Ioarana,
Nous quittons l’archipel des Tuamotu, pour l’archipel de la Société. Vol Fakarava-Papeete. Juste le temps d’avaler un sandwich et vol Papeete-Huahine, avec escale à Raiatera. Il pleut très fort, pendant nos trajets nous n'apercevons même pas la mer !
Huahine est une île composée d’une petite (iti) et d’une grande (nui) îles. Réputée pour être la dernière île "colonisée" par les "blancs", elle a su garder son authenticité. L’île est volcanique et possède de la terre. Tout pousse, la végétation est luxuriante, nous retrouvons les paysages de la Martinique.
Une excursion en grande pirogue, nous permet de nager sur le jardin de corail où d’innombrables poissons vivent, de déjeuner sur une plage à manger avec les fesses dans l’eau à 30°, d’apprendre à porter le paréo, de tisser les feuilles de palmier, de danser, de chanter polynésien et de cuisiner du poisson cru. Des dauphins escortent le bateau, les raies s’effraient à notre arrivée. Des énormes anguilles aux yeux bleus (oui oui !) qui vivent dans l’eau claire, sont réputées sacrées, et sont nourries par les villageois. Elles s’entortillent autour des jambes, elles font entre un et deux mètres. Nous visitons des sites archéologiques, anciens stèles pour des sacrifices humains. Les dieux sont partout et les légendes abondent. Nous jouons à la pétanque avec des coquillages. C’est la saison des mangues et elles sont délicieuses, les ananas sont sucrés, et les pastèques sont rouge sang. Poisson et fruits, tels sont les menus.
Nous rencontrons une famille de la métropole, vivant et travaillant à Tahiti, Philippe et Isabelle avec qui nous sympathisons et passons d’agréables moments.
Snorkeling, kayak, plage et bronzette, beau programme.
Nos efforts pour parler polynésien s’arrêtent à : Ioarana / Bonjour, Mauruuru / Merci, Nana / Au revoir, Manuia / A votre santé, Apopo / Bravo, Vahine / Femme, Motu / Ile, Fare / Maison, Maeva / Bienvenue, Tamaa-Maitai / Bon appétit , Tiare / Fleur, Titi / Sein, Mimi / Chat et Oaoa / Heureux
Cette langue est composée de 14 lettres (9 consonnes et 5 voyelles) où l'intonation est importante et où toutes les voyelles sont prononcées. On ne dit pas Papète mais Papéété. Ils l’utilisent entre eux, et elle ne se conjugue pas. En Polynésie, pas de vous de politesse, tout le monde s’interpelle avec de grands «tu». Nous devrions prendre exemple sur eux, le tutoiement nivelle les différences. Ils disent Ioarana à la volée, qu’ils connaissent ou pas, nous souhaitent la bienvenue et s'intéressent à nous. Un polynésien rencontré, après nous avoir salué nous a demandé, d’où on venait ? qu’est-ce que nous avions fait ? et que ferons nous ? Il s’inquiétait pour nous, voulait nous aider, et s’intéressait à nos vacances. Imaginez cette rencontre dans nos villes, où il risquerait de recevoir un coup de poing, du dédain dans tous les cas. Ils ont été appelés des sauvages, maintenant ils nous donnent une belle leçon de vie en collectivité !!
La fleur (tiaré) à l’oreille est portée tout le temps, on sort de chez soi et on se met une fleur. Il y a des fleurs partout, qui poussent tous les jours. Au restaurant, on vous en offre en rentrant, il y en a plein les tables et dans les assiettes. Dans les magasins, d’immenses bouquets sont confectionnés. La tiaré se porte à l’oreille qu’on soit homme ou femme. A droite, elle montre que vous êtes célibataire, à gauche, côté coeur, que vous êtes pris. Pas d'embrouille, tout est clair, tout est dit !!! Le paréo aussi n’est pas réservé au spectacle, on l’enroule autour de soi, homme ou femme, court ou long, souvent coloré, sur l’épaule ou pas, sur la plage on s’essuie avec ou on s’allonge dessus. Pratique et léger. Les pieds sont souvent nus, même dans les rues et les commerces. Nous prenons vite l’habitude nous aussi. Cela va fait trois semaines que nous ne portons plus de chaussures, cela va faire mal quand il faudra resserrer nos orteils !!!!! Une femme a pensé que Viviane vivait ici, car elle est toute bronzée comme un pain d’épices, porte la tiaré et le paréo, et marche pieds nus avec une démarche chaloupée, rien d'exité !!!!! Camille ne risque pas d’être prise pour une locale, ses cheveux sont devenus tous blonds !!
Les tahitiens sont fiu quand ils sont fatigués, on parle de la fiu attitude, car ils le sont (parait-il) très tôt le matin.
Nous reprenons l’avion mardi 29/11 (anniversaire de Denis) en fin d’après-midi, direction Papeete, où Philippe, Isabelle, Clément et Mathilde nous attendent pour dîner ensemble, «à la roulotte» sur le quai de Papeete, une tradition ici. Nous emporterons beaucoup de souvenirs dans nos têtes, et comme nous l’a gentiment dit Danièle B. on n’oublie jamais la Polynésie.
Lever très matinal mercredi 30/11 pour le vol en direction Auckland, où la Nouvelle Zélande nous attend, mais cela sera une autre histoire..........
Nana
Wahooo !! La wifi est extra ici !! :) Nos photos de Huahine sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/29-Novembre
Les photos de la croisière avec les Biquets sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-novembre
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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 29 novembre 2011
jeudi 24 novembre 2011
Croisière en Polynésie
Ioana,
Waouh ! Notre séjour à bord du catamaran des Biquets, sera à tout jamais un souvenir mémorable. La gentillesse de nos capitaines, la découverte des polynésiens, la majesté des paysages resteront dans nos coeurs. Mais revenons au début.
Vendredi 11/11, à l’aéroport de Papeete, nous attendons notre appel dans la seule salle d’embarquement, avec nos boarding-pass sans numéros de siège indiqués. Pour le vol de Bora-Bora, les passagers se précipitent devant l’hôtesse, nous pensons qu’ils désirent des sièges avec hublot. A notre annonce, nous faisons de même, nous courrons et arrivés les premiers, nous nous retournons, personne ! Nous sommes les seuls ! L’archipel des Tuamotu n’est pas une destination ordinaire, la vie là-bas n’est pas facile. Un moment après, une femme «locale» nous rejoint. On traverse à pied l’aéroport, un petit avion de la compagnie Air Archipel, nous attend ! 8 places ! Un siège de chaque côté de l’étroite allée, c’est sûr on aura tous un hublot ! Assis, nous touchons le plafond. Le pilote et son co montent par la même porte que nous, la seule, et s’enfilent dans leur petit cockpit. Aucune cloison nous sépare d’eux, nous assistons aux réglages. Pas d’hôtesse, il n’y a pas la place. Les bagages sont au fond, derrière nous. On décolle et la vue extraordinaire commence déjà. Nous pouvons voir Tahiti avec sa barrière de corail, digne d’un poster, la mer à perte de vue. Malgré la légèreté de notre appareil, le vol est confortable. Nous quittons l’archipel de la Société pour les Tuamotu, nous apercevons Kaukura, et nous atterrissons sur la toute petite piste de l’atoll d’Apataki.
Pascale et Philippe nous attendent, tout sourire, avec des colliers de fleurs. Ils n’ont pas pu amarrer leur voilier au bout de la piste d'atterrissage comme prévu, car le vent est contraire, ils se sont ancrés plus loin et sont venus avec le bateau à moteur de Papi. Notre départ est retardé car notre deuxième sac n’est pas dans la soute, il a été retenu à Papeete afin de favoriser le fret local. Par chance nous sommes un jour férié, et il y a deux vols aujourd’hui, en sachant qu’habituellement il y a seulement 3 vols par semaine. Nous devons attendre quelques heures. Papi nous invite à partager un plat de pâtes. Nous traversons le petit village, presque pas de voitures, des petites maisons en tôle, un seul magasin dévalisé. Il a été ravitaillé il y a deux jours... le manque de frigo l’oblige à ne pas faire de stock. Puis le bruit des réacteurs annonce notre deuxième bagage. Nous partons rejoindre le catamaran. Des dauphins viennent escorter notre embarcation, quel beau comité d’accueil.
Voyage, le bateau des Biquets est ancré sur un autre motu de l’atoll d’Apataki, en face du carénage d’Alfred (fils de Papi) et Pauline, et leur fils Tony. Ils nous reçoivent avec la fameuse hospitalité et gentillesse polynésienne. En plus du chantier de carénage pour bateaux, ils exploitent une ferme perlière.
Nous montons à bord du catamaran. Les Biquets nous expliquent avec attention et gentillesse, la vie à bord et ses exigences. Un désalisateur assurera de l’eau douce, mais il fonctionne au moteur et il est très difficile de se ravitailler en gasoil. Rationnement obligatoire. Pour se laver, la mer sera notre baignoire et un simple jet d’eau claire pulvérisée assurera notre confort. Nos deux cabines confortables sont dans la coque bâbord, séparées d’un WC-lavabo. Pendant la navigation, nous devrons rester dehors sur le cockpit, pour ne pas gêner et être gênés par le mal de mer. Pascale a acheté il y a un mois à Papeete, des fruits et légumes, denrées exceptionnelles ici, qu’elle conserve jalousement et fièrement dans son frigo. Nous prenons place dans notre nouvel habitat pour 14 jours.
Nous avons passé trois jours chez Alfred. Ils nous ont emmenés sur leur barque à moteur pour relever des nasses d’huitres perlières. Avec masque et tuba, nous sautons dans l’eau depuis la barque, pour regarder leur travail. Sur le ponton, Tony ouvre les huitres avec dextérité et retire de chacune une perle. On nous explique avec précision, les différences, les particularités et la valeur de ces perles noires, blanches ou grises, irisées de vert, de bleu et de rouge.
Nous avons péché avec eux, au fil, depuis la barque, pendant que Tony chassait sous l’eau, au fusil harpon, et rapportait les plus belles prises, perroquet, carangue, nason, mérou marbré. Nous avons diné avec eux, menu langouste ! Ici c’est commun, il y en a plein le platier (zone de récif côté océan) !
Nous avons discuté avec les navigateurs qui travaillaient sur leurs bateaux sortis de l’eau pour réparations, et ainsi côtoyé des aventuriers qui sont partis depuis....euh ! (et on les voit calculer dans leur tête !) et ne pense pas revenir en métropole, avant .... euh.!!! Ils vivent en couple ou en famille avec de jeunes enfants, comme Philippe et Sandrine, partis depuis sept ans, avec leurs petites filles, CNED le matin, ou José et Fanfan qui parlent à leurs petits-enfants sur Skype, ou comme les Biquets partis il y a 17 ans, après démissions de leurs postes et vente de la maison.
Ils nous impressionnent par le choix d’une autre vie, le besoin de conquérir encore plus loin. La fonction temps n’est plus la même, les priorités sont différentes, le voilier a ses exigences et le vent a toujours raison. Ce sont de vrais aventuriers car ils doivent se débrouiller seuls constamment avec la peur de la panne, de casser le bateau, de tomber à la mer comme les copains, ou de ne rien trouver à manger pendant plusieurs semaines. La femme, comme l’homme, sait naviguer, réparer, porter, elle doit savoir tout faire. Les conversations fusent sur monocoque ou multicoque, les récits de navigation aux Galapagos, Gambier, Suez, Antilles, l’océan à traverser, les plus du nouveau winch, et du choix de la meilleure route. Le retour c’est d’abord une peur, quatre murs après une vie entièrement dehors, et les contraintes d’une vie citadine ne sont plus envisageables. Ils savent qu’ils se sont marginalisés, et que ce sera difficile de revenir. Nous les écoutons les yeux grands comme des soucoupes, leurs aventures ont le goût du rhum que nous dégustons avec du jus de fruit. Nous avons eu plaisir à discuter avec Papi, pasteur de son état, qui nous regarde avec de doux yeux, et nous parle de Dieu amour et paix, comme on devrait nous l’enseigner. ll donne à manger à un requin dormeur qui vient devant chez lui depuis huit ans. Certains jours il va à la pêche uniquement pour nourrir ce requin. Nous pouvons le caresser, il est tout doux, lui aussi.
Nous les quittons avec regret, leur gentillesse est sincère, ils sont intéressants et intéressés, ils nous raccompagnent jusqu’au ponton, et chantent avec nous.
Le lundi matin, nous levons l’ancre, première navigation, 8 heures, pour rejoindre l’atoll de Toau, la mer est belle, 2 mètres de creux. Nous mouillons à une bouée, en face de chez Gaston et Valentine, seulement cinq voiliers sont là. Nous dinons sur le bateau et nous dansons sur le trampoline au son de Michael Jackson. Le lendemain, snorkeling devant leurs immenses casiers à poissons, qui nous permettent de voir des espèces différentes, toutes plus belles les unes que les autres. Gaston a chassé les requins pointes noires de son casier, en les piquant avec un harpon rudimentaire mais efficace. Son geste est beau et fort, il se bat avec un récalcitrant pendant une dizaine de minutes, au risque de se faire mordre.
Le mercredi matin, nous reprenons la mer, pour le sud de l’atoll. La passe est difficile, la passe c’est à dire l’entrée du lagon. Les Biquets calculent la meilleure heure d’arrivée dans la passe pour éviter au maximum, les courants entrants ou sortants du lagon, car ils forment ce que l’on appelle un mascaret, le vent contre le courant forme des vagues de fortes amplitudes qui peuvent être très dangereuses. Tous ces calculs sont faits auparavant en fonction du lever et du coucher de lune, de la météo, logiciel à l’appui, vive l’informatique. Deux autres voiliers monocoques amis et invités par les Biquets, font la route avec nous. L’atoll est extraordinaire, les palmiers se détachent sur un ciel bleu azur, du bleu turquoise entoure la plage blanche. Aucun voilier, personne ne vient là, la navigation est réputée dangereuse. Une seule personne vit ici, chez lui, en Robinson Crusoe, c’est Kent avec sa femme Lowaina, et son quatrième garçon âgé de deux ans. Nous sommes très bien accueillis, le dernier bateau de popas (blancs) a accosté il y a huit mois !!! Ils vivent, mangent dehors, une simple "baraque" pour protéger quelques affaires. Ils dorment à la belle étoile, un lit surélevé avec une bâche en baldaquin, au cas ou. Ils font tout pour nous faire plaisir, et nous répètent que si nous sommes heureux, eux le sont doublement.
Nous sommes restés quatre jours, à discuter, à se baigner, à ramasser des noix de coco et des coquillages, à chasser le crabe, à faire des feux de camp où l’on partage la nourriture, à chanter en polynésien et en français, à pêcher nos repas. Nous rions quand Kent nous apprend à danser, et pleurons quand Jean nous parle de son papa, nous jouons à la pétanque avec des noix de coco, nous dégustons du poisson cru mariné, nous apprenons à tresser les palmes de palmier. Nous ne sommes plus les mêmes depuis, une partie de nous a préféré rester là bas. Les filles sont épanouies, elles chantent et dansent constamment, nous avons tous les quatre le sourire, nous sommes à trente centimètres du sol, nous avons gouté au paradis.
Nous ne remercierons jamais assez les Biquets, de nous l’avoir fait connaître, d’avoir approché Kent avec autant de tact, afin qu’il accepte les autres "blancs".
Le dimanche nous repartons, avec la petite famille qui veut consulter au dispensaire pour le petit. Nous partons pour Fakarava. 30 miles, vitesse 4-8 noeuds, des creux de 2,50 mètres. Pendant la traversée, nous laissons des hameçons à la traine, et au moment le plus difficile de la passe, nous avons une touche, mais impossible de s’en occuper. Nous attendons d'entrer dans l'atoll et nous retirons... une tête de thon, le reste a été dévoré par des requins qui nous suivent pendant un moment, se ruent et se battent pour finir "leur" pêche. Impressionnant ! Le soir nous profitons d’un restaurant, pour manger steak-frites, un régal après tous ces poissons-crustacés. Kent nous reçoit chez ses parents, le petit a été vu par un infirmier, et tout va bien.
Le mardi, nous partons en excursion à la passe sud de Fakarava, renommée pour être le 3ème meilleur spot de plongée au monde. Nous partons avec un bateau rapide (200 cv) pour 1 h et demie de trajet. Entre temps, nous pêchons notre repas, les requins gris alertés par le bruit du fusil harpon arrivent très vite. Viviane et Denis sautent à l'eau quand même. Sur place, le courant est très fort, voir dangereux, impossible sans palme et sans être un bon nageur. Nous sommes, à notre plus grand plaisir, encadrés par de magnifiques polynésiens Maké-Maké et Henry, costauds, bronzés, tatoués et très gentils. Nous faisons une dérivante, c’est-à-dire qu’en se postant au début du courant, nous nous laissons flotter, en regardant les fonds qui défilent comme un tapis roulant. Grâce à nos deux garde-du-corps, nous pouvons profiter pleinement du spectacle qui est extraordinaire, une multitude d’espèces, de tailles, de grandeurs, de couleurs. Des requins à pointe noire, pas trop dangereux mais impressionnants, croisent autour de nous, il y en a une vingtaine. Un énorme napoléon met en déroute les petits poissons. Une nuée de petits poissons bleus, des labres échiquiers, sont brillants comme s’ils avaient avalés une lampe, deux chirurgiens bagnards noirs tournent à qui se mordra la queue, des raies léopard et des raies armées timides disparaissent dans le fond. Les idoles maures, les poissons clowns, les poissons trompettes et flûtes, quelques murènes agressives, les magnifiques balistes picasso qui portent bien leur nom, les parapecis à taches brunes, une multitude de perroquets tous différents et très colorés, les demoiselles à trois bandes bien connues des aquariums, les nasons appelés Pinocchio pour leur grand nez, les surmulets à ligne jaune, tous jaunes avec une tache noire au milieu de leur corps, les papillons cochers, et les papillons à deux selles, les carangues que nous avons péchées. Et tous les coquillages accrochés au corail, comme les merveilleux bénitiers avec leurs lèvres bleues, violettes, noires, dorées.
Nous déjeunons notre pêche sur barbecue, et partons à la plage de sable rose, où nous barbotons dans une eau à plus de 30°, avec Ipod et Hinano (bière de Tahiti). Le décor nous rappelle le film La Plage, on connaît maintenant le sens du mot paradisiaque.
