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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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vendredi 2 septembre 2011

Lac Titicaca 1 les Uros - Pérou

Nous embarquons de très bonne heure, pour 2 jours sur le lac titicaca où nous logerons chez l’habitant.

Premier arrêt après le départ de Puno, les îles flottantes où vit le peuple Uros. Cette communauté est installée dans la région depuis 8 000 ans, et après avoir été chassée des berges du lac par de nouveaux arrivants, ils se réfugient sur des îles itinérantes.

Nous sommes accueillis par un chatoiement de couleurs, toutes les femmes en costumes de couleurs (qu’elles portent en permanence et pas seulement pour les touristes) sont au bord de chaque île pour essayer de faire arrêter le bateau chez elles (60 petites îles se côtoient) . Les couleurs se détachent sur le jaune paille des iles en roseaux, c’est superbe!!!!

Placido, notre guide, nous emmène sur une des dernières, la chaleur humaine est intense dès le premier contact. Cette petite communauté est composée de 5 familles, et de 21 personnes, on nous présente de suite le Président : Roy. Toute la communauté nous reçoit en toute simplicité. Toute l’ile est constituée de paille de roseaux et nous enfonçons pour marcher. Les femmes sont jeunes et souriantes, malgré la langue, nous nous passons vite du guide pour communiquer. L’île a 5 cabanes et une tour plus haute de 3 mètres pour voir de loin et communiquer avec les autres îles. Au milieu, un carré est laissé sans roseaux pour créer un réservoir où élever des poissons (perches) qu’ils lâcheront plus tard dans le lac. Nous avons du mal à imaginer qu’ils vivent en permanence ici sans eau ni électricité -certains commencent à avoir des panneaux solaires- alors qu’ils sont à moins d’une demi heure de la ville.

Ils nous expliquent comment ils vivent avec les roseaux pour compagnons, pour faire leurs bateaux, leurs maisons, pour se nourrir (nous avons goûté -pas beaucoup de gout mais de l’iode et du fluor) et surtout construire leurs îles. Ils récupèrent des blocs de racine de roseaux détachés par les tempêtes du lac. Ces racines sont épaisses de 1 mètre, et flottent sur l’eau, ils les attachent solidement entre elles avec des cordes et recouvrent le tout de couches croisées de roseaux séchés sur plus de 1 mètre. Après environ 1 mois, la couche s’est tassée et il ne restent que 20 cm, l’ile est prête. Une autre couche pour rehausser la partie qui va accueillir les cabanes, 1 seule pièce avec le lit au fond et les habits accrochés tout autour sur les murs.

La cuisine est commune et extérieure, pour des raisons de sécurité, le foyer au feu de bois est placé sur un bloc de racines pour l’isoler du reste du sol de l’île, car tout peut bruler très vite. La lessive se fait directement dans le lac.

Ce peuple est très résistant du fait des conditions de vie très difficile. Le froid, l’humidité quand il pleut et la nourriture pas très variée, ont été autant d’éléments pour une sélection naturelle terrible. Ils ont toujours eu comme croyance qu’ils sont une race supérieure, en plus d’être catholique et de croire en Pachamama la terre mère. Ce qui leur a valu de rester isolés depuis des siècles.

L’économie de leur peuple était le troc entre les poissons et les oiseaux, fruits de la pêche et de la chasse, avec les paysans de Puno pour avoir des légumes. Aujourd’hui, ils continuent à pêcher et chasser mais les touristes sont les principaux poissons à attraper.
Les femmes brodent des tapis, et des habits, et les hommes des objets en vannerie.
Les femmes, dont les plus jeunes mamans ont 15 ans, nous prêtent des habits traditionnels  -les photos sont pas mal- et nous achetons bien sur, quelques souvenirs (très jolis au demeurant) avant de faire un tour en bateau traditionnel fait de roseaux tressés et de 1 000 bouteilles en plastique. Le notre s’appelait Titanic, pas très rassurant, heureusement pas d’iceberg en vue.  Sur ces îles, rien ne se perd et ils peuvent nous donner des leçons sur le recyclage.

Le peuple Uros, aujourd’hui, est composé de 1 800 personnes, qui vivent à temps complet sur leurs îles, même si certains vont travailler en ville ou si les jeunes vont du collège à l’université sur la terre ferme. Ils tiennent beaucoup à leur identité et cet après-midi, tous vont se retrouver à Puno pour une grande fête très exceptionnelle. Le gouvernement Péruvien, pour la première fois, reconnait les Uros comme un peuple à part entière.
Tous partent avec les bateaux de cérémonie, chargés de toute la communauté en habit d'apparat pour Puno, c’est un spectacle fabuleux.

Nous partons aussi, avec un peu de regret de les quitter si vite, les femmes chantent pour nous souhaiter bon voyage, nous sommes restés 2 heures mais avons l’impression d’avoir vraiment communiquer avec ces gens, si loin et si près de nous finalement.

Le lac est immense, c’est le plus haut lac navigable au monde à 3810 mètres, ses dimensions sont impressionnantes : 178 km de long pour 69 km de large soit 8 500 Km2. Une vraie mer intérieure. Lorsque nous avons parlé avec le chef Uros des dimensions du lac d’Annecy, il a vraiment rigolé...

Pour les Incas, la légende dit que le premier Inca Manco kapak et son épouse Ocllo sont sortis du lac pour venir fonder le peuple Inca et s’installer plus tard à Cuzco. Il y a 36 iles, mais le lac est tellement grand que pour rejoindre l’île la plus proche de Puno, Amantani, il nous faut plus de 3 heures de navigation.
Nous y arrivons à 13 h 30, mais cela sera une autre histoire.

Photo de la journée sur http://gallery.me.com/denisfol/100280

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour les nomades,

Très jolis les costumes péruviens.
C'est devenu un rituel de vous suivre chaque jour sur votre blog.
Merci pour les développements culturels qui vont nous permettre de nous "enrichir".
Nous pensons bien à vous
Bises à tous les 4

La véritable tropézienne...pour quelques jours encore.