous rentrons à San Augustin de Vallée Fertil, où nous dormirons dans une cabana (une petite maison), ce soir petit repas improvisé en tête à tête, puis demain nous rejoindrons Mendoza, toujours plus au sud.
Pensez à cliquer en bas de l’article à Pays/territoire, vous verrez en zoumant comme nous sommes proches du Chili, où nous serons dans quelques semaines, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Pour regarder nos photos :
mercredi 28 septembre 2011
Le canyon de Talampaya - Argentine
Le parc national de Talampaya (Patrimoine Mondial de l’Humanité), ce matin, ouvre ses portes pour nous (et pour quelques autres, c’est vrai). Formations rocheuses et canyons extraordinaires. Quelle érosion, quelle beauté ! Quelle couleur, quel rouge ! Ces sculptures fantasmagoriques réalisées par l’eau, le vent et le temps, nous impressionnent.
On circule dans un camion 4x4 à deux étages, dont le dessus est panoramique, sur les routes privées du parc.
Un lièvre et ses deux petits sont au bord de la route.
On continue dans le canyon sablonneux, un condor plane au dessus de nous (et el condor passa !!)
Des dessins sur les pierres, les pétroglyphes, des symboles et des figures sculptés par les peuples indiens en 500 av. J.C.
Grès rouge, parois vertigineuses, parfois lisses, parfois tortueuses.
Une deuxième pause, pour le jardin botanique. Malgré le désert, la nappe phréatique n’est pas loin (7 et 8 m. de profondeur) car des pluies torrentielles tombent 3 fois par an, et les glaciers des montagnes au loin assurent l’eau nécessaire toute l’année.
Le guide nous prévient que si l’on entend une sonnette c’est un serpent, et qu’il faut partir tout de suite. Rassurant !
Un couple de perroquet s’amuse et discute dans les arbres.
La chimenea del Eco, la cheminée de l’écho, triple notre voix.
Falaises de 150 mètres et plus. Une véritable cathédrale gothique devant nous, avec ses flèches, dignes de Notre Dame, on pourrait même deviner ses gargouilles, car certaines formations ont des ressemblances avec des hommes et des bêtes.
Et tout cela avec un petit quarante degré.....c’est vrai que nous ne sommes qu’au printemps, la température monte ici jusqu’à 55° en Janvier.
Demain, vallée de la lune, mais comme vous le savez déjà, cela sera une autre histoire.
Pour regarder nos photos : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/28-Septembre
On circule dans un camion 4x4 à deux étages, dont le dessus est panoramique, sur les routes privées du parc.
Un lièvre et ses deux petits sont au bord de la route.
On continue dans le canyon sablonneux, un condor plane au dessus de nous (et el condor passa !!)
Des dessins sur les pierres, les pétroglyphes, des symboles et des figures sculptés par les peuples indiens en 500 av. J.C.
Grès rouge, parois vertigineuses, parfois lisses, parfois tortueuses.
Une deuxième pause, pour le jardin botanique. Malgré le désert, la nappe phréatique n’est pas loin (7 et 8 m. de profondeur) car des pluies torrentielles tombent 3 fois par an, et les glaciers des montagnes au loin assurent l’eau nécessaire toute l’année.
Le guide nous prévient que si l’on entend une sonnette c’est un serpent, et qu’il faut partir tout de suite. Rassurant !
Un couple de perroquet s’amuse et discute dans les arbres.
La chimenea del Eco, la cheminée de l’écho, triple notre voix.
Falaises de 150 mètres et plus. Une véritable cathédrale gothique devant nous, avec ses flèches, dignes de Notre Dame, on pourrait même deviner ses gargouilles, car certaines formations ont des ressemblances avec des hommes et des bêtes.
Et tout cela avec un petit quarante degré.....c’est vrai que nous ne sommes qu’au printemps, la température monte ici jusqu’à 55° en Janvier.
Demain, vallée de la lune, mais comme vous le savez déjà, cela sera une autre histoire.
Pour regarder nos photos : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/28-Septembre
mardi 27 septembre 2011
Villa Union - Argentine
Aujourd’hui, trajet en voiture, 340 km, pour rejoindre Villa Union, au pied de la Cordillère. Routes goudronnées et piste en terre rouge avec un joli a pic, de quoi faire frissonner. Mais comme vous le savez depuis hier, il y a une personne qui s’éclate sur la piste, avez-vous trouvé qui ?
Rien d'intéressant à dire, sinon qu’Isabelle est allée chez un dentiste pour une infection sous une couronne : antibiotique et anti-inflammatoire. Vivement que cela soit terminé !
Pause déjeuner à Chilecito, le petit Chili, qui doit son nom au grand nombre de chiliens venus travailler au début du XXème siècle dans les mines de ce village. La frontière est juste de l’autre côté de la montagne.(si l’on peut dire avec des monts à 5 000 mètres en moyenne)
Etant donné que nous avons un pick-up, les valises et les sacs sont à l'arrière, sous la bâche, mais cela ne suffit pas à les protéger de la continuelle et omniprésente poussière de la région. Alors, nos bagages sont protégés dans des sacs poubelles !!!! que nous jetons le soir même tellement ils sont sales.
Pour nous, douche et lessive, pas de sacs poubelle !!!!
Sur les routes, on croise tout le temps, des chiens, des chevaux, des chèvres, du bétail, sans clôture, sans gardien, qui vont et viennent. Dans des endroits qui nous paraissent oubliés de tout, il n’est pas rare de voir des personnes marcher au bord de la route. D’où viennent-ils, où vont-ils ?
Les automobilistes que nous croisons et les passants au bord de la route, lèvent toujours la main en signe amical.
Les embrassades se font avec une seule bise, mais tout le temps. Par exemple, en sortant le dentiste m’a embrassée (aïe) sur la mauvaise joue.
Les progrès en espagnol sont réels, Camille ayant une vraie facilité à comprendre.
Mais demain sera une autre histoire.
Rien d'intéressant à dire, sinon qu’Isabelle est allée chez un dentiste pour une infection sous une couronne : antibiotique et anti-inflammatoire. Vivement que cela soit terminé !
Pause déjeuner à Chilecito, le petit Chili, qui doit son nom au grand nombre de chiliens venus travailler au début du XXème siècle dans les mines de ce village. La frontière est juste de l’autre côté de la montagne.(si l’on peut dire avec des monts à 5 000 mètres en moyenne)
Etant donné que nous avons un pick-up, les valises et les sacs sont à l'arrière, sous la bâche, mais cela ne suffit pas à les protéger de la continuelle et omniprésente poussière de la région. Alors, nos bagages sont protégés dans des sacs poubelles !!!! que nous jetons le soir même tellement ils sont sales.
Pour nous, douche et lessive, pas de sacs poubelle !!!!
Sur les routes, on croise tout le temps, des chiens, des chevaux, des chèvres, du bétail, sans clôture, sans gardien, qui vont et viennent. Dans des endroits qui nous paraissent oubliés de tout, il n’est pas rare de voir des personnes marcher au bord de la route. D’où viennent-ils, où vont-ils ?
Les automobilistes que nous croisons et les passants au bord de la route, lèvent toujours la main en signe amical.
Les embrassades se font avec une seule bise, mais tout le temps. Par exemple, en sortant le dentiste m’a embrassée (aïe) sur la mauvaise joue.
Les progrès en espagnol sont réels, Camille ayant une vraie facilité à comprendre.
Mais demain sera une autre histoire.
lundi 26 septembre 2011
Les ruines de Quilmes 1
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Viviane. (contente)
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Viviane. (contente)
Les ruines de Quilmes 2 - Argentine
La vue depuis la forteresse sud est magnifique. La vallée s’étend, s’étire. Le poste d’observation était parfait. Nous surplombons toutes les ruines de Quilmes, qui comprennent des habitations (5 000 habitants à l’époque) et des lieux sacrés. Les indiens ont été chassés par les conquistadores après une lutte acharnée. Les 2 000 survivants ont été contraints de marcher jusqu’à Buenos Aires, où seulement 200 familles sont arrivées, et cela a créé le quartier de Quilmes dans la capitale.
Une communauté depuis revendique la propriété de ces terres, mais sans aucune considération de la part des différents gouvernements.
Un hôtel s’est même construit juste devant les ruines, sur un lieu sacré, sans consulter le peuple, en réglant une concession de 110 $ par an.
C’est seulement en janvier 2008, qu’ils ont pu récupérer leurs terres et leurs ruines, et fermer l’hôtel. Ils revendiquent toujours leurs droits et le respect de leur identité.
«Une drôle de revanche s’installe dans notre monde moderne, où la marque de bière Quilmes, une des plus célèbres du pays se lit partout dans les publicités».
La piste continue,le long de la cordillère, ligne droite pendant 40 km, avec seulement une courbe. Des travaux nous obligent à prendre des déviations, encore plus difficiles que la piste principale.
Si pour certains la piste manque de confort, pour d’autre, la piste est extra. C’est la possibilité de monter, descendre, sauter dans les trous, passer les petites vitesses, traverser des rivières, bref, bien s’amuser !!!! Nous lançons un nouveau jeu en vous demandant de reconnaître cette personne. Attention, à vous de jouer !
Nous arrivons à Belen, ville la plus septentrionale du pays, demain toujours cap au sud, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.
Les photos du jour sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/26-Septembre
Une communauté depuis revendique la propriété de ces terres, mais sans aucune considération de la part des différents gouvernements.
Un hôtel s’est même construit juste devant les ruines, sur un lieu sacré, sans consulter le peuple, en réglant une concession de 110 $ par an.
C’est seulement en janvier 2008, qu’ils ont pu récupérer leurs terres et leurs ruines, et fermer l’hôtel. Ils revendiquent toujours leurs droits et le respect de leur identité.
«Une drôle de revanche s’installe dans notre monde moderne, où la marque de bière Quilmes, une des plus célèbres du pays se lit partout dans les publicités».
La piste continue,le long de la cordillère, ligne droite pendant 40 km, avec seulement une courbe. Des travaux nous obligent à prendre des déviations, encore plus difficiles que la piste principale.
Si pour certains la piste manque de confort, pour d’autre, la piste est extra. C’est la possibilité de monter, descendre, sauter dans les trous, passer les petites vitesses, traverser des rivières, bref, bien s’amuser !!!! Nous lançons un nouveau jeu en vous demandant de reconnaître cette personne. Attention, à vous de jouer !
Nous arrivons à Belen, ville la plus septentrionale du pays, demain toujours cap au sud, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.
Les photos du jour sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/26-Septembre
dimanche 25 septembre 2011
Animana - Argentine
Nous sommes ravis, ce matin, nous partons pour une fête de village à Animana, à côté de Cafayate. Nous adorons nous retrouver au milieu des villageois, les regarder vivre et s'amuser. A midi, la messe en plein air se termine, la procession de sainte Merced, patronne du village, commence dans les rues. La deuxième partie de la fête peut commencer : le défilé.
En premier, les enfants des écoles maternelles, trop mignons, sous les étendards, accompagnés des mamans et des maitresses, habillés de tabliers de couleur à leurs noms, portant des petits cœurs à la main,
puis les écoles élémentaires, trop fiers, la main sur la ceinture pour les garçons, la main sur la hanche pour les filles, avec les instituteurs en blouse blanche,
puis les écoles militaires, au pas, messieurs dames, au pas,
puis la police, sabre au clair et main manucurée sur le fusil,
puis les motards de la police, à deux sur la moto, en grande tenue de combat,
puis les représentants de l'hôpital, avec l’ambulance toutes sirènes hurlantes,
puis les pompiers en tenus, avec leur camion «bomberos»,
puis les agents municipaux avec leurs tracteurs,
puis les poules sur un char, représentant la coopérative agricole du village,
puis les chars fleuris composés par les écoles, sur les thèmes d’Avatar, et Mille et Une Pattes,
puis d’autres chars fleuris sur le thème religieux, une main, un slogan «nous protégeons la vie» et un bébé, un vrai, un nouveau né, posé dans une main géante tout en haut du char !!!!!, et un autre avec la vierge et une colombe,
puis les gauchos. Ah les gauchos ! Hommes, femmes et enfants. Ils sont au moins 200.
Fiers, beaux, tous drapés dans le poncho de Salta (rouge gansé de noir) bien tendu sur l’arrière train de leur monture qui piaffent depuis des heures.
Les chevaux sont rutilants, soignés de près, avec leur harnachement fait de cuir blanc, et des immenses cache-poussière sur leurs flancs «on aurait dit des papillons».
Les cavaliers sont fiers. Les enfants trop petits pour leur monture ont les talons sur la selle, et rebondissent. Les chevaux marchent au pas saccadé «le piaffe», en montant les genoux. Ils passent et repassent une deuxième fois.
Puis la foule s’approchent des braséros, il est vrai qu’il est déjà 14 h, et que l’appétit est là. On déguste encore des empanadas et un sandwich à la milanaise avec omelette. On s’installe sur une bordure de trottoir avec les autres familles. On s’approche de la voiture. Là une table de 40 personnes est installée, à côté d’un brasero. Les chevaux sont à l’ombre, on s’approche pour les caresser, ils sont trop beaux, et hop ! nous voilà invités à manger un morceau de viande et à boire un verre de vin. Les argentins sont adorables, toujours souriants, et prêts à rendre service. C’est un vrai bonheur !
Au coucher de soleil, nous repartons dans la Quebrada refaire quelques photos, pour vous, rien que pour vous.
Demain départ à l’aurore, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Vous avez (enfin) accès aux galeries de :
14 septembre Les Geysers de Tatio : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/14-Septembre
15 septembre Salar d'Atacam : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/15-Septembre
16 septembre Chili/Argentine : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/16-Septembre
17 septembre Buenas Dias Argentine : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/17-Septembre
18 septembre Hualcalera : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/18-Septembre
19 septembre Purmamarca : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/19-Septembre
20 septembre Retour à Salta : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/20-Septembre
21 septembre Cachi : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/21-Septembre
22 septembre San Carlos : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/22-Septembre
23 septembre Cheval à S.Carlos : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Cheval-San-Carlos-23-09
24 septembre Quebrada Cafayate : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-Septembre
25 septembre Animana : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/25-Septembre
Message personnel pour Bernard : Merci pour ton commentaire, malheureusement, nous l’avons effacé par erreur, peux-tu nous en renvoyer un !!!!! Désolé.
En premier, les enfants des écoles maternelles, trop mignons, sous les étendards, accompagnés des mamans et des maitresses, habillés de tabliers de couleur à leurs noms, portant des petits cœurs à la main,
puis les écoles élémentaires, trop fiers, la main sur la ceinture pour les garçons, la main sur la hanche pour les filles, avec les instituteurs en blouse blanche,
puis les écoles militaires, au pas, messieurs dames, au pas,
puis la police, sabre au clair et main manucurée sur le fusil,
puis les motards de la police, à deux sur la moto, en grande tenue de combat,
puis les représentants de l'hôpital, avec l’ambulance toutes sirènes hurlantes,
puis les pompiers en tenus, avec leur camion «bomberos»,
puis les agents municipaux avec leurs tracteurs,
puis les poules sur un char, représentant la coopérative agricole du village,
puis les chars fleuris composés par les écoles, sur les thèmes d’Avatar, et Mille et Une Pattes,
puis d’autres chars fleuris sur le thème religieux, une main, un slogan «nous protégeons la vie» et un bébé, un vrai, un nouveau né, posé dans une main géante tout en haut du char !!!!!, et un autre avec la vierge et une colombe,
puis les gauchos. Ah les gauchos ! Hommes, femmes et enfants. Ils sont au moins 200.
Fiers, beaux, tous drapés dans le poncho de Salta (rouge gansé de noir) bien tendu sur l’arrière train de leur monture qui piaffent depuis des heures.
Les chevaux sont rutilants, soignés de près, avec leur harnachement fait de cuir blanc, et des immenses cache-poussière sur leurs flancs «on aurait dit des papillons».
Les cavaliers sont fiers. Les enfants trop petits pour leur monture ont les talons sur la selle, et rebondissent. Les chevaux marchent au pas saccadé «le piaffe», en montant les genoux. Ils passent et repassent une deuxième fois.