Le mercredi, nous disons au revoir à nos amis-voiliers, à Patrick et Annie, à Jean et Monique, que nous reverrons surement car ils ont une maison à une trentaine de km de chez nous. Puis avec beaucoup d’émotion, nous embrassons Kent et sa famille, ils repartiront dans quelques jours sur leur île, nous leur souhaitons beaucoup de chance, ils en ont besoin pour vivre comme ils l’ont choisi. Les Biquets nous emmènent dîner dans un restaurant au bord de mer, des requins nagent dans très peu d’eau juste à nos pieds, la terrasse est décorée à base de coco et de coquillages, le patron nous sert en paréo, le rhum est frais et sucré. Demain nous partons et nous sommes émus.
Le lendemain, Jean Marie, pompier à l’aérodrome de Fakarava, nous prend en stop. Grâce à lui, nous pourrons monter dans la tour de contrôle et voir notre avion atterrir. Nous embrassons les Biquets, les larmes aux yeux. Pourrons-nous un jour, revenir, remonter à bord de Voyage ? Dieu seul le sait.
Demain Huahine mais ce sera une autre histoire.
Nous avons commencé à charger nos nombreuses photos de notre croisière, mais la qualité de notre wifi ne nous permet pas des enregistrer totalement, revenez sur ce lien pour visualiser les plus récentes : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-novembre
Galerie Santiago / 6 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/6-novembre
Galerie Ile de Paques / 7 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/7-novembre
Galerie Les Moais / 9 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/9-novembre
Waouh ! Notre séjour à bord du catamaran des Biquets, sera à tout jamais un souvenir mémorable. La gentillesse de nos capitaines, la découverte des polynésiens, la majesté des paysages resteront dans nos coeurs. Mais revenons au début.
Vendredi 11/11, à l’aéroport de Papeete, nous attendons notre appel dans la seule salle d’embarquement, avec nos boarding-pass sans numéros de siège indiqués. Pour le vol de Bora-Bora, les passagers se précipitent devant l’hôtesse, nous pensons qu’ils désirent des sièges avec hublot. A notre annonce, nous faisons de même, nous courrons et arrivés les premiers, nous nous retournons, personne ! Nous sommes les seuls ! L’archipel des Tuamotu n’est pas une destination ordinaire, la vie là-bas n’est pas facile. Un moment après, une femme «locale» nous rejoint. On traverse à pied l’aéroport, un petit avion de la compagnie Air Archipel, nous attend ! 8 places ! Un siège de chaque côté de l’étroite allée, c’est sûr on aura tous un hublot ! Assis, nous touchons le plafond. Le pilote et son co montent par la même porte que nous, la seule, et s’enfilent dans leur petit cockpit. Aucune cloison nous sépare d’eux, nous assistons aux réglages. Pas d’hôtesse, il n’y a pas la place. Les bagages sont au fond, derrière nous. On décolle et la vue extraordinaire commence déjà. Nous pouvons voir Tahiti avec sa barrière de corail, digne d’un poster, la mer à perte de vue. Malgré la légèreté de notre appareil, le vol est confortable. Nous quittons l’archipel de la Société pour les Tuamotu, nous apercevons Kaukura, et nous atterrissons sur la toute petite piste de l’atoll d’Apataki.
Pascale et Philippe nous attendent, tout sourire, avec des colliers de fleurs. Ils n’ont pas pu amarrer leur voilier au bout de la piste d'atterrissage comme prévu, car le vent est contraire, ils se sont ancrés plus loin et sont venus avec le bateau à moteur de Papi. Notre départ est retardé car notre deuxième sac n’est pas dans la soute, il a été retenu à Papeete afin de favoriser le fret local. Par chance nous sommes un jour férié, et il y a deux vols aujourd’hui, en sachant qu’habituellement il y a seulement 3 vols par semaine. Nous devons attendre quelques heures. Papi nous invite à partager un plat de pâtes. Nous traversons le petit village, presque pas de voitures, des petites maisons en tôle, un seul magasin dévalisé. Il a été ravitaillé il y a deux jours... le manque de frigo l’oblige à ne pas faire de stock. Puis le bruit des réacteurs annonce notre deuxième bagage. Nous partons rejoindre le catamaran. Des dauphins viennent escorter notre embarcation, quel beau comité d’accueil.
Voyage, le bateau des Biquets est ancré sur un autre motu de l’atoll d’Apataki, en face du carénage d’Alfred (fils de Papi) et Pauline, et leur fils Tony. Ils nous reçoivent avec la fameuse hospitalité et gentillesse polynésienne. En plus du chantier de carénage pour bateaux, ils exploitent une ferme perlière.
Nous montons à bord du catamaran. Les Biquets nous expliquent avec attention et gentillesse, la vie à bord et ses exigences. Un désalisateur assurera de l’eau douce, mais il fonctionne au moteur et il est très difficile de se ravitailler en gasoil. Rationnement obligatoire. Pour se laver, la mer sera notre baignoire et un simple jet d’eau claire pulvérisée assurera notre confort. Nos deux cabines confortables sont dans la coque bâbord, séparées d’un WC-lavabo. Pendant la navigation, nous devrons rester dehors sur le cockpit, pour ne pas gêner et être gênés par le mal de mer. Pascale a acheté il y a un mois à Papeete, des fruits et légumes, denrées exceptionnelles ici, qu’elle conserve jalousement et fièrement dans son frigo. Nous prenons place dans notre nouvel habitat pour 14 jours.
Nous avons passé trois jours chez Alfred. Ils nous ont emmenés sur leur barque à moteur pour relever des nasses d’huitres perlières. Avec masque et tuba, nous sautons dans l’eau depuis la barque, pour regarder leur travail. Sur le ponton, Tony ouvre les huitres avec dextérité et retire de chacune une perle. On nous explique avec précision, les différences, les particularités et la valeur de ces perles noires, blanches ou grises, irisées de vert, de bleu et de rouge.
Nous avons péché avec eux, au fil, depuis la barque, pendant que Tony chassait sous l’eau, au fusil harpon, et rapportait les plus belles prises, perroquet, carangue, nason, mérou marbré. Nous avons diné avec eux, menu langouste ! Ici c’est commun, il y en a plein le platier (zone de récif côté océan) !
Nous avons discuté avec les navigateurs qui travaillaient sur leurs bateaux sortis de l’eau pour réparations, et ainsi côtoyé des aventuriers qui sont partis depuis....euh ! (et on les voit calculer dans leur tête !) et ne pense pas revenir en métropole, avant .... euh.!!! Ils vivent en couple ou en famille avec de jeunes enfants, comme Philippe et Sandrine, partis depuis sept ans, avec leurs petites filles, CNED le matin, ou José et Fanfan qui parlent à leurs petits-enfants sur Skype, ou comme les Biquets partis il y a 17 ans, après démissions de leurs postes et vente de la maison.
Ils nous impressionnent par le choix d’une autre vie, le besoin de conquérir encore plus loin. La fonction temps n’est plus la même, les priorités sont différentes, le voilier a ses exigences et le vent a toujours raison. Ce sont de vrais aventuriers car ils doivent se débrouiller seuls constamment avec la peur de la panne, de casser le bateau, de tomber à la mer comme les copains, ou de ne rien trouver à manger pendant plusieurs semaines. La femme, comme l’homme, sait naviguer, réparer, porter, elle doit savoir tout faire. Les conversations fusent sur monocoque ou multicoque, les récits de navigation aux Galapagos, Gambier, Suez, Antilles, l’océan à traverser, les plus du nouveau winch, et du choix de la meilleure route. Le retour c’est d’abord une peur, quatre murs après une vie entièrement dehors, et les contraintes d’une vie citadine ne sont plus envisageables. Ils savent qu’ils se sont marginalisés, et que ce sera difficile de revenir. Nous les écoutons les yeux grands comme des soucoupes, leurs aventures ont le goût du rhum que nous dégustons avec du jus de fruit. Nous avons eu plaisir à discuter avec Papi, pasteur de son état, qui nous regarde avec de doux yeux, et nous parle de Dieu amour et paix, comme on devrait nous l’enseigner. ll donne à manger à un requin dormeur qui vient devant chez lui depuis huit ans. Certains jours il va à la pêche uniquement pour nourrir ce requin. Nous pouvons le caresser, il est tout doux, lui aussi.
Nous les quittons avec regret, leur gentillesse est sincère, ils sont intéressants et intéressés, ils nous raccompagnent jusqu’au ponton, et chantent avec nous.
Le lundi matin, nous levons l’ancre, première navigation, 8 heures, pour rejoindre l’atoll de Toau, la mer est belle, 2 mètres de creux. Nous mouillons à une bouée, en face de chez Gaston et Valentine, seulement cinq voiliers sont là. Nous dinons sur le bateau et nous dansons sur le trampoline au son de Michael Jackson. Le lendemain, snorkeling devant leurs immenses casiers à poissons, qui nous permettent de voir des espèces différentes, toutes plus belles les unes que les autres. Gaston a chassé les requins pointes noires de son casier, en les piquant avec un harpon rudimentaire mais efficace. Son geste est beau et fort, il se bat avec un récalcitrant pendant une dizaine de minutes, au risque de se faire mordre.
