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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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dimanche 22 janvier 2012

New Dehli - Inde

Namasté,

New-Dehli nous reçoit sous la brune à l’arrivée de l’aéroport. Un petit city tour nous fait découvrir une toute petite partie de cette capitale . Elle compte près de 20 millions habitants, ce qui en fait la deuxième agglomération du pays après Mumbai.

Nous voulions visiter le Lotus Temple, temple de la religion bahaïste (religion monothéiste indépendante dont le but est d’unir l’humanité dans sa diversité) mais l’immense file d’attente, en ce dimanche, nous a fait rebrousser chemin. C'est l'architecte iranien Fariborz Sahba qui l'a construit en 1953, en forme de fleur de lotus, symbole de pureté. Deux fleurs de lotus, l'une fermée l'autre ouverte, conçu comme une fleur à peine entrouverte et comprenant 27 pétales recouverts de marbre. L'intérieur est presque vide et peut contenir 1 300 personnes. Aucun rituel religieux ne peut y être accompli, seul la méditation silencieuse personnelle. Sous les pétales extérieurs se trouvent une bibliothèque et des salles d'exposition. Autour du bâtiment, neuf pièces d'eau créent de nouveau un lotus. Ce bâtiment prestigieux reçoit en moyenne quatre millions de visiteurs par an.
Nous longeons l’aéroport, avec ses 2 000 km de route pour 100 km2, Delhi a une des densités de route les plus élevées de l’Inde. Les rickshaws, appelés Tuk Tuk, automobiles, sont l’un des moyens les plus populaires. Ils sont jaunes et verts et fonctionnent au gaz pour respecter l’environnement. Car le problème de pollution est épineux. Avec un taux de croissance élevé de la population et un développement économique important, cela a entrainé une demande toujours croissante de transport. La Mairie a ordonné que tous les véhicules de transport en commun utilisent le gaz naturel comme carburant.

L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde après la Chine. C’est un immense pays de 3 000 000 km2, soit 6 fois la France. La croissance de l'Inde dépassera la Chine à l'horizon 2010-2015, pronostiquent des financiers.
Les deux langues officielles sont le hindi et l’anglais, mais vingt trois langues y sont pratiquées, à tel point qu’entre eux ils parlent anglais, s’ils sont de régions différentes. 

Quelle joie de retrouver Cathy la soeur de Denis et André son mari, nous passerons deux semaines ensemble à travers le Rajasthan, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.

Tata


samedi 21 janvier 2012

Ajanta et Ellora - Inde

Namasté,

Vendredi, réveil à 3h45, pour le vol Mumbai-Aurangabad à 6h35. L’aéroport est lui aussi, malgré l’heure matinale, déjà bondé, les multiples vérifications de nos bagages et les files d’attente sont épouvantables. Le vol dure une heure et nous pouvons voir de multiples cultures. Nous arrivons à Aurangabad, à 556 m. d’altitude, 1 million d’habitants, 30 % de musulman. Une ville comme nous l’avons vu, dédiée à la culture, mais aussi à l’industrie et à différentes universités.
A peine arrivés, nous montons dans un petit car pour cent kilomètres sur une route difficile, au point de vue du confort et du monde. Nous n’arrivons pas à nous endormir au vu des klaxons et des virages.
Et nous voilà à Ajanta, pour visiter le site. Notre guide, Inder, très attentionné et très intéressant, nous emmène sur ce site majestueux en arc de cercle, composé de grottes bouddhistes des II° et I° siècle avant J.C. Elles sont toutes ornées de sculptures façonnées dans la masse, creusées par évacuation, par de simples ciseaux et pelles. Quel chef d’oeuvre ! Une succession de temples, monastères et chapelles excavés. Les sculptures sont étonnantes de beauté et de sensualité. La pierre à l’aspect de la peau et du voile des femmes. Les peintures qui subsistent dans plusieurs grottes sont prodigieuses et montrent une civilisation très riche et très avancée. L’art a atteint une grande précision dans la finesse des traits, la justesse des proportions et des perspectives, qui rivalise avec les grands maîtres Italiens de la renaissance plus de mille ans plus tard... Entièrement dédié à Bouddha, ce site abrite des temples et des grottes monastère avec des cellules pour les moines. 200 moines vivaient ici à l’époque.
Ce site a été abandonné au VI° siècle, puis la nature a repris ses droits. Ce n’est qu’en 1896, qu’un lord anglais le découvrit lors d’une chasse au tigre, son oeil attiré par une voute qui dépasse un peu de la forêt vierge. Le site est merveilleux mais dans un triste état, et les travaux de réhabilitation vont durer très longtemps (et dure encore...) Il a été classé au patrimoine mondiale de l'humanité de l'Unesco. Nous repartons très émus de ce site, impressionnés par la beauté et l’ambiance de ce lieu et en essayant d’imaginer sa beauté quand toutes les statues, fresques, colonnes et murs étaient peints !

