Retour

Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
Afin d'être informé de nos nouveaux articles, enregistrez-vous à "Follow by e-mail" au bas de la colonne de droite.

lundi 26 septembre 2011

Les ruines de Quilmes 2 - Argentine

 La vue depuis la forteresse sud est magnifique. La vallée s’étend, s’étire. Le poste d’observation était parfait. Nous surplombons toutes les ruines de Quilmes, qui comprennent des habitations (5 000 habitants à l’époque) et des lieux sacrés. Les indiens ont été chassés par les conquistadores après une lutte acharnée. Les 2 000 survivants ont été contraints de marcher jusqu’à Buenos Aires, où seulement 200 familles sont arrivées, et cela a créé le quartier de Quilmes dans la capitale.

Une communauté depuis revendique la propriété de ces terres, mais sans aucune considération de la part des différents gouvernements.

Un hôtel s’est même construit juste devant les ruines, sur un lieu sacré, sans consulter le peuple, en réglant une concession de 110 $ par an.
C’est seulement en janvier 2008, qu’ils ont pu récupérer leurs terres et leurs ruines, et fermer l’hôtel. Ils revendiquent toujours leurs droits et le respect de leur identité.

«Une drôle de revanche s’installe dans notre monde moderne, où la marque de bière Quilmes, une des plus célèbres du pays se lit partout dans les publicités».

La piste continue,le long de la cordillère, ligne droite pendant 40 km, avec seulement une courbe. Des travaux nous obligent à prendre des déviations, encore plus difficiles que la piste principale.

Si pour certains la piste manque de confort, pour d’autre, la piste est extra. C’est la possibilité de monter, descendre, sauter dans les trous, passer les petites vitesses, traverser des rivières, bref, bien s’amuser !!!! Nous lançons un nouveau jeu en vous demandant de reconnaître cette personne. Attention, à vous de jouer !

Nous arrivons à Belen, ville la plus septentrionale du pays, demain toujours cap au sud, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.

Les photos du jour sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/26-Septembre

dimanche 25 septembre 2011

Animana - Argentine

Nous sommes ravis, ce matin, nous partons pour une fête de village à Animana, à côté de Cafayate. Nous adorons nous retrouver au milieu des villageois,  les regarder vivre et s'amuser. A midi, la messe en plein air se termine, la procession de sainte Merced, patronne du village, commence dans les rues. La deuxième partie de la fête peut commencer : le défilé.
En premier, les enfants des écoles maternelles, trop mignons, sous les étendards, accompagnés des mamans et des maitresses, habillés de tabliers de couleur à leurs noms, portant des petits cœurs à la main,
puis les écoles élémentaires, trop fiers, la main sur la ceinture pour les garçons, la main sur la hanche pour les filles, avec les instituteurs en blouse blanche,
puis les écoles militaires, au pas, messieurs dames, au pas,
puis la police, sabre au clair et main manucurée sur le fusil,
puis les motards de la police, à deux sur la moto, en grande tenue de combat,
puis les représentants de l'hôpital,  avec l’ambulance toutes sirènes hurlantes,
puis les pompiers en tenus, avec leur camion «bomberos»,
puis les agents municipaux avec leurs tracteurs,
puis les poules sur un char, représentant la coopérative agricole du village,
puis les chars fleuris composés par les écoles, sur les thèmes d’Avatar, et Mille et Une Pattes,
puis d’autres chars fleuris sur le thème religieux, une main, un slogan «nous protégeons la vie» et un bébé, un vrai, un nouveau né, posé dans une main géante tout en haut du char !!!!!, et un autre avec la vierge et une colombe,
puis les gauchos. Ah les gauchos ! Hommes, femmes et enfants. Ils sont au moins 200.
Fiers, beaux, tous drapés dans le poncho de Salta (rouge gansé de noir) bien tendu sur l’arrière train de leur monture qui piaffent depuis des heures.
Les chevaux sont rutilants, soignés de près, avec leur harnachement fait de cuir blanc, et des immenses cache-poussière sur leurs flancs «on aurait dit des papillons».
Les cavaliers sont fiers. Les enfants trop petits pour leur monture ont les talons sur la selle, et rebondissent. Les chevaux marchent au pas saccadé «le piaffe», en montant les genoux. Ils passent et repassent une deuxième fois.
Puis la foule s’approchent des braséros, il est vrai qu’il est déjà 14 h, et que l’appétit est là. On déguste encore des empanadas et un sandwich à la milanaise avec omelette. On s’installe sur une bordure de trottoir avec les autres familles. On s’approche de la voiture. Là une table de 40 personnes est installée, à côté d’un brasero. Les chevaux sont à l’ombre, on s’approche pour les caresser, ils sont trop beaux, et hop ! nous voilà invités à manger un morceau de viande et à boire un verre de vin. Les argentins sont adorables, toujours souriants, et prêts à rendre service. C’est un vrai bonheur !

Au coucher de soleil, nous repartons dans la Quebrada refaire quelques photos, pour vous, rien que pour vous.