Le mercredi matin, nous reprenons la mer, pour le sud de l’atoll. La passe est difficile, la passe c’est à dire l’entrée du lagon. Les Biquets calculent la meilleure heure d’arrivée dans la passe pour éviter au maximum, les courants entrants ou sortants du lagon, car ils forment ce que l’on appelle un mascaret, le vent contre le courant forme des vagues de fortes amplitudes qui peuvent être très dangereuses. Tous ces calculs sont faits auparavant en fonction du lever et du coucher de lune, de la météo, logiciel à l’appui, vive l’informatique. Deux autres voiliers monocoques amis et invités par les Biquets, font la route avec nous. L’atoll est extraordinaire, les palmiers se détachent sur un ciel bleu azur, du bleu turquoise entoure la plage blanche. Aucun voilier, personne ne vient là, la navigation est réputée dangereuse. Une seule personne vit ici, chez lui, en Robinson Crusoe, c’est Kent avec sa femme Lowaina, et son quatrième garçon âgé de deux ans. Nous sommes très bien accueillis, le dernier bateau de popas (blancs) a accosté il y a huit mois !!! Ils vivent, mangent dehors, une simple "baraque" pour protéger quelques affaires. Ils dorment à la belle étoile, un lit surélevé avec une bâche en baldaquin, au cas ou. Ils font tout pour nous faire plaisir, et nous répètent que si nous sommes heureux, eux le sont doublement.
Nous sommes restés quatre jours, à discuter, à se baigner, à ramasser des noix de coco et des coquillages, à chasser le crabe, à faire des feux de camp où l’on partage la nourriture, à chanter en polynésien et en français, à pêcher nos repas. Nous rions quand Kent nous apprend à danser, et pleurons quand Jean nous parle de son papa, nous jouons à la pétanque avec des noix de coco, nous dégustons du poisson cru mariné, nous apprenons à tresser les palmes de palmier. Nous ne sommes plus les mêmes depuis, une partie de nous a préféré rester là bas. Les filles sont épanouies, elles chantent et dansent constamment, nous avons tous les quatre le sourire, nous sommes à trente centimètres du sol, nous avons gouté au paradis.
Nous ne remercierons jamais assez les Biquets, de nous l’avoir fait connaître, d’avoir approché Kent avec autant de tact, afin qu’il accepte les autres "blancs".
Le dimanche nous repartons, avec la petite famille qui veut consulter au dispensaire pour le petit. Nous partons pour Fakarava. 30 miles, vitesse 4-8 noeuds, des creux de 2,50 mètres. Pendant la traversée, nous laissons des hameçons à la traine, et au moment le plus difficile de la passe, nous avons une touche, mais impossible de s’en occuper. Nous attendons d'entrer dans l'atoll et nous retirons... une tête de thon, le reste a été dévoré par des requins qui nous suivent pendant un moment, se ruent et se battent pour finir "leur" pêche. Impressionnant ! Le soir nous profitons d’un restaurant, pour manger steak-frites, un régal après tous ces poissons-crustacés. Kent nous reçoit chez ses parents, le petit a été vu par un infirmier, et tout va bien.
Le mardi, nous partons en excursion à la passe sud de Fakarava, renommée pour être le 3ème meilleur spot de plongée au monde. Nous partons avec un bateau rapide (200 cv) pour 1 h et demie de trajet. Entre temps, nous pêchons notre repas, les requins gris alertés par le bruit du fusil harpon arrivent très vite. Viviane et Denis sautent à l'eau quand même. Sur place, le courant est très fort, voir dangereux, impossible sans palme et sans être un bon nageur. Nous sommes, à notre plus grand plaisir, encadrés par de magnifiques polynésiens Maké-Maké et Henry, costauds, bronzés, tatoués et très gentils. Nous faisons une dérivante, c’est-à-dire qu’en se postant au début du courant, nous nous laissons flotter, en regardant les fonds qui défilent comme un tapis roulant. Grâce à nos deux garde-du-corps, nous pouvons profiter pleinement du spectacle qui est extraordinaire, une multitude d’espèces, de tailles, de grandeurs, de couleurs. Des requins à pointe noire, pas trop dangereux mais impressionnants, croisent autour de nous, il y en a une vingtaine. Un énorme napoléon met en déroute les petits poissons. Une nuée de petits poissons bleus, des labres échiquiers, sont brillants comme s’ils avaient avalés une lampe, deux chirurgiens bagnards noirs tournent à qui se mordra la queue, des raies léopard et des raies armées timides disparaissent dans le fond. Les idoles maures, les poissons clowns, les poissons trompettes et flûtes, quelques murènes agressives, les magnifiques balistes picasso qui portent bien leur nom, les parapecis à taches brunes, une multitude de perroquets tous différents et très colorés, les demoiselles à trois bandes bien connues des aquariums, les nasons appelés Pinocchio pour leur grand nez, les surmulets à ligne jaune, tous jaunes avec une tache noire au milieu de leur corps, les papillons cochers, et les papillons à deux selles, les carangues que nous avons péchées. Et tous les coquillages accrochés au corail, comme les merveilleux bénitiers avec leurs lèvres bleues, violettes, noires, dorées.
Nous déjeunons notre pêche sur barbecue, et partons à la plage de sable rose, où nous barbotons dans une eau à plus de 30°, avec Ipod et Hinano (bière de Tahiti). Le décor nous rappelle le film La Plage, on connaît maintenant le sens du mot paradisiaque.
Le mercredi, nous disons au revoir à nos amis-voiliers, à Patrick et Annie, à Jean et Monique, que nous reverrons surement car ils ont une maison à une trentaine de km de chez nous. Puis avec beaucoup d’émotion, nous embrassons Kent et sa famille, ils repartiront dans quelques jours sur leur île, nous leur souhaitons beaucoup de chance, ils en ont besoin pour vivre comme ils l’ont choisi. Les Biquets nous emmènent dîner dans un restaurant au bord de mer, des requins nagent dans très peu d’eau juste à nos pieds, la terrasse est décorée à base de coco et de coquillages, le patron nous sert en paréo, le rhum est frais et sucré. Demain nous partons et nous sommes émus.
Le lendemain, Jean Marie, pompier à l’aérodrome de Fakarava, nous prend en stop. Grâce à lui, nous pourrons monter dans la tour de contrôle et voir notre avion atterrir. Nous embrassons les Biquets, les larmes aux yeux. Pourrons-nous un jour, revenir, remonter à bord de Voyage ? Dieu seul le sait.
Demain Huahine mais ce sera une autre histoire.
Nous avons commencé à charger nos nombreuses photos de notre croisière, mais la qualité de notre wifi ne nous permet pas des enregistrer totalement, revenez sur ce lien pour visualiser les plus récentes : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-novembre
Galerie Santiago / 6 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/6-novembre
Galerie Ile de Paques / 7 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/7-novembre
Galerie Les Moais / 9 novembre : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/9-novembre
jeudi 10 novembre 2011
Papeete - Polynésie française
Nous sommes partis à 21 h de l’Ile de Pâques pour 6 h de vol.
Nous avons atterri à Faa’a l’aéroport de Tahiti, à 22 h., en reculant nos montres de 5 heures. A l’entrée de l’aéroport, une danseuse robe à fleurs et cheveux longs, exécute une danse de bienvenue devant 3 musiciens. Déhanché, rythme langoureux, le ton est donné. Colliers à fleurs, embrassades, le «tu» est de rigueur. La température de 27° à 10 h du soir nous convient bien. Nuit agitée avec les différents décalages horaires (2 h. pour l'île de Pâques + 5 heures maintenant, donc 7 heures, cela commence à se ressentir).
Après un bain matinal dans une eau claire à 25°, nous profitons de la journée, pour faire nos derniers préparatifs et refaire nos bagages, car nous laissons les grosses valises à l’hôtel.
Demain, nous prenons l’avion pour Apataki (1 h 40), un atoll de l’archipel des Tuamotu. Au bout de la piste d’atterrissage, les Biquets nous attendrons sur leur catamaran. Vous pouvez regarder leur site sur : http://www.biquets.net/
Nous resterons 14 jours à bord à visiter cet archipel à l’est de Tahiti, composé de 78 îles.
Au programme, snorkeling (plongée masque et tuba), pêche aux coquillages et aux crustacés, cuisine, et navigation.
Après cette croisière, les Biquets nous laisseront à Fakarava, un autre atoll de l’archipel, pour prendre un avion pour Faa’a à Tahiti, ou deux heures après nous repartirons pour Huahine, une île des Iles sous le Vent, une toute petite île à l’ouest de Tahiti. Là nous resterons cinq jours, dans un bungalow sur une plage.
Puis retour à Tahiti, le 29 novembre, pour repartir le lendemain en direction d’Auckland, en Nouvelle Zélande, mais cela sera une autre histoire.
Nous ne savons pas encore si nous aurons internet et si nous pourrons communiquer. Sachez que sitôt que nous aurons du réseau, nous vous enverrons quelques photos mais, malheureusement même à Papeete la wifi n'est pas de bonne qualité pour charger les galeries des jours précédents.
