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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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jeudi 26 juillet 2012

Aurevoir Okavango - Botswana

J -2


Dumela,



Nous prenons un petit déjeuner très rapide pour profiter, encore un peu plus, du dernier safari en 4 x 4. Nous sommes seulement tous les quatre avec un ranger.










À cette heure matinale, les impalas boivent à un point d’eau. Les premières se désaltèrent pendant que les autres surveillent tout autour d’elles.




Nous sommes dans le bush et oh surprise ! à côté d’une termitière, un léopard se confond avec son environnement. Il nous a surement entendu, mais il est absorbé par quelque chose. Nous nous arrêtons et le contemplons. Sa robe est propre et lisse, ses muscles se devinent malgré sa position assise, ses oreilles sont en mouvement. Et d’un seul coup, il déploie son sculptural corps et avance dans les herbes vertes qui entourent son promontoire. Il avance d’un pas saccadé, tel un jouet fonctionnant avec des piles usagées. Nous ne parlons pas, nous communiquons avec notre ranger seulement avec nos regards et nous devinons son étonnement. Que se passe-t-il ? Il ne peut pas chasser, on ne voit pas d’autres animaux. Il s’enfile méticuleusement dans les hautes herbes, il se voit à peine, il est complètement baissé et seules les ondulations des tiges hautes désignent sa présence. Et puis, plus rien. À cet endroit, la végétation est marron, cela veut dire que les herbes sont dans l’eau. Il doit donc nager. Les secondes s’écoulent, nous sommes très attentifs, jumelles, caméra et appareil photo sur le nez. Nous ne le voyons plus. Nous n’entendons rien. Où est-il passé ? Que fait-il ?
Et d’un seul coup, nous sommes médusés devant le spectacle. Derrière un petit bosquet juste devant nous, une impala saute en l’air avec le léopard accroché à sa gorge. Ils retombent dans un fracas de boue et de corps. Une autre antilope se sauve de ce piège mortel et s’arrête un peu plus loin, regarder son compagnon se débattre inutilement. Elles devaient se reposer sur ce petit îlot de verdure à l’ombre d’un rachitique arbrisseau, entouré d’eau.
Nous ne voyons plus rien, mais nous devinons la scène. Le léopard est toujours accroché à la jugulaire de sa proie. Il attend son dernier soupir pour la croquer.
Il faut être patient et attendre encore. Mais nous sommes récompensés, car le félin choisit la partie de l’îlot en vue pour venir se nettoyer. Lui si beau tout à l’heure, est maintenant tout marron par sa baignade forcée avec la gueule tachée de sang. Il entreprend son nettoyage méticuleux à grand coup de langue rose. De temps en temps, il retourne derrière le bosquet pour croquer un morceau et revient se faire une beauté. Il scrute les alentours, il doit choisir un arbre pour monter sa proie et la protéger des hyènes qui pourraient lui voler à terre. Il devra tirer le double de son poids, soit 60 kg de chair morte, alors qu’il ne fait que 37 kg environ.
En voulant nous approcher encore plus, notre guide enlise notre véhicule et il faut compter sur l’assistance d’un autre 4x4 et de son treuil pour nous sortir de cette fange.

Nous sommes obligés de partir, notre avion nous attend. Nous souhaitons au léopard un bon appétit et nous revenons au lodge pour boucler, très rapidement, nos sacs.

Nous longeons la piste d'atterrissage et notre avion nous double. Nous retrouvons dans l’habitacle notre ancien guide et nous décollons. 6 places et des bagages. Une faible hauteur idéale pour contempler de nouveau le superbe delta de l’Okavango. Les girafes courent en petit groupe, un éléphant solitaire marche dans les marais, les papyrus se referment derrière lui.

Nous prenons l’avion pour Maun, capitale touristique du Botswana (Gaborone étant la capitale du pays) où à 15 h nous nous envolerons sur Air Botswana pour retourner en Afrique du Sud.

Nous quittons le Botswana et son splendide delta qui nous a émerveillé tous les jours.

Demain, journée à Johannesburg, avant le grand départ, mais cela sera une autre histoire.


Tsamaya sentle




















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