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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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vendredi 3 février 2012

Fatehpur Sikri - Rajastan - Inde

Namasté,

La route est égale à elle même, mais les cultures de blé, de colza, de pommes de terre embellissent le panorama. En sens inverse sur la voie, toujours autant de voitures, camions, tracteurs et chariots. Les femmes façonnent, à la main, des galettes de bouses qui serviront de combustible. Elles portent sur leur tête, des fagots de plus de deux mètres de long. Le tracteur est réquisitionné pour le ramassage scolaire, mais par sexe. Un homme en tricot de corps et caleçon attend que le repasseur lui rende sa chemise et son pantalon. Nous quittons la région du Rajasthan.

Nous roulons jusqu’à Fatehpur Sikri une ville fantôme, . Elle a été construite par l‘empereur moghol Akbar au XVI siècle. Dépourvu de descendance, l’empereur s’est arrêté ici en revenant de la guerre et a demandé à un ermite de favoriser la fertilité de ses femmes.  Sa troisième femme, fille du maharaja de Jaipur, tombe enceinte d’un garçon. Akbar entreprend la construction de cette ville, en remerciement, sachant que le manque d’eau l’empêchera de prospérer. Il a fallu 15 ans pour bâtir ce site tout en grès rouge de 6 km2, entouré de murailles, qui n’a été habité que pendant 14 ans. Pour le protéger, nous empruntons un bus au gaz. Dans la cour des audiences publiques, les jugements étaient rendus et la sentence prononcée par l’éléphant favori de l’empereur d’un coup de trompe. Puis l’animal écrasait d’un coup de patte la tête des condamnés. Le tombeau de son éléphant est proche du palais et surélevé d’un minaret. Le sultan ne savait pas écrire et ses neuf conseillers l’aidaient dans la cour des audiences privées en se dissimulant derrière les piliers. Il était tolérant et savait mixer les 3 religions : musulmane, hindoue et chrétienne. Il choisit une femme de chacune des croyances et dans son palais, on retrouve les différents symboles religieux associés au confort de l’époque : fontaines, hamman, brumisateur d’eau parfumée... Ses richesses étaient enfermées dans un bâtiment séparé en 3 parties, une pour les bijoux des ses femmes, une pour l’argent et l’or et une pour les lingots de cuivre. Le centre de la cour est quadrillé pour une sorte de jeu de l’oie joué avec des dés. Les pions étant des esclaves nues. Le palais des vents est sur 5 étages, sans mur, avec 84 colonnes au premier, 56 au deuxième, 20 au troisième, 12 au quatrième et seulement 4 au cinquième étage. Les palais de ses femmes sont d’élégants pavillons aux murs ciselés intérieurs et extérieurs. Sa chambre à coucher avait un lit en pierre disposé à 2m de haut car le plancher était inondé d’eau de rose pour rafraîchir la pièce.
Pour rendre hommage à l’ermite, il construit une mosquée et le fera enterrer, lui et ses descendants, juste en face. À l’heure actuelle, les musulmans l’utilisent toujours comme lieu de pèlerinage et formulent des voeux de prospérité sur le tombeau. Le guide nous précise que le couple Sarkozy s’est rendu ici.

Nous arrivons à Agra, demain le Taj Mahal, mais ce sera une autre histoire.

Tata

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