Puis la foule s’approchent des braséros, il est vrai qu’il est déjà 14 h, et que l’appétit est là. On déguste encore des empanadas et un sandwich à la milanaise avec omelette. On s’installe sur une bordure de trottoir avec les autres familles. On s’approche de la voiture. Là une table de 40 personnes est installée, à côté d’un brasero. Les chevaux sont à l’ombre, on s’approche pour les caresser, ils sont trop beaux, et hop ! nous voilà invités à manger un morceau de viande et à boire un verre de vin. Les argentins sont adorables, toujours souriants, et prêts à rendre service. C’est un vrai bonheur !
Au coucher de soleil, nous repartons dans la Quebrada refaire quelques photos, pour vous, rien que pour vous.
Demain départ à l’aurore, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Vous avez (enfin) accès aux galeries de :
14 septembre Les Geysers de Tatio : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/14-Septembre
15 septembre Salar d'Atacam : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/15-Septembre
16 septembre Chili/Argentine : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/16-Septembre
17 septembre Buenas Dias Argentine : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/17-Septembre
18 septembre Hualcalera : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/18-Septembre
19 septembre Purmamarca : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/19-Septembre
20 septembre Retour à Salta : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/20-Septembre
21 septembre Cachi : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/21-Septembre
22 septembre San Carlos : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/22-Septembre
23 septembre Cheval à S.Carlos : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Cheval-San-Carlos-23-09
24 septembre Quebrada Cafayate : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-Septembre
25 septembre Animana : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/25-Septembre
Message personnel pour Bernard : Merci pour ton commentaire, malheureusement, nous l’avons effacé par erreur, peux-tu nous en renvoyer un !!!!! Désolé.
samedi 24 septembre 2011
Quebrada de Cafayate - Argentine
Aujourd’hui : Quebrada de Cafayate. Pour ceux qui connaissent, cela veut dire couleurs, pour ceux qui connaissent pas, il faut venir.
Un défilé et des canyons de toutes les couleurs. Avez-vous un jour imaginé, des montagnes style western, roses, violette, bleue, ocre, noir et rouge, rayées vertes, turquoise, (et j’en oublie) !
En rentrant dans les défilés, avec notre 4x4, les couleurs s'intensifient, se parent encore de reflets différents. Des perroquets nichent dans les falaises. Malheureusement, les photos ne rendent pas toutes les couleurs réelles.
Nous pique-niquons dans le lit du rio presque à sec, petite sieste à l’ombre d’un petit arbre, et c’est re-parti.
Magnifique, aucune habitation, par chance la route est goudronnée, un vrai luxe ici, Certaines formations distinctives sont nommées et nos préférées sont «Les Fenêtres» «L'Amphithéâtre» «Les Gorges du diable». Impressionnant.
Retour à l’hôtel à Cafayate, avec wifi !!!!! et demain fête du village, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Sachez que quand nous n’avons pas la wifi dans les hôtels, on essaie de trouver un restaurant avec. Pour ceux qui nous connaissent bien, imaginez-nous, sur le trottoir, en train de chercher une wifi, et de sélectionner un restau non pas, par rapport aux indications du guide, mais par rapport à la qualité de son réseau !!!!!!La révolution numéro-gastronomique est en marche.
Un défilé et des canyons de toutes les couleurs. Avez-vous un jour imaginé, des montagnes style western, roses, violette, bleue, ocre, noir et rouge, rayées vertes, turquoise, (et j’en oublie) !
En rentrant dans les défilés, avec notre 4x4, les couleurs s'intensifient, se parent encore de reflets différents. Des perroquets nichent dans les falaises. Malheureusement, les photos ne rendent pas toutes les couleurs réelles.
Nous pique-niquons dans le lit du rio presque à sec, petite sieste à l’ombre d’un petit arbre, et c’est re-parti.
Magnifique, aucune habitation, par chance la route est goudronnée, un vrai luxe ici, Certaines formations distinctives sont nommées et nos préférées sont «Les Fenêtres» «L'Amphithéâtre» «Les Gorges du diable». Impressionnant.
Retour à l’hôtel à Cafayate, avec wifi !!!!! et demain fête du village, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Sachez que quand nous n’avons pas la wifi dans les hôtels, on essaie de trouver un restaurant avec. Pour ceux qui nous connaissent bien, imaginez-nous, sur le trottoir, en train de chercher une wifi, et de sélectionner un restau non pas, par rapport aux indications du guide, mais par rapport à la qualité de son réseau !!!!!!La révolution numéro-gastronomique est en marche.
vendredi 23 septembre 2011
Cheval à San Carlos - Argentine
Ce matin nous partons pour initier papa au cheval, moment riche en émotions ! Le départ se passe bien, donc direction le rio sec et ses dunes de sable. Les chevaux sont excités et ont très envie de galoper un peu. Moi aussi. On franchit un portail en bois et nous nous retrouvons dans le sable, dans un cadre exceptionnel. Je m’éloigne et pars au galop à travers les dunes, le rêve ! Camille s’y met, s’accroche à la selle et sert les cuisses et c’est parti, premier galop réussi avec succès pour la cadette ! Papa quand à lui tient tant bien que mal sur le cheval et ne fait que de nous dire : «ne faites pas galoper le mien» mais il s’y essaie malgré lui et reste sur sa monture. Nous rentrons «déjà» rejoindre l’hôtel et maman, installée sur la terrasse. C’est beau et calme, malgré le vent et le sable qui se faufilent partout, on s’y sent bien. Pas de restaurant dans le coin, nous partons à Cafayate pour déjeuner. Quelques vitrines à lécher. Musée d’archéologie de la ville, grande surprise, nous entrons chez une dame ! Les trésors des anciennes civilisations sont chez elle, exposés sur des étagères, sans soin avec des insectes morts et des toiles d'araignées dans les vitrines ... quel dommage pour de si belles pièces ! Nouvelles vitrines à lécher puis une glace au vin pour certains, et vanille chocolat ou pêche pour d’autres. Petit restaurant sans wifi malheureusement pour vous !
Petite journée tranquille .
Notre système de galeries photos (Mobile.me) va cesser de fonctionner au début de l’année prochaine. Nous avons trouvé un nouveau système et le changement se fera pour vous en toute transparence.
Pour accéder à la page d’accueil, cliquez sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/
et vous aurez accès à nos dernières photos en cliquant sur le titre et la date choisis.
Pour vous aider, nous vous donnerons quotidiennement le lien du jour.
Si vous voulez revenir à la page d’accueil, il vous suffira de cliquer sur le mot «Gallery» écrit en orange, en haut à gauche.
Nous allons enregistrer au fur et à mesure, nos anciennes galeries, afin qu’elles soient toutes accessibles sur ce nouveau système.
Vous pouvez commenter les photo, si vous le désirez, en cliquant sur «Add a comment». Nous ne pouvons pas, par contre, contrôler les publications, ne mettez pas de messages personnels.
N’hésitez pas à nous prévenir de problèmes rencontrés.
C’est Julien, un ami très cher, qui héberge à partir d’aujourd’hui nos nouvelles photos, nous le remercions et le félicitons.
Merci de nous suivre, on vous aime, Viviane.
Petite journée tranquille .
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Nous allons enregistrer au fur et à mesure, nos anciennes galeries, afin qu’elles soient toutes accessibles sur ce nouveau système.
Vous pouvez commenter les photo, si vous le désirez, en cliquant sur «Add a comment». Nous ne pouvons pas, par contre, contrôler les publications, ne mettez pas de messages personnels.
N’hésitez pas à nous prévenir de problèmes rencontrés.
C’est Julien, un ami très cher, qui héberge à partir d’aujourd’hui nos nouvelles photos, nous le remercions et le félicitons.
Merci de nous suivre, on vous aime, Viviane.
jeudi 22 septembre 2011
San Carlos - Argentine
Nous partons de Cachi, pour 142 km soit 6 heures de piste. Elle a beau s’appeler route nationale n° 40, elle n’en demeure pas moins une piste poussiéreuse, à virages dangereux.
Nous sommes dans une zone sauvage, presque pas d’habitations, où la succession de paysages différents est étonnante, on passe des cailloux des paysages arides, aux rochers rouges, puis à des roches sculptées en grès, aux canyons vertigineux, aux arêtes biscornues, aux champs de poussière, puis aux champs cultivés vert foncé.
A Seclantas, on tisse au bord de la route. Ses ateliers de tisserands sont réputés pour, en autre, le poncho rouge et noir emblématique de Salta. L’un d’eux est connu pour avoir tissé un poncho porté par le pape Jean Paul II.
Le village de Molinos se voit de loin, car ici quelques maisons sont peintes en blanc. Cela nous change des maisons en pisé, que l’on voit à peine dans le paysage. Quelques rues sont pavées, les écoliers partent pour une promenade avec leur instituteur. Nous cherchons les molinos (moulins) mais ne les voyons pas. Etaient-ils à vent ou à eau ?
Nous nous arrêtons au bord de la route, afin que les filles deviennent le temps d’une pause, archéologues. Elles ramassent et étudient des os de quoi ? cela nous ne le savons pas encore, les recherches scientifiques sont en cours.
Dans la Quebrada de las Flechas, on a l’impression d’être sur une autre planète, très surréaliste. La température monte, la poussière est insupportable, nous prenons les photos depuis la voiture, nous ne sortons plus.
Ah, enfin la route est goudronnée, mais nous nous arrêtons assez vite, voilà notre destination. Nous arrivons à notre hôtel qui en fait d’estancia, n’est qu’une ferme de vaches. Nous sommes à San Carlos (1 900 habitants), à 22 km de Cafayate (10 700 habitants - 1 683 m. d’altitude), deuxième région vinicole d’Argentine par la qualité.
Denis et les filles partent demain matin, pour une balade à cheval, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nous sommes dans une zone sauvage, presque pas d’habitations, où la succession de paysages différents est étonnante, on passe des cailloux des paysages arides, aux rochers rouges, puis à des roches sculptées en grès, aux canyons vertigineux, aux arêtes biscornues, aux champs de poussière, puis aux champs cultivés vert foncé.
A Seclantas, on tisse au bord de la route. Ses ateliers de tisserands sont réputés pour, en autre, le poncho rouge et noir emblématique de Salta. L’un d’eux est connu pour avoir tissé un poncho porté par le pape Jean Paul II.
Le village de Molinos se voit de loin, car ici quelques maisons sont peintes en blanc. Cela nous change des maisons en pisé, que l’on voit à peine dans le paysage. Quelques rues sont pavées, les écoliers partent pour une promenade avec leur instituteur. Nous cherchons les molinos (moulins) mais ne les voyons pas. Etaient-ils à vent ou à eau ?
Nous nous arrêtons au bord de la route, afin que les filles deviennent le temps d’une pause, archéologues. Elles ramassent et étudient des os de quoi ? cela nous ne le savons pas encore, les recherches scientifiques sont en cours.
Dans la Quebrada de las Flechas, on a l’impression d’être sur une autre planète, très surréaliste. La température monte, la poussière est insupportable, nous prenons les photos depuis la voiture, nous ne sortons plus.
Ah, enfin la route est goudronnée, mais nous nous arrêtons assez vite, voilà notre destination. Nous arrivons à notre hôtel qui en fait d’estancia, n’est qu’une ferme de vaches. Nous sommes à San Carlos (1 900 habitants), à 22 km de Cafayate (10 700 habitants - 1 683 m. d’altitude), deuxième région vinicole d’Argentine par la qualité.
Denis et les filles partent demain matin, pour une balade à cheval, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
mercredi 21 septembre 2011
Cachi - Argentine
Nous quittons Salta dans notre pick-up, 4x4 traditionnel pour la région. Il fait beau et chaud, les arbres sont fleuris. Nous traversons des paysages toujours aussi étonnants. Ici tout bouleverse nos habitudes : la terre n’est pas marron, mais verte ; les montagnes ne sont pas bleues ni vertes, mais rouges, ocres, turquoises ; et septembre n'est pas l’automne, mais le printemps, qu’on fête aujourd’hui à Salta, en s’offrant des bouquets de fleurs (trop bien).
On monte dans la Quebrada de Escoipe puis la Cuesta de l’Obispo, pour rejoindre la Piedra de Molino avec un col à 3 400 m. d’altitude. Dans la montagne, on a taillé la route, la rivière en bas parait bien loin et petite. On ne peut pas s’arrêter, la route est étroite.
Elle s’appelle les eaux noires, peut-être par rapport à la quantité énorme de cailloux noirs dans son lit. De minuscules murs nous séparent du vide, quand il y en a.
Dans ces vallées, les indiens Diaguita ont opposé une résistance des plus farouches, à la domination espagnole. Au XVII° siècle, à court de main d’oeuvre, les espagnols tentèrent en effet à deux reprises de leur imposer le travail obligatoire, mais ils durent surtout entretenir des forces armées pour empêcher les indiens de semer leurs propres champs et d’attaquer les caravanes. La domination militaire ne régla pas les problèmes de main-d’oeuvre, puisque les espagnols finirent par déplacer les indiens à Buenos Aires, dont la banlieue de Quilmes porte le nom de l’un des groupes déportés. Les derniers descendants des 270 familles déplacées vers la capitale avaient péri ou s’étaient dispersés à l’époque de l’indépendance argentine. La terre fertile qui avait nourri les Diaguita durant des siècles fut convertie par les espagnols en grandes propriétés rurales, les haciendas des Andes.
On est stoppé sur la piste, la route s’est effondrée. Deux énormes pelleteuses dégagent d’immenses quantités de cailloux, de rochers. On repart une petite heure plus tard, sur une route complètement défoncée, en lacets.
On retrouve le goudron en traversant le parc national des Cardones (cactus candélabres géants - ceux que l’on voit dans Lucky Luke) à 3 120 m. d’altitude, 65 000 hectares, sur une piste droite de 15 km d’origine pré-hispanique. Un immense plateau à perte de vue, aucune habitation, quelques troupeaux de chèvres.
En l’absence de bois, le cactus a longtemps représenté une importante source de bois pour les chevrons et les menuiseries. On le retrouve dans les églises coloniales et dans les constructions indiennes.
Et on redescend, encore des virages en lacets, une nouvelle vallée s’ouvre, immense, verte, entourée de montagnes aux cimes enneigées, les cactus s’espacent, on arrive à Cachi. Un joli village à 2 200 m. d’altitude, 2 200 habitants, au pied du Nevado de Cachi dont le sommet est à 6 000 m. De beaux terrains cultivés, bien verts, près de la rivière. Des enfants jouent et se baignent. L’eau descend de la montagne, elle doit être froide !
On vous aime.
On monte dans la Quebrada de Escoipe puis la Cuesta de l’Obispo, pour rejoindre la Piedra de Molino avec un col à 3 400 m. d’altitude. Dans la montagne, on a taillé la route, la rivière en bas parait bien loin et petite. On ne peut pas s’arrêter, la route est étroite.
Elle s’appelle les eaux noires, peut-être par rapport à la quantité énorme de cailloux noirs dans son lit. De minuscules murs nous séparent du vide, quand il y en a.
Dans ces vallées, les indiens Diaguita ont opposé une résistance des plus farouches, à la domination espagnole. Au XVII° siècle, à court de main d’oeuvre, les espagnols tentèrent en effet à deux reprises de leur imposer le travail obligatoire, mais ils durent surtout entretenir des forces armées pour empêcher les indiens de semer leurs propres champs et d’attaquer les caravanes. La domination militaire ne régla pas les problèmes de main-d’oeuvre, puisque les espagnols finirent par déplacer les indiens à Buenos Aires, dont la banlieue de Quilmes porte le nom de l’un des groupes déportés. Les derniers descendants des 270 familles déplacées vers la capitale avaient péri ou s’étaient dispersés à l’époque de l’indépendance argentine. La terre fertile qui avait nourri les Diaguita durant des siècles fut convertie par les espagnols en grandes propriétés rurales, les haciendas des Andes.
On est stoppé sur la piste, la route s’est effondrée. Deux énormes pelleteuses dégagent d’immenses quantités de cailloux, de rochers. On repart une petite heure plus tard, sur une route complètement défoncée, en lacets.
