Une jolie balade aujourd’hui aussi, mais sans soleil. Les Torres, pics montagneux, étaient dans le brouillard. Nous croisons le lama ravitailleur. Pique nique à l’abri sous les arbres, pour la sieste impossible il fait trop froid. Pour se réchauffer, nous nous attelons à un jeu aimé de tous les quatre, le nettoyage des ruisseaux. On enlève les bois, les pierres, les mousses qui obstruent le cours d’eau afin que la rivière retrouve un cours plus rapide. Des passants nous regardent et s’étonnent, les regards sont trop drôles, et quand ils comprennent, ils repartent en se retournant , et cette fois, avec un grand sourire. Nous sommes surs qu’ils auraient envie de jouer avec nous !!! Une heure raisonnable (largement) dépassée, nous procédons à une visite de chantier commentée avec tous les artisans, et le lancement d’un futur projet.
La descente n’est pas aussi agréable que la montée, le vent forcit et une petite pluie tombe. Quelques pas encore, et le vent nous pousse. Nous quittons la foret et là, nous sommes à découvert. Nous nous suivons tous à la file indienne quand le chapeau d’Isa s’envole, le temps de courir après, et Camille en tête, prend de l’avance, et se retrouve toute seule sur le haut de la colline. Une rafale de vent effroyable nous empêche d’avancer, nous essayons de courir pour rejoindre Camille, quand d’un seul coup elle est par terre. Le vent l’a jeté contre le talus, elle essaye de se tenir, elle a le bon réflexe de ne pas se relever. C’est indescriptible. Nous nous tenons tous les quatre, vous dire que même les plus grands sont bousculés, vous n’allez pas nous croire ! j’entends déjà vos réflexions ! et pourtant. Tant bien que mal, nous rejoignons la ville, toujours en se tenant. Le sable nous gifle le visage, nous nous protégeons avec nos écharpes. Le bruit du vent ressemble à un réacteur, par chance nous marchons dans son sens, il nous pousse, nous empêche de poser le pied où l’on veut, c’est lui qui commande et on le comprend assez vite. Les drapeaux claquent. Nous pensons aux alpinistes, comment font-ils dans de pareilles conditions ? Nous nous réfugions dans un café, on nous annonce qu’aujourd’hui le vent a des pointes de 90 km/heure !! Difficile de ressortir, mais on doit se dépêcher, le car pour El Calafate part dans deux heures. Le bungalow est effrayant, on a peur que les baies vitrées explosent, que le toit s’envole, mais ici, tout est conçu en fonction du zéphyr.
El Chalten est un couloir entre deux chaînes, il fait souvent froid et venteux. A l’année, 500 habitants bravent ces conditions, en hiver ils sont complètement isolés d’El Calafate, à 200 km. Des affiches de la campagne électorale sont collées sur un camion poubelle de la commune !!!!! Le candidat local n’a pas peur de l’amalgame... Il y a souvent des caravanes à côté des maisons, nous pensons que c’était l’habitation provisoire pendant les travaux. Elles restent ainsi et sont utilisées à des fins différentes, cagibi, bar, poteau indicateur, support de fresque, etc...
Pas d’internet aux caisses de la gare routière, à cause du vent, mais on monte dans le car, belle expérience mais bien contents de partir.
Nous retrouvons la région des lacs, le vent s’est un peu calmé ici, le ciel est dégagé, nous avons quitté la haute montagne. Arrivée prévue à minuit.
Demain, navigation sur le lac Argentina pour s’approcher du glacier Moreno, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Les photos sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/18-Octobre
Les photos du 10 octobre "Puerto Madryn" sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/10-Octobre
Celles du 11 octobre "Puerto Piramide" sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/11-Octobre
Celles du 12 octobre "Punta Tombo" sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/12-Octobre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire