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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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dimanche 29 janvier 2012

Temple d’Adinatha - Inde

Namasté,
Nous quittons Jodhpur pour Udaipur. Après 4 h 30 de route à peine carrossable, nous arrivons devant le temple d’Adinatha, un temple jaïn. La façade extérieure hérissée de tours nous donne une idée de ce qui nous attend !
Nous nous déchaussons et cachons nos ceintures en cuir, non tolérées car issues d’animaux. Construit de 1433 à 1496, 2 500 personnes travaillaient sur ce chantier gigantesque. Le choix du site a été stratégique, car les temples en ville ont tous été détruits par les musulmans. Dans cette contrée perdue, les jaïns se sont sentis en sécurité. Le temple  été financé par le premier ministre de l’époque, un jaÏn, le peuple jaïn a toujours été très riche et occupé des postes très puissants.
La moindre surface est recouverte par une profusion de sculptures : 4 800 pieds2, soit 480 m2 de marbre blanc de la région. Une véritable forêt de 1 444 piliers entièrement sculptés du sol au plafond et tous différents. 24 dômes qui s’affinent du premier au vingt quatrième, et qui sont tous dédiés aux 24 prophètes. 84 chapelles ont été érigées tout autour. Quel raffinement, motifs floraux, animaux, musiciens, danseuses, astres.... De superbes éléphants en marbre aussi, se trouvent aux quatre points cardinaux, 3 avec la mère d’Adinatha, le quatrième avec la statue du premier ministre bienfaiteur du temple.
Les jaïns considéraient cinq éléments, nos quatre éléments, l’air, le feu, la terre, l’eau, et un de plus, le ciel. Un des piliers centraux est volontairement penché, afin de démontrer que nul n’est parfait, sauf Dieu ! Des prêtres nous accueillent et de nombreux pèlerins prient, vêtus seulement d’un drap blanc sans aucune couture. Une séance de méditation commence à côté d’une chapelle.

Après le repas, la route monte rapidement dans la chaîne des Arawallis, que nous devons franchir pour rejoindre Udaipur. Le chemin est très étroit et le temps passe plus vite que les kilomètres. Sur les murets, de nombreux macaques nous regardent passer, dans ce parc national on trouve également des léopards, des panthères et des sangliers ... Le tigre a été exterminé par les maharajas et les chasseurs anglais.

En traversant un petit village, des hommes arborent de magnifiques turban de couleur fuchsia, rose, orange, jaune ou blanc. C’est long de cinq mètres, ça rend beau, et c’est pratique pour pouvoir tirer de l’eau du puits avec un seau.  Les femmes par contre, ont une énorme créole en or à la narine. Notre guide s’étonne que nous ne portions aucun bijou. Une très jeune fille toute de bleu vêtue, guide deux boeufs autour d’une noria pour remonter de l’eau depuis le puits. Les femmes portent sur leur tête des jarres d’eau et des fagots de bois, elles sont tout le temps à la recherche de la moindre branche pour leur feu.
Les murs d’un village sont peints sur fond jaune, de tableaux récapitulant le travail effectué pour compenser l’argent versé par le gouvernement. Ces aides permettent aux villageois de rester à la campagne et ce système freine l’exode rural. Sur ce tableau, en plus des noms des personnes, apparaît leur caste. Etonnés nous en parlons avec notre guide, il nous précise qu’elle figure aussi sur la carte d’identité de chaque indien malgré la loi qui interdit ces mêmes castes depuis très longtemps.......

Nous arrivons à Udaipur, la ville blanche aux cinq lacs, avec un jet d’eau, qui nous en rappelle un autre. Demain visite de la ville, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.

Tata,

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