On retrouve le goudron en traversant le parc national des Cardones (cactus candélabres géants - ceux que l’on voit dans Lucky Luke) à 3 120 m. d’altitude, 65 000 hectares, sur une piste droite de 15 km d’origine pré-hispanique. Un immense plateau à perte de vue, aucune habitation, quelques troupeaux de chèvres.
En l’absence de bois, le cactus a longtemps représenté une importante source de bois pour les chevrons et les menuiseries. On le retrouve dans les églises coloniales et dans les constructions indiennes.
Et on redescend, encore des virages en lacets, une nouvelle vallée s’ouvre, immense, verte, entourée de montagnes aux cimes enneigées, les cactus s’espacent, on arrive à Cachi. Un joli village à 2 200 m. d’altitude, 2 200 habitants, au pied du Nevado de Cachi dont le sommet est à 6 000 m. De beaux terrains cultivés, bien verts, près de la rivière. Des enfants jouent et se baignent. L’eau descend de la montagne, elle doit être froide !
On vous aime.
mardi 20 septembre 2011
Retour à Salta - Argentine
Nous quittons notre hôtel accolé aux roches rouges. Il a été construit dans la même terre et dans la même couleur et ressemble à Tataouine dans Star Wars lorsqu’Annaquin quitte sa mère. Le paysage est toujours aussi fantastique mais nous sommes déçus par nos photos qui ne rendent pas aussi bien les multiples couleurs de la montagne. Nous rentrons à Salta par la route 66 où nous dormirons. Nous visitons le MAAM (Musée archéologique de haute montagne) où des momies d’enfants sont exposées.
C’étaient des enfants sélectionnés par leur beauté qui étaient enterrés vivants (un garçon de 6ans et deux filles de 7 et 15 ans), ivres morts au sommet du volcan Llullaillaco à 6 800 m d’altitude (5° volcan le plus haut du monde). Ils ont été découverts en 1999 par un groupe de chercheurs du National Geographic dans un exceptionnel état de conservation dû au froid intense, au manque d’oxygène et donc au manque de bactéries. A côté de ces enfants, les archéologues ont trouvé leurs trousseaux pour leurs voyages éternels : des statuettes en or, argent et en coquillage représentants des hommes, des femmes et des lamas, des sacs en laine contenant des cheveux et des ongles humains, de la nourriture déshydratée, des feuilles de coca, deux bols de chicha (bière) pour partager le breuvage avec les Dieux.
Nous passons une excellente soirée avec Philippe (le boss de l’Agence Altiplano) dans un restaurant folklorique (cena) où nous admirons les danseurs. Puis retour mouvementé, en panne de batterie, mais secouru par Walter le gaucho, hombre de Laura, la collaboratrice de Philippe. Beaucoup de rires et d’énergie pour pousser soit une, soit deux voitures.
Demain, départ, mais comme vous le savez, ce sera une autre histoire.
C’étaient des enfants sélectionnés par leur beauté qui étaient enterrés vivants (un garçon de 6ans et deux filles de 7 et 15 ans), ivres morts au sommet du volcan Llullaillaco à 6 800 m d’altitude (5° volcan le plus haut du monde). Ils ont été découverts en 1999 par un groupe de chercheurs du National Geographic dans un exceptionnel état de conservation dû au froid intense, au manque d’oxygène et donc au manque de bactéries. A côté de ces enfants, les archéologues ont trouvé leurs trousseaux pour leurs voyages éternels : des statuettes en or, argent et en coquillage représentants des hommes, des femmes et des lamas, des sacs en laine contenant des cheveux et des ongles humains, de la nourriture déshydratée, des feuilles de coca, deux bols de chicha (bière) pour partager le breuvage avec les Dieux.
Nous passons une excellente soirée avec Philippe (le boss de l’Agence Altiplano) dans un restaurant folklorique (cena) où nous admirons les danseurs. Puis retour mouvementé, en panne de batterie, mais secouru par Walter le gaucho, hombre de Laura, la collaboratrice de Philippe. Beaucoup de rires et d’énergie pour pousser soit une, soit deux voitures.
Demain, départ, mais comme vous le savez, ce sera une autre histoire.
lundi 19 septembre 2011
Purmamarca - Argentine
Les filles font une grande balade à cheval, pendant plus de 2 heures, encore plus belle qu’hier, au milieu de nul part dans un canyon, avec cactus, «il ne manquait que les indiens».
L’après-midi est consacré à la découverte de cette superbe montagne aux 7 couleurs,
spectaculaire. Sous le jeu de l’érosion, ces roches sont devenues d’étonnantes formations révélant toute une gamme de couleurs en vagues ondulantes. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Les couleurs changent sans cesse, passant du blanc crème au rouge profond.
Arrivé à l’hôtel,nous avons l’agréable surprise de voir non pas des chambres, mais un petit appartement avec cuisine. Nous nous empressons de faire des courses et de nous préparer un petit repas, pour échapper au restaurant, et se retrouver «comme à la maison».
L’après-midi est consacré à la découverte de cette superbe montagne aux 7 couleurs,
spectaculaire. Sous le jeu de l’érosion, ces roches sont devenues d’étonnantes formations révélant toute une gamme de couleurs en vagues ondulantes. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Les couleurs changent sans cesse, passant du blanc crème au rouge profond.
Arrivé à l’hôtel,nous avons l’agréable surprise de voir non pas des chambres, mais un petit appartement avec cuisine. Nous nous empressons de faire des courses et de nous préparer un petit repas, pour échapper au restaurant, et se retrouver «comme à la maison».
dimanche 18 septembre 2011
Hualcalera - Argentine
La matinée a commencé pour les filles par une balade à cheval, car les propriétaires de l’hôtel en possède 4. Dans un paysage de western, avec canyon et cactus, décor de cinéma, un rio à sec à traverser et un, pas trop sec. Isa dessine, du moins essaye de dessiner, ces montagnes aux multiples couleurs, ces terres vertes et sableuses.Et Denis se balade dans le lit du Rio et photographie des vignes qui poussent à 2 500 m. d’altitude.
Nous déjeunons à Tilcara, un petit village animée par un marché d’artisanat. Deux courageux vont visiter le Pucara, des villages fortifiés par des indigènes entre 1 000 et 1 200 après J.C. pour se protéger des invasions, des autres villages, des Incas, et puis des espagnols. 10 000 guerriers indiens dans la vallée ont pu ainsi résister 50 ans aux espagnols.
Fin de journée très tranquille.
Toujours pas d’internet, mais on pense à vous tous.
Nous déjeunons à Tilcara, un petit village animée par un marché d’artisanat. Deux courageux vont visiter le Pucara, des villages fortifiés par des indigènes entre 1 000 et 1 200 après J.C. pour se protéger des invasions, des autres villages, des Incas, et puis des espagnols. 10 000 guerriers indiens dans la vallée ont pu ainsi résister 50 ans aux espagnols.
Fin de journée très tranquille.
Toujours pas d’internet, mais on pense à vous tous.
samedi 17 septembre 2011
Buenas Dias Argentine
Hier au soir, après notre périple douanes + car, nous avons été accueillis, à la gare de Salta, par Philippe, le boss de l’agence Altiplano qui a élaboré avec nous notre voyage sud-américain. Installation à l’hôtel, et restaurant, où il nous fait découvrir des empanadas, des chaussons garnis de légumes à la viande, au poulet, ou au fromage, C’est délicieux.
Ce matin, une pluie fine nous accompagne pour un petit tour de ville et Philippe nous explique l’économie, la politique et les habitudes de l’Argentine ainsi que les histoires de sa ville. Une ville très agréable, 600 000 habitants, 1 200 m. d’altitude, quelques maisons coloniales préservées, dans une urbanisation assez anarchique. Il n’y a que peu d’interventions de l’administration pour contrôler les constructions, et quand il y en a, la raison «économique» a souvent priorité sur d’autres considérations, des maisons coloniales ont été ainsi rasées pour faire des parkings....
Nous échangeons nos euros contre des pesos sur le trottoir, auprès de Jules César, un arbolito «arbre de noël» c’est-à-dire un changeur au noir. On les appelle ainsi car ils ont des billets pleins les mains, et sortent de leurs multiples poches des liasses entières. C’est le mode de change le plus courant, ici, car les banques ouvrent très rarement.
Nous déjeunons avec Philippe et son épouse dans un restaurant, où les serveurs sont habillés en gauchos, Un agréable moment passé ensemble à discuter et à rire.
Puis nous reprenons la route, avec une voiture louée (et non pas volée), pour aller, cette fois-ci, au Nord, à Huacalera, dans la vallée de Humahuaca, juste sur le tropique du Capricorne. Nous sommes en plein centre de la région Nord Ouest de l’Argentine. Une région sèche et aride, en bordure de la Cordillère des Andes. La culture andine, avec sa langue quechua, son artisanat traditionnel et ses lamas, reste vivace au milieu des ruines incas et de la haute Puna (montagne) Les villes de cette région furent les premières colonies d’Argentine.
Route en lacets au milieu d’une végétation presque tropicale, fleurs, lianes, un faucon passe au dessus de nous. Aujourd’hui, premier jour de printemps, et il est fêté dans les villages. L'atmosphère est vraiment différente du désert d’Atacama!!! Nous dépassons Jujuy (prononcez Ruruy) la ville la plus indienne d’Argentine et son climat est éternellement printanier. La route s’élargit et les montagnes apparaissent, Les roches sont extraordinaires, nous avons l’impression qu’elles ont été coloriées tellement les couleurs sont prononcées, du rouge jusqu’au violet, du vert clair au turquoise, du jaune paille à l’ocre. Les différentes teintes sont soit horizontales, soit verticales suivant l’érosion. La chaîne des 7 couleurs nous surprend au détour d’un virage et non pas d’un mirage... Des décors de western ou de guerre des étoiles. Les maisons en torchis ne se voient pas, car elles sont de la même couleur. Beaucoup de bétail, vaches, veaux, taureaux, moutons, chèvres, et surtout beaucoup de chevaux. Les hommes portent le chapeau et le gilet, souvent la chemise noire, et beaucoup de cultures, des terrains très verts, des orangers au bord de la route, des pêchers en fleurs.
Nous arrivons à l’hôtel Solar del Tropico, 2 500 m. d’altitude, accès très difficile, pas d’internet. Le propriétaire est un artiste et un grand voyageur. Ses livres nous font rêver.
Demain, journée tranquille, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Ce matin, une pluie fine nous accompagne pour un petit tour de ville et Philippe nous explique l’économie, la politique et les habitudes de l’Argentine ainsi que les histoires de sa ville. Une ville très agréable, 600 000 habitants, 1 200 m. d’altitude, quelques maisons coloniales préservées, dans une urbanisation assez anarchique. Il n’y a que peu d’interventions de l’administration pour contrôler les constructions, et quand il y en a, la raison «économique» a souvent priorité sur d’autres considérations, des maisons coloniales ont été ainsi rasées pour faire des parkings....
Nous échangeons nos euros contre des pesos sur le trottoir, auprès de Jules César, un arbolito «arbre de noël» c’est-à-dire un changeur au noir. On les appelle ainsi car ils ont des billets pleins les mains, et sortent de leurs multiples poches des liasses entières. C’est le mode de change le plus courant, ici, car les banques ouvrent très rarement.
Nous déjeunons avec Philippe et son épouse dans un restaurant, où les serveurs sont habillés en gauchos, Un agréable moment passé ensemble à discuter et à rire.
Puis nous reprenons la route, avec une voiture louée (et non pas volée), pour aller, cette fois-ci, au Nord, à Huacalera, dans la vallée de Humahuaca, juste sur le tropique du Capricorne. Nous sommes en plein centre de la région Nord Ouest de l’Argentine. Une région sèche et aride, en bordure de la Cordillère des Andes. La culture andine, avec sa langue quechua, son artisanat traditionnel et ses lamas, reste vivace au milieu des ruines incas et de la haute Puna (montagne) Les villes de cette région furent les premières colonies d’Argentine.
Route en lacets au milieu d’une végétation presque tropicale, fleurs, lianes, un faucon passe au dessus de nous. Aujourd’hui, premier jour de printemps, et il est fêté dans les villages. L'atmosphère est vraiment différente du désert d’Atacama!!! Nous dépassons Jujuy (prononcez Ruruy) la ville la plus indienne d’Argentine et son climat est éternellement printanier. La route s’élargit et les montagnes apparaissent, Les roches sont extraordinaires, nous avons l’impression qu’elles ont été coloriées tellement les couleurs sont prononcées, du rouge jusqu’au violet, du vert clair au turquoise, du jaune paille à l’ocre. Les différentes teintes sont soit horizontales, soit verticales suivant l’érosion. La chaîne des 7 couleurs nous surprend au détour d’un virage et non pas d’un mirage... Des décors de western ou de guerre des étoiles. Les maisons en torchis ne se voient pas, car elles sont de la même couleur. Beaucoup de bétail, vaches, veaux, taureaux, moutons, chèvres, et surtout beaucoup de chevaux. Les hommes portent le chapeau et le gilet, souvent la chemise noire, et beaucoup de cultures, des terrains très verts, des orangers au bord de la route, des pêchers en fleurs.
Nous arrivons à l’hôtel Solar del Tropico, 2 500 m. d’altitude, accès très difficile, pas d’internet. Le propriétaire est un artiste et un grand voyageur. Ses livres nous font rêver.
Demain, journée tranquille, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
vendredi 16 septembre 2011
Chili / Argentine
Ce matin, départ du Chili. On monte dans le car à 9 h 30, la douane est au bout de la rue. Tout le monde descend du car, pour faire la queue le long du trottoir, debout, dans la poussière, c’est long ! Nous repartons à 11 h 30 avec le tampon de sortie du Chili !!!!!f
Le car est confortable, on reprend pendant un moment, la route que nous avions prise pour partir de la Bolivie et arriver à San Pedro. La route monte, des carcasses de camion sur les côtés démontrent la dangerosité de la descente. Ciel bleu (comme d’hab) Nous saluons une dernière fois le Mont Licantabur qui nous a tant ravis pendant ces quelques jours. La chaîne de montagnes est majestueuse.Tout le paysage est rouge et ocre, avec les névés qui descendent jusqu’au désert de sable et de cailloux.
On arrive à la douane d’Argentine à 4 600 m. d’altitude, où on va rester 3 h 30.... Les cars sont à la file indienne, on attend notre tour, puis il faut descendre du car, pour passer à l’immigration, et recevoir le sésame de passage, un joli tampon valable 90 jours. Dans le car pendant qu’on attendait, on a joué les rebelles, après deux heures enfermées, nous n’en pouvions plus, nous avons forcé le barrage des deux chauffeurs qui empêchaient de sortir, en hurlant en français qu’on avait besoin de respirer. Juste après nous, d’autres passagers ont pu sortir.
Puis, n’ayant pas eu à manger dans le car, nous sommes passés de l’autre côté de la barrière de douane pour aller acheter à manger à une voiture-épicerie. Nous avons dû rattraper notre car qui partait, en courant...
Pour l’instant, le paysage ne change pas du Chili, mais les montagnes sont moins hautes.
Puis les vallées deviennent plus larges, touffes jaunes, quelques troupeaux de chèvres, de lamas, de taureaux noirs.
Un salar nous apporte la couleur blanche, avec une exploitation industrielle du sel.
D’un seul coup, des canyons rouges tout autour de la route, impressionnants, et la route serpente autour de ces immenses roches de couleur.
Magnifique coucher de soleil, qui unifie toutes les couleurs, en orange.
Et enfin, on aborde la descente vertigineuse, vous pensez on descend jusqu’à 1 200 m. d’altitude, c’est-à-dire qu’on doit descendre environ 3 300 m. de dénivelé.....cela fait quelques épingles !!!!! Ceux qui sont près des fenêtres, ont un peu de frayeur.