Nos photos sur :
Nous avons atterri à Faa’a l’aéroport de Tahiti, à 22 h., en reculant nos montres de 5 heures. A l’entrée de l’aéroport, une danseuse robe à fleurs et cheveux longs, exécute une danse de bienvenue devant 3 musiciens. Déhanché, rythme langoureux, le ton est donné. Colliers à fleurs, embrassades, le «tu» est de rigueur. La température de 27° à 10 h du soir nous convient bien. Nuit agitée avec les différents décalages horaires (2 h. pour l'île de Pâques + 5 heures maintenant, donc 7 heures, cela commence à se ressentir).
Après un bain matinal dans une eau claire à 25°, nous profitons de la journée, pour faire nos derniers préparatifs et refaire nos bagages, car nous laissons les grosses valises à l’hôtel.
Demain, nous prenons l’avion pour Apataki (1 h 40), un atoll de l’archipel des Tuamotu. Au bout de la piste d’atterrissage, les Biquets nous attendrons sur leur catamaran. Vous pouvez regarder leur site sur : http://www.biquets.net/
Nous resterons 14 jours à bord à visiter cet archipel à l’est de Tahiti, composé de 78 îles.
Au programme, snorkeling (plongée masque et tuba), pêche aux coquillages et aux crustacés, cuisine, et navigation.
Après cette croisière, les Biquets nous laisseront à Fakarava, un autre atoll de l’archipel, pour prendre un avion pour Faa’a à Tahiti, ou deux heures après nous repartirons pour Huahine, une île des Iles sous le Vent, une toute petite île à l’ouest de Tahiti. Là nous resterons cinq jours, dans un bungalow sur une plage.
Puis retour à Tahiti, le 29 novembre, pour repartir le lendemain en direction d’Auckland, en Nouvelle Zélande, mais cela sera une autre histoire.
Nous ne savons pas encore si nous aurons internet et si nous pourrons communiquer. Sachez que sitôt que nous aurons du réseau, nous vous enverrons quelques photos mais, malheureusement même à Papeete la wifi n'est pas de bonne qualité pour charger les galeries des jours précédents.
Nos photos sur :
mercredi 9 novembre 2011
Les Moais - Ile de Pâques - Chili
Ils sont là, debouts, couchés, enterrés, le nez pointu ou arrondi, grandes ou petites oreilles, abîmés ou en bon état, regardant la terre pour protéger les habitations ou face au coucher du soleil pour les équinoxes, et beaucoup plus nombreux que nous pensions.
Ils sont au nombre de 838, répertoriés, et pour la plupart, façonnés dans la roche du volcan Rano Raraku. Ce matériau composé de cendres volcaniques compactées et de petits morceaux de basalte, est malléable. Ils étaient entièrement réalisés dans la carrière et les détails formés, une fois érigés.
Le site fantastique de Tongariki se voit de loin, où l’alignement de moais est surprenant.
Ils sont installés sur leur plateforme, énigmatiques et à la fois rassurant. Un tsunami en 1960 les a tous fait tomber, et en 19.., ils ont été de nouveau érigés, avec des moyens modernes.
Nous faisons le tour du cratère du volcan, complètement inondé. Par chance, nous découvrons un site archéologique en cours. Les scientifiques déterrent deux moais enfouis depuis des centaines d’années, sous terre. Les différents séismes et l’érosion les ont recouverts de terre. Seules leurs têtes dépassent, comme la plupart des autres moais de la carrière. Les imaginer tous debout est extraordinaire. Les chercheurs creusent, tamisent, prélèvent, analysent, depuis trois mois.
Nous nous apercevons que leurs dos sont entièrement gravés de signes. Nous ne voyons plus ces dessins sur ceux qui sont dehors, car l’érosion les a fait disparaitre. Nous profitons de l’absence des archéologues, pour nous approcher et découvrir encore plus de dessins merveilleux.
La plage d’Anakena est une réplique de plage paradisiaque. Du grand bleu, des palmiers et du sable blanc. Là quatre moais protègent le site, regardant un de leur confrère couché depuis des années, sur le sable.
Le Moai Te Paro est le plus haut érigé. Il est renversé, il mesurait 12 m. de haut pour 80 tonnes. Sa plateforme se situe à 6 km de la carrière. D’après les scientifiques, il aurait fallu un an et 30 hommes pour le sculpter, 2 mois et 90 hommes pour le déplacer, et 5 mois et 90 hommes pour l’ériger.
Le Te Tokanga, qui est dans la carrière, toujours couché, aurait pesé 200 tonnes.
Nous quittons ce minuscule triangle de terre, perdu au milieu du Pacifique Sud, d’une superficie de 16 628 hectares, pour atterrir cette nuit, à Papeete, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.
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lundi 7 novembre 2011
L'Ile de Pâques - Chili
Ravis, nous sommes ravis et nous pensons que cela se voit.... Lever matinal, bon vol d’une durée de 5 h 40, nous sommes à 3 700 km des côtes chiliennes. A l'arrivée tous les passagers ont le sourire, et se prennent en photo, nous ne sommes pas les seuls à avoir ce regard d'enfant émerveillé. Colliers de fleurs fraîches dignes d'îles paradisiaques. Fantastique, nous sommes sur l’Ile de Pâques, nous n’en revenons pas. Nous avons quitté notre premier continent. La ville s’appelle Hanga Roa, c’est une succession de petites maisons où fleurs de toutes les couleurs et plantes envahissent tout. Un moai tourne la tête à la mer, des plongeurs rentrent en zodiac, des surfeurs s’amusent avec les rouleaux. De courageux surfeurs car le Pacifique est froid. Les hommes sont tatoués, ils ont la peau noire, de longs cheveux noirs crépus, et un faciès caractéristique des îles. Les femmes sont en saourel imprimé et conduisent des pickup avec des fleurs dans les cheveux.... Dans la rue principale, on vent des excursions, des spectacles de danse traditionnelle, de l’artisanat du bois, des tissus à fleurs. Le rhum est bon surtout dans le mojito.
Demain balade en 4x4 autour de l’île, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.
Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/7-novembre
Demain balade en 4x4 autour de l’île, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.
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dimanche 6 novembre 2011
Santiago - Chili
Nous partons pour un city tour de Santiago, ville tentaculaire de 35 km par 40 km abritant
7 000 000 d’habitants soit 1/3 du Chili. Cette ville comme beaucoup en Amérique du Sud est régulièrement marquée par des tremblements de terre, ceux de 1985 et de 2010 hantent encore les esprits ....et les murs. Notre guide nous raconte que celui de 2010 a duré 3 minutes pour une magnitude de 8,6 °, pourtant habituée elle a cru que cela ne finirait jamais. Une seule église a survécu à ses nombreux séismes et en visitant la cathédrale, un appel aux dons était affiché pour la reconstruction de 261 églises ou chapelles.... Certaines reconstructions avaient même commencé après celui de 1985, mais n’ont pas eu le temps d’être terminées avant le suivant, qui a fini de détruire le tout.
Le dôme de une des plus belles églises de la ville «la divine providence» a du être démonté menaçant de rejoindre les fidèles quelques mètres plus bas.
Cela n’empêche pas les Santiaguinos de construire à tour de bras, mais maintenant suivant les normes sismiques Japonaises. Un nouveau quartier d’affaires a vu le jour, abritant une tour de 70 étages pour une hauteur de 300 mètres qui sera, une fois achevée, le plus haut building d’Amérique du Sud.
Nous roulons sur les vastes avenues quasi désertes, ce dimanche matin, magnifiques avec les jacarandas (bleus) et les ceibos (rouges) en fleurs. La relève de la garde a commencé sur la place du palais présidentiel. Les policiers au garde à vous, qui marchent au pas, au rythme de la musique militaire, nous impressionnent et cela nous met mal à l’aise connaissant la récente histoire du Pays. Tout à coup, la fanfare se met à jouer de la musique populaire, devant les militaires toujours immobiles et les touristes médusés et amusés.
En repartant, beaucoup de camions anti-émeute sont garés dans les rues adjacentes, une grande manif étudiante est prévue cet après midi, et souvent les casseurs se joignent à la fête.. Tous les monuments et places sont fermés par des barrières. Les étudiants réclament la gratuité des universités et plus d’égalité entre l’éducation publique et privée, le conflit dure depuis des mois, les universités resteront ouvertes cet hiver pour compenser les cours manqués.
Le parc Métropolitan (700 hectares) nous accueille en même temps qu’environ la moitié de la population de la ville et tous ont la même idée que nous : gravir les 6 km de la colline Santa Lucia à pied, à vélo, en monocycle, funiculaire ou voiture pour admirer le point de vue sur toute la ville jusqu’à la Cordillère et ses 4 stations de ski toutes proches.
Nous arrivons péniblement au sommet et sommes récompensés par la vue dégagée de tous côtés.
Après avoir dégusté une araignée de mer, qui a ravi nos papilles, nous visitons la maison de Pablo Neruda, mais celle de Santiago. Très agréable avec beaucoup d’œuvres d’artistes sud américains, européens,russes et asiatiques, fruits de ses nombreux voyages de part le monde. C’est dans cette maison qu’il est décédé le 21 septembre 1973, 10 jours après le coup d’état de Pinochet. Ses funérailles ont été le moyen pour les opposants de l’époque de manifester leurs désapprobations au nouveau régime, sans succès malheureusement.
