Selamat pagi,
Mardi 1er mai, jour du muguet, nous quittons Jimbaran, en direction d’Ubud à 30 km au nord de Denpasar. La route est entourée de rizières et de cocotiers et la petite bourgade apparaît avec ses artistes sur les trottoirs, des sculpteurs sur pierre et sur bois, des peintres et des ferronniers.
Nous visitons une maison balinaise. A l’extérieur, une pancarte indique le nom du propriétaire, le nombre d’hommes et de femmes et la superficie. Un paravent en pierre entouré de sculptures, devant la porte d’entrée, rappelle le feng shui chinois, mais protège ici simplement l’intimité de la maisonnée. La cour spacieuse est entièrement pavée de cailloux de la rivière qui permettent un massage régulier de la plante des pieds. Différents bâtiments ont chacun leur vocation suivant leur direction, à l’ouest, la cuisine et les parcs pour les animaux (cochons, poulets...) à l’est, deux pièces pour le jeune couple marié, au centre la chambre pour les parents et au nord, en direction des volcans de l’île, des autels régulièrement fleuris, afin de se garantir la protection d’une kyrielle de divinités.
La journée se termine agréablement par une séance de massage d’où nous ressortons complètement stone, pour dîner chez un italien.
Ce mercredi, la journée commence par une balade à pied dans les rizières autour d’Ubud. Le riz est haut et bien vert, les rizières en terrasse sont magnifiques, c’est une mosaïque de verts doux et clairs ponctués par le vert sombre des cocotiers . Les femmes en chemise de couleur traversent les champs avec des paniers d’offrandes sur la tête, les hommes, pieds nus et la serpe à la ceinture nous saluent. Ils rient de leur peu de dents, quand ils entendent notre Selamat Pagi trop mal prononcé. Le calme de la campagne balinaise nous ressource après l’agitation des villes chinoises.
Nous traversons des villages où les habitants sont tous gentils, chaleureux et souriants. Leur nature est bienveillante, leur religion tolérante et le climat chaud toute l’année. Tous posent pour la photo sans problème, voire nous apostrophent. Nous sommes conquis et ravis. Une des premières destinations touristiques de notre planète, et cela ne doit rien au hasard.
La religion est très présente, Hindouiste a une écrasante majorité. Bali a mélangé les anciennes croyances animistes aux rites indiens. Il y a des temples partout, plusieurs par village, tout est prétexte à une nouvelle construction, un arbre centenaire, la rivière, un champ... A l’intérieur de chaque maison, des autels sont dédiés aux ancêtres, aux dieux et aux gardiens du lieu qui éloignent les mauvais esprits. Chaque matin, les femmes déposent des offrandes et allument des bâtons d’encens devant chaque temple et y consacrent une bonne partie de leur journée. Elles les préparent en tressant des petits paniers avec des feuilles de palmiers ou de bananiers dans lesquels elles déposent de la nourriture, du riz, des biscuits, des fruits et des pétales de fleurs. Elles font le tour de la maison, puis du quartier, pour déposer leurs offrandes et satisfaire les dieux. Aujourd’hui, c’est la «cérémonie» au temple d’un village que nous traversons. Chaque temple a deux cérémonies par an, un peu comme son anniversaire. A cette occasion les temples sont pavoisés de jaune et de blanc, couleurs de la pureté, et les offrandes sont impressionnantes. Les femmes arrivent, avec des coupes de fruits et de nourriture, d’une hauteur de plus d’un mètre, qu’elles portent sur leur tête. D’autres les calent comme elles le peuvent, juchées sur des mobylettes. C’est un défilé incessant de ces coupes d’offrandes plus belles les unes que les autres, que nous regardons ébahis et éblouis. Elles sont fières de nous les montrer et de se faire photographier.
Les coqs de combats attendent leur heure de gloire. Les combats sont aujourd’hui interdits sur l’île, sauf pour les cérémonies des temples, pendant lesquels le sang versé purifiera la terre pour l’année à venir. En attendant, ils restent sagement sous leur cage d’osier.
Le 23 mars est sacré pour tous les balinais. La veille au soir, on promène dans les rues les statues des gardiens pour chasser les mauvais esprits et le silence s’abat sur l’île. Tout est fermé, plus de circulation, d’électricité, de téléphone et il est interdit de crier jusqu’au lendemain soir. Même les avions respectent la tradition, l’aéroport restera fermé toute la journée. Chapeau pour une île qui ne vit quasiment que du tourisme.
Demain, balade en éléphant et rafting, mais cela sera une autre histoire.
Sampai jumpa
La wifi a la nonchalance du pays, il faudra patienter pour les photos, en attendant profitez de celles de la Chine sur : http://81.56.253.141/worldwide/
Mardi 1er mai, jour du muguet, nous quittons Jimbaran, en direction d’Ubud à 30 km au nord de Denpasar. La route est entourée de rizières et de cocotiers et la petite bourgade apparaît avec ses artistes sur les trottoirs, des sculpteurs sur pierre et sur bois, des peintres et des ferronniers.
Nous visitons une maison balinaise. A l’extérieur, une pancarte indique le nom du propriétaire, le nombre d’hommes et de femmes et la superficie. Un paravent en pierre entouré de sculptures, devant la porte d’entrée, rappelle le feng shui chinois, mais protège ici simplement l’intimité de la maisonnée. La cour spacieuse est entièrement pavée de cailloux de la rivière qui permettent un massage régulier de la plante des pieds. Différents bâtiments ont chacun leur vocation suivant leur direction, à l’ouest, la cuisine et les parcs pour les animaux (cochons, poulets...) à l’est, deux pièces pour le jeune couple marié, au centre la chambre pour les parents et au nord, en direction des volcans de l’île, des autels régulièrement fleuris, afin de se garantir la protection d’une kyrielle de divinités.