Demain départ à l’aurore, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Vous avez (enfin) accès aux galeries de :
14 septembre Les Geysers de Tatio : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/14-Septembre
15 septembre Salar d'Atacam          : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/15-Septembre
16 septembre Chili/Argentine         : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/16-Septembre
17 septembre Buenas Dias Argentine : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/17-Septembre
18 septembre Hualcalera                 : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/18-Septembre
19 septembre Purmamarca              : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/19-Septembre
20 septembre Retour à Salta           : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/20-Septembre
21 septembre Cachi                        : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/21-Septembre
22 septembre San Carlos                : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/22-Septembre
23 septembre Cheval à S.Carlos    : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Cheval-San-Carlos-23-09
24 septembre Quebrada Cafayate : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-Septembre
25 septembre Animana                  : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/25-Septembre

Message personnel pour Bernard : Merci pour ton commentaire, malheureusement, nous l’avons effacé par erreur, peux-tu nous en renvoyer un !!!!! Désolé.

samedi 24 septembre 2011

Quebrada de Cafayate - Argentine

Aujourd’hui : Quebrada de Cafayate. Pour ceux qui connaissent, cela veut dire couleurs, pour ceux qui connaissent pas, il faut venir.
Un défilé et des canyons de toutes les couleurs. Avez-vous un jour imaginé, des montagnes style western, roses, violette, bleue, ocre, noir et rouge, rayées vertes, turquoise, (et j’en oublie) !
En rentrant dans les défilés, avec notre 4x4, les couleurs s'intensifient, se parent encore de reflets différents. Des perroquets nichent dans les falaises. Malheureusement, les photos ne rendent pas toutes les couleurs réelles.
Nous pique-niquons dans le lit du rio presque à sec, petite sieste à l’ombre d’un petit arbre, et c’est re-parti.
Magnifique, aucune habitation, par chance la route est goudronnée, un vrai luxe ici, Certaines formations distinctives sont nommées et nos préférées sont «Les Fenêtres» «L'Amphithéâtre» «Les Gorges du diable». Impressionnant.
Retour à l’hôtel à Cafayate, avec wifi !!!!! et demain fête du village, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Sachez que quand nous n’avons pas la wifi dans les hôtels, on essaie de trouver un restaurant avec. Pour ceux qui nous connaissent bien, imaginez-nous, sur le trottoir, en train de chercher une wifi, et de sélectionner un restau non pas, par rapport aux indications du guide, mais par rapport à la qualité de son réseau !!!!!!La révolution numéro-gastronomique est en marche.

vendredi 23 septembre 2011

Cheval à San Carlos - Argentine

Ce matin nous partons pour initier papa au cheval, moment riche en émotions ! Le départ se passe bien, donc direction le rio sec et ses dunes de sable. Les chevaux sont excités et ont très envie de galoper un peu. Moi aussi. On franchit un portail en bois et nous nous retrouvons dans le sable, dans un cadre exceptionnel. Je m’éloigne et pars au galop à travers les dunes, le rêve ! Camille s’y met, s’accroche à la selle et sert les cuisses et c’est parti, premier galop réussi avec succès pour la cadette ! Papa quand à lui tient tant bien que mal sur le cheval et ne fait que de nous dire : «ne faites pas galoper le mien» mais il s’y essaie malgré lui et reste sur sa monture. Nous rentrons «déjà» rejoindre l’hôtel et maman, installée sur la terrasse. C’est beau et calme, malgré le vent et le sable qui se faufilent partout, on s’y sent bien. Pas de restaurant dans le coin, nous partons à Cafayate pour déjeuner. Quelques vitrines à lécher. Musée d’archéologie de la ville, grande surprise, nous entrons chez une dame ! Les trésors des anciennes civilisations sont chez elle, exposés sur des étagères, sans soin avec des insectes morts et des toiles d'araignées dans les vitrines ... quel dommage pour de si belles pièces ! Nouvelles vitrines à lécher puis une glace au vin pour certains, et vanille chocolat ou pêche pour d’autres. Petit restaurant sans wifi malheureusement pour vous !
Petite journée tranquille .

Notre système de galeries photos (Mobile.me) va cesser de fonctionner au début de l’année prochaine. Nous avons trouvé un nouveau système et le changement se fera pour vous en toute transparence.
Pour accéder à la page d’accueil, cliquez sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/
et vous aurez accès à nos dernières photos en cliquant sur le titre et la date choisis.
Pour vous aider, nous vous donnerons quotidiennement le lien du jour.
Si vous voulez revenir à la page d’accueil, il vous suffira de cliquer sur le mot «Gallery» écrit en orange, en haut à gauche.
Nous allons enregistrer au fur et à mesure, nos anciennes galeries, afin qu’elles soient toutes accessibles sur ce nouveau système.
Vous pouvez commenter les photo, si vous le désirez, en cliquant sur «Add a comment». Nous ne pouvons pas, par contre, contrôler les publications, ne mettez pas de messages personnels.
N’hésitez pas à nous prévenir de problèmes rencontrés.
C’est Julien, un ami très cher, qui héberge à partir d’aujourd’hui nos nouvelles photos, nous le remercions et le félicitons.