Et, à 22 h 30, enfin Salta, après 13 heures de route, dont 5 h 30 passées aux douanes !!! éreintant
Visite demain, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nous sommes désolés de ne pas avoir toujours la possibilité de vous donner accès à la galerie de photos prises le jour même, mais la wifi de certains hôtels n’est pas toujours de qualité, et souvent accessible seulement dans l’entrée de l’hôtel. Le transfert des photos sur la galerie de mobile.me est assez longue dans ces cas-là. Hier au soir par exemple, à chaque fois que la connexion tombait, le veilleur de nuit venait souffler dans la prise, et secouer le terminal !!! au grand dam d’un japonais qui regardait d’un oeil effaré ce genre de manipulation !!! Vers minuit, on craque et on va se coucher.
Le car est confortable, on reprend pendant un moment, la route que nous avions prise pour partir de la Bolivie et arriver à San Pedro. La route monte, des carcasses de camion sur les côtés démontrent la dangerosité de la descente. Ciel bleu (comme d’hab) Nous saluons une dernière fois le Mont Licantabur qui nous a tant ravis pendant ces quelques jours. La chaîne de montagnes est majestueuse.Tout le paysage est rouge et ocre, avec les névés qui descendent jusqu’au désert de sable et de cailloux.
On arrive à la douane d’Argentine à 4 600 m. d’altitude, où on va rester 3 h 30.... Les cars sont à la file indienne, on attend notre tour, puis il faut descendre du car, pour passer à l’immigration, et recevoir le sésame de passage, un joli tampon valable 90 jours. Dans le car pendant qu’on attendait, on a joué les rebelles, après deux heures enfermées, nous n’en pouvions plus, nous avons forcé le barrage des deux chauffeurs qui empêchaient de sortir, en hurlant en français qu’on avait besoin de respirer. Juste après nous, d’autres passagers ont pu sortir.
Puis, n’ayant pas eu à manger dans le car, nous sommes passés de l’autre côté de la barrière de douane pour aller acheter à manger à une voiture-épicerie. Nous avons dû rattraper notre car qui partait, en courant...
Pour l’instant, le paysage ne change pas du Chili, mais les montagnes sont moins hautes.
Puis les vallées deviennent plus larges, touffes jaunes, quelques troupeaux de chèvres, de lamas, de taureaux noirs.
Un salar nous apporte la couleur blanche, avec une exploitation industrielle du sel.
D’un seul coup, des canyons rouges tout autour de la route, impressionnants, et la route serpente autour de ces immenses roches de couleur.
Magnifique coucher de soleil, qui unifie toutes les couleurs, en orange.
Et enfin, on aborde la descente vertigineuse, vous pensez on descend jusqu’à 1 200 m. d’altitude, c’est-à-dire qu’on doit descendre environ 3 300 m. de dénivelé.....cela fait quelques épingles !!!!! Ceux qui sont près des fenêtres, ont un peu de frayeur.
Et, à 22 h 30, enfin Salta, après 13 heures de route, dont 5 h 30 passées aux douanes !!! éreintant
Visite demain, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nous sommes désolés de ne pas avoir toujours la possibilité de vous donner accès à la galerie de photos prises le jour même, mais la wifi de certains hôtels n’est pas toujours de qualité, et souvent accessible seulement dans l’entrée de l’hôtel. Le transfert des photos sur la galerie de mobile.me est assez longue dans ces cas-là. Hier au soir par exemple, à chaque fois que la connexion tombait, le veilleur de nuit venait souffler dans la prise, et secouer le terminal !!! au grand dam d’un japonais qui regardait d’un oeil effaré ce genre de manipulation !!! Vers minuit, on craque et on va se coucher.
jeudi 15 septembre 2011
Salar d'Atacama - Chili
Nous partons ce matin, pour une nouvelle découverte. Le village de Toconao nous accueille avec son église faite avec du bois de cactus et de la pierre volcanique. Le drapeau de la république du Chili nous surprend sur l’autel, c’est vrai que dimanche c’est la fête nationale, il y a des drapeaux partout, mais dans l’église, c’est étonnant !!!! Tous les villages sont pavoisés de bleu, blanc, rouge, mais ce n’est pas pour la France. La fête se prépare depuis quelques jours, et va durer au moins 3 jours. Le mélange des religions catholique et andine donne de drôles de saints et de représentations....
Nous arrivons dans la Réserva Nacional los Flamencos, sur le salar d’Atacama, 3 200 km2 pour une profondeur de 1 450 m. Le lac salé le plus profond du monde, alimenté par deux rivières, et où l’évaporation est à 98 %.... La surface du salar est surprenante, elle n’est pas plate et blanche comme à Uyuni. Ici, le sel s’est agglutiné en tas inégaux, très durs et coupants, d’une hauteur d’environ 70 cm, le tout d’une couleur grisâtre.
Quelques flamands roses nous attendent, des oiseaux et leurs petits, des mouettes, des hirondelles, des lézards gris (les rouges ont été trop rapides, nous n’avons pas pu les photographier) et des petites souris toutes rondes. Le désert n’est pas si désertique que çà !!
Puis nous nous dirigeons vers la belle lagune bleue de Miscanti à 4 220 m. d’altitude. La neige est encore là, magnifiant le site, l’hiver a été particulièrement rigoureux, et l’épaisseur de neige exceptionnelle. Les volcans (non actifs) la dominent. Là, les gardes forestiers surveillent pour protéger, en l'occurrence 3 femmes qui restent une semaine entière et sont remplacées par une nouvelle équipe. La lagune de Miniques se déroule juste à côté. Les lagunes sont alimentées par des sources d’eau chaude, réchauffées par les volcans, mais celles-ci ne suffisent pas à maintenir le niveau actuel, car l’évaporation est très forte à cette altitude.
Des vigognes courent à l’arrivée des touristes. Un faucon plane au dessus de nous. Sur le chemin du retour, un renard nous surprend. Il est au milieu de la piste, devant la voiture, et trotte allègrement. Les appareils photos sont déjà rangés, mais patiemment il attend, pour qu’on immortalise le moment.
Nous déjeunons à Socaire, où dans la salle de restaurant, une femme coupe et découpe des drapeaux, des lampions et des fanions, et rit avec une amie. La présence de l’eau des glaciers, permet de cultiver la quinoa et la pomme de terre sur des terrasses pré-colombiennes, et ce malgré l’altitude de 3 200 m.
Nous quitterons San Pedro de Atacama, demain matin. Ce village a été une étape très agréable et intéressante.
Nous prendrons un car pour rejoindre Salta, 12 heures après, via la frontière Argentine, mais cela sera une autre histoire.
Les photos du 13 septembre, à San Pedro di Atacama sont disponibles sur : http://gallery.me.com/denisfol/100390
Merci de nous laisser des commentaires, des simples coucous nous feront plaisir.
Valérie je n’arrive pas à te joindre sur tes différentes adresses e-mail, peux-tu me contacter sur notre adresse.
Nous arrivons dans la Réserva Nacional los Flamencos, sur le salar d’Atacama, 3 200 km2 pour une profondeur de 1 450 m. Le lac salé le plus profond du monde, alimenté par deux rivières, et où l’évaporation est à 98 %.... La surface du salar est surprenante, elle n’est pas plate et blanche comme à Uyuni. Ici, le sel s’est agglutiné en tas inégaux, très durs et coupants, d’une hauteur d’environ 70 cm, le tout d’une couleur grisâtre.
Quelques flamands roses nous attendent, des oiseaux et leurs petits, des mouettes, des hirondelles, des lézards gris (les rouges ont été trop rapides, nous n’avons pas pu les photographier) et des petites souris toutes rondes. Le désert n’est pas si désertique que çà !!
Puis nous nous dirigeons vers la belle lagune bleue de Miscanti à 4 220 m. d’altitude. La neige est encore là, magnifiant le site, l’hiver a été particulièrement rigoureux, et l’épaisseur de neige exceptionnelle. Les volcans (non actifs) la dominent. Là, les gardes forestiers surveillent pour protéger, en l'occurrence 3 femmes qui restent une semaine entière et sont remplacées par une nouvelle équipe. La lagune de Miniques se déroule juste à côté. Les lagunes sont alimentées par des sources d’eau chaude, réchauffées par les volcans, mais celles-ci ne suffisent pas à maintenir le niveau actuel, car l’évaporation est très forte à cette altitude.
Des vigognes courent à l’arrivée des touristes. Un faucon plane au dessus de nous. Sur le chemin du retour, un renard nous surprend. Il est au milieu de la piste, devant la voiture, et trotte allègrement. Les appareils photos sont déjà rangés, mais patiemment il attend, pour qu’on immortalise le moment.
Nous déjeunons à Socaire, où dans la salle de restaurant, une femme coupe et découpe des drapeaux, des lampions et des fanions, et rit avec une amie. La présence de l’eau des glaciers, permet de cultiver la quinoa et la pomme de terre sur des terrasses pré-colombiennes, et ce malgré l’altitude de 3 200 m.
Nous quitterons San Pedro de Atacama, demain matin. Ce village a été une étape très agréable et intéressante.
Nous prendrons un car pour rejoindre Salta, 12 heures après, via la frontière Argentine, mais cela sera une autre histoire.
Les photos du 13 septembre, à San Pedro di Atacama sont disponibles sur : http://gallery.me.com/denisfol/100390
Merci de nous laisser des commentaires, des simples coucous nous feront plaisir.
Valérie je n’arrive pas à te joindre sur tes différentes adresses e-mail, peux-tu me contacter sur notre adresse.
mercredi 14 septembre 2011
Les Geysers de Tatio - Chili
Ce n’est pas des vacances de se lever à 4 h du matin, pour faire 2 h de car et arriver au milieu de nul part à -10° !!!!!! Mais il faut avouer que c’était magnifique.
A 4 300 m d’altitude, 30 km2 de geysers et de fumeroles à visiter à pied.
Avec près de 80 geysers actifs, El Tatio est le plus grand site de geysers de l’hémisphère sud, et le troisième par sa taille après celui de Yellowstone (USA) et Dolina Gierzerov (Russie).
La hauteur moyenne des éruptions est de 75 cm et la plus grande de 6 m. de haut.
A l’aube, le spectacle est garanti, car la différence de température (85° pour l’eau et -10° pour l’air voir -20° en été (c’est-à-dire en hiver pour nous) les cheminées de vapeur sont hautes et importantes.
Viviane s’est baignée dans une «piscine» remplie par les eaux de geysers, une fois quelles se soit refroidies en coulant sur le sol. Dans le froid, elle s’est déshabillée pour rentrer dans l’eau à 30° où une dizaine de personnes profitaient déjà.
L’eau bout à 85°, il ne faut pas trop s’approcher. Des accidents regrettables ont déjà tué ou brulé des personnes dans un geyser maintenant appelé «le geyser assassin».
Des anciens murs prouvent l’existence d’une station géothermique expérimentale, qui devait produire de l’électricité. Mais le projet fut abandonné, car les geysers pouvaient être endommagés.
Les geysers d’El Tatio sont entourés de volcans non actifs, mais le magma en fusion est toujours présent. Il chauffe les pierres qui entourent la chambre d’eau (300 m. de profondeur). Cette eau chauffée est mise sous pression, bout à 200° pour s’échapper à l’air à 85°.
Les fumerolles sont des fissures qui lâchent des panaches de fumées sulfureuses et de la vapeur d’eau, et font d’énormes sifflements. Mais ceux du Chili sentent beaucoup moins le souffre que ceux que nous avons déjà vus en Bolivie, dans le désert de Siloli.
Des mares de boue brassent des sédiments à sa surface et font d’énormes ploc ! gris.
Le long de la route, vigognes, lamas et flamands roses. Depuis un pont à 4 000 Mètres environ, nous observons des canards et des oies andines, et une dizaine de canards noirs avec des pattes rouges, en voie de disparition, car on ne compte plus que 150 aujourd’hui. Nous en observons une dizaine en train de construire les nids au milieu de la rivière. Ils arrivent à survivre ici grâce à la pureté de la rivière, une des seules du Chili ne subissant aucune pollution.
Nous redescendons sur San Pedro par une route rectiligne en descente très impressionnante, nous voyons une mine de soufre abandonnée. La région en produisait beaucoup jusqu’à ce que le soufre synthétique soit inventée en Europe, et remplace le soufre Chilien dans les obus européens....De nombreuses mines fleurissent dans la région, notamment la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde (à 16 km d’ici) et au bout de la plaine d’Atacama la première exploitation de lithium au monde. Ces deux industries demandent énormément d’eau, puisée dans le salar, et cela risque à terme de créer un déséquilibre écologique, mais le salar pèse peu aujourd’hui... A suivre.
San Pédro est une véritable oasis dans le désert où l’eau est primordiale, un véritable réseau de canaux distribue l’eau sur toute la région et l’homme le plus important de la ville est le responsable de l’eau, qui peut faire....la pluie et le beau temps.
Demain nous partons pour le Salar et ses lagunes, mais cela est une autre histoire.
Nous avons pu mettre à jour les galeries des :
9 Septembre : Uyuni : http://gallery.me.com/denisfol/100354
10 Septembre : Salar d'Uyuni : http://gallery.me.com/denisfol/100368
11 Septembre : Désert de Siloli : http://gallery.me.com/denisfol/100378
12 Septembre : Bolivie / Chili : http://gallery.me.com/denisfol/100385
A 4 300 m d’altitude, 30 km2 de geysers et de fumeroles à visiter à pied.
Avec près de 80 geysers actifs, El Tatio est le plus grand site de geysers de l’hémisphère sud, et le troisième par sa taille après celui de Yellowstone (USA) et Dolina Gierzerov (Russie).
La hauteur moyenne des éruptions est de 75 cm et la plus grande de 6 m. de haut.
A l’aube, le spectacle est garanti, car la différence de température (85° pour l’eau et -10° pour l’air voir -20° en été (c’est-à-dire en hiver pour nous) les cheminées de vapeur sont hautes et importantes.
Viviane s’est baignée dans une «piscine» remplie par les eaux de geysers, une fois quelles se soit refroidies en coulant sur le sol. Dans le froid, elle s’est déshabillée pour rentrer dans l’eau à 30° où une dizaine de personnes profitaient déjà.
L’eau bout à 85°, il ne faut pas trop s’approcher. Des accidents regrettables ont déjà tué ou brulé des personnes dans un geyser maintenant appelé «le geyser assassin».
Des anciens murs prouvent l’existence d’une station géothermique expérimentale, qui devait produire de l’électricité. Mais le projet fut abandonné, car les geysers pouvaient être endommagés.
Les geysers d’El Tatio sont entourés de volcans non actifs, mais le magma en fusion est toujours présent. Il chauffe les pierres qui entourent la chambre d’eau (300 m. de profondeur). Cette eau chauffée est mise sous pression, bout à 200° pour s’échapper à l’air à 85°.
Les fumerolles sont des fissures qui lâchent des panaches de fumées sulfureuses et de la vapeur d’eau, et font d’énormes sifflements. Mais ceux du Chili sentent beaucoup moins le souffre que ceux que nous avons déjà vus en Bolivie, dans le désert de Siloli.
Des mares de boue brassent des sédiments à sa surface et font d’énormes ploc ! gris.
Le long de la route, vigognes, lamas et flamands roses. Depuis un pont à 4 000 Mètres environ, nous observons des canards et des oies andines, et une dizaine de canards noirs avec des pattes rouges, en voie de disparition, car on ne compte plus que 150 aujourd’hui. Nous en observons une dizaine en train de construire les nids au milieu de la rivière. Ils arrivent à survivre ici grâce à la pureté de la rivière, une des seules du Chili ne subissant aucune pollution.
Nous redescendons sur San Pedro par une route rectiligne en descente très impressionnante, nous voyons une mine de soufre abandonnée. La région en produisait beaucoup jusqu’à ce que le soufre synthétique soit inventée en Europe, et remplace le soufre Chilien dans les obus européens....De nombreuses mines fleurissent dans la région, notamment la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde (à 16 km d’ici) et au bout de la plaine d’Atacama la première exploitation de lithium au monde. Ces deux industries demandent énormément d’eau, puisée dans le salar, et cela risque à terme de créer un déséquilibre écologique, mais le salar pèse peu aujourd’hui... A suivre.
San Pédro est une véritable oasis dans le désert où l’eau est primordiale, un véritable réseau de canaux distribue l’eau sur toute la région et l’homme le plus important de la ville est le responsable de l’eau, qui peut faire....la pluie et le beau temps.
