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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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samedi 10 septembre 2011

Le Salar d'Uyuni - Bolivie

Ce matin, Claudio vient nous chercher à l’hôtel avec le 4x4 paré : 2 énormes bonbonnes d’essence de 60l. pour refaire le plein, sièges et table sur la galerie du véhicule. Dans le coffre : réchaud, bouteille de gaz, glacière, eaux, coca et une trousse de survie. L’expédition commence....un brin d'excitation. Claudio dégonfle les pneus du Toyota pour assurer une meilleure stabilité.
On quitte le village d’Uyuni, en laissant ses habitants à leur rythme journalier. Piste en terre et touffes vertes.  Le village est entouré de sacs plastiques jetés, envolés, c’est désolant.
Une visite au cimetière des locomotives, pour retrouver le nom d’Annecy crayonné sur une tôle sans âge. Tout ce qui a pu être démonté, l’a été. Tout le monde a récupéré quelque chose. Ils veulent faire un musée, mais ils doivent se dépêcher car dans quelques temps, il n’y aura plus rien.
Au loin, le salar nous attend. On le devine blanc ou rose suivant la distance. Quelques kilomètres, et voilà, plein la vue, tout est blanc autour de nous. Le salar d’Uyuni, le désert de sel le plus grand du monde ! On est dedans.
Le village de Colchani exploite le sel en le ramassant et en le faisant sécher en petites pyramides de 1 m., travail tout à la main, tout à la pelle. Pas d’exploitation industrielle, seulement 2 villages autour du salar qui récupèrent le sel.
Nous sommes à 3 660 m. d’altitude, il fait très beau, le ciel est immense, bleu. Nous nous protégeons du froid, du vent et du soleil : crème solaire, bonnet, écharpe, gants, multiples couches, et surtout lunettes de soleil car la réverbération est intense.
Camille dit en regardant la route : Nous roulons vers l’infini. C’est vrai que nous avons cette impression. Nous ne nous habituons pas à ces distances, à ces kilomètres d’horizon, de perspective que nous avons déjà vues auparavant au Pérou ou ici en Bolivie.
Mais là l’impression est plus importante car le blanc s’étale autour de nous : 10 000 km2 de surface, soit un carré de 100 km  de côté......Le sol se compose de couches successives de sel et d’eau, d’environ 10 à 20 cm chacune,un mille feuille de 11 couches au minimum. Le salar est profond de 150 mètres à son plus profond.
Le peu d’eau reflète à l’infini, le blanc et le bleu se superposent, se mélangent., se séparent, se retrouvent. On a l’impression que les montagnes qui nous entourent, dansent à l’horizon. L’infini est dans une brume mouvante. On compte le nombre de bleus, une petite dizaine, de quoi remplir une palette d’aquarelle.
Nous visitons un hôtel de sel, les murs en briques de sel, des sculptures, des tables, des chaises. Les chambres sont prises, nous ne pouvons les visiter, nous imaginons les lits, les chevets.
Nous nous arrêtons pour déjeuner. Au milieu de nulle part, on installe la table et les chaises, on prépare le repas froid : tomate-concombre, escalope de poulet, pommes de terre, légumes, pâtes et bananes en dessert. Parfait. La salle à manger est immense.
Fantastique.
Une île noire apparaît, c’est Incahuasi «la maison des incas», une île volcanique, avec des grands cactus et des crevasses de 30 mètres de profondeur. On s’arrête et on se promène dessus, pour voir le salar de plus haut et à 360°. Le paysage est ex-tra-or-di-nai-re et surtout indescriptible. On a l’impression que des vagues de sel se sont jetées sur l’ile.
Au loin, on voit une voiture partir, un petit point noir sur une immense tache blanche.
En haut de l’ile, une pierre plate où des offrandes ont été offertes à Pachamama, pièces de monnaie, feuilles de coca, biscuits, bonbons.
La légende raconte que le volcan Tunupa (5 463 m.) une montagne sacrée, a accouché d’un bébé mort. Le volcan a pleuré, le lait maternel et les larmes salées ont formé le lac et le soleil a durci le tout pour donner le salar.
Il y a environ 20 îles sur le salar. On fait à peine 1/4 du désert salé, alors que nous avons roulé pendant 5 heures.
Le sel au sol est différent suivant l’endroit, mou, dur, uniforme et maintenant des plaques hexagonales, comme des écailles de tortue. Il y a parfois des trous, on voit de l’eau.
On quitte le désert, on retrouve la terre avec les cultures de quinoa, et des vigognes sauvages. La piste est dure, tôle ondulée, trous, bosses, dévers. Aucun panneau d’indication, notre guide doit connaître....
Nous arrivons à 18 h à St Juan de Rosario, 3 750 m. d’altitude, 700 habitants, 2 hôtels, il fait déjà très froid. Cette nuit il fera -3 -4°.
A l’hôtel, la personne de l’accueil nous précise avec fierté que nous aurons de l’eau chaude et de l’électricité à volonté...(les travaux viennent de se terminer)  mais il n’y a pas de chauffage dans les chambres et pas de bouillotte.
Pas d’internet, je tape à l’aide d’une bougie et d’une lampe frontale, car il y a peu de lumière.
Demain, départ pour le Salar de Chiguana et cap au sud, mais ça sera une autre histoire.

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100368

vendredi 9 septembre 2011

Uyuni - Bolivie

Départ en 4x4 de Potosi. Nous pensons à Albrice car nous montons dans un Toyota similaire au sien qui nous a emmené à Satalos, il y a déjà très longtemps....
Nous allons traverser la cordelière de los Frailes sur 200 km en passant un col à 4 150 m. d’altitude, pour rejoindre Uyuni à 3 600 m.
Dès le départ le paysage est fantastique, il y a encore de la glace dans les rios et sur les rochers, alors qu’il est 10 h et en plein soleil. Nous imaginons la température la nuit. En juin,juillet, il a un peu neigé.
De petits lopins de terre de 10 m2 sont labourés. Les maisons sont en briques de terre avec le toit en chaume. Partout du bétail : lamas, ânes, moutons, cochons noirs.
Une exploitation minière d’argent en activité, avec une immense retenue d’eau, pour nettoyer et séparer les minerais.
On s’arrête devant une maison complètement fermée, c’est un restaurant, pas d’enseigne, pas de pancarte. Ils ouvrent la porte en fer, et on découvre une salle «rudimentaire». On va aux toilettes, derrière la maison, on a l’habitude maintenant, on vient avec son papier qu’on ne doit pas jeter dans les WC mais dans la petite poubelle à côté, et quand on sort, on fait la chasse, en jetant un broc d’eau rempli dans le baril à côté. Une femme lave ses longs cheveux. On se régale, soupe de quinoa et légumes, et boulettes de saice (boeuf) avec riz, meilleur qu’au restaurant de l’hôtel hier au soir.
On remonte dans le 4x4, le paysage à perte de vue, des décors de western, un immense ciel bleu, et des kilomètres de cailloux. Au loin des taches roses ou blanches, présence de sel. La route est en travaux partout, on nous dévie sans arrêt, on passe sur le côté, dans la terre, le sable, les trous, il faut un 4x4. Il y a des engins de chantier, des pelleteuses, des camions, des travailleurs. Le chantier a commencé il y a deux ans, et sera bientôt terminé.!!.....
Les rios sont turquoises avec des alluvions jaunes et verts, entourés de roches rouge, brun et violine. L’érosion donne du relief, puis des immenses trous, en jouant avec les ombres. Une cathédrale est dessinée dans un cratère. Sur une même montagne, on trouve des milliers de rouges, de bruns, de verts, de jaunes. Les touffes d’herbes sont toutes différentes, des cactus se rapprochent, pas d’arbre. Le bétail traverse la route. Nous pensons à nos prochains tableaux.
Nous nous arrêtons à Pulacayo, un centre minier devenu une des premières mines d’argent du monde au 19° siècle. En 1950, à son apogée, il y avait 5 000 mineurs ! et la mine a été arrêtée en 1952. Mais maintenant que les cours de matières premières sont au plus haut, le Gouvernement de Bolivie a relancé la mine. Pour l’instant, 100 mineurs avec femmes et enfants. Ils remettent la mine en état, remontent des bâtiments, modifient les rails de chemin de fer, améliorent la fonderie, c’est un véritable chantier sur une friche industrielle. A l’époque, ils descendaient jusqu’à 780 m. de profondeur à l’aide d’ascenseurs, et travaillaient à 40°. On imagine les dégâts, le chauffeur nous précise qu’effectivement, le cimetière est grand ! Aujourd’hui, ils ne descendent plus en bas, car tout à été effondré. La technique a évoluée, ils ramassent seulement le minerai et les machines trient après.
Plus loin, tombent en ruine doucement les premières locomotives à vapeur, arrivées en Bolivie à partir de 1890 pour emmener les précieux lingots vers Uyuni et les ports du Chili voisin. Nous montons dans la plus ancienne, la N°66, qui a sa petite histoire, Butch Cassidy a dévalisé sa cargaison lors d’un de ses voyages, il a tout pris, il ne reste plus rien. Tant pis. 
Une petite locomotive n°1, au charbon, était destinée à rentrer dans la mine pour extraire le minerai, et emmener l’argent à la fonderie de l’autre côté de la montagne, à Huanchaca (village indien) à 3 500 m..
La place du chauffeur est toute petite, nous pensons qu’un enfant devait conduire cette loco, mais le guide et la personne de l’accueil nous disent que les enfants ne travaillaient pas ici, alors que nous les retrouvons sur les anciennes photos du site....
Aniceto Arce, ancien directeur de cette mine, est devenu après président de Bolivie, c’était un poste de notoriété et la ville était très importante pour l’économie du pays.
Nous reprenons la route, mais il n’y a plus de route.... On fait 25 km sur de la piste, sur des cailloux, et nous apercevons le salar !!! grandiose, nous allons séjourner dans cette beauté pendant 5 jours !!!
Nous apercevons Uyuni, au milieu de nulle part, où nous passerons la nuit. Demain, sac à dos, et se sera une autre histoire.
«Hier est histoire, demain est mystère, mais aujourd’hui est un cadeau, c’est pour çà qu’on l’appelle le présent»
Maître Oghway (la vieille tortue) dans Kung Fu Panda.....