Nous découvrons plusieurs quartiers de la ville marqués par une forte influence des communautés immigrantes, l’influence française étant très importante au niveau de l’architecture du début du XXème siècle.
Les quartiers des millionnaires sont appelés «hauts» par rapport à leur classe sociale, et par rapport aux habitations qui sont toujours dans la partie la plus haute de la ville, en exagérant, le plus proche de la cordillère.
Demain, lever matinal pour prendre l’avion pour l’île de Pâques, mais cela sera une autre histoire.
Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/6-novembre
7 000 000 d’habitants soit 1/3 du Chili. Cette ville comme beaucoup en Amérique du Sud est régulièrement marquée par des tremblements de terre, ceux de 1985 et de 2010 hantent encore les esprits ....et les murs. Notre guide nous raconte que celui de 2010 a duré 3 minutes pour une magnitude de 8,6 °, pourtant habituée elle a cru que cela ne finirait jamais. Une seule église a survécu à ses nombreux séismes et en visitant la cathédrale, un appel aux dons était affiché pour la reconstruction de 261 églises ou chapelles.... Certaines reconstructions avaient même commencé après celui de 1985, mais n’ont pas eu le temps d’être terminées avant le suivant, qui a fini de détruire le tout.
Le dôme de une des plus belles églises de la ville «la divine providence» a du être démonté menaçant de rejoindre les fidèles quelques mètres plus bas.
Cela n’empêche pas les Santiaguinos de construire à tour de bras, mais maintenant suivant les normes sismiques Japonaises. Un nouveau quartier d’affaires a vu le jour, abritant une tour de 70 étages pour une hauteur de 300 mètres qui sera, une fois achevée, le plus haut building d’Amérique du Sud.
Nous roulons sur les vastes avenues quasi désertes, ce dimanche matin, magnifiques avec les jacarandas (bleus) et les ceibos (rouges) en fleurs. La relève de la garde a commencé sur la place du palais présidentiel. Les policiers au garde à vous, qui marchent au pas, au rythme de la musique militaire, nous impressionnent et cela nous met mal à l’aise connaissant la récente histoire du Pays. Tout à coup, la fanfare se met à jouer de la musique populaire, devant les militaires toujours immobiles et les touristes médusés et amusés.
En repartant, beaucoup de camions anti-émeute sont garés dans les rues adjacentes, une grande manif étudiante est prévue cet après midi, et souvent les casseurs se joignent à la fête.. Tous les monuments et places sont fermés par des barrières. Les étudiants réclament la gratuité des universités et plus d’égalité entre l’éducation publique et privée, le conflit dure depuis des mois, les universités resteront ouvertes cet hiver pour compenser les cours manqués.
Le parc Métropolitan (700 hectares) nous accueille en même temps qu’environ la moitié de la population de la ville et tous ont la même idée que nous : gravir les 6 km de la colline Santa Lucia à pied, à vélo, en monocycle, funiculaire ou voiture pour admirer le point de vue sur toute la ville jusqu’à la Cordillère et ses 4 stations de ski toutes proches.
Nous arrivons péniblement au sommet et sommes récompensés par la vue dégagée de tous côtés.
Après avoir dégusté une araignée de mer, qui a ravi nos papilles, nous visitons la maison de Pablo Neruda, mais celle de Santiago. Très agréable avec beaucoup d’œuvres d’artistes sud américains, européens,russes et asiatiques, fruits de ses nombreux voyages de part le monde. C’est dans cette maison qu’il est décédé le 21 septembre 1973, 10 jours après le coup d’état de Pinochet. Ses funérailles ont été le moyen pour les opposants de l’époque de manifester leurs désapprobations au nouveau régime, sans succès malheureusement.
Nous découvrons plusieurs quartiers de la ville marqués par une forte influence des communautés immigrantes, l’influence française étant très importante au niveau de l’architecture du début du XXème siècle.
Les quartiers des millionnaires sont appelés «hauts» par rapport à leur classe sociale, et par rapport aux habitations qui sont toujours dans la partie la plus haute de la ville, en exagérant, le plus proche de la cordillère.
Demain, lever matinal pour prendre l’avion pour l’île de Pâques, mais cela sera une autre histoire.
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samedi 5 novembre 2011
Les collines de Valparaiso - Chili
Le musée Fonck à Vinas del Mar, nous ouvre ses portes, afin de mieux connaître l’île de Pâques avant de l’atteindre. Nous restons toutefois sur notre faim, toutes nos questions n’ont pas eu leurs réponses. Le mystère reste entier.
D’où venaient-ils ? du Chili, de la Polynésie, de la Nouvelle Zélande ?
Les moais sont en roche volcanique, taillés et creusés sur place, puis transportés sur des rondins. Pour les ériger, ils créaient des plans inclinés avec des cailloux et avec des cordes, ils devaient pousser des oh hisse. Une fois le moai débout, ils affinaient la sculpture, et «lui ouvraient les yeux» afin que la statue devienne vivante et qu’elle soit pénétrée par l’esprit d’un personnage important disparu. Les moais sont de différentes hauteurs, un peu moins qu’un homme et jusqu’à 22 mètres. Ils sont environ 400, installés tout autour de l’île, certains non terminés, attendent encore. D’autres étaient placés sur les axes importants, «prêts à marcher».
N’étaient-ils que des représentants d’ancêtres disparus ? ou des sentinelles ?
De petites statues en bois représentant un ancien disparu étaient taillées, conservées dans la case, et sorties les jours de fête afin qu’il participe à l’évènement. Les hommes représentés debout, les femmes en position de travail !!!!!!
Certains font des grimaces pour faire peur. Les femmes s’appelaient : vi’e. La vie mystique faisait entièrement partie de la vie de tous les jours.
Une «carte» polynésienne, représentant les îles et les courants, était fabriquée à l’aide de coquillages et de tiges de bois....
Une biodiversité unique qui a donné naissance à des espèces présentes exclusivement sur cette île.
Posée sur la plaque tectonique de Nazca, celle qui bouge le plus, l’île se déplace de quinze centimètres par an. Elle est en fait, le haut d’un volcan, la partie immergée de l’île représente 350 fois la partie visible.
Nous retrouvons dans le musée, des poteries et des bijoux des tribus indigènes australes, que nous avions pu admirer à Santa Cruz.
Une collection contemporaine de masques nous ravit.
La journée est magnifique, chaude, nous sommes au bord de mer, la promenade est belle, toute dallée, élégantes et hommes en costume. Les grands immeubles de standing, les hôtels, les terrasses, tout est blanc et propre. Les chevaux des calèches prennent leur repas-sandwich en attendant les clients. Les pélicans font le spectacle en se lavant avec frénésie. Les mouettes jalouses, tournoient au dessus de nos têtes en un ballet aérien. De courageux baigneurs se jettent dans les vagues. Des amoureux se bécotent sur la plage. Denis se fait cirer les pompes, en regrettant la séance de Mexico. Un homme en échasses fait son show aux feux rouges, pour quémander des pièces qu’il range au dessus du feu.
Nous retournons à Valparaiso pour le Musée à ciel ouvert, qui est une succession d’oeuvres de peintres chiliens, sur les murs d’une colline, comment dire, défavorisée. Le cheminement est sympa dans les escaliers. Différents petits bâtiments d’un ou de deux étages, un brin délabrés, ou repeints de couleurs vives, sales dans tous les cas. Le linge aux fenêtres, les chats, les chiens. Des graffitis recouvrent certaines oeuvres, en partie ou complètement. Quel dommage. Des kilomètres de fils électriques parcourent les rues pour s’accrocher sur les façades, à côté des nids de pigeons. Sur les trottoirs, vendeurs ambulants ou conversations animées, attroupements devant les nombreuses galeries de magasins. Les hommes sont tatoués.
Quelle différence avec Vinas del Mar, si proche mais si lointaine pourtant. Les collines de Valparaiso sont nombreuses, mais elles n’étaient pas assez grandes pour les deux populations !
Les fenêtres s’ouvrent sur le port, en contrebas, les porte-containers, les grues, la cale-sèche en mer, le bateau-croisière immense qui attend ses 200 clients. Une rangée d’immeubles sépare le port des petits bâtiments de la colline où nous étions. Nous continuons de nous promener dans le quartier du bas, à sentir l’ambiance de ce samedi ensoleillé. Les courses pour certains, les jeux du square sur les plazzas pour d’autres. Beaucoup de taxis, 5 500 noirs qui sont collectifs et effectuent des tournées et 500 autres noirs et jaunes, qui en sont réellement. De belles façades d’immeubles rappellent la belle époque de Valparaiso.
Nous rejoignons la gare routière pour prendre le car omnibus pour Santiago. La route est une succession de collines qui se dorent au soleil couchant.
Demain, city tour le matin et musée l’après-midi, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/5-Novembre
D’où venaient-ils ? du Chili, de la Polynésie, de la Nouvelle Zélande ?
Les moais sont en roche volcanique, taillés et creusés sur place, puis transportés sur des rondins. Pour les ériger, ils créaient des plans inclinés avec des cailloux et avec des cordes, ils devaient pousser des oh hisse. Une fois le moai débout, ils affinaient la sculpture, et «lui ouvraient les yeux» afin que la statue devienne vivante et qu’elle soit pénétrée par l’esprit d’un personnage important disparu. Les moais sont de différentes hauteurs, un peu moins qu’un homme et jusqu’à 22 mètres. Ils sont environ 400, installés tout autour de l’île, certains non terminés, attendent encore. D’autres étaient placés sur les axes importants, «prêts à marcher».