Retour à Aurangabag par a même route que le matin, mais avec plus de monde, nous sommes fourbus et ravis en arrivant à l’hôtel, la journée a été très longue et la nuit est très appréciée..  



Samedi, réveil plus tardif, pour visiter les grottes d’Ellora à 30 km. Sur notre route nous pouvons admirer un ancien fort hindou, avec son minaret de 70 m. de haut. 3 rangées de fortifications protégeaient la ville, ancienne capitale. A son centre, la colline a été taillée pour recevoir un château et son palais. Le site était réputé imprenable mais malheureusement il a été abandonné par manque d’eau, Dehli lui étant préférée.

Nous arrivons sur le site d’Ellora, 100 grottes ont été découvertes !  34 grottes peuvent être visitées actuellement, dont 12 bouddhistes, 17 hindoues et 5 jaina. La coexistence de ces structures montre la tolérance religieuse dont l'Inde a toujours fait preuve  Elles sont plus jeunes qu’Ajanta, elles ont été construites entre le 6° et le 13° siècle après J.C. et beaucoup sont inachevées. Certaines ont été abimées par des fanatiques. C’est une succession de temples, monastères et chapelles excavés comme à Ajanta. Elles sont classées au patrimoine mondiale de l’Unesco. Elles ont été creusées par différentes communautés : jains, bouddhistes et hindoues. Nous n’arrivons pas à imaginer que ce travail titanesque a pu être imaginé devant une montagne de roche au départ. Les dimensions sont immenses.
La grotte bouddhiste la plus célèbre est la grotte Vishwakarma, plus connue sous le nom de « grotte du menuisier ». Ce surnom lui vient du fait que son entrée et ses plafonds ont été sculptés de façon à donner l'impression de poutres en bois. Au cœur de cette grotte se trouve une statue de Bouddha.
Le temple de Kailâsanâtha (725-755) est le joyau du site, un édifice en forme de temple, complètement excavé de la falaise. Sa taille est deux fois plus importante que celle du Parthénon d'Athènes (70 m. de long, 30 m. de haut et 33 m. de large).  C’est dans un seul bloc, dans la montagne, qu’ils ont taillé, sculpté ce chef d’oeuvre ! Il a fallu évacuer 200 000 tonnes de roche, calculer d’une manière plus que précise tous les détails de ce monument car il est entièrement monolithique, et la moindre erreur est fatale.
Il y a énormément de monde qui visite le temple et nous sommes surpris par le peu de touristes, 90 % des visiteurs sont des indiens et beaucoup d’écoles défilent devant nous dans un bruyant mais sympathique désordre. Les indiens ne voyagent pas encore beaucoup et pour la plupart, voir un blanc est un évènement. Nous nous apercevons vite que nous sommes la proie des appareils photos, on nous demande de poser avec eux ou simplement de nous laisser prendre en photo, les écoliers veulent nous toucher, un vieil homme spontanément nous explique en hindi les merveilles de ce temple, il est intarissable et nous ne comprenons pas un mot mais le courant passe....Tous nous sourient et essayent de nous parler ou de communiquer par signe, nous nous sentons vraiment bien au milieu de ces gens.