Merci de nous suivre, on vous aime, Viviane.

jeudi 22 septembre 2011

San Carlos - Argentine

Nous partons de Cachi, pour 142 km soit 6 heures de piste. Elle a beau s’appeler route nationale n° 40, elle n’en demeure pas moins une piste poussiéreuse, à virages dangereux.
Nous sommes dans une zone sauvage, presque pas d’habitations, où la succession de paysages différents est étonnante, on passe des cailloux des paysages arides, aux rochers rouges, puis à des roches sculptées en grès, aux canyons vertigineux, aux arêtes biscornues, aux champs de poussière, puis aux champs cultivés vert foncé.

A Seclantas, on tisse au bord de la route. Ses ateliers de tisserands sont réputés pour, en autre, le poncho rouge et noir emblématique de Salta. L’un d’eux est connu pour avoir tissé un poncho porté par le pape Jean Paul II.

Le village de Molinos se voit de loin, car ici quelques maisons sont peintes en blanc. Cela nous change des maisons en pisé, que l’on voit à peine dans le paysage. Quelques rues sont pavées, les écoliers partent pour une promenade avec leur instituteur. Nous cherchons les molinos (moulins) mais ne les voyons pas. Etaient-ils à vent ou à eau ?

Nous nous arrêtons au bord de la route, afin que les filles deviennent le temps d’une pause, archéologues. Elles ramassent et étudient des os de quoi ? cela nous ne le savons pas encore, les recherches scientifiques sont en cours.

Dans la Quebrada de las Flechas, on a l’impression d’être sur une autre planète, très surréaliste. La température monte, la poussière est insupportable, nous prenons les photos depuis la voiture, nous ne sortons plus.


Ah, enfin la route est goudronnée, mais nous nous arrêtons assez vite, voilà notre destination. Nous arrivons à notre hôtel qui en fait d’estancia, n’est qu’une ferme de vaches. Nous sommes à San Carlos (1 900 habitants), à 22 km de Cafayate (10 700 habitants - 1 683 m. d’altitude), deuxième région vinicole d’Argentine par la qualité.

Denis et les filles partent demain matin, pour une balade à cheval, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

mercredi 21 septembre 2011

Cachi - Argentine

Nous quittons Salta dans notre pick-up, 4x4 traditionnel pour la région. Il fait beau et chaud, les arbres sont fleuris. Nous traversons des paysages toujours aussi étonnants. Ici tout bouleverse nos habitudes : la terre n’est pas marron, mais verte ; les montagnes ne sont pas bleues ni vertes, mais rouges, ocres, turquoises ; et septembre n'est pas l’automne, mais le printemps, qu’on fête aujourd’hui à Salta, en s’offrant des bouquets de fleurs (trop bien).

On monte dans la Quebrada de Escoipe puis la Cuesta de l’Obispo, pour rejoindre la Piedra de Molino avec un col à 3 400 m. d’altitude. Dans la montagne, on a taillé la route, la rivière en bas parait bien loin et petite. On ne peut pas s’arrêter, la route est étroite.
Elle s’appelle les eaux noires, peut-être par rapport à la quantité énorme de cailloux noirs dans son lit. De minuscules murs nous séparent du vide, quand il y en a.
Dans ces vallées, les indiens Diaguita ont opposé une résistance des plus farouches, à la domination espagnole. Au XVII° siècle, à court de main d’oeuvre, les espagnols tentèrent en effet à deux reprises de leur imposer le travail obligatoire, mais ils durent surtout entretenir des forces armées pour empêcher les indiens de semer leurs propres champs et d’attaquer les caravanes. La domination militaire ne régla pas les problèmes de main-d’oeuvre, puisque les espagnols finirent par déplacer les indiens à Buenos Aires, dont la banlieue de Quilmes porte le nom de l’un des groupes déportés. Les derniers descendants des 270 familles déplacées vers la capitale avaient péri ou s’étaient dispersés à l’époque de l’indépendance argentine. La terre fertile qui avait nourri les Diaguita durant des siècles fut convertie par les espagnols en grandes propriétés rurales, les haciendas des Andes.

On est stoppé sur la piste, la route s’est effondrée. Deux énormes pelleteuses dégagent d’immenses quantités de cailloux, de rochers. On repart une petite heure plus tard, sur une route complètement défoncée, en lacets.

On retrouve le goudron en traversant le parc national des Cardones (cactus candélabres géants - ceux que l’on voit  dans Lucky Luke) à 3 120 m. d’altitude, 65 000 hectares, sur une piste droite de 15 km d’origine pré-hispanique. Un immense plateau à perte de vue, aucune habitation, quelques troupeaux de chèvres.
En l’absence de bois, le cactus a longtemps représenté une importante source de bois pour les chevrons et les menuiseries. On le retrouve dans les églises coloniales et dans les constructions indiennes.

Et on redescend, encore des virages en lacets, une nouvelle vallée s’ouvre, immense, verte, entourée de montagnes aux cimes enneigées, les cactus s’espacent, on arrive à Cachi. Un joli village à 2 200 m. d’altitude, 2 200 habitants, au pied du Nevado de Cachi dont le sommet est à 6 000 m. De beaux terrains cultivés, bien verts, près de la rivière. Des enfants jouent et se baignent. L’eau descend de la montagne, elle doit être froide !

