La croisière dans le fjord Doubtful Sound était fantastique.
A 9 h, après Queenstown, nous suivons le lac Wakatipu sur sa rive est (sur la rive ouest, il n’y a rien même pas de route) les panoramas sont exceptionnels, le lac est immense. Nous nous régalons de ce paysage. La route continue, nous nous arrêtons à Kingston, pour admirer sa locomotive à vapeur qui autrefois ravitaillait la région depuis l’océan et maintenant transporte les touristes sur quatorze kilomètres. Visite de l’intérieur, mais attention, coup de sifflet, il faut vite sortir. Chargement de la chaudière, fumées noires et blanches, et départ bruyant.
Le Fjordland National Park est situé au sud de l’île du Sud, complètement à l’ouest, classé patrimoine mondial, il a une superficie de 12 500 km2. A midi, nous nous arrêtons à Manapouri, au Pearl Harbour (tout est calme nous prenons la mer tranquillement), pour traverser le lac Manapouri, parsemé de 33 îles, sur un petit bateau à moteur, pendant une heure. Nous sommes une petite trentaine de passagers de tous pays.
De l’autre côté du lac, un bus nous attend pour 45 minutes de piste taillée dans la forêt tropicale. Virages, montées, descentes. Un arrêt photo, nous dévoile le fjord en contrebas, spectaculaire.
Puis, Deep Cove, l’embarcadère, avec un magnifique et grand voilier 3 mâts qui nous attend. A bord, nous posons nos quatre sacs à dos dans notre cabine, et nous ressortons, car il n’y a plus de place, vu sa petitesse. Par contre, les salles communes et les ponts sont spacieux et l’équipage très agréable.
Nous avons beaucoup de chance avec la météo, le ciel est bleu sans nuage, alors que cette région est la plus humide du monde ! Une revanche sur nos premières journées en Nouvelle Zélande ! Les courants d’air chargés d’humidité qui arrivent par l’ouest, se heurtent violemment à la masse élevée du fjord. A Manapouri 1 143 mm d’eau par an et à Deep Cove 5 290 mm/an. La «brise day», le vent qui vient de l’Antarctique, souffle fort et nous glace.
Dès le départ, nous sommes ébahis devant tant de beauté sauvage. Aucune construction, les montagnes tombent dans le fjord, la végétation est dense, l’eau semble très profonde et froide, les reflets paraissent irréels.
Nous profitons des berges soit en kayak soit en petit bateau à moteur. L’eau est très claire et froide (13°). La profondeur peut être de 430 m. et est en moyenne de 150 m. , on imagine facilement ces falaises se prolonger dans l’eau. La nature se renouvelle suivant un cycle : d’abord les mousses s’accrochent et conservent l’eau, puis la fougère pousse, les arbrisseaux arrivent, et ensuite les arbres sont là. Le problème c’est qu’il n’y a pas de terre, et qu’en grossissant, les arbres deviennent lourds et tombent entraînant tous les végétaux dans leur chute, ce qui s’appelle une avalanche d’arbres. La roche est à nue et le cycle recommence, en dix ans à peu près. Les avalanches de pierres entraînent elles aussi la végétation et laissent des saignées blanches dans la montagne. Une végétation tropicale avec des lianes, des orchidées, des pins.
Nous remontons le fjord jusqu’à l’embouchure sur l’océan. Les lions de mer (otaries à fourrure) sont affalées sur les derniers rochers. Nous pouvons nous approcher pour les observer, bronzette, dispute et bain, et on recommence. Une dizaine de femelles sont enceintes du même mâle, qui veille jalousement sur son harem. La colonie (300 bêtes) reste deux mois ici, et va se nourrir en mer pendant un mois, et on recommence.
Le bateau arrive sur l’océan, les voiles sont hissées. Pendant au moins une heure on remonte au nord, on contourne une grosse île, Secretary Island. D’immenses albatros pêchent et planent à dix centimètres de la surface. Leur envergure, jusqu’à 3,50 m., nous impressionne et doit tétaniser le poisson visé.