Demain nous partons pour le Salar et ses lagunes, mais cela est une autre histoire.
Nous avons pu mettre à jour les galeries des :
9 Septembre : Uyuni : http://gallery.me.com/denisfol/100354
10 Septembre : Salar d'Uyuni : http://gallery.me.com/denisfol/100368
11 Septembre : Désert de Siloli : http://gallery.me.com/denisfol/100378
12 Septembre : Bolivie / Chili : http://gallery.me.com/denisfol/100385
mardi 13 septembre 2011
San Pedro de Atacama - Chili
Nous nous trouvons à San Pedro de Atacama, où le confort de l’hôtel (eau chaude, électricité, internet et chauffage) nous fait oublier que nous nous trouvons dans un désert : le désert d’Atacama. Ce mot faisait rêver Denis. Ce village est vivant, rempli de restaurants, hôtels, agences de voyages et boutiques souvenirs. L’industrie du tourisme est florissante, le monde entier débarque ici du 1er Janvier au 31 Décembre. Cela fait des envieux, n’est-ce-pas ! Après les étendues désertiques de la Bolivie, nous regardons cela avec détachement.
Matinée farniente, lessive, rangement des affaires. Nous n’avons jamais pris le temps de vous expliquer notre organisation avec nos bagages. Comme vous le savez, nous avons une valise et un sac à dos par personne. Quand nous nous déplaçons pour quelques jours nous utilisons uniquement notre sac à dos, la valise reste soit dans le véhicule, soit dans la consigne de l’hôtel, ou de l’hôtel d’avant.
Par exemple, pour la montée au Machu Picchu, nous avions laissé nos valises à Puno, puis 2 sacs à dos à Cusco, pour finir à Aguas Calientes avec seulement 2 sacs à dos, et 1 seul sac pour la montée du Machu Picchu.
Pour le lac Titicaca, nous avions également laissé nos valises et 2 sacs à dos à Puno, pour aller chez l’habitant avec 1sac pour 2 personnes.
Nous apprenons beaucoup avec ce système, d’abord à voyager léger, à optimiser la place, à laver tous les soirs nos petites culottes et plus, à être autonomes, et surtout à comprendre que le plus important dans la vie, c’est notre peau, et rien d’autre. Nous devenons très philosophes.
La part la plus délicate, est la technologie. Nous avons toujours avec nous un ou nos deux ordinateurs, les 2 appareils photos, les multiples recharges, batteries et cartes mémoire, les adaptateurs, les multi-prises, et les câbles ethernet si besoin.
La vanity, les bijoux et accessoires disons plus féminins, deviennent quasiment inexistants. Mais comme vous le savez, nous n’en n’avons pas besoin.
Donc, sitôt que nous nous posons pour plus d’une nuit dans un hôtel, on lave, on range, on ré-organise, suivant les nouveaux besoins et la nouvelle météo. Hier dans le désert de Siloli, nous avions 3° aujourd’hui il fait 28°. Après les multiples couches, short et sandales.
Pour passer la frontière du Chili, nous avons été obligé de donner nos dernières feuilles de coca à notre guide, et nous en avons également donné en offrandes à Pacha Mama (la mère terre) en échange de la beauté qu’elle nous avait donnée. Même si nous n’avons pas été accros, détendez-vous !, nous avons mâché quelques feuilles pour nous aider à supporter les différentes altitudes. Dans la galerie, vous retrouverez une photo des feuilles que nous mettons directement dans la bouche, sur la gencive, avec une petite pierre pour enlever le goût amère. Nous avons photographié notre mausolée avec nos offrandes.
Nous partons en fin d’après-midi, à la Vallée de la Lune, pour jouir du coucher de soleil. Nous ne voulons pas manquer le rendez-vous du soleil avec la lune... Ce lieu désertique évoque notre satellite, il fut déclaré sanctuaire de la nature et monument naturel. Il a été formé par des couches successives de sel, lave, sable et autres minéraux. L’océan venait jusqu’ici, puisque des fossiles marins ont été retrouvés jusqu’à 4 200 m. d’altitude ! Toute la région était recouverte par l’océan. Les dunes sont magiques, en sable blond ou noir. Dans la vallée de la mort, des fossiles de dinosaures ont été mis au jour. La vue est fantastique depuis le haut de la grande dune, nous dominons toute la vallée d’Atacama, son désert, ses lagunes et dans le fond la cordillère volcanique qui la borde avec le célèbre volcan sacré d’Atacama : Licancabur. Récemment, 3 momies incas, datant de 1450, ont été retrouvées en parfait état dans un glacier sur les pentes d’un volcan voisin.
Elles étaient exposées à Salta en Argentine, jusqu’au mois dernier, mais malheureusement il n’est plus possible de les voir.
Demain départ aux aurores à 4 h 30, pour les Geysers del Tatio, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nos photos de la journée, sont accessibles sur : http://gallery.me.com/denisfol/100390
Matinée farniente, lessive, rangement des affaires. Nous n’avons jamais pris le temps de vous expliquer notre organisation avec nos bagages. Comme vous le savez, nous avons une valise et un sac à dos par personne. Quand nous nous déplaçons pour quelques jours nous utilisons uniquement notre sac à dos, la valise reste soit dans le véhicule, soit dans la consigne de l’hôtel, ou de l’hôtel d’avant.
Par exemple, pour la montée au Machu Picchu, nous avions laissé nos valises à Puno, puis 2 sacs à dos à Cusco, pour finir à Aguas Calientes avec seulement 2 sacs à dos, et 1 seul sac pour la montée du Machu Picchu.
Pour le lac Titicaca, nous avions également laissé nos valises et 2 sacs à dos à Puno, pour aller chez l’habitant avec 1sac pour 2 personnes.
Nous apprenons beaucoup avec ce système, d’abord à voyager léger, à optimiser la place, à laver tous les soirs nos petites culottes et plus, à être autonomes, et surtout à comprendre que le plus important dans la vie, c’est notre peau, et rien d’autre. Nous devenons très philosophes.
La part la plus délicate, est la technologie. Nous avons toujours avec nous un ou nos deux ordinateurs, les 2 appareils photos, les multiples recharges, batteries et cartes mémoire, les adaptateurs, les multi-prises, et les câbles ethernet si besoin.
La vanity, les bijoux et accessoires disons plus féminins, deviennent quasiment inexistants. Mais comme vous le savez, nous n’en n’avons pas besoin.
Donc, sitôt que nous nous posons pour plus d’une nuit dans un hôtel, on lave, on range, on ré-organise, suivant les nouveaux besoins et la nouvelle météo. Hier dans le désert de Siloli, nous avions 3° aujourd’hui il fait 28°. Après les multiples couches, short et sandales.
Pour passer la frontière du Chili, nous avons été obligé de donner nos dernières feuilles de coca à notre guide, et nous en avons également donné en offrandes à Pacha Mama (la mère terre) en échange de la beauté qu’elle nous avait donnée. Même si nous n’avons pas été accros, détendez-vous !, nous avons mâché quelques feuilles pour nous aider à supporter les différentes altitudes. Dans la galerie, vous retrouverez une photo des feuilles que nous mettons directement dans la bouche, sur la gencive, avec une petite pierre pour enlever le goût amère. Nous avons photographié notre mausolée avec nos offrandes.
Nous partons en fin d’après-midi, à la Vallée de la Lune, pour jouir du coucher de soleil. Nous ne voulons pas manquer le rendez-vous du soleil avec la lune... Ce lieu désertique évoque notre satellite, il fut déclaré sanctuaire de la nature et monument naturel. Il a été formé par des couches successives de sel, lave, sable et autres minéraux. L’océan venait jusqu’ici, puisque des fossiles marins ont été retrouvés jusqu’à 4 200 m. d’altitude ! Toute la région était recouverte par l’océan. Les dunes sont magiques, en sable blond ou noir. Dans la vallée de la mort, des fossiles de dinosaures ont été mis au jour. La vue est fantastique depuis le haut de la grande dune, nous dominons toute la vallée d’Atacama, son désert, ses lagunes et dans le fond la cordillère volcanique qui la borde avec le célèbre volcan sacré d’Atacama : Licancabur. Récemment, 3 momies incas, datant de 1450, ont été retrouvées en parfait état dans un glacier sur les pentes d’un volcan voisin.
Elles étaient exposées à Salta en Argentine, jusqu’au mois dernier, mais malheureusement il n’est plus possible de les voir.
Demain départ aux aurores à 4 h 30, pour les Geysers del Tatio, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nos photos de la journée, sont accessibles sur : http://gallery.me.com/denisfol/100390
lundi 12 septembre 2011
Bolivie / Chili
Nous quittons notre refuge pour s’émerveiller encore. Le premier arrêt dans le désert de Siloli pour l’Arbre de Pierre, une roche volcanique sculptée par l’érosion du vent, différemment colorée par le cristal de quartz, le plomb et la biotite.
Nous entrons dans la réserve Eduardo Avaroa, ravis de voir ces richesses naturelles protégées.
La spectaculaire Lagune Colorada (4 270 m. d’altitude) nous fascine avec son eau bleue et ses multiples reflets roses (60 km2). Des centaines de flamands roses nous enchantent. Les gardes forestiers ont compté 120 000 flamands et 5 300 oeufs en décembre. Ils se nourrissent de plancton et d’algues microscopiques. Sous nos yeux ébahis, un groupement de flamands mâles se défient en chantant. Ces oiseaux craintifs s’envolent dès que nous approchons, et nous offrent un spectacle majestueux avec le bout de leurs ailes noir. Ils marchent, se croisent à la file indienne, nagent comme des cygnes, et s’envolent en marchant sur l’eau.
Un pigment rose donne sa couleur à la lagune, le sodium des parties blanches, et le pourtour noir est composé de manganèse. Digne d’une robe de haute-couture !
Des sources d’eau chaude se déversent dans la lagune et ce matin, la fumée qui s’en dégage rend l’atmosphère surnaturelle.
On repart en traversant un rio gelé, puis un autre sec depuis longtemps, qui a formé un canyon, une véritable faille avec la glace sur ses hauteurs.
On monte, on monte encore, on roule vite à 80 km car la piste est mauvaise.
La terre est rouge, les rochers sont bleus, et les touffes d’herbes jaunes, plus la glace et le ciel bleu, c’est féérique.
On arrive aux geysers Sol de Manana, mais l’altitude 4 850 m. (plus haut que le Mont Blanc) empêche Isa et Cam de profiter du spectacle. Les cratères volcaniques font jaillir des effusions de vapeurs de souffre et d’eaux lourdes. Nous entendons d’abord les sifflements et les bouillonnements avant de les voir. La vapeur de souffre nous empêche d’approcher. Les jaillissements de boue grise sont entourés de jaune, vert, ocre, bleu, rouge, et juste à côté il y a la glace. La vapeur sort à 90° et nous n’arrivons pas à imaginer la température des cuvettes «si par malheur vous tombez dedans, vous serez cuit et mort. L’Age de Glace»
Nous passons devant les thermes de Polques, longeons la laguna Salada et traversons le désert de Dali, ce paysage rappelle l’atmosphère des tableaux du maître.
Puis bouquet final, avec la laguna Blanca et la laguna Verde, au pied des volcans Juriques et Licancabur (5 960m.). Nous déjeunons devant cette explosion de couleurs, juste entre les deux. L’eau de la laguna Blanca se déverse dans la Verde, qui ,elle, est toxique pour la Vie, nous ne voyons des flamands que dans la première.
L’eau verte prend des reflets d’émeraude, et brille de mille feux.
Nous quittons la Bolivie et Claudio avec beaucoup d’émotion. Ce pays nous a fasciné depuis le début, par ses habitants, ses coutumes, ses couleurs et ses paysages.
Le poste de douane est une vulgaire bicoque où le panneau Bolivie/Chili est le seul représentant de cette formalité.
En quelques minutes, nous nous retrouvons sur une route goudronnée avec des barrières et des poteaux indicateurs. Au revoir les grandes étendues sauvages.
Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100385
Nous entrons dans la réserve Eduardo Avaroa, ravis de voir ces richesses naturelles protégées.
La spectaculaire Lagune Colorada (4 270 m. d’altitude) nous fascine avec son eau bleue et ses multiples reflets roses (60 km2). Des centaines de flamands roses nous enchantent. Les gardes forestiers ont compté 120 000 flamands et 5 300 oeufs en décembre. Ils se nourrissent de plancton et d’algues microscopiques. Sous nos yeux ébahis, un groupement de flamands mâles se défient en chantant. Ces oiseaux craintifs s’envolent dès que nous approchons, et nous offrent un spectacle majestueux avec le bout de leurs ailes noir. Ils marchent, se croisent à la file indienne, nagent comme des cygnes, et s’envolent en marchant sur l’eau.
Un pigment rose donne sa couleur à la lagune, le sodium des parties blanches, et le pourtour noir est composé de manganèse. Digne d’une robe de haute-couture !
Des sources d’eau chaude se déversent dans la lagune et ce matin, la fumée qui s’en dégage rend l’atmosphère surnaturelle.
On repart en traversant un rio gelé, puis un autre sec depuis longtemps, qui a formé un canyon, une véritable faille avec la glace sur ses hauteurs.
On monte, on monte encore, on roule vite à 80 km car la piste est mauvaise.
La terre est rouge, les rochers sont bleus, et les touffes d’herbes jaunes, plus la glace et le ciel bleu, c’est féérique.
On arrive aux geysers Sol de Manana, mais l’altitude 4 850 m. (plus haut que le Mont Blanc) empêche Isa et Cam de profiter du spectacle. Les cratères volcaniques font jaillir des effusions de vapeurs de souffre et d’eaux lourdes. Nous entendons d’abord les sifflements et les bouillonnements avant de les voir. La vapeur de souffre nous empêche d’approcher. Les jaillissements de boue grise sont entourés de jaune, vert, ocre, bleu, rouge, et juste à côté il y a la glace. La vapeur sort à 90° et nous n’arrivons pas à imaginer la température des cuvettes «si par malheur vous tombez dedans, vous serez cuit et mort. L’Age de Glace»
Nous passons devant les thermes de Polques, longeons la laguna Salada et traversons le désert de Dali, ce paysage rappelle l’atmosphère des tableaux du maître.
Puis bouquet final, avec la laguna Blanca et la laguna Verde, au pied des volcans Juriques et Licancabur (5 960m.). Nous déjeunons devant cette explosion de couleurs, juste entre les deux. L’eau de la laguna Blanca se déverse dans la Verde, qui ,elle, est toxique pour la Vie, nous ne voyons des flamands que dans la première.
L’eau verte prend des reflets d’émeraude, et brille de mille feux.
Nous quittons la Bolivie et Claudio avec beaucoup d’émotion. Ce pays nous a fasciné depuis le début, par ses habitants, ses coutumes, ses couleurs et ses paysages.
Le poste de douane est une vulgaire bicoque où le panneau Bolivie/Chili est le seul représentant de cette formalité.
En quelques minutes, nous nous retrouvons sur une route goudronnée avec des barrières et des poteaux indicateurs. Au revoir les grandes étendues sauvages.
Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100385
dimanche 11 septembre 2011
Désert de Siloli - Bolivie
Malgré une arrivée encore sous assistance respiratoire pour Isa et un peu pour Cam, dans un hôtel perdu tout en haut de la montagne, nous avons passé une nouvelle journée extraordinaire. Mais revenons au début. Après une nuit glaciale, vous vous souvenez ? sans chauffage ! nous nous levons sous un soleil bleu, comme peint à la main. Nous quittons San Juan, autour de nous, des cultures de quinoa attendent la saison des pluies et devant nous la piste pour 250 km.
Nous traversons le petit salar de Chiguana, entouré de volcans avec des névés et des sommets enneigés. Personne ! Sur le côté, « un lac, regarde ! », mais non c’est un mirage, une histoire de réverbération. Un contrôle, deux soldats nous arrêtent et nous demandent de nous présenter à leur base militaire qui se trouve assez loin. Claudio parlemente et nous pouvons repartir, pas très rassurés quand même. La proximité de la frontière du Chili (50 km par le rail) et tous les problèmes de narco-trafiquants les rendent nerveux. Nous aussi.