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100354

jeudi 8 septembre 2011

Potosi - Bolivie

 Potosi : 4 100 m. d’altitude, on se gèle ! Son nom veut dire tonnerre. C’est une des villes les plus hautes du monde, construite au pied de la montagne Cerro Rico (qui veut dire la montagne riche), une montagne de minerai d’argent qui domine la ville de ses 4 824 m.
Cette ville a été fondée en 1545 pour exploiter la mine, par le roi d’Espagne. La légende raconte qu’un Indien est monté au sommet de la montagne pour chercher son troupeau, et qu’en faisant du feu pour se réchauffer, il a vu des coulées d’argent sous le foyer.
Durant près de 60 ans, l’Europe va énormément s’enrichir grâce aux richesses accumulées par l’Etat espagnol : l’argent extrait de la montagne dans des quantités colossales alimente les caisses de la couronne espagnole qui le dilapidera à son tour en fastes et en dépenses de luxe aux profit des artisans européens.
Un guide nous a dit qu’ils avaient estimé à 55 000 tonnes la totalité d’argent pur, extrait de Potosi, tous les chiffres sont impressionnants. Surtout le facteur humain, car l’argent était extrait par le travail forcé des Indiens. La ville devient rapidement la plus peuplée d’Amérique derrière Mexico, avec au moins 200 000 habitants. Cependant, des millions d’indiens meurent à cause des problèmes respiratoires dus à la poussière dans les mines, lorsqu’ils restent bloqués dans un éboulement, ou dans la fonderie à manier le mercure et les métaux.
On dit que la quantité d’argent extraite de la mine suffirait à construire un pont au-dessus de l’Atlantique pour relier Potosi à l’Espagne, mais les ossements de mineurs y suffiraient également.
Après 1800, l’argent se fait rare, et l’étain devient la première ressource. La ville entame son déclin économique. Aujourd’hui, bien que déclarées épuisées, les mines sont toujours exploitées artisanalement par les habitants, dans des conditions de sécurité toujours désastreuses pour eux.
Nous avons visité la Casa de la Moneda (la Maison de la Monnaie) où il y avait 11 fonderies, 10 d’argent et 1 d’or, où l’éprouvant travail du métal était assuré au départ, par des esclaves venus d’Afrique.
De 1575 à 1773, on frappe les pièces de monnaie manuellement, à l’aide d’un marteau. Les pièces sont irrégulières et leur valeur est déterminée par leur poids. Les Indiens qui fabriquent ces pièces, rognent des morceaux pour récupérer l’argent.
Puis, des laminoirs arrivent par bateau de Séville en 1750 après 14 mois de trajet. A l’aide de ces machines, les lingots sont laminés pour passer de 15 mm d’épaisseur à des feuilles de 2 à 3 mm. Ces laminoirs sont tellement imposants, qu’il faut reconstruire une nouvelle salle, et fonctionnent avec la force de quatre mulets. Les nouvelles pièces de monnaies rondes et régulières, sortiront en 1773. Ces laminoirs seront remplacés en 1869 par des machines à vapeur et en 1909, par des machines électriques.
La dernière pièce de monnaie sortira de Potosi en 1952. Maintenant c’est le Chili qui frappe la monnaie bolivienne et c’est la France qui imprime les billets.
On fait l’impasse de visiter les mines, car nous n’avons pas envie d’être enfermés et le manque d’oxygène nous gêne. De plus, l’activité tellurique monte la température à l’intérieur des mines à 30°. Sur la route, depuis Sucre, il y a une imposante fonderie d’argent construite il y a 25 ans, qui n’a jamais fonctionné, en raison du déclin de la mine, le volume d’argent produit n’est pas suffisant pour justifier la mise en route de cette usine.
Dans les rues, les maisons coloniales aux couleurs vives et les balcons en bois montrent le passé riche autour de la place principale.
Demain, nous partons en 4x4 pour Uyuni et le salar pendant 4 jours, nous ne savons pas si nous aurons accès à Internet tous les soirs, soyez patients, nous vous raconterons cette nouvelle histoire.
Sachez que nous sommes très content de lire vos messages sur notre boite e-mail, ou de lire vos commentaires sur notre blog. Nous vous en remercions, c’est très agréable d’avoir de vos nouvelles.

Nos clichés du jour sur : http://gallery.me.com/denisfol/100338

mercredi 7 septembre 2011

Sucre - Bolivie

Visite de Sucre :
Cécile nous emmène en premier au cimetière ! Un magnifique parc où l’on vient se promener en famille, le dimanche, avec les enfants. De grands arbres, des parterres bien entretenus, des bancs, une atmosphère tranquille, propice à la lecture qu’affectent les étudiants pour réviser ! A l’entrée, de grands mausolées pour les personnes illustres et puis plus loin, des rangées de niches où les cercueils sont encastrés sur 5 étages. Là on dépose pour le mort, un verre d’eau, une canette de bière ou de coca, sa boisson préférée, une cigarette allumée, ou des jouets pour les enfants. Partout des fleurs de la semaine, et des petits stores pour protéger les fleurs et non pas le mort. Les niches plus hautes ne sont pas accessibles, un adolescent avec une échelle propose ses services pour décorer ou changer les fleurs. Des aveugles sont également rémunérés pour pleurer, prier ou chanter. Toutes ces prestations sont tarifées à l’entrée.
La fête de la Toussaint dure deux jours, où l’on vient nombreux, discuter, manger, boire et s’amuser à côté de ses défunts.
Nous poursuivons par la visite d’un monastère franciscain La Recoleta datant de 1600. Un patio fleuri nous accueille, plantes méditerranéennes, hibiscus, arums, citronniers, orangers, pamplemoussiers, alors que nous sommes à 2 800 m. d’altitude ! Un air d'Espagne. A l’époque :  60 moines (maintenant on en compte plus que 10, de jeunes boliviens avec des vraies vocations) 20 000 habitants, 18 églises de 5 ordres religieux différents. Les colonnes qui séparent les patios sont penchées, suite au tremblement de terre de 1948. Dans une cellule reconstituée, on aperçoit une selle de cheval, qui représente à elle seule, la mission d'évangélisation des indiens de l'Amazonie, et  également une mission d’éducation (écriture et arts) aux indiens qui travaillaient dans le cloître. Sur des anciennes photos, on peut voir les moines avec des ponchos, montés sur des chevaux, sombreros et éperons.
Un cèdre sud-américain millénaire est seul rescapé de toute les coupes faites pour le bois utilisé dans les églises et les maisons.
A côté, un faux poivrier parfume la place, ses feuilles sont utilisées pour les pigments naturels vert clair et jaune. Plus loin, un jacaranda (le flamboyant bleu) et le ceibo ou seibo(fleurs rouges).
Devant le monastère, nous avons une vue sur toute la ville. Après une première découverte du site en 1538, les espagnols fondent la ville en 1540, choisissant le fond de la cuvette abrité des vents. Le plan de la ville reprend les directives du roi d’Espagne de l’époque : une place d’arme centrale entourée des administrations et églises, et ensuite 4 blocs de chaque côté délimités par des églises aux extrémités, ceci forme la ville des espagnols, autour les indiens établissent leur villages. 

Nous passons par le musée du textile, où nous voyons une femme quechua tisser sur un métier à l’ancienne, les tissus traditionnels des femmes indiennes. C’est impressionnant, elles tissent sans patron des tissus avec des dessins aux détails étonnants de finesse. Ces tissus sont portés par les femmes et, en plus, racontent des histoires de la vie des indiens: un mariage, la vie à la campagne ou la vie dans le monde du dessous avec des personnages un peu étranges. Ils montrent aussi la place de la personne dans la hiérarchie du village.

Les rues sont plus calmes qu’à La Paz, mais très animées avec la multitude d’écoles, collèges, lycées et universités de la ville. 60 % de la population de la Bolivie a moins de 19
ans (dernier recensement il y a 10 ans) et la ville est très connue pour ses universités. Avec le tourisme, cela contribue largement à l’économie locale.

Arrivés sur la place d’arme, l’ex palais présidentiel trône à côté de la cathédrale. Achevé en 1892, compte tenu de l'importance de la ville pour les espagnols, la ville est capitale naturelle de la Bolivie. Le palais accueille la présidence de la jeune république. Mais 4 ans plus tard, la Bolivie perd la guerre contre le Chili, une lutte s’engage alors entre La Paz et Sucre, celle-ci perd les pouvoirs exécutifs et législatifs mais garde son statut de capitale ainsi que le pouvoir judiciaire. Le palais devient préfecture alors qu’il a plus de prestance que le palais actuel de La Paz, où siège Eva MORALES. Sur la façade, trône un immense blason, avec un condor, la montagne, un lama, du blé et 9 étoiles pour les 9 régions de pays. Après la lutte contre le Chili, la Bolivie a du céder la seul région ayant un accès à la mer, l’Atacama et les ports attenants. Cela reste un problème pour le pays et un corridor pour avoir accès à la mer est en négociation avec le Chili.........
  