Le soir arrive avec une nuit noire. Nous dînons très agréablement pendant que le capitaine ancre le bateau dans une crique abritée. L’eau est sombre et mystérieuse. La nuit est calme.
A 6 heures, les moteurs font office de réveil matin. Douches et vite-vite on se dépêche, les dauphins jouent devant le bateau. Le Doubtful Sound abrite une colonie d’environ 60 grands dauphins, ils font partie des plus gros spécimens de leur espèce, 3,80 m. de long et 600 kg pour les mâles. Leur taille nous impressionne surtout après avoir vu leur cousin Hector à Akaroa, le plus petit du monde. Leur dos est gris foncé, glissant vers le blanc près de leur ventre. Ils se nourrissent jusqu’à 400 kg quotidien de poissons et de calmars et peuvent plonger à la recherche de leur nourriture jusqu’à 200 m. de profondeur. Ils peuvent rester sept minutes maximum sous l’eau. Ces dauphins sont parmi ceux qui vivent le plus au sud de notre planète. Ils sont joueurs, sautent et restent sous la proue. Ils sont curieux et se mettent sur leur flanc, on a vraiment l’impression qu’ils nous regardent. Nous avons beaucoup de chance, ils restent très longtemps avec nous, beaucoup plus longtemps qu’habituellement. Nous ne nous lassons pas de leur spectacle, à chaque rencontre, c’est magique ! Le petit déjeuner est ponctué par leurs visites, quelle chance de se réveiller et de se dépêcher pour voir des dauphins !
Le commandant nous annonce que nous allons rentrer dans le bras de mer First Arm, et nous prévient qu’il fera très froid. Un virage négocié et tout devient sombre. Les falaises sont bien plus hautes et masquent le soleil. C’est glacial mais fantastique. Le bateau file tout doucement vers le fond du fjord. Le commandant arrête les moteurs et nous offre un quart d’heure de silence. Aucun bruit, pas de photo, pas de conversation, personne ne bouge. Quinze minutes à écouter le silence dans cette nature sauvage, à écouter les oiseaux qui font des chants extraordinaires, se répondant sans cesse. Quinze minutes de silence, à regarder une femelle dauphin et son petit nager près de la falaise et à écouter leurs souffles et le bruit de leurs queues tapant sur l’eau. Personne ne bouge, nous sommes tous fascinés et émus par tant de beauté. Un instant de grâce.
La croisière se termine doucement par le même chemin d’hier, on ne veut pas revenir, on aimerait rester.
Retour à l’embarcadère, le car et les virages, puis le lac de Manapouri. Nous reprenons notre voiture il est midi. Take away au bord du lac Te Anau, immense lac bleu, lui aussi sans construction autour.
Retour à Queenstown où nous finissons la journée au port. Que cette ville est agréable !
Nous quitterons la Nouvelle Zélande, pays extraordinaire, accueillant, tranquille, vrai et sportif, à visiter pour l’apprécier à tous prix.
Demain, 14 h vol pour Sydney, l’Australie ! mais comme vous le savez, cela sera an other story.
Bye, Bye.
Les galeries sont maintenant disponibles :
Les photos du 11 "Thermal Pools à Hanmer Springs" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/11-d-cembre
Les photos du 12 "Christchurch" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/12-d-cembre
Les photos du 13 "Akaroa" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/13-d-cembre
Les photos du 14 "Omarama" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/14-d-cembre
Les photos du 15 "Wanaka" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/15-d-cembre
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Les photos du 17 "Jet Boat" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/17-d-cembre
Les photos d'aujourd'hui 20 "Croisière sur le Doubtful Sound" sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/20-d-cembre
1 commentaire:
bonjour les amis,
Il vous faut entrer rapidement en Australie pour
le gavage d'une autruche et ainsi avoir votre
foie gras pour Noël ... Pas rigolo , mais tout se
mérite !!!!....
A tous"
TRES JOYEUX NOEL "
et SUPERBE FIN D'ANNEE .
Nous nous avons la neige....
Amitiés et grosses bises . A +
Daniel et Marie
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