Ce salar est plus en pierres qu’en sel. Le paysage est fantastique avec tous ces volcans autour de nous. Un arrêt photo à 3 800 m. d’altitude. Puis la piste monte et devient très mauvaise. Claudio roule très vite, il est obligé,vu l’état de la route. On peut se croire au Dakar, surtout qu’il ne passe pas très loin. Le paysage est maintenant lunaire. Nous montons à 4 200 m. au pied du volcan Tomasamil (5 900 m.) et on continue encore. Tout bouge dans le 4x4, nous sommes bien attachés. Nous nous arrêtons au mirador du volcan Ollagüe (5 865 m.). Il est toujours actif et la preuve : il fume, et il fume tout le temps. Il abrite l’une des mines de souffre les plus hautes du monde. Et ça se sent. Nous marchons sur des coulées de lave pétrifiée. On reprend la route, des montagnes de cailloux, s’il y en a un qui tombe,1 000 arrivent en bas. Maintenant la piste est en sable, les ornières sont très profondes, puis le chemin monte et devient très difficile. ll y a deux ans à peine, les passagers devaient descendre car c’était trop dangereux ; aujourd’hui, nous pouvons rester dans la voiture, ils ont amélioré la piste. Vous êtes sûrs ? Le passage s’appelle TunTun, du nom d’une danse folklorique qui va de droite à gauche, comme nous dans la voiture. Nous sommes à 4 100 m. sur la route des joyaux, nous allons longer les lagunes toutes aussi belles les unes que les autres.
Laguna Canapa : toute verte, où nous déjeunons d’un repas froid comme hier, dans une somptueuse salle à manger, toujours au milieu de nulle part, avec les flamands roses et les vigognes en voisines .
Laguna Hedionda : où l’horizon est barré de rose, de blanc et de bleu. L’eau brille, scintille de mille reflets, avec les flamands roses.
Laguna Ch’arkota : l’air est saturé de souffre, pas bon pour l’oxygène. L’eau est rouge, ocre, verte, et jamais bleue.
Laguna Honda : nous sommes à 4 115 m. d’altitude, le lac est profond de 10 m., et en forme de coeur, comme dit Camille. Les névés sont tout à côté de la piste. Et là des centaines de flamands nous attendent, des roses, mais aussi des blancs : un sanctuaire de 3 variétés. La première vient des Andes avec des pattes jaunes, une du Pérou et du Paraguay le genou rouge et la patte blanche, et l’autre du Chili avec des plumes très blanches. Ils crient, se lavent, se baignent, s’envolent, se disputent, marchent, se courent après, et mangent les micro-organismes du lac. Nous restons là, à les regarder, ils nous hypnotisent sur ce fond de neige et de couleurs.
Nous passons un col à 4 750 m environ, la glace nous entoure alors que la dernière neige date de 4 ans.
La piste se poursuit dans le désert de Siloli, les paysages sont toujours aussi beaux, la chaîne de montagne aux 7 couleurs est juste devant nous, majestueuse, mais nous pensons qu’il y a beaucoup plus de nuances avec tous ces ocres, ces verts, ces bleus, ces rouges, ces jaunes clairs.
Encore de multiples virages, et nous apercevons notre hôtel, tel un refuge de haute montagne. Nous sommes à 4 500 m.
L’hôtel Tayka, hôtel de los volcanes, est confortable, avec du chauffage dans les chambres, de l’éclairage de 17 h à 23 h, et de 5 h à 7 h, et il est fortement conseillé de se doucher quand il y a du soleil et pas trop de monde...Il y a quatre 4x4, on parle japonais, espagnols et français.
Toujours pas d’internet.... beaucoup de bougies, et demain cap au sud avec le passage de la frontière Chilienne, mais comme vous le savez, ce sera une autre histoire.
Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100378
Nous traversons le petit salar de Chiguana, entouré de volcans avec des névés et des sommets enneigés. Personne ! Sur le côté, « un lac, regarde ! », mais non c’est un mirage, une histoire de réverbération. Un contrôle, deux soldats nous arrêtent et nous demandent de nous présenter à leur base militaire qui se trouve assez loin. Claudio parlemente et nous pouvons repartir, pas très rassurés quand même. La proximité de la frontière du Chili (50 km par le rail) et tous les problèmes de narco-trafiquants les rendent nerveux. Nous aussi.
Ce salar est plus en pierres qu’en sel. Le paysage est fantastique avec tous ces volcans autour de nous. Un arrêt photo à 3 800 m. d’altitude. Puis la piste monte et devient très mauvaise. Claudio roule très vite, il est obligé,vu l’état de la route. On peut se croire au Dakar, surtout qu’il ne passe pas très loin. Le paysage est maintenant lunaire. Nous montons à 4 200 m. au pied du volcan Tomasamil (5 900 m.) et on continue encore. Tout bouge dans le 4x4, nous sommes bien attachés. Nous nous arrêtons au mirador du volcan Ollagüe (5 865 m.). Il est toujours actif et la preuve : il fume, et il fume tout le temps. Il abrite l’une des mines de souffre les plus hautes du monde. Et ça se sent. Nous marchons sur des coulées de lave pétrifiée. On reprend la route, des montagnes de cailloux, s’il y en a un qui tombe,1 000 arrivent en bas. Maintenant la piste est en sable, les ornières sont très profondes, puis le chemin monte et devient très difficile. ll y a deux ans à peine, les passagers devaient descendre car c’était trop dangereux ; aujourd’hui, nous pouvons rester dans la voiture, ils ont amélioré la piste. Vous êtes sûrs ? Le passage s’appelle TunTun, du nom d’une danse folklorique qui va de droite à gauche, comme nous dans la voiture. Nous sommes à 4 100 m. sur la route des joyaux, nous allons longer les lagunes toutes aussi belles les unes que les autres.
Laguna Canapa : toute verte, où nous déjeunons d’un repas froid comme hier, dans une somptueuse salle à manger, toujours au milieu de nulle part, avec les flamands roses et les vigognes en voisines .
Laguna Hedionda : où l’horizon est barré de rose, de blanc et de bleu. L’eau brille, scintille de mille reflets, avec les flamands roses.
Laguna Ch’arkota : l’air est saturé de souffre, pas bon pour l’oxygène. L’eau est rouge, ocre, verte, et jamais bleue.
Laguna Honda : nous sommes à 4 115 m. d’altitude, le lac est profond de 10 m., et en forme de coeur, comme dit Camille. Les névés sont tout à côté de la piste. Et là des centaines de flamands nous attendent, des roses, mais aussi des blancs : un sanctuaire de 3 variétés. La première vient des Andes avec des pattes jaunes, une du Pérou et du Paraguay le genou rouge et la patte blanche, et l’autre du Chili avec des plumes très blanches. Ils crient, se lavent, se baignent, s’envolent, se disputent, marchent, se courent après, et mangent les micro-organismes du lac. Nous restons là, à les regarder, ils nous hypnotisent sur ce fond de neige et de couleurs.
Nous passons un col à 4 750 m environ, la glace nous entoure alors que la dernière neige date de 4 ans.
La piste se poursuit dans le désert de Siloli, les paysages sont toujours aussi beaux, la chaîne de montagne aux 7 couleurs est juste devant nous, majestueuse, mais nous pensons qu’il y a beaucoup plus de nuances avec tous ces ocres, ces verts, ces bleus, ces rouges, ces jaunes clairs.
Encore de multiples virages, et nous apercevons notre hôtel, tel un refuge de haute montagne. Nous sommes à 4 500 m.
L’hôtel Tayka, hôtel de los volcanes, est confortable, avec du chauffage dans les chambres, de l’éclairage de 17 h à 23 h, et de 5 h à 7 h, et il est fortement conseillé de se doucher quand il y a du soleil et pas trop de monde...Il y a quatre 4x4, on parle japonais, espagnols et français.
Toujours pas d’internet.... beaucoup de bougies, et demain cap au sud avec le passage de la frontière Chilienne, mais comme vous le savez, ce sera une autre histoire.
Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100378
samedi 10 septembre 2011
Le Salar d'Uyuni - Bolivie
Ce matin, Claudio vient nous chercher à l’hôtel avec le 4x4 paré : 2 énormes bonbonnes d’essence de 60l. pour refaire le plein, sièges et table sur la galerie du véhicule. Dans le coffre : réchaud, bouteille de gaz, glacière, eaux, coca et une trousse de survie. L’expédition commence....un brin d'excitation. Claudio dégonfle les pneus du Toyota pour assurer une meilleure stabilité.
On quitte le village d’Uyuni, en laissant ses habitants à leur rythme journalier. Piste en terre et touffes vertes. Le village est entouré de sacs plastiques jetés, envolés, c’est désolant.
Une visite au cimetière des locomotives, pour retrouver le nom d’Annecy crayonné sur une tôle sans âge. Tout ce qui a pu être démonté, l’a été. Tout le monde a récupéré quelque chose. Ils veulent faire un musée, mais ils doivent se dépêcher car dans quelques temps, il n’y aura plus rien.
Au loin, le salar nous attend. On le devine blanc ou rose suivant la distance. Quelques kilomètres, et voilà, plein la vue, tout est blanc autour de nous. Le salar d’Uyuni, le désert de sel le plus grand du monde ! On est dedans.
Le village de Colchani exploite le sel en le ramassant et en le faisant sécher en petites pyramides de 1 m., travail tout à la main, tout à la pelle. Pas d’exploitation industrielle, seulement 2 villages autour du salar qui récupèrent le sel.
Nous sommes à 3 660 m. d’altitude, il fait très beau, le ciel est immense, bleu. Nous nous protégeons du froid, du vent et du soleil : crème solaire, bonnet, écharpe, gants, multiples couches, et surtout lunettes de soleil car la réverbération est intense.
Camille dit en regardant la route : Nous roulons vers l’infini. C’est vrai que nous avons cette impression. Nous ne nous habituons pas à ces distances, à ces kilomètres d’horizon, de perspective que nous avons déjà vues auparavant au Pérou ou ici en Bolivie.
Mais là l’impression est plus importante car le blanc s’étale autour de nous : 10 000 km2 de surface, soit un carré de 100 km de côté......Le sol se compose de couches successives de sel et d’eau, d’environ 10 à 20 cm chacune,un mille feuille de 11 couches au minimum. Le salar est profond de 150 mètres à son plus profond.
Le peu d’eau reflète à l’infini, le blanc et le bleu se superposent, se mélangent., se séparent, se retrouvent. On a l’impression que les montagnes qui nous entourent, dansent à l’horizon. L’infini est dans une brume mouvante. On compte le nombre de bleus, une petite dizaine, de quoi remplir une palette d’aquarelle.
Nous visitons un hôtel de sel, les murs en briques de sel, des sculptures, des tables, des chaises. Les chambres sont prises, nous ne pouvons les visiter, nous imaginons les lits, les chevets.
Nous nous arrêtons pour déjeuner. Au milieu de nulle part, on installe la table et les chaises, on prépare le repas froid : tomate-concombre, escalope de poulet, pommes de terre, légumes, pâtes et bananes en dessert. Parfait. La salle à manger est immense.
Fantastique.
Une île noire apparaît, c’est Incahuasi «la maison des incas», une île volcanique, avec des grands cactus et des crevasses de 30 mètres de profondeur. On s’arrête et on se promène dessus, pour voir le salar de plus haut et à 360°. Le paysage est ex-tra-or-di-nai-re et surtout indescriptible. On a l’impression que des vagues de sel se sont jetées sur l’ile.
Au loin, on voit une voiture partir, un petit point noir sur une immense tache blanche.
En haut de l’ile, une pierre plate où des offrandes ont été offertes à Pachamama, pièces de monnaie, feuilles de coca, biscuits, bonbons.
La légende raconte que le volcan Tunupa (5 463 m.) une montagne sacrée, a accouché d’un bébé mort. Le volcan a pleuré, le lait maternel et les larmes salées ont formé le lac et le soleil a durci le tout pour donner le salar.
Il y a environ 20 îles sur le salar. On fait à peine 1/4 du désert salé, alors que nous avons roulé pendant 5 heures.
Le sel au sol est différent suivant l’endroit, mou, dur, uniforme et maintenant des plaques hexagonales, comme des écailles de tortue. Il y a parfois des trous, on voit de l’eau.
On quitte le désert, on retrouve la terre avec les cultures de quinoa, et des vigognes sauvages. La piste est dure, tôle ondulée, trous, bosses, dévers. Aucun panneau d’indication, notre guide doit connaître....
Nous arrivons à 18 h à St Juan de Rosario, 3 750 m. d’altitude, 700 habitants, 2 hôtels, il fait déjà très froid. Cette nuit il fera -3 -4°.
A l’hôtel, la personne de l’accueil nous précise avec fierté que nous aurons de l’eau chaude et de l’électricité à volonté...(les travaux viennent de se terminer) mais il n’y a pas de chauffage dans les chambres et pas de bouillotte.
Pas d’internet, je tape à l’aide d’une bougie et d’une lampe frontale, car il y a peu de lumière.
Demain, départ pour le Salar de Chiguana et cap au sud, mais ça sera une autre histoire.
Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100368
On quitte le village d’Uyuni, en laissant ses habitants à leur rythme journalier. Piste en terre et touffes vertes. Le village est entouré de sacs plastiques jetés, envolés, c’est désolant.
Une visite au cimetière des locomotives, pour retrouver le nom d’Annecy crayonné sur une tôle sans âge. Tout ce qui a pu être démonté, l’a été. Tout le monde a récupéré quelque chose. Ils veulent faire un musée, mais ils doivent se dépêcher car dans quelques temps, il n’y aura plus rien.
Au loin, le salar nous attend. On le devine blanc ou rose suivant la distance. Quelques kilomètres, et voilà, plein la vue, tout est blanc autour de nous. Le salar d’Uyuni, le désert de sel le plus grand du monde ! On est dedans.
Le village de Colchani exploite le sel en le ramassant et en le faisant sécher en petites pyramides de 1 m., travail tout à la main, tout à la pelle. Pas d’exploitation industrielle, seulement 2 villages autour du salar qui récupèrent le sel.
Nous sommes à 3 660 m. d’altitude, il fait très beau, le ciel est immense, bleu. Nous nous protégeons du froid, du vent et du soleil : crème solaire, bonnet, écharpe, gants, multiples couches, et surtout lunettes de soleil car la réverbération est intense.
Camille dit en regardant la route : Nous roulons vers l’infini. C’est vrai que nous avons cette impression. Nous ne nous habituons pas à ces distances, à ces kilomètres d’horizon, de perspective que nous avons déjà vues auparavant au Pérou ou ici en Bolivie.
Mais là l’impression est plus importante car le blanc s’étale autour de nous : 10 000 km2 de surface, soit un carré de 100 km de côté......Le sol se compose de couches successives de sel et d’eau, d’environ 10 à 20 cm chacune,un mille feuille de 11 couches au minimum. Le salar est profond de 150 mètres à son plus profond.
Le peu d’eau reflète à l’infini, le blanc et le bleu se superposent, se mélangent., se séparent, se retrouvent. On a l’impression que les montagnes qui nous entourent, dansent à l’horizon. L’infini est dans une brume mouvante. On compte le nombre de bleus, une petite dizaine, de quoi remplir une palette d’aquarelle.
Nous visitons un hôtel de sel, les murs en briques de sel, des sculptures, des tables, des chaises. Les chambres sont prises, nous ne pouvons les visiter, nous imaginons les lits, les chevets.
Nous nous arrêtons pour déjeuner. Au milieu de nulle part, on installe la table et les chaises, on prépare le repas froid : tomate-concombre, escalope de poulet, pommes de terre, légumes, pâtes et bananes en dessert. Parfait. La salle à manger est immense.
Fantastique.
Une île noire apparaît, c’est Incahuasi «la maison des incas», une île volcanique, avec des grands cactus et des crevasses de 30 mètres de profondeur. On s’arrête et on se promène dessus, pour voir le salar de plus haut et à 360°. Le paysage est ex-tra-or-di-nai-re et surtout indescriptible. On a l’impression que des vagues de sel se sont jetées sur l’ile.