On vous aime.

mardi 20 septembre 2011

Retour à Salta - Argentine

Nous quittons notre hôtel accolé aux roches rouges. Il a été construit dans la même terre et dans la même couleur et ressemble à Tataouine dans Star Wars lorsqu’Annaquin quitte sa mère. Le paysage est toujours aussi fantastique mais nous sommes déçus par nos photos qui ne rendent pas aussi bien les multiples couleurs de la montagne. Nous rentrons à Salta par la route 66 où nous dormirons. Nous visitons le MAAM (Musée archéologique de haute montagne) où des momies d’enfants sont exposées.
C’étaient des enfants sélectionnés par leur beauté qui étaient enterrés vivants (un garçon de 6ans et deux filles de 7 et 15 ans), ivres morts au sommet du volcan Llullaillaco à 6 800 m d’altitude (5° volcan le plus haut du monde). Ils ont été découverts en 1999 par un groupe de chercheurs du National Geographic dans un exceptionnel état de conservation dû au froid intense, au manque d’oxygène et donc au manque de bactéries. A côté de ces enfants, les archéologues ont trouvé leurs trousseaux pour leurs voyages éternels : des statuettes en or, argent et en coquillage représentants des hommes, des femmes et des lamas, des sacs en laine contenant des cheveux et des ongles humains, de la nourriture déshydratée, des feuilles de coca, deux bols de chicha (bière) pour partager le breuvage avec les Dieux.
Nous passons une excellente soirée avec Philippe (le boss de l’Agence Altiplano) dans un restaurant folklorique (cena) où nous admirons les danseurs. Puis retour mouvementé, en panne de batterie, mais secouru par Walter le gaucho, hombre de Laura, la collaboratrice de Philippe. Beaucoup de rires et d’énergie pour pousser soit une, soit deux voitures.
Demain, départ, mais comme vous le savez, ce sera une autre histoire.

lundi 19 septembre 2011

Purmamarca - Argentine

Les filles font une grande balade à cheval, pendant plus de 2 heures, encore plus belle qu’hier, au milieu de nul part dans un canyon, avec cactus, «il ne manquait que les indiens».

L’après-midi est consacré à la découverte de cette superbe montagne aux 7 couleurs,
spectaculaire. Sous le jeu de l’érosion, ces roches sont devenues d’étonnantes formations révélant toute une gamme de couleurs en vagues ondulantes. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Les couleurs changent sans cesse, passant du blanc crème au rouge profond.

Arrivé à l’hôtel,nous avons l’agréable surprise de voir non pas des chambres, mais un petit appartement avec cuisine. Nous nous empressons de faire des courses et de nous préparer un petit repas, pour échapper au restaurant, et se retrouver «comme à la maison».

dimanche 18 septembre 2011

Hualcalera - Argentine

La matinée a commencé pour les filles par une balade à cheval, car les propriétaires de l’hôtel en possède 4. Dans un paysage de western, avec canyon et cactus, décor de cinéma, un rio à sec à traverser et un, pas trop sec. Isa dessine, du moins essaye de dessiner, ces montagnes aux multiples couleurs, ces terres vertes et sableuses.Et Denis se balade dans le lit du Rio et photographie des vignes qui poussent à 2 500 m. d’altitude.
Nous déjeunons à Tilcara, un petit village animée par un marché d’artisanat. Deux courageux vont visiter le Pucara, des villages fortifiés par des indigènes entre 1 000 et 1 200 après J.C. pour se protéger des invasions, des autres villages, des Incas, et puis des espagnols. 10 000 guerriers indiens dans la vallée ont pu ainsi résister 50 ans aux espagnols.
Fin de journée très tranquille.
Toujours pas d’internet, mais on pense à vous tous.

samedi 17 septembre 2011

Buenas Dias Argentine

Hier au soir, après notre périple douanes + car, nous avons été accueillis, à la gare de Salta, par Philippe, le boss de l’agence Altiplano qui a élaboré avec nous notre voyage sud-américain. Installation à l’hôtel, et restaurant, où il nous fait découvrir des empanadas, des chaussons garnis de légumes à la viande, au poulet, ou au fromage, C’est délicieux.
Ce matin, une pluie fine nous accompagne pour un petit tour de ville et Philippe nous explique l’économie, la politique et les habitudes de l’Argentine ainsi que les histoires de sa ville. Une ville très agréable, 600 000 habitants, 1 200 m. d’altitude, quelques maisons coloniales préservées, dans une urbanisation assez anarchique. Il n’y a que peu d’interventions de l’administration pour contrôler les constructions, et quand il y en a, la raison «économique» a souvent priorité sur d’autres considérations, des maisons coloniales ont été ainsi rasées pour faire des parkings....

Nous échangeons nos euros contre des pesos sur le trottoir, auprès de Jules César, un arbolito «arbre de noël» c’est-à-dire un changeur au noir. On les appelle ainsi car ils ont des billets pleins les mains, et sortent de leurs multiples poches des liasses entières.  C’est le mode de change le plus courant, ici, car les banques ouvrent très rarement.

Nous déjeunons avec Philippe et son épouse dans un restaurant, où les serveurs sont habillés en gauchos, Un agréable moment passé ensemble à discuter et à rire.