N’étaient-ils que des représentants d’ancêtres disparus ? ou des sentinelles ?
De petites statues en bois représentant un ancien disparu étaient taillées, conservées dans la case, et sorties les jours de fête afin qu’il participe à l’évènement. Les hommes représentés debout, les femmes en position de travail !!!!!!
Certains font des grimaces pour faire peur. Les femmes s’appelaient : vi’e. La vie mystique faisait entièrement partie de la vie de tous les jours.
Une «carte» polynésienne, représentant les îles et les courants, était fabriquée à l’aide de coquillages et de tiges de bois....
Une biodiversité unique qui a donné naissance à des espèces présentes exclusivement sur cette île.
Posée sur la plaque tectonique de Nazca, celle qui bouge le plus, l’île se déplace de quinze centimètres par an. Elle est en fait, le haut d’un volcan, la partie immergée de l’île représente 350 fois la partie visible.
Nous retrouvons dans le musée, des poteries et des bijoux des tribus indigènes australes, que nous avions pu admirer à Santa Cruz.
Une collection contemporaine de masques nous ravit.
La journée est magnifique, chaude, nous sommes au bord de mer, la promenade est belle, toute dallée, élégantes et hommes en costume. Les grands immeubles de standing, les hôtels, les terrasses, tout est blanc et propre. Les chevaux des calèches prennent leur repas-sandwich en attendant les clients. Les pélicans font le spectacle en se lavant avec frénésie. Les mouettes jalouses, tournoient au dessus de nos têtes en un ballet aérien. De courageux baigneurs se jettent dans les vagues. Des amoureux se bécotent sur la plage. Denis se fait cirer les pompes, en regrettant la séance de Mexico. Un homme en échasses fait son show aux feux rouges, pour quémander des pièces qu’il range au dessus du feu.
Nous retournons à Valparaiso pour le Musée à ciel ouvert, qui est une succession d’oeuvres de peintres chiliens, sur les murs d’une colline, comment dire, défavorisée. Le cheminement est sympa dans les escaliers. Différents petits bâtiments d’un ou de deux étages, un brin délabrés, ou repeints de couleurs vives, sales dans tous les cas. Le linge aux fenêtres, les chats, les chiens. Des graffitis recouvrent certaines oeuvres, en partie ou complètement. Quel dommage. Des kilomètres de fils électriques parcourent les rues pour s’accrocher sur les façades, à côté des nids de pigeons. Sur les trottoirs, vendeurs ambulants ou conversations animées, attroupements devant les nombreuses galeries de magasins. Les hommes sont tatoués.
Quelle différence avec Vinas del Mar, si proche mais si lointaine pourtant. Les collines de Valparaiso sont nombreuses, mais elles n’étaient pas assez grandes pour les deux populations !
Les fenêtres s’ouvrent sur le port, en contrebas, les porte-containers, les grues, la cale-sèche en mer, le bateau-croisière immense qui attend ses 200 clients. Une rangée d’immeubles sépare le port des petits bâtiments de la colline où nous étions. Nous continuons de nous promener dans le quartier du bas, à sentir l’ambiance de ce samedi ensoleillé. Les courses pour certains, les jeux du square sur les plazzas pour d’autres. Beaucoup de taxis, 5 500 noirs qui sont collectifs et effectuent des tournées et 500 autres noirs et jaunes, qui en sont réellement. De belles façades d’immeubles rappellent la belle époque de Valparaiso.
Nous rejoignons la gare routière pour prendre le car omnibus pour Santiago. La route est une succession de collines qui se dorent au soleil couchant.
Demain, city tour le matin et musée l’après-midi, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/5-Novembre
vendredi 4 novembre 2011
Valparaiso - Chili
Après notre séjour dans le sud et une nuit dans le car, nous sommes agréablement surpris par la douceur de Valparaiso (qui veut dire Vallée Paradis).
Valparaiso est dominée par 42 collines formant une sorte d’amphithéâtre autour du port et donnant sur l’océan Pacifique. Les 400 000 habitants sont appelés «Portenos» et vivent dans les collines qui sont desservies par des ascenseurs ou funiculaires. Ils étaient au nombre de 30, mais par faute de travaux et de moyens, 5 seulement sont encore utilisés. Les gares complètement en bois, ont gardé leur charme et leur technicité. Le tourniquet est manuel, ainsi que la montée et la descente.
Historiquement, chaque communauté avait sa caserne de pompiers, et cette tradition a perduré et chaque camion porte le nom de son pays, en tout une dizaine, une pour la France, une pour l’Angleterre, une pour l’Allemagne, 1 pour les Arabes, 1 pour les Juifs, etc...
Après l’indépendance, le port devint le plus important et surtout une escale obligée pour les navires allant de l’Atlantique au Pacifique en passant par le détroit de Magellan. En 1820, le principal négociant de la ville est un Français, Henry DuBern. Mais avec la construction du canal de Panamà, commence le déclin du port. En 1852, une première vague de colons est arrivée, principalement d'Allemagne.
Puis en 1906, un séisme de magnitude 8,2 cause la mort de milliers de personnes et anéanti la ville. Ses belles façades, ses palais, ses immeubles tout est effondré. La ville ne s’en remettra jamais. Des photos en noir et blanc nous retracent le prestige d’antan.
Son centre historique a été déclaré Patrimoine culturel de l’Humanité par l’Unesco en 2003, et nous prenons le funiculaire pour apprécier le quartier Cerro Concepcion, en pleine restauration. On découvre des ruelles avec des escaliers dignes de Montmartre, des maisons de couleurs, et une ambiance franco-italienne, avec des bâtisses allemandes et anglaises. Bref, une multitude de pays pour former quelque chose qui ne ressemblent pas à l’Amérique Latine, très insolite. Beaucoup de pizzerias même si les italiens sont moins nombreux qu’en Argentine. Beaucoup de fresques et une rencontre avec Mario Celestun, un artiste qui peint entièrement un bar (murs et plafonds).
Le séisme de février 2010 qui s’est étendu de Santiago à Concepcion (la ville) a détruit des bâtiments et laissé des traces sur les façades. Le palais Vergara, d’un style vénitien, doit subir des réparations pendant deux ans. Le tsunami qui a suivi a dévasté les plages sur 300 km de long.
Vinà del Mar (400 000 habitants) est la ville qui jouxte Valparaiso. Son casino, sa balade au bord de mer appelée «Promenade du Pérou», ses immeubles, tout est là pour une station balnéaire agréable, mais pour nous, sans saveur.
La famille Vergara avait à l’origine deux fermes, l’une Vinà del Mar et l’autre Los Siete Hijas (les 7 filles). et les ont données pour bâtir la ville.
La ville est bondée 3 mois de l’année en été (décembre-janvier-février) par beaucoup d’habitants de Santiago qui ont leur résidence secondaire.
La plage est du style californien bordée par des immeubles résidentiels assez hauts, digne de Végas avec son Casino (seul casino du Chili jusqu’en 1960). Une vraie barre d’immeubles a été construite au bout de la plage, là où des dunes de sable existent encore, saccageant le point de vue et surtout la flore et la faune.
Les vagues sont belles, mais l’eau est assez froide, 14°, dû au courant d’Humbold, courant d’eaux froides qui remonte de l’Antarctique, avec très peu de marée. Ce qui n’empêche pas des baigneurs.
La Marine Chilienne a ses quartiers le long de la plage, avec son musée, son école, et des dizaines de canons exposés à même la plage. Nous avons droit à de beaux marins en costume, tout de blanc vêtus.
Nous visitons la maison-phare de Pablo Neruda, poète chilien (1904-1973) prix Nobel de la Littérature en 1971, avec une superbe vue sur le port. Nous apprécions une ancienne carte des Amériques réalisée en France en 1698, savoureuse par les explications sur les peuples indigènes.
Demain, on continue la visite mais cela sera une autre histoire...
Nos photos sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/4-Novembre
jeudi 3 novembre 2011
Ile de Quinchoa - Chili
65 jours de beau temps par an sur l’ile de Chiloé. Et bien nous sommes bien tombés !!
Et donc, par une belle après-midi ensoleillée, nous avons pris un bac (encore un) pour aller sur la petite île de Quinchao. Collines verdoyantes, talus bordés de genêts, petits troupeaux de vaches et de moutons, basse-cour et cochons (pas toujours roses) ... Tous les arbres fruitiers et les lilas sont en fleurs. La vue est superbe sur les différents îlots et bras de mer à Achao. A tel point, qu’on préfère manger un sandwich devant le paysage et de poursuivre par une petite sieste, au lieu de s’enfermer dans un restaurant.
Les villages sont assez décevants, il n’y a rien, mais vraiment rien, un restaurant, trois «mercado particular», une chapelle et aucun touriste. Une destination de rêve pour ceux qui recherchent le calme ! Nous pensions admirer l’artisanat local car les guides vantent le travail sur le bois, mais rien d’extraordinaire. Nous aurions bien aimé voir les fameuses ancres en bois lestées de pierre, originelles de ces régions, mais nous n’avons trouvé que de petites reproductions.