Nous poursuivons cette journée très riche avec la visite de la casa de la libertad, où a été signée la première déclaration d’indépendance le 6 Août 1825, après la première insurrection de l’Amérique du Sud qui eut lieu ici même en 1809, mais qui fut réprimée terriblement. Ce bâtiment a été le siège des Jésuites qui ont fondé la première université de Bolivie en 1624. C’est dans cette université qu’ont germé les premières idées de liberté et d’indépendance, après aussi les nouvelles venues d’Europe avec une certaine Révolution Française...

Les portraits des 2 héros de la Bolivie nous dominent : Simon Bolivar et son fidèle Sucre. Tous deux sont formés en Europe aux idées nouvelles et Bolivar fait le serment de délivrer toute L’Amérique du joug des Espagnols. Il arrive avec Sucre, qui a 15 ans  seulement, en Colombie, qui devient indépendante la première, puis ils continuent avec le Venezuela et  l’Equateur. L’argentine pour sa part s’est débrouillée toute seule ainsi que le Chili. Reste le gros morceau : le Pérou.  Sucre livre une bataille à 6000 contre 9000 espagnols et les écrase en 3 heures, faisant de nombreux prisonniers dont le Vice roi d’Espagne. L’Alto Péru, ancien nom de la Bolivie, tombe ensuite très rapidement et sans résistance véritable. Pour remercier ses 2 héros, la jeune République donne le nom de Bolivar au pays qui deviendra très vite Bolivie et le nom de Sucre à sa capitale.

Nous découvrons le personnage de Juana Azurduy, chef de guerre de la région de Sucre qui a suivi son mari dans la lutte pour l’indépendance, puis a mené cette même résistance.
Elle y a perdu son mari et ses 4 enfants...., créole (descendante des espagnols), et métisse, elle a entraîné les indiens dans sa lutte. Mais, après des années de lutte, et enfin l’indépendance du pays, la république l’oublie et oublie de lui verser la pension que Bolivar lui avait fait obtenir...Elle meure 40 ans plus tard, dans la misère la plus totale, sans aucune reconnaissance, sans personne à son enterrement...dans une fosse commune.
Aujourd’hui, elle a le titre d’Amiral de l’armée Bolivienne, un peu tard peut être.

L’histoire de Sucre n’est pas ordinaire. En 1922, il tombe amoureux d’une belle équatorienne, à laquelle il promet le mariage, il est toujours occupé à libérer l’Amérique du Sud et a du mal à honorer sa promesse. En 1928, alors Président de la jeune République, il obtient de pouvoir se marier à distance, lui à Sucre et sa promise en Equateur. Mais les débuts de la liberté sont chaotiques, et 2 jours avant son mariage, il manque d’être assassiné (il perd l’usage de son bras droit). Il écrira à sa femme qu’elle a failli se marier avec un mort......... Désavoué, il rentre en Equateur, mais reste très actif sur le plan politique. Il meurt 2 ans plus tard, à l'âge de 35 ans, dans un attentat en Colombie, victime de jaloux de sa réussite.

Nous passons dans la salle des présidents où le poste n’est pas très sur : 65 présidents se sont succédés depuis 1825. Eva Morales semble détenir un record de longévité et a fait beaucoup de réformes, une des plus spectaculaires, en 2007, a été d’ajouter un drapeau officiel avec un damier coloré de 49 carrés représentant les ethnies indiennes  du pays et en changeant le nom du pays en République pluri nationale de Bolivie, reconnaissant officiellement les indiens de Bolivie, une vraie révolution.

Demain, route pour Potosi, mais c’est une autre histoire. 


Nous avons pu mettre toutes nos dernières galeries à jour, nous vous redonnons les liens :
Le Machu Picchu sur http://gallery.me.com/denisfol/100279
Les deux jours sur le lac Titicaca, http://gallery.me.com/denisfol/100280 et http://gallery.me.com/denisfol/100282
Pérou-Bolivie sur http://gallery.me.com/denisfol/100294
La Paz sur http://gallery.me.com/denisfol/100306
Les deux jours à Sucre (aujourd'hui compris) sur http://gallery.me.com/denisfol/100312 et http://gallery.me.com/denisfol/100327

mardi 6 septembre 2011

La Paz-Sucre - Bolivie

Aujourd’hui, nous partons de La Paz en avion. Quand nous décollons, cette ville nous apparait encore plus grande que nous l’avions déjà vu. Une petite heure plus tard, nous atterrissons à Sucre (prononcez Sou cré), une ville coloniale que les espagnols avaient choisis comme lieu de résidence, créée en 1538 par un conquistador espagnol. Les deux villes se «battent» pour le titre de capitale du pays. Sucre étant la capitale constitutionnelle et le siège de la Cour Suprême et La Paz étant la capitale administrative.
Les trois pouvoirs sont divisés dans les deux villes :
    -La Paz : le pouvoir exécutif et législatif.
    -Sucre : le pouvoir judiciaire.
Il y a 256 225 habitants à Sucre et nous apprécions de redescendre «plus qu’à» 2 780 m. pour mieux respirer.
En 1991, Sucre est classé au patrimoine de l’Humanité a l’UNESCO.
Nous nous promenons dans le centre de la ville entièrement blanc, les trottoirs sont larges et propres et il y a des feux et des passages piétons!!!!…ceci manquait à La Paz, où la conduite est anarchique et les piétons un jeu à écraser. Nous dégustons une pâtisserie chez un Parisien fraichement marié à une bolivienne. Nous faisons des emplettes chez un Québécois et dans la rue nous voyons des visages beaucoup plus clairs qu’à La Paz, descendants des espagnols. La vie agréable de Sucre par son climat semble attirer beaucoup d’étrangers. Nous dînons ce soir chez un italien installé ici depuis onze ans.
Demain, visite de la ville, mais cela sera une autre histoire.
Pour regarder nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100312

lundi 5 septembre 2011

La Paz - Bolivie

La Paz est un superlatif :
Capitale, aéroport et stade les plus hauts du monde à  3 660 m. d’altitude
Dénivelé de 850 m. entre les quartiers chics (3 200 m.) la classe moyenne (3 600 m.) et El Alto (Le Haut - la banlieue ) qui culmine à 4 050 m.
2,5 millions d’habitants dans la ville de La Paz (dont 1,5 millions dans El Alto)
3 millions dans le département de La Paz
La capitale (la cuvette) a été créée en 1548 et El Alto en 1984
Au niveau administratif, ces deux villes sont différentes avec deux mairies distinctes.
1 millions de véhicules

La Bolivie :
10 millions d’habitants - 1 098 591 km2 de superficie
3 langues officielles 
48 groupes ethniques dont les 3 plus importants sont : Aymara, Quechua, Juarani
3 régions principales : l’Altiplano - la Vallée - et l’Amazonie
Taux de pauvreté : 60 %
Activités économiques : agriculture, pêche, textile, habillement
Ressources : pétrole, étain, argent et surtout du lithium qui est exporté au Japon, aux Etats-Unis et en Europe
Taux de natalité : depuis 1997 : 4 à 5 enfants - et avant : 15 à 17 enfants
Age du mariage : aujourd’hui à la campagne : 17 ans - en ville : 28 ans

La visite de la ville nous laisse songeur, tant d’habitations, tant de véhicules, tant de gens, toute cette ville rouge, faite de briques, qui s’accroche toujours plus haut dans la montagne. La ville est très bruyante, le marché dans les rues commence à 5 h du mat pour se finir à 22 heures.
Nous croisons des costumes-cravates et des femmes en habits traditionnels qui utilisent leurs portables, avec leurs dos chargés.
20 % de fonctionnaires, le reste de la population travaille au contrat journalier, pour 800 à 1 000 bolivianos (90 à 120 €) par mois, en salaire minimum, en sachant que beaucoup gagnent moins.

La cuvette de la ville est peut-être le cratère d’un volcan éteint car des traces de lave ont été retrouvées. Les coulées de boues sont redoutées (la dernière en 2010 où trois quartiers ont été rasés faisant de nombreux morts).

Beaucoup de magasins et surtout beaucoup de vendeurs ambulants, sur les trottoirs et sur la route (qui est déjà bien encombrée)
Des magasins de sorcières où l’on vent des fœtus de lamas ou encore des bébés lamas empaillés, des talismans, des amulettes porte-bonheur, «un panier garni tout prêt à l’emploi» d’offrandes à Pacha Mama, des statues, les feuilles de coca et bien d’autres, que par chance nous ne connaissons pas. Sur le trottoir, on peut vous tirer les cartes. 

On sort de la ville, pour visiter la vallée de la lune, une région due à l’érosion par l’eau, le vent, et la lave d’un sol argileux qui au cours des siècles, ont sculpté une œuvre d’art, un désert de stalagmites.

Demain, nous nous envolons pour Sucre, mais cela sera une autre histoire.

