Namasté
La nuit n’est pas très chaude, les hôtels ne sont pas chauffés dans le Nord de l’Inde, et la température tombe pendant la nuit largement en dessous de 10°. Nous ne nous plaignons pas, hier soir nous avons vu des centaines de personnes qui couchent un peu partout dans la ville sous une simple toile de bâche ou à même les trottoirs. Nous mettons un peu de temps pour quitter Delhi et ses 20 millions d’habitants, et les embouteillages bruyants qui vont avec.
Nous prenons la direction de Mandawa, première étape de notre tour au Rajasthan, sur l’ancienne route de la soie. Nous roulons plutôt bien au regard du nombre de véhicules de toute origine, mécanique ou animale, qui l’empruntent. Un nouveau moyen de locomotion apparaît très vite: le dromadaire, qui attelé à une charrette remplace ici le cheval.
Les champs sont assez vert, le colza ajoute une couleur jaune au paysage.
Beaucoup de petites fabriques de briques utilisent la terre rouge, il y a partout beaucoup de constructions. Les nouveaux besoins sont nombreux dans ce pays gigantesque à la démographie galopante. Chaque année, la population de l’Inde augmente d’une vingtaine de millions d’habitants (soit environ la population totale de l’Australie...), dans le même temps l’espérance de vie, même si elle reste faible a énormément progressé. Le principal point noir réside dans la malnutrition des enfants (40%) et dans le taux de mortalité infantile qui reste un des plus élevés du monde.
Après une courte pause, nous quittons la région d’Haryana et entrons dans le Rajasthan. Ce matin, notre chauffeur pour 2 semaines, nous avait promis une «bad road», il tint largement promesse. Le bitume disparait parfois pour réapparaitre avec une seule voie presque carrossable, le problème est que beaucoup de camions arrivent en face, ne s’écartant qu’au dernier moment, comme pour une joute moderne, nos nerfs n’apprécient pas toujours.
Les villages se succèdent avec toujours autant de couleurs, de bruits, d’étals désordonnés. Il y a de plus en plus de femmes voilées entièrement, les musulmans sont plus influents dans cette région, leurs saris ne sont pas noirs mais de couleur, rouges majoritairement . Nous avalons;.. les 320 kms en 7 heures...Nous sommes très contents d’arriver, la dernière portion a été particulièrement....agitée.
L’hôtel n’est autre que le château du Maharaja, majestueux, les fresques qui ornent toute la ville décorent les salles communes, avec des dominantes de bleu et blanc. Il a été construit à la moitié du XVIIIè siècle au temps où les caravanes faisaient la richesse du Rajasthan. De nombreux riches commerçants étaient établis dans toutes les villes situées sur cette route, les hawelis à Mandawa. Au XIXème, les nouvelles routes maritimes concurrencent les caravanes et les familles Hawelis vont s’installer dans les ports de Bombay, Goa ou Calcutta. Pour montrer leurs richesses et leurs réussites, ils se font construire tout autour du palais des maisons appelées Hawelis, très richement décorées.
Les artistes locaux «sitras» ont peint sur ces maisons palais -96 en tout- des scènes religieuses, historiques mais aussi de la vie du XIXè siècle. On peut voir, en plus de Bouddha, Gannesch, des scènes de mariage, de nombreux paons, oiseau symbole de l’Inde, des soldats anglais avec le casque colonial jusqu’au train naissant qui allait bouleverser ce monde. Les hawelis rivalisaient de beauté pour montrer au plus grand monde la richesse et la puissance de leurs propriétaires. Les portes de palissandre et de cuivre sont particulièrement belles.
Le train va concurrencer les caravanes en Inde et très vite la ville va commencer son déclin, de 50 000 habitants en 1880, elle n’en compte plus que 20 000 aujourd’hui, à 50 % musulmans.
La plupart des Hawelis, petits palais de l’époque sont soit abandonnés soit habités par de nombreuses familles , très peu sont restaurés partiellement. Nous imaginons la beauté des lieux quand tout était peint et décoré.L’humidité de la mousson très forte pendant 4 mois, noircit les murs et détruit les peintures sur les murs. Il faudrait beaucoup d’énergie et d’argent pour restaurer tous ces chefs d’oeuvre en grand péril.
Demain direction Bikaner, mais comme vous le savez ce sera une autre histoire..