La région s’appelle «Araucarya» et ils sont nombreux, plantés dans les maisons ou sur les places publiques. Pour ceux qui ne connaissent pas le Désespoir du Singe, je vous conseille de vite googliser pour admirer cet architectural arbre. Des ibis y font leurs nids, et nous avons pu photographier une couvée toute de gris vêtue. Est-ce que c’est la couleur de leurs pattes oranges qui leur permet de marcher sur de si grosses épines ?
Toutes les maisons que nous avons vu pendant notre périple dans le Chili du Sud, sont sur pilotis. Celles qui sont installées en bord de mer, bien sûr, mais aussi celles qui sont en campagne, en montagne, les vieilles ou les récentes, et même les plus contemporaines.
Les pilotis sont plus ou moins hauts, parfois presque à ras du sol, mais les maisons n’ont aucune fondation, elles reposent sur un plancher en bois. Certaines ont même été déplacées !!! Des photos du siècle dernier, montrent une douzaine de boeufs tirant une maison qui roulent sur des gros rondins de bois.
Dans un petit village, nous prenons une route «voie d’évacuation en cas de tsunami», qui nous rappelle que le Chili est une terre de séisme. Dans le musée de Castro, nous avons vu des photos du tremblement de terre de 1960, avec une ville complètement dévastée.
Souvent des amoureux de tous les âges, se bécotent sur des bancs publics-bancs publics, dans le froid ou dans le vent. Nous les trouvons très réchauffés, ce doit être efficace !
Nous quittons le Sud du Chili, que nous avons visité souvent malheureusement dans de mauvaises conditions météorologiques, mais nous étions prévenus, il pleut beaucoup et la région n’est pas réputée pour ses plages paradisiaques.
Il y a de gros chantiers sur les routes, les voies sont agrandies, élargies, des ponts sont créés, on sent que le pays est en pleine évolution.
Nous retournons à Puerto Varras pour prendre le car de nuit pour Valparaiso, arrivée estimée à 10h demain matin, et cela sera une autre histoire.
Nos photos de la journée sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/3-Novembre
Et donc, par une belle après-midi ensoleillée, nous avons pris un bac (encore un) pour aller sur la petite île de Quinchao. Collines verdoyantes, talus bordés de genêts, petits troupeaux de vaches et de moutons, basse-cour et cochons (pas toujours roses) ... Tous les arbres fruitiers et les lilas sont en fleurs. La vue est superbe sur les différents îlots et bras de mer à Achao. A tel point, qu’on préfère manger un sandwich devant le paysage et de poursuivre par une petite sieste, au lieu de s’enfermer dans un restaurant.
Les villages sont assez décevants, il n’y a rien, mais vraiment rien, un restaurant, trois «mercado particular», une chapelle et aucun touriste. Une destination de rêve pour ceux qui recherchent le calme ! Nous pensions admirer l’artisanat local car les guides vantent le travail sur le bois, mais rien d’extraordinaire. Nous aurions bien aimé voir les fameuses ancres en bois lestées de pierre, originelles de ces régions, mais nous n’avons trouvé que de petites reproductions.
La région s’appelle «Araucarya» et ils sont nombreux, plantés dans les maisons ou sur les places publiques. Pour ceux qui ne connaissent pas le Désespoir du Singe, je vous conseille de vite googliser pour admirer cet architectural arbre. Des ibis y font leurs nids, et nous avons pu photographier une couvée toute de gris vêtue. Est-ce que c’est la couleur de leurs pattes oranges qui leur permet de marcher sur de si grosses épines ?
Toutes les maisons que nous avons vu pendant notre périple dans le Chili du Sud, sont sur pilotis. Celles qui sont installées en bord de mer, bien sûr, mais aussi celles qui sont en campagne, en montagne, les vieilles ou les récentes, et même les plus contemporaines.
Les pilotis sont plus ou moins hauts, parfois presque à ras du sol, mais les maisons n’ont aucune fondation, elles reposent sur un plancher en bois. Certaines ont même été déplacées !!! Des photos du siècle dernier, montrent une douzaine de boeufs tirant une maison qui roulent sur des gros rondins de bois.
Dans un petit village, nous prenons une route «voie d’évacuation en cas de tsunami», qui nous rappelle que le Chili est une terre de séisme. Dans le musée de Castro, nous avons vu des photos du tremblement de terre de 1960, avec une ville complètement dévastée.
Souvent des amoureux de tous les âges, se bécotent sur des bancs publics-bancs publics, dans le froid ou dans le vent. Nous les trouvons très réchauffés, ce doit être efficace !
Nous quittons le Sud du Chili, que nous avons visité souvent malheureusement dans de mauvaises conditions météorologiques, mais nous étions prévenus, il pleut beaucoup et la région n’est pas réputée pour ses plages paradisiaques.
Il y a de gros chantiers sur les routes, les voies sont agrandies, élargies, des ponts sont créés, on sent que le pays est en pleine évolution.
Nous retournons à Puerto Varras pour prendre le car de nuit pour Valparaiso, arrivée estimée à 10h demain matin, et cela sera une autre histoire.
Nos photos de la journée sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/3-Novembre
mercredi 2 novembre 2011
Chiloé - Chili
En ouvrant les yeux, le volcan Calbuco a enfin voulu nous dévoiler son cône glacé, resté dans les nuages ces derniers jours. Nous quittons Puerto Varras pour visiter l’Ile de Chiloé, plus au sud. Nous reviendrons prendre le car de nuit pour Valparaiso, jeudi 3.
Nous passons le bac (pour Viviane une deuxième fois.....) (durée 30 mm). L’île est de forme rectangulaire avec 190 km du nord au sud, avec une superficie de 8 394 km2. C’est la seconde plus grande île de l’Amérique du Sud, après la Terre de Feu.
Chiloé est l’île principale de l’archipel de Chiloé qui comprend aussi de nombreux îlots dont seuls quelques-uns sont habités.
Cette île est connue pour ses maisons multicolores sur pilotis, appelées palafitos, qui étaient les maisons des pêcheurs sous lesquelles ils rangeaient leurs barques. Mais dans tous les villages, on peut voir des maisons colorées, souvent avec des tavaillons en façades (petites planches de bois). Elles sont drôles et pourraient faire l’objet d’une étude en architecture, vu les nombreux détails.
Chiloé est réputée aussi pour ses nombreuses et caractéristiques églises en bois, datant pour certaines de 200 ans (et pour le Chili c’est beaucoup). 16 d’entre elles sont classées par l’Unesco au Patrimoine de l’Humanité. Construites par les jésuites arrivés de Bavière, elles respectent la forme des chapelles allemandes. Chaque bâtisseur ayant rajouté sa patte, elles sont toutes différentes, pas toujours en bon état, mais très belles à l’intérieur. Nous avons visité la cathédrale San Francesco à Castro, entièrement en bois elle est surprenante de part son volume.
Cette région est renommée également pour sa pluviométrie, et nous en profitons «largement». De plus, ils ne chauffent pas beaucoup, et on se gèle..........
On y construit encore des bateaux en bois pour la pêche et le transport. Nous avons vu beaucoup de petits chantiers navals artisanaux dans les villages.
L’industrie de la pêche est importante et du saumon en particulier.
La terre et la mer se mélangent sans cesse, de nombreux bacs relient les îles à la terre, et les îles entre elles. L’île est vallonée et maintenant au printemps toute jaune, remplie de genets en fleur.
Demain sera une autre histoire.
Les photos du jour sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/2-Novembre
mardi 1 novembre 2011
Petrohué - Chili
Le temps ne se prêtant pas à une balade sur le lac, nous choisissons les rapides de la rivière Petrohué à l’intérieur du Vincente Pérez Rosales National Parc. Les cascades sont soutenues par de la lave basaltique (andésite) découlant du volcan Osorno. Le débit d’eau moyen de ces chutes est de 270 m3 par seconde...., mais il peut être beaucoup plus important. L’eau a une teinte bleue verte qui nous rappele les icebergs.
Nous nous écartons sur le chemin des amoureux pour apprécier une petite cascade qui tombe dans un bassin tout en rondeur où l’on pourrait tourner un film romantique. Un peu plus loin, une ambiance toute verte dans le sous-bois et contre la roche, où l’eau presque immobile surprend après les tumultes des nombreuses cascades. Le calme après la tempête.
Le ciel reste désespérément bouché, vraiment dommage, nous sommes entre 2 lacs et 4 volcans, tant pis pour les photos. Les volcans ne daignent pas se montrer et la lumière est vraiment mauvaise.
A l’apéro, nous lisons un article sur l’activité sismique au Chili, pas très rassurant, 4 volcans sont actifs en ce moment. Cela ne gêne pas les autochtones qui vivent très bien avec leurs voisins, faisant même du ski sur leurs pentes comme sur l’Ossorno.
Nous espérons revoir le soleil demain, la route devrait être aussi magnifique, pour rejoindre Castro sur l’île de Chiloe, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Les photos de la journée sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/1-Novembre
Les vidéos sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/Videos/DSCN6707.MOV, http://crazyappfactory.com/worldwide/Videos/DSCN6713.MOV, http://crazyappfactory.com/worldwide/Videos/DSCN6765.MOV
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