Pour nos photos : http://gallery.me.com/denisfol/100306

dimanche 4 septembre 2011

PEROU/BOLIVIE

Nous disons au revoir au Pérou avec beaucoup d’émotion. Ce pays nous a enchanté. Les péruviens sont fiers de leur différence et de leur appartenance. Ils sont fiers de leur origine, et c’est ce qui nous a plu. Ils savent d’où ils viennent, ce qu’ils sont par rapport au monde actuel, et cela ne leur donne aucun sentiment d’infériorité, bien au contraire, ils sont fiers de leur identité, et se sentent supérieurs grâce à leur croyance.
Les guides qui nous ont entouré durant notre séjour, nous ont largement parlé des coutumes ancestrales qui sont encore pratiquées, et nous avons vu comment leur foi était encore profonde, en mélangeant le christianisme et la croyance en la Pacha Mama (la mère terre).
Persi, par exemple au Machu Picchu, après avoir trinqué avec nous, a jeté par terre, un peu de sa bière, car il faut toujours remercier Pacha Mama, en lui faisant une offrande soit de sang, soit de sucré. Au Temple du Puma au Machu Picchu, il y avait une odeur récente de sang.
Placido, à Puno, nous a montré les feuilles de coca déposées récemment aux quatre coins du Temple de la Fertilité.
Avant d’entamer une construction de maison ou après sa construction, on jette du sang de lama ou d'alpaga noir sur la terre ou sur les murs.
Nous avons senti la ferveur catholique, ce matin, à l’église d’Acora et tout le long de notre chemin, devant les cathédrales ou une simple croix. Les personnes se signent plusieurs fois, hommes et/ou femmes, prient, s’agenouillent, se montrent généreuses devant les troncs, et embrassent les statues.
Lucia, notre chauffeuse, se signait avant de prendre le volant.
Et ce matin, à Copacabana, les véhicules récents faisaient la queue devant la cathédrale pour être bénis par le prêtre. Ils attendent, le capot ouvert, avec la statue de la vierge, toute la carrosserie enrubannée de fleurs, de feuilles et de maïs. Les lampions, les chapeaux et les guirlandes s’achètent aux échoppes installées pour l’occasion à côté. Le prêtre passe de voitures en voitures, pour jeter à l’extérieur et à l’intérieur de l’eau bénite à l’aide d’une fleur puis il bénit toute la famille venue pour l’occasion. Après le baptême religieux, la famille jettent des pétales de fleurs et des confettis tout en arrosant de champagne et en allumant des pétards. A la fin de la cérémonie, la famille se congratule chaleureusement puis se dirige vers la plage de Copacabana pour faire la fête. Ils posent devant leur voiture pour la traditionnelle photo. Du coup, ils se croient «invincibles» sur la route et ne respectent rien. Leur ange gardien a beaucoup de travail.
Dans ce pays, où les montagnes sont si imposantes et majestueuses, où les déplacements se font à pied, où la vie est difficile par le climat, et où l’activité sismique est présente, on comprend l’importance pour eux, des esprits de la terre et de la montagne.

Aujourd’hui le troc est encore utilisé, et nous avons pu le constater sur un marché où les habitants des iles Uros échangent leurs poissons cuits contre des pommes de terre séchées, de la quinoa ou du maïs, mais les marchés restent d’abord des lieux de rencontre et de communication entre les différentes communautés.

Nous arrivons à la frontière Pérou/Bolivie, nous avançons nos montres d’une heure, nous quittons notre guide et notre véhicule. Nous chargeons nos valises sur un triporteur, formalités de douane rapides en passant de bureaux en bureaux, nous changeons de chauffeur de triporteur pour passer de l’autre côté, et nous voilà à pied en train de traverser la frontière.

La route longe le lac Titicaca, mais il n’a rien d’un lac, il est immense comme une mer. On roule sur la presqu’île de Copacabana, le lac nous entoure, les sommets enneigés aux altitudes vertigineuses le dominent. Nous traversons à l’aide d’un bac, nous sommes au dessus de 200 m. d’eau dans des barques qui paraissent bien frêles.
3 heures après, nous surplombons La Paz, ville tentaculaire, faite de briques, avec un dénivelé de 300 mètres. La ville grouille, on est dimanche, il y a du monde partout, les transports en commun sont bondés, demain, nous visiterons la ville, mais cela sera une autre histoire.

Depuis ici, nous pensons à tous ceux qui en ce début de septembre, font leur rentrée. A tous, nous leur souhaitons une bonne réussite.

Les photos sont longues à charger, merci de patienter, et revenir sur les galeries complétées. A ce jour, celles des Cusco, Vallée Sacrée, Machu Picchu et Puno, sont accessibles.

Nous vous rappelons que la galerie des Poissonnades est mise à jour régulièrement : http://gallery.me.com/denisfol/100125

Nos photos de la journée sont dur : http://gallery.me.com/denisfol/100294

samedi 3 septembre 2011

Lac Titicaca 2 Iles Amantani et Taquille - Pérou

Nous arrivons sur l’ile d’Amantani accueillis au port par notre hôte : Francisca, la soixantaine, 1,55 Mt, (elle ne porte même pas de talons), en habits traditionnels de l’île:  jupe de couleur assez vive, chemisier blanc brodé magnifiquement avec toutes sortes d’animaux, de fleurs et de plantes avec une large ceinture brodée et un châle noir brodé, lui aussi, par dessus. Pratiquement toutes les femmes s’habillent encore comme cela et c’est superbe. Nous faisons connaissance et essayons de la suivre jusqu’à sa maison pour s’installer jusqu’à demain matin. le sentier est très escarpé.

Les peuples Quechuas, qui habitent les iles du lac se sont organisés en communautés, et tout ce qui se passe dans l’île est règlementé par elles. Sur Amantani il y en a 10 pour 2 000 habitants environ. Pas d'hôtel, on dort chez l’habitant, pas d’électricité, l’eau courante 1 heure par jour, presque pas d’éclairage public, et surtout aucune voiture...

Nous arrivons chez Francisca qui nous présente sa famille : Pablo son mari, Herman son fils et Doris sa belle fille, José-Alberto le petit dernier de 2 mois dort.

La maison est très bien arrangée et est à la taille de ses habitants. Nous allons apprendre l’humilité en ayant la tête penchée sous peine de sanction immédiate. Nous passons tout juste sous le plafond de la chambre. Tout est propre et le repas délicieux.

Nous découvrons le paysage sublime et les gens qui travaillent sans cesse soit pour construire les maisons, ce n’est pas encore l’époque de travailler aux champs, soit pour coudre, tricoter ou broder des articles artisanaux. Les habitants, avant le tourisme, avaient tout juste de quoi survivre, ils cultivaient pour manger et allaient à la pêche. Aujourd’hui, le tourisme leur assure une rentrée d’argent supplémentaire et ils peuvent améliorer un peu leurs conditions tout en gardant leurs identités et leurs traditions.

En fin d'après midi, départ pour le Pachatata, un des deux sommets sacrés de l’île à 4 110 mètres d’altitude pour voir le coucher du soleil, c’est un sacré sommet, et après bien des efforts, l’oxygène étant une denrée rare pour nous, le souffle manque vite, nous parvenons à l’ancien temple pré incas qui coiffe la montagne. Cela en valait la peine, avec une vue panoramique sur le lac et un très beau coucher de soleil.

Nous surplombons l’île avec toutes les terrasses de culture qui datent en tout cas d’avant les incas, les murets qui les séparent qui paraissent fragiles mais sont encore debout, et les femmes qui marchent partout dans leurs habits de couleur. Et surtout, le silence, nous écoutons le silence. Mais le vent est froid et assez fort en haut de la montagne et dès le soleil disparu, l’ambiance se rafraîchit nettement. Nous redescendons à la maison, à la frontale, les boutiques s’éclairent à la bougie et sur la grand place, c’est un balai de lampes de poche et de frontales.

Nous arrivons à la maison, et après une tisane de munia (menthe sauvage délicieuse), nous prenons le repas avec la famille dans la cuisine avec le feu de bois dans un coin, et une cuisinière à gaz dans l’autre. Francisca fait des merveilles et nous régale. Ils ont 5 enfants dont 4 sont partis à Lima pour travailler ou finir leurs études, l’ainé lui, est revenu de Lima pour aider les parents qui commencent à être âgés. La vie est très difficile mais ils sont heureux et ont misé sur le tourisme. Pablo et Hermann construisent une vraie salle de bain (l’actuelle est extérieure en plein champ) avec WC intérieurs (ils sont au fond du jardin dans une cabane avec le gros avantage d’avoir la vue sur le lac). Ils font tout eux mêmes et pensent la terminer pour Noel ou peut être plus tard.....
A ce moment, une surprise nous attend, Francisca nous dit qu’une fête a lieu à la salle communale avec les touristes accueillis pour la nuit, leurs hôtes et des gens de la communauté. L’originalité réside dans le fait que les touristes sont habillés comme les locaux en habits traditionnels..... (voir la galerie).

Nous repartons en pleine nuit (8 heures) costumés et à la frontale sous un ciel à faire pâlir d’envie les férus d'astronomie... La fête bat son plein, un orchestre de musiciens joue de la musique andine. C’est joli et nous dansons comme nous pouvons entrainés par notre hôtesse très dynamique. Une soirée très sympa qui se termine tôt car ici tout le monde se lève avec le soleil ou à peu près....

Nous repartons plein d’admiration pour ces gens qui se battent pour garder leur paix et qui  ont su s’adapter au tourisme sans en subir les mauvais côtés, pour combien de temps ? En tout cas merci et bravo.

Nous repartons le matin après les embrassades, pour Taquile, l’île voisine à 1 heure de bateau, elle aussi a beaucoup de charme. les habits sont un peu différents, les hommes sont magnifiques. Les gens sont très accueillants et il n’y a pas de problème sur ces îles, il n’y a pas de police, et rares sont les portes qui ferment vraiment.