La journée se termine agréablement par une séance de massage d’où nous ressortons complètement stone, pour dîner chez un italien.
Ce mercredi, la journée commence par une balade à pied dans les rizières autour d’Ubud. Le riz est haut et bien vert, les rizières en terrasse sont magnifiques, c’est une mosaïque de verts doux et clairs ponctués par le vert sombre des cocotiers . Les femmes en chemise de couleur traversent les champs avec des paniers d’offrandes sur la tête, les hommes, pieds nus et la serpe à la ceinture nous saluent. Ils rient de leur peu de dents, quand ils entendent notre Selamat Pagi trop mal prononcé. Le calme de la campagne balinaise nous ressource après l’agitation des villes chinoises.
Nous traversons des villages où les habitants sont tous gentils, chaleureux et souriants. Leur nature est bienveillante, leur religion tolérante et le climat chaud toute l’année. Tous posent pour la photo sans problème, voire nous apostrophent. Nous sommes conquis et ravis. Une des premières destinations touristiques de notre planète, et cela ne doit rien au hasard.
La religion est très présente, Hindouiste a une écrasante majorité. Bali a mélangé les anciennes croyances animistes aux rites indiens. Il y a des temples partout, plusieurs par village, tout est prétexte à une nouvelle construction, un arbre centenaire, la rivière, un champ... A l’intérieur de chaque maison, des autels sont dédiés aux ancêtres, aux dieux et aux gardiens du lieu qui éloignent les mauvais esprits. Chaque matin, les femmes déposent des offrandes et allument des bâtons d’encens devant chaque temple et y consacrent une bonne partie de leur journée. Elles les préparent en tressant des petits paniers avec des feuilles de palmiers ou de bananiers dans lesquels elles déposent de la nourriture, du riz, des biscuits, des fruits et des pétales de fleurs. Elles font le tour de la maison, puis du quartier, pour déposer leurs offrandes et satisfaire les dieux. Aujourd’hui, c’est la «cérémonie» au temple d’un village que nous traversons. Chaque temple a deux cérémonies par an, un peu comme son anniversaire. A cette occasion les temples sont pavoisés de jaune et de blanc, couleurs de la pureté, et les offrandes sont impressionnantes. Les femmes arrivent, avec des coupes de fruits et de nourriture, d’une hauteur de plus d’un mètre, qu’elles portent sur leur tête. D’autres les calent comme elles le peuvent, juchées sur des mobylettes. C’est un défilé incessant de ces coupes d’offrandes plus belles les unes que les autres, que nous regardons ébahis et éblouis. Elles sont fières de nous les montrer et de se faire photographier.
Les coqs de combats attendent leur heure de gloire. Les combats sont aujourd’hui interdits sur l’île, sauf pour les cérémonies des temples, pendant lesquels le sang versé purifiera la terre pour l’année à venir. En attendant, ils restent sagement sous leur cage d’osier.
Le 23 mars est sacré pour tous les balinais. La veille au soir, on promène dans les rues les statues des gardiens pour chasser les mauvais esprits et le silence s’abat sur l’île. Tout est fermé, plus de circulation, d’électricité, de téléphone et il est interdit de crier jusqu’au lendemain soir. Même les avions respectent la tradition, l’aéroport restera fermé toute la journée. Chapeau pour une île qui ne vit quasiment que du tourisme.
Demain, balade en éléphant et rafting, mais cela sera une autre histoire.
Sampai jumpa
La wifi a la nonchalance du pays, il faudra patienter pour les photos, en attendant profitez de celles de la Chine sur : http://81.56.253.141/worldwide/
3 commentaires:
Bonjour à toute la famille !
Content de voir que vous êtes sortis indemnes de la fourmillière Chinoise :-)
De notre côté, nous savons à quoi nous attendre, nous venons de recevoir notre ami qui vit à Shanghai quelques jours à la maison et nous avons beaucoup préparé/parlé de notre périple avec lui pendant ces quelques jours.
Ensuite nous enchainerons comme vous avec Bali.
A ce propos, nous suivons une autre famille (les Marcadiers) qui viennent d'arriver à Bali eux aussi. Vous trouverez l'adresse de leur blog sur notre site à la rubrique Liens en dernière position, la faute au classement alphabétique :-)(Voyage au bout du monde)
Qui sait, peut-être vous croiserez vous ? ;-)
Bonne continuation et bravo pour vos textes et vos photos, c'est toujours un plaisir de vous lire.
Le Club Des 5.
Oppressant votre dernier récit sur la Chine...
Joli mois de Mai à tous quatre avec du muguet virtuel!
Grosses bises.
Roselyne
Hello. Je me suis remémoré des petits mots en Balinais ou Indonésien. Je vous les offre:
Sin kan kan : tout va bien
Apakabar: comment allez vous? Quelle nouvelle?
Kamu dari mana? D'où viens tu?
Sing la pis: je n'ai pas d'argent
Arga l'Utah: bon prix
En Balinais: sing lala: pas épicé
Sakit prut: douleur au ventre ( on ne sait jamais!)
Jalan kaki: marcher à piedd
Bon allez j'arrête de vous saouler! Retournez vite dans les rizières.
Biz
Selamat jalan.
Odile ougier
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