Nous sommes subjugués, comme hier, par la qualité des artistes et moines qui ont réalisé tous ces temples et la visite prévues pour 2 heures, dure en fait 5 heures....La qualité de notre guide et sa gentillesse contribuent à rendre cette visite inoubliable. Avec dignité, il nous précise que sa civilisation est très ancienne et perdure intacte encore aujourd’hui, ils vénèrent toujours les mêmes dieux, les mêmes livres saints, depuis plus de cinq mille ans. Alors que toutes les civilisations anciennes, comme les incas, l'Egypte, ou l’Iran, sont terminées depuis très longtemps.

Nous reprenons la route toujours dans un désordre incroyable. A l’arrière des véhicules, surtout des camions, on peut lire «Horn please» (klaxonner s’il-vous-plait) ! mais pas de cris, pas de vilains mots, il n’y a pas d’énervement.

Aurangabag est réputée pour ces ateliers de fabrication de soieries, et nous sommes émerveillés par la qualité des articles proposés par la coopérative locale, foulards, saris, couvre lits, tout est beau et de qualité. Nous sommes sous le charme. 

Demain matin, nous prenons un vol Aurangabad-Delhi, où nous aurons la joie de retrouver la soeur de Denis et son beau-frère, mais cela sera une autre histoire.....

Tata

jeudi 19 janvier 2012

Bombay - Inde

Namasté,

Il est 22 h, nous atterrissons à Bombay, en reculant de nouveau nos montres de 2 h 1/2, et la chaleur humide nous saisit dès la sortie de l’aéroport. Nous suivons notre chauffeur avec les valises dans la rue au milieu des bus, taxis, voitures , tuk tuks et autres piétons. Après l’extrême organisation de l’Australie et de Kuala Lumpur, le contraste est saisissant, pas de doute nous sommes dans un autre monde !
Nous roulons pendant une heure pour rejoindre l'hôtel et découvrons deux Indes différentes, d’un côté un pays en chantier permanent avec une évolution galopante et de l’autre les laissez pour compte qui dorment dans les bidonvilles par millions et dans la rue par milliers...
En arrivant à l'hôtel, surprise ! le lobby est transformé en boite de nuit ! mais les chambres sont calmes et nous dormons vite.
7H30, Prashant notre guide du jour, est le fils d’un acteur de Bollywood. Le cinéma indien est toujours une des passion principale du pays et Bollywood tourne toujours plus de film que Hollywood. Il nous dit aussi que le film «Slumdog Millionnaire» reflète malheureusement la réalité et s’apprête à nous le montrer en nous emmenant découvrir Mumbai.  Une mégalopole, qui s’étire sur 60 km de long et compte 18 millions d’habitants officiels et environ 30 millions avec tous les bidonvilles et autres «street people». Tous les jours, 400 familles et 300 voitures de plus ! Le sport principal à Mumbai est d’essayer de se rendre d’un point de la ville à un autre, et quelque soit le moyen de transport, ce sport est à risque....On a le choix entre 300 000 tuk-tuks, 75 000 taxis, 5 000  bus, 3 000 trains. Les véhicules se frôlent en permanence, bus, motos, tuk-tuks, vélos, piétons, charriots à bras, charrettes tirées par des chevaux ou des boeufs, vaches, chèvres, chiens et beaucoup d’autres choses. Le klaxon a définitivement remplacé le frein et les clignotants, les «pilotes» sont tous albinos, les feux sont donc verts en permanence...
Tout au long de la route, le spectacle est incroyable, la ville alterne les boutiques luxueuses, voire très luxueuses avec des bidonvilles grouillant de monde, les deux parfois séparés de seulement 100 m.. Partout, ce monde bigarré bouge, court, marche, accélère, double, dans une anarchie organisée où tous pourtant, gardent leur calme et leur fair play, héritage probable du passage des britanniques ou pratique généralisée du yoga ?