Jusqu’en 1930, c’était une prison politique comme Alcatraz, un de ces derniers détenus est devenu président de la république et a tout fait pour rendre l’île à ses habitants. Les Quechuas ont donc pu racheter les terrains aux anciens descendants des Espagnols qui avaient réquisitionné l’île en même temps que le reste du Pérou. 

Après le passage obligé à la coopérative artisanale (pour info ici ce sont les hommes qui tricotent, les femmes, brodent et préparent la laine) nous grimpons sur la montagne
pour admirer le point de vue et voir les ruines pré-incas magnifiques et pas encore restaurées, notre guide connait très bien l’île et nous sommes seuls sur le site. Majestueux et silencieux... sauf que les portes en pierre qui marquent l’entrée du site sacré sont à la taille des habitants de l’époque et pas à celle de Camille, qui se fracasse la tête contre.

Plus de peur que de mal, après le restaurant, nous regagnons le bateau par un escalier vertigineux, et retour à Puno en fin d’après midi, après une navigation de rêve.

Merci à tous ces Quechuas, qui nous ont appris une autre façon de vivre, en respectant la nature et en s’adaptant au monde moderne sans oublier leurs racines.
Demain la Bolivie mais ce sera une autre histoire.

Les photos arrivent le plus vite possible, soyez patients ! :) Elles seront disponibles sur http://gallery.me.com/denisfol/100282

vendredi 2 septembre 2011

Lac Titicaca 1 les Uros - Pérou

Nous embarquons de très bonne heure, pour 2 jours sur le lac titicaca où nous logerons chez l’habitant.

Premier arrêt après le départ de Puno, les îles flottantes où vit le peuple Uros. Cette communauté est installée dans la région depuis 8 000 ans, et après avoir été chassée des berges du lac par de nouveaux arrivants, ils se réfugient sur des îles itinérantes.

Nous sommes accueillis par un chatoiement de couleurs, toutes les femmes en costumes de couleurs (qu’elles portent en permanence et pas seulement pour les touristes) sont au bord de chaque île pour essayer de faire arrêter le bateau chez elles (60 petites îles se côtoient) . Les couleurs se détachent sur le jaune paille des iles en roseaux, c’est superbe!!!!

Placido, notre guide, nous emmène sur une des dernières, la chaleur humaine est intense dès le premier contact. Cette petite communauté est composée de 5 familles, et de 21 personnes, on nous présente de suite le Président : Roy. Toute la communauté nous reçoit en toute simplicité. Toute l’ile est constituée de paille de roseaux et nous enfonçons pour marcher. Les femmes sont jeunes et souriantes, malgré la langue, nous nous passons vite du guide pour communiquer. L’île a 5 cabanes et une tour plus haute de 3 mètres pour voir de loin et communiquer avec les autres îles. Au milieu, un carré est laissé sans roseaux pour créer un réservoir où élever des poissons (perches) qu’ils lâcheront plus tard dans le lac. Nous avons du mal à imaginer qu’ils vivent en permanence ici sans eau ni électricité -certains commencent à avoir des panneaux solaires- alors qu’ils sont à moins d’une demi heure de la ville.

Ils nous expliquent comment ils vivent avec les roseaux pour compagnons, pour faire leurs bateaux, leurs maisons, pour se nourrir (nous avons goûté -pas beaucoup de gout mais de l’iode et du fluor) et surtout construire leurs îles. Ils récupèrent des blocs de racine de roseaux détachés par les tempêtes du lac. Ces racines sont épaisses de 1 mètre, et flottent sur l’eau, ils les attachent solidement entre elles avec des cordes et recouvrent le tout de couches croisées de roseaux séchés sur plus de 1 mètre. Après environ 1 mois, la couche s’est tassée et il ne restent que 20 cm, l’ile est prête. Une autre couche pour rehausser la partie qui va accueillir les cabanes, 1 seule pièce avec le lit au fond et les habits accrochés tout autour sur les murs.

La cuisine est commune et extérieure, pour des raisons de sécurité, le foyer au feu de bois est placé sur un bloc de racines pour l’isoler du reste du sol de l’île, car tout peut bruler très vite. La lessive se fait directement dans le lac.

Ce peuple est très résistant du fait des conditions de vie très difficile. Le froid, l’humidité quand il pleut et la nourriture pas très variée, ont été autant d’éléments pour une sélection naturelle terrible. Ils ont toujours eu comme croyance qu’ils sont une race supérieure, en plus d’être catholique et de croire en Pachamama la terre mère. Ce qui leur a valu de rester isolés depuis des siècles.

L’économie de leur peuple était le troc entre les poissons et les oiseaux, fruits de la pêche et de la chasse, avec les paysans de Puno pour avoir des légumes. Aujourd’hui, ils continuent à pêcher et chasser mais les touristes sont les principaux poissons à attraper.
Les femmes brodent des tapis, et des habits, et les hommes des objets en vannerie.
Les femmes, dont les plus jeunes mamans ont 15 ans, nous prêtent des habits traditionnels  -les photos sont pas mal- et nous achetons bien sur, quelques souvenirs (très jolis au demeurant) avant de faire un tour en bateau traditionnel fait de roseaux tressés et de 1 000 bouteilles en plastique. Le notre s’appelait Titanic, pas très rassurant, heureusement pas d’iceberg en vue.  Sur ces îles, rien ne se perd et ils peuvent nous donner des leçons sur le recyclage.

Le peuple Uros, aujourd’hui, est composé de 1 800 personnes, qui vivent à temps complet sur leurs îles, même si certains vont travailler en ville ou si les jeunes vont du collège à l’université sur la terre ferme. Ils tiennent beaucoup à leur identité et cet après-midi, tous vont se retrouver à Puno pour une grande fête très exceptionnelle. Le gouvernement Péruvien, pour la première fois, reconnait les Uros comme un peuple à part entière.
Tous partent avec les bateaux de cérémonie, chargés de toute la communauté en habit d'apparat pour Puno, c’est un spectacle fabuleux.

Nous partons aussi, avec un peu de regret de les quitter si vite, les femmes chantent pour nous souhaiter bon voyage, nous sommes restés 2 heures mais avons l’impression d’avoir vraiment communiquer avec ces gens, si loin et si près de nous finalement.

Le lac est immense, c’est le plus haut lac navigable au monde à 3810 mètres, ses dimensions sont impressionnantes : 178 km de long pour 69 km de large soit 8 500 Km2. Une vraie mer intérieure. Lorsque nous avons parlé avec le chef Uros des dimensions du lac d’Annecy, il a vraiment rigolé...

Pour les Incas, la légende dit que le premier Inca Manco kapak et son épouse Ocllo sont sortis du lac pour venir fonder le peuple Inca et s’installer plus tard à Cuzco. Il y a 36 iles, mais le lac est tellement grand que pour rejoindre l’île la plus proche de Puno, Amantani, il nous faut plus de 3 heures de navigation.
Nous y arrivons à 13 h 30, mais cela sera une autre histoire.

Photo de la journée sur http://gallery.me.com/denisfol/100280

jeudi 1 septembre 2011

Retour à Puno - Pérou

Après un réveil très matinal, nous nous installons à 7h30 dans un bus retour à Puno, lac Titicana, pour 9h30 de trajet.....

Nous roulons environ 40 minutes et nous arrêtons à Andahuaylillas, ancien village inca, sur lequel a été bâtie par les espagnols une chapelle, qui est connue comme la chapelle sixtine des Andes. Les peintures datent du XVIè siècle et sont en partie restaurées. Absolument tout est peint plafond, murs, et les anciens bancs. les murs sont en argile mélangée avec de la paille, blanchis à la chaux puis décorés. Une personne chargée de la restauration, enlève le revêtement qui tombe avec grand soin et le refait à l’ancienne, il faut ensuite repeindre, mais les pigments actuels sont bien moins précis que les 25 pigments naturels dont disposaient les artistes de l’époque. Elle est seule à l’action et travaille avec une seringue, elle prendra vraisemblablement sa retraite ici...A côté, nous voyons les momies retrouvées sous la chapelle et qui sont les seuls vestiges des incas ici...

Plus loin nous arrivons à Raqchi, sur un plateau à 3100 Mts, qui était et est encore le grenier de la région. Le village est construit sur le site même et les maisons actuelles sont situées sur des terrasses pré incas. Le site était immense et était ceinturé d’un mur haut de 5 mètres sur plus de 3 kilomètres. Hormis le temple d’une forme toute en hauteur, nous découvrons 150  greniers pour stocker la production de toute la plaine et ainsi éviter au peuple la famine en cas de mauvaise récolte. Du fait de leur organisation, les incas ne connaissaient pratiquement jamais la faim. Une  des principales routes incas traversaient le site et longeait le lac artificiel. C’était un endroit très stratégique mais peu peuplé, environ 200 personnes seulement.

Après la pause déjeuner, nous stoppons au col de la Raya à 4 335 mètres d’altitude, point le plus haut de la journée, où nous admirons les sommets enneigées des montagnes sacrées, dont celle où prend naissance le fleuve Urumamba, que nous avons vu avant hier dans la vallée sacrée. C’est la frontière entre la région de Cuzco et celle de Puno.

Nous sommes de nouveau sur l’Altiplano, les vaches ont cédé la place aux lamas et alpagas. Le paysage est grandiose. Les troupeaux immenses se dessinent au loin et nous distinguons les habits traditionnels rouges que portent les fermières de la région, sur le jaune paille des champs impatients de la pluie à venir.