Puis nous reprenons la route, avec une voiture louée (et non pas volée), pour aller, cette fois-ci, au Nord, à Huacalera, dans la vallée de Humahuaca, juste sur le tropique du Capricorne. Nous sommes en plein centre de la région Nord Ouest de l’Argentine. Une région sèche et aride, en bordure de la Cordillère des Andes. La culture andine, avec sa langue quechua, son artisanat traditionnel et ses lamas, reste vivace au milieu des ruines incas et de la haute Puna (montagne) Les villes de cette région furent les premières colonies d’Argentine.

Route en lacets au milieu d’une végétation presque tropicale, fleurs, lianes, un faucon passe au dessus de nous. Aujourd’hui, premier jour de printemps, et il est fêté dans les villages. L'atmosphère est vraiment différente du désert d’Atacama!!! Nous dépassons Jujuy (prononcez Ruruy) la ville la plus indienne d’Argentine et son climat est éternellement printanier. La route s’élargit et les montagnes apparaissent, Les roches sont extraordinaires, nous avons l’impression qu’elles ont été coloriées tellement les couleurs sont prononcées, du rouge jusqu’au violet, du vert clair au turquoise, du jaune paille à l’ocre. Les différentes teintes sont soit horizontales, soit verticales suivant l’érosion. La chaîne des 7 couleurs nous surprend au détour d’un virage et non pas d’un mirage... Des décors de western ou de guerre  des étoiles. Les maisons en torchis ne se voient pas, car elles sont de la même couleur. Beaucoup de bétail, vaches, veaux, taureaux, moutons, chèvres, et surtout beaucoup de chevaux. Les hommes portent le chapeau et le gilet, souvent la chemise noire, et beaucoup de cultures, des terrains très verts, des orangers au bord de la route, des pêchers en fleurs.

Nous arrivons à l’hôtel Solar del Tropico, 2 500 m. d’altitude, accès très difficile, pas d’internet. Le propriétaire est un artiste et un grand voyageur. Ses livres nous font rêver.

Demain, journée tranquille, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

vendredi 16 septembre 2011

Chili / Argentine

Ce matin, départ du Chili. On monte dans le car à 9 h 30, la douane est au bout de la rue. Tout le monde descend du car, pour faire la queue le long du trottoir, debout, dans la poussière, c’est long ! Nous repartons à 11 h 30 avec le tampon de sortie du Chili !!!!!f
Le car est confortable, on reprend pendant un moment, la route que nous avions prise pour partir de la Bolivie et arriver à San Pedro. La route monte, des carcasses de camion sur les côtés démontrent la dangerosité de la descente. Ciel bleu (comme d’hab) Nous saluons une dernière fois le Mont Licantabur qui nous a tant ravis pendant ces quelques jours. La chaîne de montagnes est majestueuse.Tout le paysage est rouge et ocre, avec les névés qui descendent jusqu’au désert de sable et de cailloux.
On arrive à la douane d’Argentine à 4 600 m. d’altitude, où on va rester 3 h 30.... Les cars sont à la file indienne, on attend notre tour, puis il faut descendre du car, pour passer à l’immigration, et recevoir le sésame de passage, un joli tampon valable 90 jours. Dans le car pendant qu’on attendait, on a joué les rebelles, après deux heures enfermées, nous n’en pouvions plus, nous avons forcé le barrage des deux chauffeurs qui empêchaient de sortir, en hurlant en français qu’on avait besoin de respirer. Juste après nous, d’autres passagers ont pu sortir.
Puis, n’ayant pas eu à manger dans le car, nous sommes passés de l’autre côté de la barrière de douane pour aller acheter à manger à une voiture-épicerie. Nous avons dû rattraper notre car qui partait, en courant...
Pour l’instant, le paysage ne change pas du Chili, mais les montagnes sont moins hautes.
Puis les vallées deviennent plus larges, touffes jaunes, quelques troupeaux de chèvres, de lamas, de taureaux noirs.
Un salar nous apporte la couleur blanche, avec une exploitation industrielle du sel.
D’un seul coup, des canyons rouges tout autour de la route, impressionnants, et la route serpente autour de ces immenses roches de couleur.
Magnifique coucher de soleil, qui unifie toutes les couleurs, en orange.
Et enfin, on aborde la descente vertigineuse, vous pensez on descend jusqu’à 1 200 m. d’altitude, c’est-à-dire qu’on doit descendre environ 3 300 m. de dénivelé.....cela fait quelques épingles !!!!! Ceux qui sont près des fenêtres, ont un peu de frayeur.
Et, à 22 h 30, enfin Salta, après 13 heures de route, dont 5 h 30 passées aux douanes !!! éreintant
Visite demain, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.