Tata
La nuit n’est pas très chaude, les hôtels ne sont pas chauffés dans le Nord de l’Inde, et la température tombe pendant la nuit largement en dessous de 10°. Nous ne nous plaignons pas, hier soir nous avons vu des centaines de personnes qui couchent un peu partout dans la ville sous une simple toile de bâche ou à même les trottoirs. Nous mettons un peu de temps pour quitter Delhi et ses 20 millions d’habitants, et les embouteillages bruyants qui vont avec.
Nous prenons la direction de Mandawa, première étape de notre tour au Rajasthan, sur l’ancienne route de la soie. Nous roulons plutôt bien au regard du nombre de véhicules de toute origine, mécanique ou animale, qui l’empruntent. Un nouveau moyen de locomotion apparaît très vite: le dromadaire, qui attelé à une charrette remplace ici le cheval.
Les champs sont assez vert, le colza ajoute une couleur jaune au paysage.
Beaucoup de petites fabriques de briques utilisent la terre rouge, il y a partout beaucoup de constructions. Les nouveaux besoins sont nombreux dans ce pays gigantesque à la démographie galopante. Chaque année, la population de l’Inde augmente d’une vingtaine de millions d’habitants (soit environ la population totale de l’Australie...), dans le même temps l’espérance de vie, même si elle reste faible a énormément progressé. Le principal point noir réside dans la malnutrition des enfants (40%) et dans le taux de mortalité infantile qui reste un des plus élevés du monde.
Après une courte pause, nous quittons la région d’Haryana et entrons dans le Rajasthan. Ce matin, notre chauffeur pour 2 semaines, nous avait promis une «bad road», il tint largement promesse. Le bitume disparait parfois pour réapparaitre avec une seule voie presque carrossable, le problème est que beaucoup de camions arrivent en face, ne s’écartant qu’au dernier moment, comme pour une joute moderne, nos nerfs n’apprécient pas toujours.
Les villages se succèdent avec toujours autant de couleurs, de bruits, d’étals désordonnés. Il y a de plus en plus de femmes voilées entièrement, les musulmans sont plus influents dans cette région, leurs saris ne sont pas noirs mais de couleur, rouges majoritairement . Nous avalons;.. les 320 kms en 7 heures...Nous sommes très contents d’arriver, la dernière portion a été particulièrement....agitée.
L’hôtel n’est autre que le château du Maharaja, majestueux, les fresques qui ornent toute la ville décorent les salles communes, avec des dominantes de bleu et blanc. Il a été construit à la moitié du XVIIIè siècle au temps où les caravanes faisaient la richesse du Rajasthan. De nombreux riches commerçants étaient établis dans toutes les villes situées sur cette route, les hawelis à Mandawa. Au XIXème, les nouvelles routes maritimes concurrencent les caravanes et les familles Hawelis vont s’installer dans les ports de Bombay, Goa ou Calcutta. Pour montrer leurs richesses et leurs réussites, ils se font construire tout autour du palais des maisons appelées Hawelis, très richement décorées.
Les artistes locaux «sitras» ont peint sur ces maisons palais -96 en tout- des scènes religieuses, historiques mais aussi de la vie du XIXè siècle. On peut voir, en plus de Bouddha, Gannesch, des scènes de mariage, de nombreux paons, oiseau symbole de l’Inde, des soldats anglais avec le casque colonial jusqu’au train naissant qui allait bouleverser ce monde. Les hawelis rivalisaient de beauté pour montrer au plus grand monde la richesse et la puissance de leurs propriétaires. Les portes de palissandre et de cuivre sont particulièrement belles.
Le train va concurrencer les caravanes en Inde et très vite la ville va commencer son déclin, de 50 000 habitants en 1880, elle n’en compte plus que 20 000 aujourd’hui, à 50 % musulmans.
La plupart des Hawelis, petits palais de l’époque sont soit abandonnés soit habités par de nombreuses familles , très peu sont restaurés partiellement. Nous imaginons la beauté des lieux quand tout était peint et décoré.L’humidité de la mousson très forte pendant 4 mois, noircit les murs et détruit les peintures sur les murs. Il faudrait beaucoup d’énergie et d’argent pour restaurer tous ces chefs d’oeuvre en grand péril.
Demain direction Bikaner, mais comme vous le savez ce sera une autre histoire..
Tata
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