La route est assez bonne, mais il faut quand même monter, cela n’empêche pas les camions (souvent avec 2 remorques et des produits dangereux) de passer par là. La voie ferrée, sous employée comme en France, parait s’ennuyer à côté.

Nous repartons pour Pucara,où nous visitons un musée pré-incas,

Demain, nous partons pour 2 jours sur le lac mythique Titicaca, et sans internet, donc il faudra être un peu patient pour une autre histoire

Nos photos de la journée sur : http://gallery.me.com/denisfol/100263

mercredi 31 août 2011

MACHU PICCHU - Pérou

Machu Picchu : une des 7 nouvelles merveilles du monde.
Nous ne vous dirons pas que c’est beau, vertigineux, fascinant, etc...etc... non, nous vous dirons seulement : EMOTION.
Dès notre arrivée, nous avons été submergés par une émotion intense devant lui. Après tant de transports pour le rejoindre  (avion, train, voiture, pied), il nous apparaît, juste là, grandiose, serein, surnaturel. Le soleil n’est pas encore levé, les montagnes sont noires, l’ambiance électrique. Il est 6 h 30, nous sommes déjà nombreux, mais le site est gigantesque. Nous ne visitons pas encore, nous sommes toujours au même endroit, debout, éberlués. Notre guide veut nous sortir de nos rêveries et nous prend en photo tous les quatre, quel beau souvenir. On attend le lever du soleil, mais il est accompagné de quelques nuages, qui par chance, nous permettront de profiter du site jusqu’à midi, car la chaleur peut être intense à cet endroit.

Les historiens pensent que le site a été protégé des conquistadores, car il était méconnu du peuple, il était réservé à l’éducation des princes, princesses ou notables. Son rôle était de proposer un enseignement par des professeurs, des moines, des chefs guerriers, en tout 500 à 1 000 personnes. Pendant toutes ces années, la végétation de la jungle a envahi le site et l’a protégé des chercheurs. Depuis la vallée, il était invisible.
Ce n’est qu’en 1911, qu’il a été révélé au monde, par l’américain Hiram Bingam, suivant la piste de Simon Bolivar, hébergé pour la nuit par une famille de la vallée proche d’Aguas Calientes. Celle-ci lui a indiqué qu’il y avait des ruines dans la montagne, le lendemain après une véritable expédition, il arrive sur le site et découvre des familles quechua qui vivent sur le site. Il dira au monde qu’il n’a rien trouvé mais il sera l’homme par qui le site sera révélé.
Cela n’empêchera pas les américains d’emmener à l'université de Yale les 45 000 pièces trouvées sur le site pour 2 ans d’étude. Seulement 350 premières pièces vont arriver cette année.... un nouveau musée sera bientôt ouvert à Cuzco avec ces merveilles.

Le site s’étend sur 25 000 m2 et depuis le bas de la vallée, on voit des terrasses qui servaient aux cultures et aussi à stabiliser le site. Construit sur un piton rocheux cerné par une rivière qui prend la forme d’un serpent et protégé par un cirque de montagne aux pentes vertigineuses tout autour. Une faille naturelle traverse le site et les incas n’ont rien construit dessus.

L’eau est très importante, un aqueduc de 5,5 km amenait l’eau de la montagne voisine, 16 fontaines sont présentes sur le site et un système de canaux souterrains permet encore aujourd’hui aux terrasses d’être irriguées sans être inondées. Il pleut souvent ici et les toits étaient très pentus. 

En fonction des destinations des bâtiments, le finesse de la construction est différente, grâce à cela les historiens ont pu déterminer avec précision la fonction de chaque quartier et maison.

La construction est due en grande partie à Pacha Cuteq, qui a été le 9ème roi Inca ou fils du soleil, il a régné de 1438 à 1471, et a voulu un centre très protégé et très excentré. Peu de personnes connaissaient ce site et c’est ce qui peut expliquer qu’il n’a pas été découvert par les Espagnols.

Lors de l’invasion Espagnole et de la chute du 13ème inca, Atawalpa tué par Pisaro, les incas ont décidé d’abandonner le site pour le préserver. Mais il existe de multiples histoires sur cette époque toutes différentes, toutes aussi intéressantes.

C’est pourquoi les murs en pierre sont presque intacts, il suffit d’imaginer les toits très pentus et très épais en paille, tenus par une ossature en eucalyptus et des lianes.

Nous visitons la chambre de la princesse, assez petite mais pourvu d’une «mezzanine». Ces femmes étaient dédiées à être offertes, soit à des chefs conquis ou acquis, soit à des personnes à remercier, ou à être sacrifiées les années de mauvaises récoltes ou si les prévisions étaient inexactes.

Nous visitons la chambre de l’Inca, sobre, on l’imagine pourvue de tissus chatoyants. Lui seul a un accès à des sanitaires, douche et/ou wc. Ses gardes dormaient à côté.

Le cadran solaire situé au sommet de la pyramide, concentre l’énergie des roches qui composent le site: granit, quartz, mica, et autres minéraux, chauffés au soleil. Cet endroit est plus radioactif que le reste du site.
A côté la pierre sacrée, avec son entourage dédié aux sacrifices, entourée de deux «chapelles». Les chamans officiaient là.
Le 1er août, est le début de l’année inca car c’est le début des semailles, on offre à la terre du sang de lama noir.

Un peu plus loin, les quartiers de l’université, où les professeurs donnaient leurs cours oralement. La kipu est leur écriture et leur comptabilité. Ce sont des différents noeuds sur de multiples fils formant un code non encore découvert à ce jour. Les messagers royaux véhiculaient des messages sans pouvoir les lire.

Des bassins plats sont creusés à même le sol, remplis d’eau, ils donnent un reflet parfait, comme des miroirs, car les prêtres n’avaient pas le droit de regarder directement le ciel lors de cérémonies.

Nous visitons, peut-être la première maison mitoyenne, Denis nous prend en photo depuis une fenêtre.

Nous rentrons dans le temple du condor (l’oiseau le plus grand du monde). Sa tête est par terre, sculptée dans la pierre, ses ailes dans les roches derrière. Il était le messager entre le ciel et la terre, donc le messager des morts. Il voit à 1 km, sent l’odeur du sang à 5 km, et peut vivre 50 ans. On entre à l’intérieur, dans un tunnel, pour accéder aux niches où les momies étaient exposées pour les fêtes. Une odeur de sang dans le tunnel nous fait comprendre que de récentes offrandes ont été faites. Le Machu Picchu est toujours un lieu de contemplation, de prière et de culte. Nous avons vu un petit peu plus haut, des personnes en méditation, sur une pierre. Le lieu s’y prête effectivement, on imagine les bonnes ondes.

Nous remontons jusqu’à la maison du gardien (2 500 m.). Nous nous approchons des greniers à nourriture. Là sur une immense pierre plate, on fait la queue pour faire la photo. Une de plus que l’on n’oubliera pas. Nous sommes 3 000 chaque jour depuis le 15 juillet de cette année, les autorités du parc ont, en effet, restreint le nombre de visiteurs pour protéger le site.

Depuis cette hauteur, nous regardons l’ensemble, nous reconnaissons les différents quartiers, les différents monuments. Nous ne désirons pas redescendre tout de suite. Nous décidons de faire le chemin de La Porte du Soleil. 50 minutes de montée sur un chemin presque pavé, les dernières marches se font à quatre pattes. A l’arrivée, moment de contemplation, tout le site est à nos pieds, on voit nettement la vallée, les montagnes. On redescend, il est 11 h 30, la pluie arrive, on a déjà fait beaucoup de choses.....

Nous retournons à la ville d’Aguas Calients pour déjeuner. Mais panne d’électricité dans toute la ville, les restaurants sortent les bougies, par chance, les cuisinières sont au gaz....internet, lui, ne fonctionne pas, d’où un peu de délai pour publier cet article.

Il est 14 h, nous devons «trainer» encore 3 h, pour reprendre le train en direction de Cusco, fatigués de notre excursion. Nous allons au marché local faire des emplettes, tous les autres touristes sont là, dans le même état que nous, fatigués, à attendre. Un autochtone pas frileux fait l’animation en pêchant tout habillé dans la rivière qui coupe le village en deux, et, à la surprise générale, il attrape une truite dans son filet. Nous avons froid pour lui...

Vers 17 h. nous nous dirigeons à la gare, mais là, autre problème. Notre train montant a déraillé !!!! Dans la gare, bougies et bancs pleins. L’ambiance est bien différente de celle de ce matin. Nous partons enfin à 18 h 30, ravis. Dans le train, nous avons droit à : un défilé de mode !!! Les stewards de la compagnie se changent en mannequins puis en commerciaux...Une idée à creuser pour la SNCF.

On rentre à l’hôtel de Cusco à 1h40 de route, il est 22 h, réveil à 5 H 45 pour Puno en car, mais cela sera une autre histoire.

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100279

mardi 30 août 2011

La vallée Sacrée - Pérou

Départ : Vallée Sacrée (3 400 à 4 900 m. d’altitude)
Une vallée riche en cultures, qui exporte ses productions. Un fleuve,l’Urumamba, magnifique au centre de la vallée, qui coule du sud au nord, et qui deviendra affluent de l’amazone, et se jettera 5 000 kilomètres plus tard dans l’océan atlantique.

Nous nous arrêtons pour une photo de la vallée, et juste devant nous, un colibri joue dans un bosquet de fleurs et semble poser pour la photo, la journée commence bien.