Nous sommes désolés de ne pas avoir toujours la possibilité de vous donner accès à la galerie de photos prises le jour même, mais la wifi de certains hôtels n’est pas toujours de qualité, et souvent accessible seulement dans l’entrée de l’hôtel. Le transfert des photos sur la galerie de mobile.me est assez longue dans ces cas-là. Hier au soir par exemple, à chaque fois que la connexion tombait, le veilleur de nuit venait souffler dans la prise, et secouer le terminal !!! au grand dam d’un japonais qui regardait d’un oeil effaré ce genre de manipulation !!! Vers minuit, on craque et on va se coucher.

jeudi 15 septembre 2011

Salar d'Atacama - Chili

Nous partons ce matin, pour une nouvelle découverte. Le village de Toconao nous accueille avec son église faite avec du bois de cactus et de la pierre volcanique. Le drapeau de la république du Chili nous surprend sur l’autel, c’est vrai que dimanche c’est la fête nationale, il y a des drapeaux partout, mais dans l’église, c’est étonnant !!!! Tous les villages sont pavoisés de bleu, blanc, rouge, mais ce n’est pas pour la France. La fête se prépare depuis quelques jours, et va durer au moins 3 jours. Le mélange des religions catholique et andine donne de drôles de saints et de représentations....

Nous arrivons dans la Réserva Nacional los Flamencos, sur le salar d’Atacama, 3 200 km2 pour une profondeur de 1 450 m. Le lac salé le plus profond du monde, alimenté par deux rivières, et où l’évaporation est à 98 %.... La surface du salar est surprenante, elle n’est pas plate et blanche comme à Uyuni. Ici, le sel s’est agglutiné en tas inégaux, très durs et coupants, d’une hauteur d’environ 70 cm, le tout d’une couleur grisâtre.
Quelques flamands roses nous attendent, des oiseaux et leurs petits, des mouettes, des hirondelles, des lézards gris (les rouges ont été trop rapides, nous n’avons pas pu les photographier) et des petites souris toutes rondes. Le désert n’est pas si désertique que çà !!

Puis nous nous dirigeons vers la belle lagune bleue de Miscanti à 4 220 m. d’altitude. La neige est encore là, magnifiant le site, l’hiver a été particulièrement rigoureux, et l’épaisseur de neige exceptionnelle. Les volcans (non actifs) la dominent. Là, les gardes forestiers surveillent pour protéger, en l'occurrence 3 femmes qui restent une semaine entière et sont remplacées par une nouvelle équipe. La lagune de Miniques se déroule juste à côté. Les lagunes sont alimentées par des sources d’eau chaude, réchauffées par les volcans, mais celles-ci ne suffisent pas à maintenir le niveau actuel, car l’évaporation est très forte à cette altitude.
Des vigognes courent à l’arrivée des touristes. Un faucon plane au dessus de nous.  Sur le chemin du retour, un renard nous surprend. Il est au milieu de la piste, devant la voiture, et trotte allègrement. Les appareils photos sont déjà rangés, mais patiemment il attend, pour qu’on immortalise le moment.

Nous déjeunons à Socaire, où dans la salle de restaurant, une femme coupe et découpe des drapeaux, des lampions et des fanions, et rit avec une amie. La présence de l’eau des glaciers, permet de cultiver la quinoa et la pomme de terre sur des terrasses pré-colombiennes, et ce malgré l’altitude de 3 200 m.

Nous quitterons San Pedro de Atacama, demain matin. Ce village a été une étape très agréable et intéressante.

Nous prendrons un car pour rejoindre Salta, 12 heures après, via la frontière Argentine,  mais cela sera une autre histoire.

Les photos du 13 septembre, à San Pedro di Atacama sont disponibles sur : http://gallery.me.com/denisfol/100390

Merci de nous laisser des commentaires, des simples coucous nous feront plaisir.
Valérie  je n’arrive pas à te joindre sur tes différentes adresses e-mail, peux-tu me contacter sur notre adresse.

mercredi 14 septembre 2011

Les Geysers de Tatio - Chili

Ce n’est pas des vacances de se lever à 4 h du matin, pour faire 2 h de car et arriver au milieu de nul part à -10° !!!!!!  Mais il faut avouer que c’était magnifique.

A 4 300 m d’altitude, 30 km2 de geysers et de fumeroles à visiter à pied.
Avec près de 80 geysers actifs, El Tatio est le plus grand site de geysers de l’hémisphère sud, et le troisième par sa taille après celui de Yellowstone (USA) et Dolina Gierzerov (Russie).
La hauteur moyenne des éruptions est de 75 cm et la plus grande de 6 m. de haut.
A l’aube, le spectacle est garanti, car la différence de température (85° pour l’eau et -10° pour l’air voir -20° en été (c’est-à-dire en hiver pour nous) les cheminées de vapeur sont hautes et importantes.
Viviane s’est baignée dans une «piscine» remplie par les eaux de geysers, une fois quelles se soit refroidies en coulant sur le sol. Dans le froid, elle s’est déshabillée pour rentrer dans l’eau à 30° où une dizaine de personnes profitaient déjà.

L’eau bout à 85°, il ne faut pas trop s’approcher. Des accidents regrettables ont déjà tué ou brulé des personnes dans un geyser maintenant appelé «le geyser assassin».

Des anciens murs prouvent l’existence d’une station géothermique expérimentale, qui devait produire de l’électricité. Mais le projet fut abandonné, car les geysers pouvaient être endommagés.

