Ni Hao,
Plus loin, un temple dédié à Bouddha est envahi par la fumée de l’encens. Les fidèles les offrent pour se garantir de la bonne-chance et de la richesse. Les génies militaires gardent l’entrée avec leurs airs menaçants pour éloigner les mauvais esprits.
Nous reprenons la route, pour rentrer à Chengdu. Les cultures alternent avec les usines. Les parcelles sont minuscules, et forment un damier de rizières, vignes, colza, arbres fruitiers, blé, légumes, d’une grande diversité. Nous sommes très loin de l’agriculture intensive. Partout, nous voyons les paysans s’activer dans les champs avec une pioche ou des outils rudimentaires.
Nous terminons la journée par une soirée dans une maison de thé, où nous voyons un spectacle traditionnel, mêlant opéra, musique, ombres chinoises, et les fameux numéros de masque. Les acteurs changent de costume et de masque à une vitesse époustouflante
Nous quittons l’hôtel à 8
h et la circulation est effrayante. Les scooters se concentrent par grappes
devant le feu rouge. Ici il n’y a pas trois lampes, une seule devient verte,
orange puis rouge. Les derniers modèles de Maserati, BMW, Jaguar, etc... se
comptent par dizaines. Les bus sont bondés, sur les trottoirs les piétons
courent ou prennent leur petit déjeuner en avalant une soupe de nouilles, les
bouchons s’entassent sur les grandes avenues. La ville grouille, les bâtiments
sont immenses. Devant nous, le «magasin mode» est sur plusieurs étages et sur
une très grande longueur proposant Hermès, Armani, Fendi ...... En face un
building aux mille ampoules, étale son monogramme LV, à côté de Prada. En
vitrine, les chaussures sont affolantes, talons brillants, évidés, bouts dorés,
à paillettes, à perles, cuir tressé, lisse, mordoré ... quelle imagination,
quel luxe partout !
Il nous faudra une heure
pour sortir de la ville et beaucoup de réflexes à notre chauffeur pour éviter,
contourner, doubler, stopper.
Le long de l’autoroute,
on peut voir de superbes bâtiments de bureaux, très design, grands, tous neufs,
et bien arborés. A peine les travaux terminés, que ce soit pour des routes ou
pour des bâtiments, les arbres et les fleurs sont plantés, mettant le tout en
valeur. Sur l’autoroute, on roule à droite ou à gauche et on double à droite ou
à gauche. Un pauvre hère marche le long de la barrière, vêtu de noir, sale avec
des cheveux hirsutes, la frénésie galopante ne doit pas réussir à tout le monde.
Après une heure et demie
de route, nouveau bouchon qui nous bloque complètement mais depuis la voiture,
nous pouvons voir des toits en forme de pagode, des bandeaux rouges
porte-bonheur et des maisons à deux étages. Un homme d’une soixantaine d’années
marche sur le trottoir, vêtu tout en bleu, casquette, pantalon et veste droite
à boutons. Il ressemble à Mao. Les femmes aussi dans les campagnes, portent
souvent la casquette bleue et leur donne un air de révolutionnaire.
Nous arrivons à Leshan,
petite ville de 2 millions d’habitants, frénésie de constructions, nous avons
l’impression de nous répéter.
Depuis un bateau sur la
rivière, nous pouvons admirer le plus grand Bouddha assis du monde ! 71 m. de
haut, 24 m. de large, ses oreilles mesurent 7 m. et ses gros orteils 8,50
m. Il a été excavé dans la falaise et sculpté pendant 90 ans, de 713 à
803, sous la dynastie Tang.
C’est un prêtre qui a
lancé ce gigantesque chantier afin de calmer les démons. Les pêcheurs de cette
ville se noyaient souvent à cet endroit où trois rivières se rejoignent.
L’énorme quantité de roche enlevée fût jetée à la rivière, modifia son courant
et les accidents diminuèrent. D’une certaine façon, le Bouddha protégea
effectivement la population.
Nous laissons le bateau
pour rentrer sur le site qui est très grand. À pied nous remontons le long du
chemin d’accès où l’on peut voir une grotte à ciel ouvert où un dragon a été
sculpté au dessus d’un bassin rempli de poissons. Son corps s’entortille en
balustre, sa tête et ses pattes ressortent dans la végétation. Plus loin, un
tigre blanc a été taillé dans la pierre, il protège l’entrée d’une grotte.
Après 333 marches, nous arrivons à la hauteur de la tête du Bouddha qui est
très belle. Les traits du dieu sont très fins malgré la taille de la statue et
une grande sérénité se dégage de son visage. Tous les ans, un nettoyage est
effectué pour entretenir la statue. L’endroit est submergé par les touristes
chinois, nous sommes les seuls blancs («ah non, j’en aperçois trois et ils
parlent français !»). Il faut jouer des coudes pour apercevoir le bouddha et le
prendre en photo, les chinois sont parfois envahissants. Nous ne descendrons
pas au pied de la statue, il faut faire environ 3 heures de queue pour avoir ce
privilège.
La vue sur les 3 rivières est magnifique, dans le fond, la ville nouvelle et ses grues. La montagne est sacrée depuis longtemps, une grotte sur le site, qui était un tombeau depuis le III éme siècle, a servi d’abri au prêtre, puis à son disciple, chargé de le remplacer dans la construction de la statue.
La vue sur les 3 rivières est magnifique, dans le fond, la ville nouvelle et ses grues. La montagne est sacrée depuis longtemps, une grotte sur le site, qui était un tombeau depuis le III éme siècle, a servi d’abri au prêtre, puis à son disciple, chargé de le remplacer dans la construction de la statue.
Plus loin, un temple dédié à Bouddha est envahi par la fumée de l’encens. Les fidèles les offrent pour se garantir de la bonne-chance et de la richesse. Les génies militaires gardent l’entrée avec leurs airs menaçants pour éloigner les mauvais esprits.
Nous reprenons la route, pour rentrer à Chengdu. Les cultures alternent avec les usines. Les parcelles sont minuscules, et forment un damier de rizières, vignes, colza, arbres fruitiers, blé, légumes, d’une grande diversité. Nous sommes très loin de l’agriculture intensive. Partout, nous voyons les paysans s’activer dans les champs avec une pioche ou des outils rudimentaires.
Nous terminons la journée par une soirée dans une maison de thé, où nous voyons un spectacle traditionnel, mêlant opéra, musique, ombres chinoises, et les fameux numéros de masque. Les acteurs changent de costume et de masque à une vitesse époustouflante
nous ouvrons des yeux
d’enfant devant tant de virtuosité.
Demain, nous allons au
centre de recherches des pandas et en début d’après-midi nous nous envolons
pour Xi’an, et son armée de terre cuite, mais cela sera une autre histoire.
Zai Jian,
Attention : Le
gouvernement chinois censure notre blog et Facebook. Nos messages seront
publiés par des amis sur France. C’est Mathilde qui s’est chargée de celui-ci.
Soyez patients pour les photos.
Nous ne savons pas si
nous pourrons lire vos commentaires. Merci de nous contacter exclusivement par
denisfol@me.com en faisant attention de ne pas mentionner des mots indésirables
au gouvernement chinois, afin de bien recevoir votre mail.