La vallée est tapissée de cultures en terrasse à flanc de montagne, édifiées par les Incas.
On arrive sur le site de Pisac, nom du village édifié dans la vallée par les Espagnols, le nom Inca n’a pas survécu à la conquête......Un premier poste militaire avec une vue sur toute la vallée, on marche,on monte, on serpente dans la montagne, on passe sur une passerelle vertigineuse, on rentre dans un tunnel creusé dans une faille de la roche.
Un cimetière de 3 500 tombes qui ne sont que des trous dans la montagne.
Puis, le temple du soleil, avec un bâtiment central rond qui faisait office de cadran solaire.
Autour les maisons des moines, portes en trapèze, inclinaison des murs à 15°, toits en paille. Les magnifiques et lourdes pierres viennent d’une carrière 500 m. plus bas.....
A côté, les maisons du peuple.
La vue est époustouflante, on déambule dans le site, on redescend, on marche, on marche encore, sur des petits chemins, on monte les marches, on descend les marches, il n’y a pas de barrière, il faut être prudent, le vide est là, et nous attire. Et encore cette vue, ces rochers, ces pierres, nous sommes subjugués par tant de beauté.
On repart dans la vallée, pour un autre site, à Ollantaytambo, gare de départ pour Aguas calientes et le mythique Machu Picchu.

Devant nous, sur la route, une voiture toute décorée de jaune nous précède. Persi nous explique que quand on achète une nouvelle voiture, il faut la faire baptiser par le curé local et pour fêter cet événement, on décore la voiture de tulle et de ballons jaune, couleur porte-bonheur, et on roule tout feux allumés. Une idée pour nos amis concessionnaires....

Le nom d’Ollantaytambo signifie la tombe du Général Ollantay, inca éclairé et ayant fait beaucoup de choses pour la civilisation mais aussi ayant eu le tort de tomber amoureux de la fille du roi.....fatal. Il faut le mériter, nous commençons par gravir 210 marches pour arriver au temple du soleil avec une vue ...(on se répète). Ce temple est inachevé, car interrompu par la visite des conquistadors, les pierres de 60 tonnes, gisent comme endormies à l’endroit où elles se trouvaient. Elles nous en apprennent beaucoup sur les techniques de construction et d’assemblage employées par les Incas. Et surtout comme sur le site de Pisac, la carrière est loin là haut sur le versant opposé de la montagne. Beaucoup d’hommes et surtout beaucoup d’efforts ont été nécessaires pour édifier un tel site.

Sur le versant opposé,  nous voyons les ruines des greniers alimentaires, situés en plein vent afin d’améliorer la conservation des denrées, protégées des insectes et autres prédateurs par la Munia (la menthe sauvage). Un peu loin, gravé dans la roche, on aperçoit le visage d’un homme, pour les Incas «Tanapu» Le créateur de toute chose,
et le dessin de la montagne fait que l’on a l’impression qu’il porte une barbe....Les espagnols aussi portaient la barbe, et cela a contribué à induire les Incas en erreur...terrible et irrémédiable. Ces greniers contenaient 15 ans de réserve.

Nous redescendons du site par un petit chemin escarpé pour échapper au flot de touristes car plus nous approchons du Machu Picchu, plus il y a du monde...

En route, nous apercevons une hacienda, ancienne propriété d’hectares et d’hectares de la vallée sacrée, jusqu’en 1970, où la réforme agraire de l’époque a redistribué les terres à ceux qui la travaillaient. A cette époque récente, les haciendas étaient dirigées par des grands propriétaires, qui régnaient sur leurs domaines comme nos seigneurs du moyen âge. Ils payaient leurs paysans qu’en nature et en alcool. Notre guide Persi nous dit que ses parents, producteurs de coca et de fruits au Nord de Cusco, étaient dans ce cas jusqu’à l’application de la réforme. Je vous rassure, la production de coca est réglementée dans cette région, la production de cocaïne Péruvienne vient essentiellement de la forêt amazonienne, le Pérou étant le deuxième producteur derrière la Colombie.

Nous sommes dans le train, il fait nuit, les touristes qui vont voir le Machu Picchu croisent ceux qui ont vu le Machu Picchu. 

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100272

lundi 29 août 2011

Cuzco - Pérou

On va essayer de vous raconter l’histoire qui s’est déroulée sous nos yeux pendant cette journée. Nous avons découvert une civilisation riche, spirituelle et artistique qui s’étendait sur le Pérou, le sud de la Colombie, la Bolivie, le nord du Chili, le nord-ouest de l’Argentine, jusqu’à l’Equateur, soit 18 à 20 millions de personnes, au 15° siècle, où trois langues nationales étaient parlées: la civilisation Inca.
Le Roi connaissait dès le lendemain, toutes les nouvelles du royaume, par ses messagers qui étaient les meilleurs athlètes du pays. Ils se relayaient en courant de 3 à 4 km en montée, et jusqu’à 10 km sur le plat chacun, pour rejoindre par exemple Lima en 24 heures, soit 600 km, alors que les bus mettent aujourd’hui 18 h sans arrêt.
Avec ce système, il pouvait ainsi manger du poisson frais quand il le voulait.
Le Roi n’était pas reconnu de droit divin, il était le fils d’un mariage inceste car le frère épousait la soeur pour protéger le sang royal. La consanguinité excluait arbitrairement le choix de l’ainé, mais les valeurs guerrières permettaient au meilleur des enfants de devenir roi.
Cusco était la capitale du monde Inca, fondée en 1200 par Monco Capacc qui selon la légende est sorti du lac Titicaca.
Centre religieux, on devait se purifier avant de rentrer dans la ville. Le site Tambomachay à la croisée des chemins, permettait le culte de l’eau. L’eau était puisée dans les nappes phréatiques (leur système n’a pas encore été découvert). Elle était reconnue comme symbole de vie, vénérée comme la terre, le ciel, les étoiles, la montagne et tous les éléments naturels. Elle recevait des offrandes dans les niches du site.
A côté, le site Pukapukara, à 3 800 m. d’altitude, était une forteresse rouge, un site militaire. Ils communiquaient entre garnisons, pour prévenir du danger, avec des plaques en argent qu’ils inclinaient sous le soleil.
45 000 km de chemins pavés en pierre relayaient le royaume, et la route panaméricaine actuelle en faisait partie.
Sur le site de Q’enqo, dédié au culte du puma, le périmètre des pierres est en forme de zigzag. Le 21 juin, l’inclinaison du soleil dévoile une ombre en forme de tête de puma, qui s’appelle le réveil du puma, car le félin a les yeux ouverts.
Nous découvrons à côté, un immense anneau circulaire en pierres, qui permettait une retenue d’eau, un lac artificiel.
Le site Saqsaywaman, qui veut dire faucon repu, est le plus impressionnant. Sur trois étages, des pierres monumentales (tenues par le système tenon-mortaise) entourent une gigantesque place (plus grande qu’un stade) avec trois tours de 18 à 20 m. de hauteur (détruites par les conquistadors pour construire la cathédrale).
Toutes ces superbes pierres noires sont des roches calcaires, car il y a 200 millions d’années, ce plateau était un lac. On a retrouvé des fossiles.
Ces pierres n’étaient pas sur place, ils ont dû les trainer sur 9 km en les faisant rouler sur des rondins de bois. Il est important de noter qu’ils ne connaissaient pas l’esclavage, que chaque individu était reconnu dans son art et respecté. L’espérance de vie à l’époque était de ...80 ans... c’est-à-dire qualité de la nourriture, des soins, de la médecine.
Les portes sont trapézoïdales, et les murs en zigzag sont inclinés à 15° afin qu’ils soient anti-sismiques. On découvre la pierre la plus grosse : 128 tonnes sur 4 m. de haut, et la plus haute : 125 tonnes sur 5 m. Il n’y a pas de joints, chaque pierre est unique, et pouvait avoir jusqu’à 12 angles, comme on peut le voir dans le centre historique de la ville.
A côté, on peut voir la pierre diorite aux multiples reflets, qui a donné naissance au drapeau de Cusco, fait de 7 couleurs, un arc-en-ciel.
A l’apogée du monde Inca, sous le 9° roi Pacha Kutec, la ville est recouverte d’or. Pour eux, ce n’était qu’un ornement qu’ils utilisaient pour vénérer leurs dieux. Dans le Temple du Soleil des statues en or massif représentaient des lamas, des alpagas, des vases pour les rituels.
Quand les conquistadors sont arrivés, les Incas ont par contre manqué de perspicacité, car ils les ont pris pour des dieux. Les espagnols ont pensé qu’ils existaient deux soleils, tellement la ville brillait. Ils ont démoli, saccagé, brulé, pillé, fondu l’or, soit pour l’emmener, soit pour refaire des statues catholiques. Les quechuas (et non pas les indiens de Christophe Collomb) étaient retenus prisonniers, torturés sous l’inquisition, mis en esclavage dans la fameuse mine de Potosi. 4 millions de personnes n’en sont pas revenues. La population du Pérou au début du XIX siècle est de 1 Millions de personne pour une estimation d’environ 10 millions à l’arrivée des conquistadors.....ce fut plus qu’un génocide. Les quechuas devaient travailler dans la cathédrale et afin de gagner du temps, ils ont redoublé de moulures, dorures, et ornements pour éviter la mine. Ils devaient représenter la religion catholique qu’ils ne connaissaient pas, et pour ne pas perdre leurs divinités, ils ont su intégrer des détails qui les représentaient : la forme trapézoïdale de la divinité de la terre-mère, et la lune se retrouvent dans le manteau de Marie, Jésus a une tête locale et