Nous arrivons en vie à l'embarcadère de L’île Elephanta  sans avoir vu aucun accrochage, les nombreux dieux locaux sont bienveillants.
En débarquant sur l’île, pas d’éléphants mais des singes agressifs et gourmands, prêts à arracher les bouteilles d’eau ou de coca aux touristes. Nous visitons les fameuses grottes creusées dans le basalte noir et dédiées au Dieu Shiva, VII° siècle. Les volumes sont impressionnants et les statues font plusieurs mètres de haut, plus ou moins en bon état. Elles racontent des évènements liés à la mythologie indienne. La plus émouvante est Sadashiva, représentant Shiva avec trois têtes, une de face pour la protection avec le fruit de Citrus, deux de profil, une pour la création avec la fleur de lotus et une autre pour la destruction avec le cobra. 
Nous revenons en traversant le golfe de Bombay, la ville moderne apparaît dans la brume. Nous longeons des immenses pétroliers en train de décharger leurs précieuses cargaisons aux terminaux de pipe line, reliés aux raffineries voisines.
Après le déjeuner où nos papilles s’exercent aux saveurs épicées de la cuisine locale, nous visitons la villa qui a abrité Gandhi de 1917 à 1934. Sa vie y est retracée par une succession de maquettes  avec des poupées, de sa naissance en 1869 à son assassinat en 1948, en passant pas tous les moments importants de sa riche vie. Des documents sont exposés comme une de ses lettres envoyée à Hitler en septembre 1939, lui demandant de sauver le monde de la catastrophe à venir. Tout cela est bien impressionnant et émouvant. Quelle vie et quel exemple pour tous !
En visitant la ville, nous avons la chance de passer à côté d’un mariage Hindou. Le marié arrive sur un cheval blanc accompagné par des tambours et ses amis et frères. Les femmes les précèdent au son d’un orchestre. Tout le monde danse, faisant valser leurs saris de fêtes, colorés, brillants et magnifiques, dans le respect de la tradition. La famille est très accueillante et invite Isabelle et les filles à danser.
Nous longeons la gare Victoria, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, magnifique bâtiment colonial, bondée en cette fin de journée. Des grappes humaines s’entassent dans les trains, certains sont appelées les «trains massage» car les passagers sont très serrés, et d’autres trains sont réservées aux femmes, les ladies special. 
La nuit tombe, les vaches sacrées rentrent, elles marchent tranquillement au milieu de la circulation titanesque, elles aussi brûlent les feux rouges.
A la sortie des marchés, de fleurs ou de poissons, on peut voir des porteurs avec leurs charges sur la tête, parfois des femmes.
Les écoliers rentrent dans leurs uniformes «anglais», tous ont droit à l’école publique entièrement gratuites, même ceux qui sont dans des bidonvilles. Mais dans la réalité, nous voyons des enfants déscolarisés aidant leur parent dans la misère de la rue.
Les piétons sont obligés de marcher sur la route car les trottoirs sont très encombrés, envahis par des marchands, différents gravats, déchets et autres poubelles, et aussi les sans abris. Nous découvrons, horrifiés , des formes humaines sous des chiffons, certaines ayant la taille d’un enfant ! Ils vivent, dorment, se lavent, mangent, lavent leurs guenilles, etc.. à même le trottoir immonde !


Nous repartons demain, pour Aurangabad, mais cela sera une autre histoire..........

Tata

mercredi 18 janvier 2012

Encore des photos !