Les geysers d’El Tatio sont entourés de volcans non actifs, mais le magma en fusion est toujours présent. Il chauffe les pierres qui entourent la chambre d’eau  (300 m. de profondeur). Cette eau chauffée est mise sous pression, bout à 200° pour s’échapper à l’air à 85°.
Les fumerolles sont des fissures qui lâchent des panaches de fumées sulfureuses et de la vapeur d’eau, et font d’énormes sifflements.  Mais ceux du Chili sentent beaucoup moins le souffre que ceux que nous avons déjà vus en Bolivie, dans le désert de Siloli.
Des mares de boue brassent des sédiments à sa surface et font d’énormes ploc ! gris.

Le long de la route, vigognes, lamas et flamands roses. Depuis un pont à 4 000 Mètres environ, nous observons des canards et des oies andines, et une dizaine de canards noirs avec des pattes rouges, en voie de disparition, car on ne compte plus que 150 aujourd’hui. Nous en observons une dizaine en train de construire les nids au milieu de la rivière. Ils arrivent à survivre ici grâce à la pureté de la rivière, une des seules du Chili ne subissant aucune pollution.

Nous redescendons sur San Pedro par une route rectiligne en descente très impressionnante, nous voyons une mine de soufre abandonnée. La région en produisait beaucoup jusqu’à ce que le soufre synthétique soit inventée en Europe, et remplace le soufre Chilien dans les obus européens....De nombreuses mines fleurissent dans la région, notamment la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde (à 16 km d’ici) et au bout de la plaine d’Atacama la première exploitation de lithium au monde. Ces deux industries demandent énormément d’eau, puisée dans le salar, et cela risque à terme de créer un déséquilibre écologique, mais le salar pèse peu aujourd’hui... A suivre.

San Pédro est une véritable oasis dans le désert où l’eau est primordiale, un véritable réseau de canaux distribue l’eau sur toute la région et l’homme le plus important de la ville est le responsable de l’eau, qui peut faire....la pluie et le beau temps.

Demain nous partons pour le Salar et ses lagunes, mais cela est une autre histoire.

Nous avons pu mettre à jour les galeries des :
9 Septembre : Uyuni : http://gallery.me.com/denisfol/100354
10 Septembre : Salar d'Uyuni : http://gallery.me.com/denisfol/100368
11 Septembre : Désert de Siloli : http://gallery.me.com/denisfol/100378
12 Septembre : Bolivie / Chili : http://gallery.me.com/denisfol/100385

mardi 13 septembre 2011

San Pedro de Atacama - Chili

Nous nous trouvons à San Pedro de Atacama, où le confort de l’hôtel (eau chaude, électricité, internet et chauffage) nous fait oublier que nous nous trouvons dans un désert : le désert d’Atacama. Ce mot faisait rêver Denis. Ce village est vivant, rempli de restaurants, hôtels, agences de voyages et boutiques souvenirs. L’industrie du tourisme est florissante, le monde entier débarque ici du 1er Janvier au 31 Décembre. Cela fait des envieux, n’est-ce-pas ! Après les étendues désertiques de la Bolivie, nous regardons cela avec détachement.
Matinée farniente, lessive, rangement des affaires. Nous n’avons jamais pris le temps de vous expliquer notre organisation avec nos bagages. Comme vous le savez, nous avons une valise et un sac à dos par personne. Quand nous nous déplaçons pour quelques jours nous utilisons uniquement notre sac à dos, la valise reste soit dans le véhicule, soit dans la consigne de l’hôtel, ou de l’hôtel d’avant.
Par exemple, pour la montée au Machu Picchu, nous avions laissé nos valises à Puno, puis 2 sacs à dos à Cusco, pour finir à Aguas Calientes avec seulement 2 sacs à dos, et  1 seul sac  pour la montée du Machu Picchu.
Pour le lac Titicaca, nous avions également laissé nos valises et 2 sacs à dos à Puno, pour aller chez l’habitant avec 1sac pour 2 personnes.
Nous apprenons beaucoup avec ce système, d’abord à voyager léger, à optimiser la place, à laver tous les soirs nos petites culottes et plus, à être autonomes, et surtout à comprendre que le plus important dans la vie, c’est notre peau, et rien d’autre. Nous devenons très philosophes.
La part la plus délicate, est la technologie. Nous avons toujours avec nous un ou nos deux ordinateurs, les 2 appareils photos, les multiples recharges, batteries et cartes mémoire, les adaptateurs, les multi-prises, et les câbles ethernet si besoin.
La vanity, les bijoux et accessoires disons plus féminins, deviennent quasiment inexistants. Mais comme vous le savez, nous n’en n’avons pas besoin.
Donc, sitôt que nous nous posons pour plus d’une nuit dans un hôtel, on lave, on range, on ré-organise, suivant les nouveaux besoins et la nouvelle météo. Hier dans le désert de Siloli, nous avions 3° aujourd’hui il fait 28°. Après les multiples couches, short et sandales.

Pour passer la frontière du Chili, nous avons été obligé de donner nos dernières feuilles de coca à notre guide, et nous en avons également donné en offrandes à Pacha Mama (la mère terre) en échange de la beauté qu’elle nous avait donnée. Même si nous n’avons pas été accros, détendez-vous !, nous avons mâché quelques feuilles pour nous aider à supporter les différentes altitudes. Dans la galerie, vous retrouverez une photo des feuilles que nous mettons directement dans la bouche, sur la gencive, avec une petite pierre pour enlever le goût amère. Nous avons photographié notre mausolée avec nos offrandes.