Au loin, on voit une voiture partir, un petit point noir sur une immense tache blanche.
En haut de l’ile, une pierre plate où des offrandes ont été offertes à Pachamama, pièces de monnaie, feuilles de coca, biscuits, bonbons.
La légende raconte que le volcan Tunupa (5 463 m.) une montagne sacrée, a accouché d’un bébé mort. Le volcan a pleuré, le lait maternel et les larmes salées ont formé le lac et le soleil a durci le tout pour donner le salar.
Il y a environ 20 îles sur le salar. On fait à peine 1/4 du désert salé, alors que nous avons roulé pendant 5 heures.
Le sel au sol est différent suivant l’endroit, mou, dur, uniforme et maintenant des plaques hexagonales, comme des écailles de tortue. Il y a parfois des trous, on voit de l’eau.
On quitte le désert, on retrouve la terre avec les cultures de quinoa, et des vigognes sauvages. La piste est dure, tôle ondulée, trous, bosses, dévers. Aucun panneau d’indication, notre guide doit connaître....
Nous arrivons à 18 h à St Juan de Rosario, 3 750 m. d’altitude, 700 habitants, 2 hôtels, il fait déjà très froid. Cette nuit il fera -3 -4°.
A l’hôtel, la personne de l’accueil nous précise avec fierté que nous aurons de l’eau chaude et de l’électricité à volonté...(les travaux viennent de se terminer) mais il n’y a pas de chauffage dans les chambres et pas de bouillotte.
Pas d’internet, je tape à l’aide d’une bougie et d’une lampe frontale, car il y a peu de lumière.
Demain, départ pour le Salar de Chiguana et cap au sud, mais ça sera une autre histoire.
Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100368
vendredi 9 septembre 2011
Uyuni - Bolivie
Départ en 4x4 de Potosi. Nous pensons à Albrice car nous montons dans un Toyota similaire au sien qui nous a emmené à Satalos, il y a déjà très longtemps....
Nous allons traverser la cordelière de los Frailes sur 200 km en passant un col à 4 150 m. d’altitude, pour rejoindre Uyuni à 3 600 m.
Dès le départ le paysage est fantastique, il y a encore de la glace dans les rios et sur les rochers, alors qu’il est 10 h et en plein soleil. Nous imaginons la température la nuit. En juin,juillet, il a un peu neigé.
De petits lopins de terre de 10 m2 sont labourés. Les maisons sont en briques de terre avec le toit en chaume. Partout du bétail : lamas, ânes, moutons, cochons noirs.
Une exploitation minière d’argent en activité, avec une immense retenue d’eau, pour nettoyer et séparer les minerais.
On s’arrête devant une maison complètement fermée, c’est un restaurant, pas d’enseigne, pas de pancarte. Ils ouvrent la porte en fer, et on découvre une salle «rudimentaire». On va aux toilettes, derrière la maison, on a l’habitude maintenant, on vient avec son papier qu’on ne doit pas jeter dans les WC mais dans la petite poubelle à côté, et quand on sort, on fait la chasse, en jetant un broc d’eau rempli dans le baril à côté. Une femme lave ses longs cheveux. On se régale, soupe de quinoa et légumes, et boulettes de saice (boeuf) avec riz, meilleur qu’au restaurant de l’hôtel hier au soir.
On remonte dans le 4x4, le paysage à perte de vue, des décors de western, un immense ciel bleu, et des kilomètres de cailloux. Au loin des taches roses ou blanches, présence de sel. La route est en travaux partout, on nous dévie sans arrêt, on passe sur le côté, dans la terre, le sable, les trous, il faut un 4x4. Il y a des engins de chantier, des pelleteuses, des camions, des travailleurs. Le chantier a commencé il y a deux ans, et sera bientôt terminé.!!.....
Les rios sont turquoises avec des alluvions jaunes et verts, entourés de roches rouge, brun et violine. L’érosion donne du relief, puis des immenses trous, en jouant avec les ombres. Une cathédrale est dessinée dans un cratère. Sur une même montagne, on trouve des milliers de rouges, de bruns, de verts, de jaunes. Les touffes d’herbes sont toutes différentes, des cactus se rapprochent, pas d’arbre. Le bétail traverse la route. Nous pensons à nos prochains tableaux.
Nous nous arrêtons à Pulacayo, un centre minier devenu une des premières mines d’argent du monde au 19° siècle. En 1950, à son apogée, il y avait 5 000 mineurs ! et la mine a été arrêtée en 1952. Mais maintenant que les cours de matières premières sont au plus haut, le Gouvernement de Bolivie a relancé la mine. Pour l’instant, 100 mineurs avec femmes et enfants. Ils remettent la mine en état, remontent des bâtiments, modifient les rails de chemin de fer, améliorent la fonderie, c’est un véritable chantier sur une friche industrielle. A l’époque, ils descendaient jusqu’à 780 m. de profondeur à l’aide d’ascenseurs, et travaillaient à 40°. On imagine les dégâts, le chauffeur nous précise qu’effectivement, le cimetière est grand ! Aujourd’hui, ils ne descendent plus en bas, car tout à été effondré. La technique a évoluée, ils ramassent seulement le minerai et les machines trient après.
Plus loin, tombent en ruine doucement les premières locomotives à vapeur, arrivées en Bolivie à partir de 1890 pour emmener les précieux lingots vers Uyuni et les ports du Chili voisin. Nous montons dans la plus ancienne, la N°66, qui a sa petite histoire, Butch Cassidy a dévalisé sa cargaison lors d’un de ses voyages, il a tout pris, il ne reste plus rien. Tant pis.
Une petite locomotive n°1, au charbon, était destinée à rentrer dans la mine pour extraire le minerai, et emmener l’argent à la fonderie de l’autre côté de la montagne, à Huanchaca (village indien) à 3 500 m..
La place du chauffeur est toute petite, nous pensons qu’un enfant devait conduire cette loco, mais le guide et la personne de l’accueil nous disent que les enfants ne travaillaient pas ici, alors que nous les retrouvons sur les anciennes photos du site....
Aniceto Arce, ancien directeur de cette mine, est devenu après président de Bolivie, c’était un poste de notoriété et la ville était très importante pour l’économie du pays.
Nous reprenons la route, mais il n’y a plus de route.... On fait 25 km sur de la piste, sur des cailloux, et nous apercevons le salar !!! grandiose, nous allons séjourner dans cette beauté pendant 5 jours !!!
Nous apercevons Uyuni, au milieu de nulle part, où nous passerons la nuit.
Demain, sac à dos, et se sera une autre histoire.
«Hier est histoire, demain est mystère, mais aujourd’hui est un cadeau, c’est pour çà qu’on l’appelle le présent»
Maître Oghway (la vieille tortue) dans Kung Fu Panda.....
Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100354
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jeudi 8 septembre 2011
Potosi - Bolivie
Potosi : 4 100 m. d’altitude, on se gèle ! Son nom veut dire tonnerre. C’est une des villes les plus hautes du monde, construite au pied de la montagne Cerro Rico (qui veut dire la montagne riche), une montagne de minerai d’argent qui domine la ville de ses 4 824 m.
Cette ville a été fondée en 1545 pour exploiter la mine, par le roi d’Espagne. La légende raconte qu’un Indien est monté au sommet de la montagne pour chercher son troupeau, et qu’en faisant du feu pour se réchauffer, il a vu des coulées d’argent sous le foyer.
Durant près de 60 ans, l’Europe va énormément s’enrichir grâce aux richesses accumulées par l’Etat espagnol : l’argent extrait de la montagne dans des quantités colossales alimente les caisses de la couronne espagnole qui le dilapidera à son tour en fastes et en dépenses de luxe aux profit des artisans européens.
Un guide nous a dit qu’ils avaient estimé à 55 000 tonnes la totalité d’argent pur, extrait de Potosi, tous les chiffres sont impressionnants. Surtout le facteur humain, car l’argent était extrait par le travail forcé des Indiens. La ville devient rapidement la plus peuplée d’Amérique derrière Mexico, avec au moins 200 000 habitants. Cependant, des millions d’indiens meurent à cause des problèmes respiratoires dus à la poussière dans les mines, lorsqu’ils restent bloqués dans un éboulement, ou dans la fonderie à manier le mercure et les métaux.
On dit que la quantité d’argent extraite de la mine suffirait à construire un pont au-dessus de l’Atlantique pour relier Potosi à l’Espagne, mais les ossements de mineurs y suffiraient également.
Après 1800, l’argent se fait rare, et l’étain devient la première ressource. La ville entame son déclin économique. Aujourd’hui, bien que déclarées épuisées, les mines sont toujours exploitées artisanalement par les habitants, dans des conditions de sécurité toujours désastreuses pour eux.
Nous avons visité la Casa de la Moneda (la Maison de la Monnaie) où il y avait 11 fonderies, 10 d’argent et 1 d’or, où l’éprouvant travail du métal était assuré au départ, par des esclaves venus d’Afrique.
De 1575 à 1773, on frappe les pièces de monnaie manuellement, à l’aide d’un marteau. Les pièces sont irrégulières et leur valeur est déterminée par leur poids. Les Indiens qui fabriquent ces pièces, rognent des morceaux pour récupérer l’argent.
Puis, des laminoirs arrivent par bateau de Séville en 1750 après 14 mois de trajet. A l’aide de ces machines, les lingots sont laminés pour passer de 15 mm d’épaisseur à des feuilles de 2 à 3 mm. Ces laminoirs sont tellement imposants, qu’il faut reconstruire une nouvelle salle, et fonctionnent avec la force de quatre mulets. Les nouvelles pièces de monnaies rondes et régulières, sortiront en 1773. Ces laminoirs seront remplacés en 1869 par des machines à vapeur et en 1909, par des machines électriques.
La dernière pièce de monnaie sortira de Potosi en 1952. Maintenant c’est le Chili qui frappe la monnaie bolivienne et c’est la France qui imprime les billets.
On fait l’impasse de visiter les mines, car nous n’avons pas envie d’être enfermés et le manque d’oxygène nous gêne. De plus, l’activité tellurique monte la température à l’intérieur des mines à 30°. Sur la route, depuis Sucre, il y a une imposante fonderie d’argent construite il y a 25 ans, qui n’a jamais fonctionné, en raison du déclin de la mine, le volume d’argent produit n’est pas suffisant pour justifier la mise en route de cette usine.
Dans les rues, les maisons coloniales aux couleurs vives et les balcons en bois montrent le passé riche autour de la place principale.
Demain, nous partons en 4x4 pour Uyuni et le salar pendant 4 jours, nous ne savons pas si nous aurons accès à Internet tous les soirs, soyez patients, nous vous raconterons cette nouvelle histoire.
Sachez que nous sommes très content de lire vos messages sur notre boite e-mail, ou de lire vos commentaires sur notre blog. Nous vous en remercions, c’est très agréable d’avoir de vos nouvelles.
Nos clichés du jour sur : http://gallery.me.com/denisfol/100338
Cette ville a été fondée en 1545 pour exploiter la mine, par le roi d’Espagne. La légende raconte qu’un Indien est monté au sommet de la montagne pour chercher son troupeau, et qu’en faisant du feu pour se réchauffer, il a vu des coulées d’argent sous le foyer.
Durant près de 60 ans, l’Europe va énormément s’enrichir grâce aux richesses accumulées par l’Etat espagnol : l’argent extrait de la montagne dans des quantités colossales alimente les caisses de la couronne espagnole qui le dilapidera à son tour en fastes et en dépenses de luxe aux profit des artisans européens.
Un guide nous a dit qu’ils avaient estimé à 55 000 tonnes la totalité d’argent pur, extrait de Potosi, tous les chiffres sont impressionnants. Surtout le facteur humain, car l’argent était extrait par le travail forcé des Indiens. La ville devient rapidement la plus peuplée d’Amérique derrière Mexico, avec au moins 200 000 habitants. Cependant, des millions d’indiens meurent à cause des problèmes respiratoires dus à la poussière dans les mines, lorsqu’ils restent bloqués dans un éboulement, ou dans la fonderie à manier le mercure et les métaux.
On dit que la quantité d’argent extraite de la mine suffirait à construire un pont au-dessus de l’Atlantique pour relier Potosi à l’Espagne, mais les ossements de mineurs y suffiraient également.
Après 1800, l’argent se fait rare, et l’étain devient la première ressource. La ville entame son déclin économique. Aujourd’hui, bien que déclarées épuisées, les mines sont toujours exploitées artisanalement par les habitants, dans des conditions de sécurité toujours désastreuses pour eux.
Nous avons visité la Casa de la Moneda (la Maison de la Monnaie) où il y avait 11 fonderies, 10 d’argent et 1 d’or, où l’éprouvant travail du métal était assuré au départ, par des esclaves venus d’Afrique.
De 1575 à 1773, on frappe les pièces de monnaie manuellement, à l’aide d’un marteau. Les pièces sont irrégulières et leur valeur est déterminée par leur poids. Les Indiens qui fabriquent ces pièces, rognent des morceaux pour récupérer l’argent.
Puis, des laminoirs arrivent par bateau de Séville en 1750 après 14 mois de trajet. A l’aide de ces machines, les lingots sont laminés pour passer de 15 mm d’épaisseur à des feuilles de 2 à 3 mm. Ces laminoirs sont tellement imposants, qu’il faut reconstruire une nouvelle salle, et fonctionnent avec la force de quatre mulets. Les nouvelles pièces de monnaies rondes et régulières, sortiront en 1773. Ces laminoirs seront remplacés en 1869 par des machines à vapeur et en 1909, par des machines électriques.
La dernière pièce de monnaie sortira de Potosi en 1952. Maintenant c’est le Chili qui frappe la monnaie bolivienne et c’est la France qui imprime les billets.
On fait l’impasse de visiter les mines, car nous n’avons pas envie d’être enfermés et le manque d’oxygène nous gêne. De plus, l’activité tellurique monte la température à l’intérieur des mines à 30°. Sur la route, depuis Sucre, il y a une imposante fonderie d’argent construite il y a 25 ans, qui n’a jamais fonctionné, en raison du déclin de la mine, le volume d’argent produit n’est pas suffisant pour justifier la mise en route de cette usine.
Dans les rues, les maisons coloniales aux couleurs vives et les balcons en bois montrent le passé riche autour de la place principale.
Demain, nous partons en 4x4 pour Uyuni et le salar pendant 4 jours, nous ne savons pas si nous aurons accès à Internet tous les soirs, soyez patients, nous vous raconterons cette nouvelle histoire.
Sachez que nous sommes très content de lire vos messages sur notre boite e-mail, ou de lire vos commentaires sur notre blog. Nous vous en remercions, c’est très agréable d’avoir de vos nouvelles.
Nos clichés du jour sur : http://gallery.me.com/denisfol/100338
mercredi 7 septembre 2011
Sucre - Bolivie
Visite de Sucre :
Cécile nous emmène en premier au cimetière ! Un magnifique parc où l’on vient se promener en famille, le dimanche, avec les enfants. De grands arbres, des parterres bien entretenus, des bancs, une atmosphère tranquille, propice à la lecture qu’affectent les étudiants pour réviser ! A l’entrée, de grands mausolées pour les personnes illustres et puis plus loin, des rangées de niches où les cercueils sont encastrés sur 5 étages. Là on dépose pour le mort, un verre d’eau, une canette de bière ou de coca, sa boisson préférée, une cigarette allumée, ou des jouets pour les enfants. Partout des fleurs de la semaine, et des petits stores pour protéger les fleurs et non pas le mort. Les niches plus hautes ne sont pas accessibles, un adolescent avec une échelle propose ses services pour décorer ou changer les fleurs. Des aveugles sont également rémunérés pour pleurer, prier ou chanter. Toutes ces prestations sont tarifées à l’entrée.
La fête de la Toussaint dure deux jours, où l’on vient nombreux, discuter, manger, boire et s’amuser à côté de ses défunts.