A l’heure actuelle, il y a 15 églises.
Les habitants de Cusco s’appellent les Cuscanos et les Cuscana.
L’emblème du pays est la fleur de Qantu.
Sur la face des pièces de monnaie, et sur la colline en face de notre hôtel, on retrouve un médaillon formé par une vigogne, l’arbre quinine, et la corne d’or, entouré par un épi d’orge et un de maïs.
Sachez qu’il existe au Pérou, 300 sortes de maïs et 3 000 sortes de pommes de terre.
La région de Cusco s’étend de 900 à 6 375 m. d’altitude, et donne 17 micro-climats.
Sur les toits en tuiles rondes, des toritos (petits taureaux) porte-bonheur représentent la fertilité et l’honneur. Ils ont été amenés par les espagnols. A l’époque Inca, c’étaient des lamas. Ils sont toujours deux, pour représenter la dualité.
Des enfants jouent aux cerfs-volants, surtout au mois d’août, qui est le mois le plus venteux.
Les femmes (les moins jeunes) en costume local, arborent toutes un chapeau en feutre, posé sur le haut de la tête, certains ont des petits pompons sur le côté.
Les jeunes n’utilisent le costume que pour les fêtes. Dans quelques années, on en verra moins, un vol Madrid-Lima dure 11 heures, c’est pas le Pérou ! venez le découvrir.
Pour découvrir nos photos, allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100258

dimanche 28 août 2011

Arrivée à Cuzco - Pérou

Nous quittons Puno ce matin à 7 h. Cette ville de 120 000 habitants est un port sur le lac Titicaca. Le lac est à 3 800 m. d’altitude, la place d’Armes (à côté de notre hôtel) est à 3 825 m.et le haut de la ville à 3 950 m. Quel dénivelé pour une seule ville !
En plus de l’espagnol, les habitants de Puno parlent deux dialectes :
. depuis la Place d’Armes au Nord, c’est le Quechua, le peuple Inca, et
. depuis la Place d’Armes au Sud, c’est les Aimara , le peuple Pré-Inca, et qualifié comme des guerriers. Ces deux dialectes s'apprennent aujourd’hui à l’université et donc ont été retranscrits.
La température varie beaucoup entre le jour et la nuit. Actuellement, la journée il fait 18-19° et la nuit -1° -2°. En été, en janvier, février, mars la température peut monter jusqu’à 23-24° dans la journée mais il pleut. Novembre est le mois le plus chaud.
Les cultures sont l’orge, la quinoa et la pomme de terre.
Au Pérou, tout est en construction, car ils construisent au fur et à mesure, quand ils ont un peu d’argent, ils n'empruntent pas la somme globale pour faire leur maison. Les villes et villages nous donnent une impression d’inachevé.
Toujours pas d’industrie, mais beaucoup de gisements : or et uranium.
A côté de Puno, une grève a fait 6 morts il y a quelques mois, car les habitants ne voulaient pas qu’une concession se fasse sur la montagne sacrée. Ils ont gagné.

Nous arrivons à Juliaca, où nous allons prendre un vol d’une heure à peine, pour Cusco.
Cette ville nous apparait sous un nuage de pollution, 230 000 ha, et beaucoup de voitures polluantes. Il y a des magasins «Oro de les Andes» où les prospecteurs viennent vendre leurs pépites. L’environnement n’est pas gagnant dans ce commerce, car on emploie du mercure pour mettre l’or en évidence, et on le retrouve dans les rivières.
Dimanche, jour de marché, ici on ne vend pas au kilo, mais l’unité de vente, est la centaine, la centaine de fruits, la centaine de légumes. On peut choisir la moitié ou le quart. De nombreux triporteurs avec deux sièges devant et le cycliste derrière envahissent le centre ville, il y en a 40 000, on les appelle des taxi «jolo» (une bonne idée de cadeau pour Dominique).

Depuis l’avion, nous contemplons la cordillère et ses nombreux sommets enneigés. Le spectacle est magique. L’atterrissage à Cusco est impressionnant, nous avons l’impression de toucher la montagne, la ville est très encaissée. Nous ne sommes «plus qu’à» 3 400 m. d’altitude. 3ème ville du pays après Lima et Arequipa. La ville est sous le soleil, il fait plus doux, et c’est tant mieux, car depuis que nous avons quitté la mer des Caraïbes à Cancun, nous avons toujours eu froid. Froid et humide à Lima, froid et venteux à Nazca, froid et trop haut pour nous à Arequipa. La vile est installée entre les montagnes, notre hôtel agréable, accroché à une colline, sur celle d’en face est gravée VIVA EL PERU.
Aujourd’hui, le musée inca est fermé, c’est dommage, alors nous profitons pour nous reposer. Le mal des montagnes nous a tous fatigués, nausées, vomissements, maux de tête violents, essoufflements, fourmillements dans les doigts, les pieds, le nez, le menton, les joues. Ici plus rien de ces symptômes, alors repos, car demain visite toute la journée de la ville et de ses environs, et après-demain, montée aux aurores au Machu Pichu à 2 800 m.

Merci de votre fidélité, et n’hésitez pas à nous envoyer un petit mot dans «commentaires»
Pour regarder nos photos du jour, aller sur : http://gallery.me.com/denisfol/100242 et revenez les voir dans 4 jours en raison d'un problème de carte mémoire, merci :)


samedi 27 août 2011

Puno - Pérou

6 H 30, nous partons de la vallée de Colca, avec les rayons du soleil qui effleurent les montagnes, c’est grandiose mais aussi très froid...

Nous faisons à peine 1 kilomètre que Lucia, notre chauffeuse, doit s’arrêter pour éviter un car lancé à pleine vitesse dans la descente, un choc... mais uniquement avec le rétroviseur extérieur, ouf, tout le monde est du coup bien réveillé.... Les routes sont dangereuses au Pérou et les bords de route sont remplis de petits monuments ou de simples croix qui nous rappellent à tout moment qu’il faut faire plus qu’attention ici.

Nous repartons et le spectacle des montagnes allié à la musique détend de suite l’atmosphère.
Nous remontons très vite sur l’Altiplano, et à cette heure matinale, les troupeaux de lama sont encore dans leurs enclos de pierre, et je demande à Lucia un arrêt photo surplombant une ferme. A peine arrivé au bord du ravin, nous dérangeons une colonie de chinchillas, qui sautent dans la pente et nous assurent un spectacle imprévu.

Nous repassons le mirador des Andes à 4910 mètres et cette fois moins de soucis avec le mal des montagnes, mais nous sommes encore tous un peu fébriles, avec des fourmillements aux pieds, aux mains et au visage. Camille nous dit qu’elle ne pensait pas que ses parents lui demanderait un jour de mâcher de la Coca...

Nous avons repris la route qui nous a amené à Colca et arrivons à l’arrêt tisane où nous avions déjà dégusté un breuvage aux 3 plantes délicieux et très bon pour l’altitude. Il est 7H30 et nous sommes les premiers clients, les vendeuses d’articles artisanaux commencent à installer leurs étals, nous en voyons une arriver sur la route tirant son chargement sur un triporteur, tout à coup un car arrive, elle se met à courir pour vite s’installer et ne pas perdre un client, un enfant l’aide en poussant derrière. Une autre se dépêche d’emmener paître son troupeau de lamas, magnifique.

Nous contemplons en route de nombreux troupeaux de lamas, d’alpagas et les vigognes sont toujours aussi gracieuses. Nous redescendons un peu en altitude et passons à côté de la forêt de pierre, sculptée par le temps dans la montagne avec de multiples cheminées.

La route arrive après des heures de paysages désertiques et majestueux dans la région de Puno, là les plateaux sont de plus en plus humides, et nous voyons beaucoup d’oiseaux dans des petits lacs dont des flamands roses. Nous nous arrêtons pour une pause casse croute près du deuxième lac Péruvien LAS LAGUNES (je vous laisse deviner  le nom du premier), nous achetons une flute de pan, qui va charmer de ses sons mélodieux les pauvres oreilles des passagers de la voiture jusqu’à Puno.

Nous voyons une piste qui mène à une mine de cuivre, les camions se croisent dans une poussière incroyable. Auparavant nous avons vu une installation très moderne au sommet d'une colline. C'est une  société Japonaise qui exploite une mine d'or nouvellement découverte. Plus généralement, un peu partout nous voyons des mines petites ou grosses, un sacré filon pour le Pérou.
La terre, elle même, devient argileuse et noire, les habitants de la vallée ont tous un four artisanal devant leur maison et chacun fabrique des briques noires pour faire des maisons noires.

Nous passons par Juliaca, une ville qui sera demain matin notre point de départ pour le vol de Cuzco, embouteillage et mélange de tout type de véhicule avec des taxis, mototaxis, vélo taxis qui cohabitent avec les voitures et camions dans une ville de 230 000 habitants.

Nous arrivons finalement à Puno, principal port Péruvien sur le lac dont vous aurez trouvé le nom plus haut, bon allez, c’est le lac Titicaca. La ville est coincée entre le lac et les collines. En arrivant, le point de vue est superbe. Nous faisons un petit tour à pied jusqu’au lac où l’ambiance est très détendue. Nous sommes Samedi, et beaucoup de péruviens se baladent ou louent des pédalos en forme d’animaux ou de dragons, qui feraient pâlir d’envie certains loueurs de pédalos annéciens.

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100240

Demain Cuzco, mais ce sera une autre histoire.