 9 janvier "les 12 Apôtres" : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/9-janvier
10 janvier "Kingston" : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/10-janvier
11 janvier "Lake Alexandrina" : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/11-janvier
12 janvier "Kangaroo Island" : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/12-janvier
13 janvier "Cape Cassini" : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/13-janvier
14 janvier "Cape Cassini": http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/14-janvier
15 janvier : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/15-janvier

Kuala Lumpur - Malaisie

Hai,
Nous embarquons à Adélaïde, sur Malaysia Airlines, et tout de suite l’ambiance est différente. Les passagers sont asiatiques pour la plupart, seuls quelques «blancs», la musique aux sonorités japonisantes, les hôtesses habillées en robe satinée à fleurs et col mao, et le plateau repas aux parfums épicés. Nous survolons la ville, puis le centre de l’Australie, où la terre rouge succède aux immenses lacs salés. Puis la mer et l’Indonésie, où un volcan émerge des nuages.

Après 7h d’avion et 5 614 km, nous arrivons à Kuala Lumpur, première étape asiatique de notre périple. Nous décalons nos montres à - 2 h 1/2 et repassons dans l’hémisphère nord pour 200 km au dessus de l’équateur. L’aéroport est immense et très moderne, à la taille de cette ville, qui n’en finit pas de grandir.

Le long des 50 km qui nous séparent de la capitale, les banlieues en construction se succèdent aux autres, seules des grandes plantations de palmiers à huile interrompent de temps en temps l’urbanisation.
Les tours jumelles Pétronas dominent la ville et ont dominé le monde du haut de leurs 452 mètres (88 étages) jusqu’en 2004, elles ont été construites par l’architecte argentin Cesar Peli. De nuit elles rayonnent sur la ville, symbole de la puissance de la société du même nom (hydrocarbures).
A l’intérieur, on découvre entre autres, un immense centre commercial sur 5 étages vraiment incroyable avec des marques prestigieuses, Chanel, Prada, Piaget, Louis Vuitton ...un opéra, des bureaux, un hôtel, 78 ascenseurs dont 29 à grande vitesse par tour, il faut compter 90 secondes pour voyager du parking du sous-sol au plus haut étage. 9 000 personnes y travaillent, 1 500 visiteurs par jour. Six ans de travaux ont été nécessaires (1992-1998), 36 910 tonnes d’acier, 160 000 m2 de béton. Chaque tour de 300 tonnes, est supportée par 16 piliers, l’édifice pouvant théoriquement supporter la perte de trois. 32 000 fenêtres prennent deux mois pour être nettoyées.
Le skybridge, au 41° étage, à 170 m. de haut, fait 58,4 m. de long, Il a été rendu obligatoire pour permettre l’évacuation d’une tour vers l’autre en cas d’incendie. Il est composé d’un système complexe de rotules car le vent ne fait pas bouger les deux tours de manière identique. Nous pensons au film Haute Voltige, où Sean Connery et Catherine Zeta Jones les escaladent


Ne cherchez pas la vieille ville, elle n’existe pas, ici les plus vieux bâtiments ont tout juste un siècle et ont souvent été rasés pour faire place neuve.
C’est aussi la capitale d’un pays de 27 millions d’habitants à majorité musulmane. Dans la rue, toutes les origines et religions se côtoient : les musulmanes en foulard ou burqa..., les indiennes en sari, les asiatiques plus modernes, les européennes  (vous connaissez) et tout le monde semble cohabiter sans problème. Il faut dire que le nombre de policiers et de militaires est assez dissuasif.
La fatigue alliée au décalage horaire et la chaleur humide a raison de nous rapidement, pour profiter du confort de notre hôtel.

Le lendemain, visite du centre-ville mais l’orage quotidien vers 14 h, restreint nos projets. Nous reprenons la route de l’aéroport, notre vol pour Mumbai est à 20 h, 4 h 40 de vol, avec - 2 h de décalage.

L’Inde nous attend et nous l’attendons, mais cela sera une autre histoire.