Nous partons en fin d’après-midi, à la Vallée de la Lune, pour jouir du coucher de soleil. Nous ne voulons pas manquer le rendez-vous du soleil avec la lune... Ce lieu désertique évoque notre satellite, il fut déclaré sanctuaire de la nature et monument naturel. Il a été formé par des couches successives de sel, lave, sable et autres minéraux. L’océan venait jusqu’ici, puisque des fossiles marins ont été retrouvés jusqu’à 4 200 m. d’altitude ! Toute la région était recouverte par l’océan. Les dunes sont magiques, en sable blond ou noir. Dans la vallée de la mort, des fossiles de dinosaures ont été mis au jour. La vue est fantastique depuis le haut de la grande dune, nous dominons toute la vallée d’Atacama, son désert, ses lagunes  et dans le fond la cordillère volcanique qui la borde avec le célèbre volcan sacré d’Atacama : Licancabur. Récemment, 3 momies incas, datant de 1450, ont été retrouvées en parfait état dans un glacier sur les pentes d’un volcan voisin.
Elles étaient exposées à Salta en Argentine, jusqu’au mois dernier, mais malheureusement il n’est plus possible de les voir.

Demain départ aux aurores à 4 h 30, pour les Geysers del Tatio, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Nos photos de la journée, sont accessibles sur : http://gallery.me.com/denisfol/100390

lundi 12 septembre 2011

Bolivie / Chili

 Nous quittons notre refuge pour s’émerveiller encore. Le premier arrêt dans le désert de Siloli pour l’Arbre de Pierre, une roche volcanique sculptée par l’érosion du vent, différemment colorée par le cristal de quartz, le plomb et la biotite.
Nous entrons dans la réserve Eduardo Avaroa, ravis de voir ces richesses naturelles protégées.
La spectaculaire Lagune Colorada (4 270 m. d’altitude) nous fascine avec son eau bleue et ses multiples reflets roses (60 km2). Des centaines de flamands roses nous enchantent. Les gardes forestiers ont compté 120 000 flamands et 5 300 oeufs en décembre. Ils se nourrissent de plancton et d’algues microscopiques. Sous nos yeux ébahis, un groupement de flamands mâles se défient en chantant. Ces oiseaux craintifs s’envolent dès que nous approchons, et nous offrent un spectacle majestueux avec le bout de leurs ailes noir. Ils marchent, se croisent à la file indienne, nagent comme des cygnes, et s’envolent en marchant sur l’eau.
Un pigment rose donne sa couleur à la lagune, le sodium des parties blanches, et le pourtour noir est composé de manganèse. Digne d’une robe de haute-couture !
Des sources d’eau chaude se déversent dans la lagune et ce matin, la fumée qui s’en dégage rend l’atmosphère surnaturelle.
On repart en traversant un rio gelé, puis un autre sec depuis longtemps, qui a formé un canyon, une véritable faille avec la glace sur ses hauteurs.
On monte, on monte encore, on roule vite à 80 km car la piste est mauvaise.
La terre est rouge, les rochers sont bleus, et les touffes d’herbes jaunes, plus la glace et le ciel bleu, c’est féérique.
On arrive aux geysers Sol de Manana, mais l’altitude 4 850 m. (plus haut que le Mont Blanc) empêche Isa et Cam de profiter du spectacle. Les cratères volcaniques font jaillir des effusions de vapeurs de souffre et d’eaux lourdes. Nous entendons d’abord les sifflements et les bouillonnements avant de les voir. La vapeur de souffre nous empêche d’approcher. Les jaillissements de boue grise sont entourés de jaune, vert, ocre, bleu, rouge, et juste à côté il y a la glace. La vapeur sort à 90° et nous n’arrivons pas à imaginer la température des cuvettes «si par malheur vous tombez dedans, vous serez cuit et mort. L’Age de Glace»
Nous passons devant les thermes de Polques, longeons la laguna Salada et traversons le désert de Dali, ce paysage rappelle l’atmosphère des tableaux du maître.
Puis bouquet final, avec la laguna Blanca et la laguna Verde, au pied des volcans Juriques et Licancabur (5 960m.). Nous déjeunons devant cette explosion de couleurs, juste entre les deux. L’eau de la laguna Blanca se déverse dans la Verde, qui ,elle, est toxique pour la Vie, nous ne voyons des flamands que dans la première.
L’eau verte prend des reflets d’émeraude, et brille de mille feux.
Nous quittons la Bolivie et Claudio avec beaucoup d’émotion. Ce pays nous a fasciné depuis le début, par ses habitants, ses coutumes, ses couleurs et ses paysages.
Le poste de douane est une vulgaire bicoque où le panneau Bolivie/Chili est le seul représentant de cette formalité.
En quelques minutes, nous nous retrouvons sur une route goudronnée avec des barrières et des poteaux indicateurs. Au revoir les grandes étendues sauvages.

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100385