Nous poursuivons par la visite d’un monastère franciscain La Recoleta datant de 1600. Un patio fleuri nous accueille, plantes méditerranéennes, hibiscus, arums, citronniers, orangers, pamplemoussiers, alors que nous sommes à 2 800 m. d’altitude ! Un air d'Espagne. A l’époque : 60 moines (maintenant on en compte plus que 10, de jeunes boliviens avec des vraies vocations) 20 000 habitants, 18 églises de 5 ordres religieux différents. Les colonnes qui séparent les patios sont penchées, suite au tremblement de terre de 1948. Dans une cellule reconstituée, on aperçoit une selle de cheval, qui représente à elle seule, la mission d'évangélisation des indiens de l'Amazonie, et également une mission d’éducation (écriture et arts) aux indiens qui travaillaient dans le cloître. Sur des anciennes photos, on peut voir les moines avec des ponchos, montés sur des chevaux, sombreros et éperons.
Un cèdre sud-américain millénaire est seul rescapé de toute les coupes faites pour le bois utilisé dans les églises et les maisons.
A côté, un faux poivrier parfume la place, ses feuilles sont utilisées pour les pigments naturels vert clair et jaune. Plus loin, un jacaranda (le flamboyant bleu) et le ceibo ou seibo(fleurs rouges).
Devant le monastère, nous avons une vue sur toute la ville. Après une première découverte du site en 1538, les espagnols fondent la ville en 1540, choisissant le fond de la cuvette abrité des vents. Le plan de la ville reprend les directives du roi d’Espagne de l’époque : une place d’arme centrale entourée des administrations et églises, et ensuite 4 blocs de chaque côté délimités par des églises aux extrémités, ceci forme la ville des espagnols, autour les indiens établissent leur villages.
Nous passons par le musée du textile, où nous voyons une femme quechua tisser sur un métier à l’ancienne, les tissus traditionnels des femmes indiennes. C’est impressionnant, elles tissent sans patron des tissus avec des dessins aux détails étonnants de finesse. Ces tissus sont portés par les femmes et, en plus, racontent des histoires de la vie des indiens: un mariage, la vie à la campagne ou la vie dans le monde du dessous avec des personnages un peu étranges. Ils montrent aussi la place de la personne dans la hiérarchie du village.
Les rues sont plus calmes qu’à La Paz, mais très animées avec la multitude d’écoles, collèges, lycées et universités de la ville. 60 % de la population de la Bolivie a moins de 19
ans (dernier recensement il y a 10 ans) et la ville est très connue pour ses universités. Avec le tourisme, cela contribue largement à l’économie locale.
Arrivés sur la place d’arme, l’ex palais présidentiel trône à côté de la cathédrale. Achevé en 1892, compte tenu de l'importance de la ville pour les espagnols, la ville est capitale naturelle de la Bolivie. Le palais accueille la présidence de la jeune république. Mais 4 ans plus tard, la Bolivie perd la guerre contre le Chili, une lutte s’engage alors entre La Paz et Sucre, celle-ci perd les pouvoirs exécutifs et législatifs mais garde son statut de capitale ainsi que le pouvoir judiciaire. Le palais devient préfecture alors qu’il a plus de prestance que le palais actuel de La Paz, où siège Eva MORALES. Sur la façade, trône un immense blason, avec un condor, la montagne, un lama, du blé et 9 étoiles pour les 9 régions de pays. Après la lutte contre le Chili, la Bolivie a du céder la seul région ayant un accès à la mer, l’Atacama et les ports attenants. Cela reste un problème pour le pays et un corridor pour avoir accès à la mer est en négociation avec le Chili.........
Nous poursuivons cette journée très riche avec la visite de la casa de la libertad, où a été signée la première déclaration d’indépendance le 6 Août 1825, après la première insurrection de l’Amérique du Sud qui eut lieu ici même en 1809, mais qui fut réprimée terriblement. Ce bâtiment a été le siège des Jésuites qui ont fondé la première université de Bolivie en 1624. C’est dans cette université qu’ont germé les premières idées de liberté et d’indépendance, après aussi les nouvelles venues d’Europe avec une certaine Révolution Française...
Les portraits des 2 héros de la Bolivie nous dominent : Simon Bolivar et son fidèle Sucre. Tous deux sont formés en Europe aux idées nouvelles et Bolivar fait le serment de délivrer toute L’Amérique du joug des Espagnols. Il arrive avec Sucre, qui a 15 ans seulement, en Colombie, qui devient indépendante la première, puis ils continuent avec le Venezuela et l’Equateur. L’argentine pour sa part s’est débrouillée toute seule ainsi que le Chili. Reste le gros morceau : le Pérou. Sucre livre une bataille à 6000 contre 9000 espagnols et les écrase en 3 heures, faisant de nombreux prisonniers dont le Vice roi d’Espagne. L’Alto Péru, ancien nom de la Bolivie, tombe ensuite très rapidement et sans résistance véritable. Pour remercier ses 2 héros, la jeune République donne le nom de Bolivar au pays qui deviendra très vite Bolivie et le nom de Sucre à sa capitale.
Nous découvrons le personnage de Juana Azurduy, chef de guerre de la région de Sucre qui a suivi son mari dans la lutte pour l’indépendance, puis a mené cette même résistance.
Elle y a perdu son mari et ses 4 enfants...., créole (descendante des espagnols), et métisse, elle a entraîné les indiens dans sa lutte. Mais, après des années de lutte, et enfin l’indépendance du pays, la république l’oublie et oublie de lui verser la pension que Bolivar lui avait fait obtenir...Elle meure 40 ans plus tard, dans la misère la plus totale, sans aucune reconnaissance, sans personne à son enterrement...dans une fosse commune.
Aujourd’hui, elle a le titre d’Amiral de l’armée Bolivienne, un peu tard peut être.
L’histoire de Sucre n’est pas ordinaire. En 1922, il tombe amoureux d’une belle équatorienne, à laquelle il promet le mariage, il est toujours occupé à libérer l’Amérique du Sud et a du mal à honorer sa promesse. En 1928, alors Président de la jeune République, il obtient de pouvoir se marier à distance, lui à Sucre et sa promise en Equateur. Mais les débuts de la liberté sont chaotiques, et 2 jours avant son mariage, il manque d’être assassiné (il perd l’usage de son bras droit). Il écrira à sa femme qu’elle a failli se marier avec un mort......... Désavoué, il rentre en Equateur, mais reste très actif sur le plan politique. Il meurt 2 ans plus tard, à l'âge de 35 ans, dans un attentat en Colombie, victime de jaloux de sa réussite.
Nous passons dans la salle des présidents où le poste n’est pas très sur : 65 présidents se sont succédés depuis 1825. Eva Morales semble détenir un record de longévité et a fait beaucoup de réformes, une des plus spectaculaires, en 2007, a été d’ajouter un drapeau officiel avec un damier coloré de 49 carrés représentant les ethnies indiennes du pays et en changeant le nom du pays en République pluri nationale de Bolivie, reconnaissant officiellement les indiens de Bolivie, une vraie révolution.
Demain, route pour Potosi, mais c’est une autre histoire.
Nous avons pu mettre toutes nos dernières galeries à jour, nous vous redonnons les liens :
Le Machu Picchu sur http://gallery.me.com/denisfol/100279
Les deux jours sur le lac Titicaca, http://gallery.me.com/denisfol/100280 et http://gallery.me.com/denisfol/100282
Pérou-Bolivie sur http://gallery.me.com/denisfol/100294
La Paz sur http://gallery.me.com/denisfol/100306
Les deux jours à Sucre (aujourd'hui compris) sur http://gallery.me.com/denisfol/100312 et http://gallery.me.com/denisfol/100327
Cécile nous emmène en premier au cimetière ! Un magnifique parc où l’on vient se promener en famille, le dimanche, avec les enfants. De grands arbres, des parterres bien entretenus, des bancs, une atmosphère tranquille, propice à la lecture qu’affectent les étudiants pour réviser ! A l’entrée, de grands mausolées pour les personnes illustres et puis plus loin, des rangées de niches où les cercueils sont encastrés sur 5 étages. Là on dépose pour le mort, un verre d’eau, une canette de bière ou de coca, sa boisson préférée, une cigarette allumée, ou des jouets pour les enfants. Partout des fleurs de la semaine, et des petits stores pour protéger les fleurs et non pas le mort. Les niches plus hautes ne sont pas accessibles, un adolescent avec une échelle propose ses services pour décorer ou changer les fleurs. Des aveugles sont également rémunérés pour pleurer, prier ou chanter. Toutes ces prestations sont tarifées à l’entrée.
La fête de la Toussaint dure deux jours, où l’on vient nombreux, discuter, manger, boire et s’amuser à côté de ses défunts.
Nous poursuivons par la visite d’un monastère franciscain La Recoleta datant de 1600. Un patio fleuri nous accueille, plantes méditerranéennes, hibiscus, arums, citronniers, orangers, pamplemoussiers, alors que nous sommes à 2 800 m. d’altitude ! Un air d'Espagne. A l’époque : 60 moines (maintenant on en compte plus que 10, de jeunes boliviens avec des vraies vocations) 20 000 habitants, 18 églises de 5 ordres religieux différents. Les colonnes qui séparent les patios sont penchées, suite au tremblement de terre de 1948. Dans une cellule reconstituée, on aperçoit une selle de cheval, qui représente à elle seule, la mission d'évangélisation des indiens de l'Amazonie, et également une mission d’éducation (écriture et arts) aux indiens qui travaillaient dans le cloître. Sur des anciennes photos, on peut voir les moines avec des ponchos, montés sur des chevaux, sombreros et éperons.
Un cèdre sud-américain millénaire est seul rescapé de toute les coupes faites pour le bois utilisé dans les églises et les maisons.
A côté, un faux poivrier parfume la place, ses feuilles sont utilisées pour les pigments naturels vert clair et jaune. Plus loin, un jacaranda (le flamboyant bleu) et le ceibo ou seibo(fleurs rouges).
Devant le monastère, nous avons une vue sur toute la ville. Après une première découverte du site en 1538, les espagnols fondent la ville en 1540, choisissant le fond de la cuvette abrité des vents. Le plan de la ville reprend les directives du roi d’Espagne de l’époque : une place d’arme centrale entourée des administrations et églises, et ensuite 4 blocs de chaque côté délimités par des églises aux extrémités, ceci forme la ville des espagnols, autour les indiens établissent leur villages.
Nous passons par le musée du textile, où nous voyons une femme quechua tisser sur un métier à l’ancienne, les tissus traditionnels des femmes indiennes. C’est impressionnant, elles tissent sans patron des tissus avec des dessins aux détails étonnants de finesse. Ces tissus sont portés par les femmes et, en plus, racontent des histoires de la vie des indiens: un mariage, la vie à la campagne ou la vie dans le monde du dessous avec des personnages un peu étranges. Ils montrent aussi la place de la personne dans la hiérarchie du village.
Les rues sont plus calmes qu’à La Paz, mais très animées avec la multitude d’écoles, collèges, lycées et universités de la ville. 60 % de la population de la Bolivie a moins de 19
ans (dernier recensement il y a 10 ans) et la ville est très connue pour ses universités. Avec le tourisme, cela contribue largement à l’économie locale.
Arrivés sur la place d’arme, l’ex palais présidentiel trône à côté de la cathédrale. Achevé en 1892, compte tenu de l'importance de la ville pour les espagnols, la ville est capitale naturelle de la Bolivie. Le palais accueille la présidence de la jeune république. Mais 4 ans plus tard, la Bolivie perd la guerre contre le Chili, une lutte s’engage alors entre La Paz et Sucre, celle-ci perd les pouvoirs exécutifs et législatifs mais garde son statut de capitale ainsi que le pouvoir judiciaire. Le palais devient préfecture alors qu’il a plus de prestance que le palais actuel de La Paz, où siège Eva MORALES. Sur la façade, trône un immense blason, avec un condor, la montagne, un lama, du blé et 9 étoiles pour les 9 régions de pays. Après la lutte contre le Chili, la Bolivie a du céder la seul région ayant un accès à la mer, l’Atacama et les ports attenants. Cela reste un problème pour le pays et un corridor pour avoir accès à la mer est en négociation avec le Chili.........
Nous poursuivons cette journée très riche avec la visite de la casa de la libertad, où a été signée la première déclaration d’indépendance le 6 Août 1825, après la première insurrection de l’Amérique du Sud qui eut lieu ici même en 1809, mais qui fut réprimée terriblement. Ce bâtiment a été le siège des Jésuites qui ont fondé la première université de Bolivie en 1624. C’est dans cette université qu’ont germé les premières idées de liberté et d’indépendance, après aussi les nouvelles venues d’Europe avec une certaine Révolution Française...
Les portraits des 2 héros de la Bolivie nous dominent : Simon Bolivar et son fidèle Sucre. Tous deux sont formés en Europe aux idées nouvelles et Bolivar fait le serment de délivrer toute L’Amérique du joug des Espagnols. Il arrive avec Sucre, qui a 15 ans seulement, en Colombie, qui devient indépendante la première, puis ils continuent avec le Venezuela et l’Equateur. L’argentine pour sa part s’est débrouillée toute seule ainsi que le Chili. Reste le gros morceau : le Pérou. Sucre livre une bataille à 6000 contre 9000 espagnols et les écrase en 3 heures, faisant de nombreux prisonniers dont le Vice roi d’Espagne. L’Alto Péru, ancien nom de la Bolivie, tombe ensuite très rapidement et sans résistance véritable. Pour remercier ses 2 héros, la jeune République donne le nom de Bolivar au pays qui deviendra très vite Bolivie et le nom de Sucre à sa capitale.
Nous découvrons le personnage de Juana Azurduy, chef de guerre de la région de Sucre qui a suivi son mari dans la lutte pour l’indépendance, puis a mené cette même résistance.
Elle y a perdu son mari et ses 4 enfants...., créole (descendante des espagnols), et métisse, elle a entraîné les indiens dans sa lutte. Mais, après des années de lutte, et enfin l’indépendance du pays, la république l’oublie et oublie de lui verser la pension que Bolivar lui avait fait obtenir...Elle meure 40 ans plus tard, dans la misère la plus totale, sans aucune reconnaissance, sans personne à son enterrement...dans une fosse commune.
Aujourd’hui, elle a le titre d’Amiral de l’armée Bolivienne, un peu tard peut être.
L’histoire de Sucre n’est pas ordinaire. En 1922, il tombe amoureux d’une belle équatorienne, à laquelle il promet le mariage, il est toujours occupé à libérer l’Amérique du Sud et a du mal à honorer sa promesse. En 1928, alors Président de la jeune République, il obtient de pouvoir se marier à distance, lui à Sucre et sa promise en Equateur. Mais les débuts de la liberté sont chaotiques, et 2 jours avant son mariage, il manque d’être assassiné (il perd l’usage de son bras droit). Il écrira à sa femme qu’elle a failli se marier avec un mort......... Désavoué, il rentre en Equateur, mais reste très actif sur le plan politique. Il meurt 2 ans plus tard, à l'âge de 35 ans, dans un attentat en Colombie, victime de jaloux de sa réussite.
Nous passons dans la salle des présidents où le poste n’est pas très sur : 65 présidents se sont succédés depuis 1825. Eva Morales semble détenir un record de longévité et a fait beaucoup de réformes, une des plus spectaculaires, en 2007, a été d’ajouter un drapeau officiel avec un damier coloré de 49 carrés représentant les ethnies indiennes du pays et en changeant le nom du pays en République pluri nationale de Bolivie, reconnaissant officiellement les indiens de Bolivie, une vraie révolution.
Demain, route pour Potosi, mais c’est une autre histoire.
Nous avons pu mettre toutes nos dernières galeries à jour, nous vous redonnons les liens :
Le Machu Picchu sur http://gallery.me.com/denisfol/100279
Les deux jours sur le lac Titicaca, http://gallery.me.com/denisfol/100280 et http://gallery.me.com/denisfol/100282
Pérou-Bolivie sur http://gallery.me.com/denisfol/100294
La Paz sur http://gallery.me.com/denisfol/100306
Les deux jours à Sucre (aujourd'hui compris) sur http://gallery.me.com/denisfol/100312 et http://gallery.me.com/denisfol/100327
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