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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 17 avril 2012

Monastère tibétain - Chine

J - 100

Ni Hao ou Shu Ga Ya (en Tibétain)


Ce matin, la température nous surprend avec environ 3 degrés, nous trouvons cela un peu frais après le Sud de la Chine. Le vent souffle et dans la rue, tout le monde est bien emmitouflé.

La ville, comme beaucoup de villes chinoises, a été quasiment toute reconstruite. Il ne reste que peu de choses de la vieille ville. Les sommets enneigés qui culminent ici entre 5 000 et 6 000 mètres l’entourent et portent des noms comme le Trésor du Ciel ou le Cheval Blanc.

 
Un chien tibétain pose pour les touristes, il a 8 mois et pèse déjà 50 kg. Adulte, il en pèsera 120. Les petits s’entretuent après la naissance et le plus fort restera en vie. Malgré son air débonnaire, un mâle adulte peut combattre avec un ours.


 
Un escalier encadré de drapeaux colorés, entremêlés et recouverts de soutras, nous mène à un petit monastère. Sur son toit en pagode, une roue de la vie brille. C’est le symbole le plus important de la religion bouddhiste, l’éternel recommencement, la réincarnation sur sept vies. Le respect est de mise nous n’avons pas le droit à l’appareil photo, les lamas (moines dans les monastères) prient et organisent les offrandes, les fidèles s'agenouillent avec dévotion devant le Bouddha doré.

Nous arrivons près du plus grand moulin à prière du monde, 60 tonnes, il brille dans les pâles rayons du soleil. La ville de Lhassa et une farandole de tibétains sont gravés dessus. Nous en faisons trois fois le tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Puis nous essayons de le faire tourner, à l’aide des sangles fixées à sa base. Nos prières n’ont pas du être assez fortes car il nous a fallu l’aide de pèlerins chinois pour que le moulin bouge de quelques centimètres.


Les femmes portent le costume traditionnel et une coiffe souvent rose fuchsia. Les tibétains et les naxis qui cohabitent ici n’ont pas abandonné cette tradition. Les faciès sont plus sombres, les pommettes rougies par le climat, les yeux en amande, dans des visages plus ronds.





Nous visitons le complexe de Songzanlin, bâti en 1674, par le cinquième D’Alaï Lama à Zhongdian, à quelques kilomètres de Shangri La. C’est le plus grand de la région du Yunnan. Comme le Potala de Lhassa, il a été érigé sur une colline et offre une vue magnifique avec la petite ville qui est venue se blottir contre ses flans. Le lac sacré en contrebas est presque à sec, la sècheresse sévit dans toute le Yunnan.

Les bâtiments sont magnifiques, peints et colorés, certains sont en restauration. 800 lamas vivaient dans ce monastère auparavant, ils ne sont plus qu’une centaine aujourd’hui. Ils sont appelés les bonnets jaunes, congrégation créée au XV° siècle par Tsongkharpa, et qui a progressivement englobé toutes les autres congrégations, bonnets blancs, noirs ou rouges.

Dans le monastère principal, on découvre un très grand Bouddha de plus de 9 m, doré à la feuille d’or et posé sur un gigantesque socle incrusté de pierres précieuses, d’ambre et de turquoises. C’est le plus grand bouddha de Chine. 1 000 petites statues de Bouddha sont réparties de chaque côté d’immenses piliers rouges. Les scènes de la vie de Tsongkhapa  sont peintes sur tous les murs. On verse des grains d’orge sur un petit stupa pour se garantir du bonheur et de la prospérité. De multiples billets de monnaie sont déposés, certains dans les fentes du mur. Les jingfangs (tours de tissus colorés) acheminent les prières jusqu’au ciel. Toutes les offrandes sont organisées sur le chiffre 7, 7 bols d’eau, 7 bougies...Des écharpes blanches sont accrochées partout, à l’intérieur et à l’extérieur, ou dans les arbres. Tous les quatre, nous faisons tourner un moulin à prière de deux mètres de haut, en faisant trois fois son tour.
 

On entend les sutras répétés, des murmures chantés. L’ambiance est propice au recueillement. Un groupe de touristes chinois arrive et nous dérange, nous aimerions avoir le monastère à nous tous seuls et rester à écouter les mantras dans la pénombre des bougies.

 




Nous quittons la ville pour admirer les maisons traditionnelles construites dans les villages en périphérie. Certaines sont en construction mais reprennent les formes et les techniques ancestrales. Elles sont bâties sur le même plan : un très grand carré au sol avec des murs trapézoïdaux, des fenêtres rectangulaires peintes aux couleurs vives qui leur donne aussi une forme de trapèze, le crépi crème et le toit recouvert de gros tavaillons de bois (petites planches). D’énormes piliers en hêtre supportent la charpente et leurs tailles varient suivant la position sociale des propriétaires. La charpente est colorée et arborent des dessins et des sculptures fines. Nous aimerions franchir la porte, souvent rouge, et découvrir les murs peints et le mobilier raffiné et coloré et prendre le thé avec les habitants.

Comme à Lijiang, nous voyons des femmes travailler dans les chantiers et approvisionnant sur leur dos les matériaux. La ville, au loin, pousse et les immeubles et autres hôtels ne tarderont pas à garnir la plaine.

Demain, retour sur Lijiang, mais, comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Zai Jian ou Ga Lie (en Tibétain)

Attention : Le gouvernement chinois censure notre blog et Facebook. Nos messages seront publiés par des amis sur France. C’est Mathilde qui s’est chargée de celui-ci. Soyez patients pour les photos.
Nous ne savons pas si nous pourrons lire vos commentaires. Merci de nous contacter exclusivement par denisfol@me.com en faisant attention de ne pas mentionner des 

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