Selamat Tinggal

lundi 16 janvier 2012

Adélaïde - Australie

Samedi 14, David notre logeur, nous emmène faire un tour de sa propriété. 360 hectares avec 2,20 km de front de mer, qui sont en fait des falaises en ardoises. Il nous demande de bien regarder où l’on met les pieds car les serpents sont très venimeux. En cas de piqure, nous n’aurons pas le temps de remonter à la maison, le blessé devra rester là, sans bouger pendant qu’un autre ira chercher les secours. Seul l'hélicoptère pourra peut-être le sauver ! La balade est rythmée, à 65 ans, c’est lui qui donne le ton ! Il nous montre des fourmilières de plus de deux mètres de large, et une autre où les fourmis sont énormes, peut-être 3 à 4 cm. C’était effrayant quand il tapait avec son bâton sur le sol, elles apparaissaient très vite et leur grosseur nous faisait peur. David a du attendre une semaine pour se remettre d’une de leurs piqures. Puis les termitières, le chemin très escarpé que prennent les little pinguins avec quelques nids non habités pour l’instant, et des traces d’échidnés fouillant dans la terre. Un couple d’aigle nous accompagne jusqu’à la mer, le sentier est très raide, nous devons faire attention. En bord de mer, l’érosion a entamé les roches en provoquant des «piscines naturelles». Nous pouvons nous baigner à la seule condition qu’un autre regarde si un requin arrive ! Nous remontons à la maison pour déjeuner et nous mettre «au frais». La journée est très belle et il commence à faire chaud, aucun kangourou ni wallaby, eux aussi doivent attendre la fraicheur. Un peu plus tard, Viviane et Isabelle philosophent devant la vue panoramique de l’océan à perte de vue, puis nous surveillons Denis qui se baigne. Drôle d’expérience de surveiller le large, quand son mari est à l’eau ! La soirée est agréable, les kangourous viennent brouter l’herbe fraîche coupée par David, pendant que les filles jouent au piano. Nuit très tranquille, aucun, mais aucun bruit.

Le 15, au revoir et route, le ferry part à 10 h. Nous quittons Kangaroo Island. La traversée du détroit est mouvementée, les sacs à vomir sont de sortie ! Adélaïde est à 1 h 30 de route. En ce dimanche après-midi, les manifestations sur les plages et dans les villages vont bon train. La ville apparaît avec une quantité importante d’arbres et de parcs. Le centre-ville est petit, tout est à l’échelle humaine, de vieux bâtiments en pierre ou en briques se marient agréablement avec les immeubles plus récents. Beaucoup de bars en terrasse, c’est vrai qu’on est en janvier et qu’il fait très chaud. Les façades des bâtiments ont un air espagnol avec leur fer forgé et leur véranda. Les maisons sont longues et sur un seul niveau, avec leur jardin à l’anglaise. Nous visitons une galerie d’art aborigène, avec de splendides portraits photographiques noir et blanc, et des oeuvres proches du pointillisme, s’inspirant des techniques ancestrales de ce peuple. La ville est très agréable.

Ce lundi, centre-ville et visites. Le South Australian Museum et la National Art Gallery. Ces 2 musées sont très agréables, frais et de plus, gratuits ...  A la sortie nous suffoquons, il fait 35° et pas un souffle de vent. Préparation des valises, car demain, nous décollons à 10 h pour Kuala Lumpur, en Malaisie, où nous resterons une nuit avant d’atteindre Mumbai (ex. Bombay) en Inde.

Nous quittons l’Australie avant de la retrouver en juin pour le nord avec Darwin, puis l’est avec Cairns et la grande barrière de corail, puis le centre avec Alice Springs, et puis pour finir le sud-ouest avec Perth. Nous n’oublierons pas le majestueux port de Sydney, les kilomètres de plage, le fracas de l’océan, les koalas et les kangourous.

Après l’Amérique du Sud et l’Océanie, nous commencerons notre troisième continent, mais comme vous le savez déjà, cela sera another story.

Bye, Bye.

dimanche 15 janvier 2012

Des photos !

Nous avons pu travailler un peu la galerie de photos, malheureusement, il y en a encore beaucoup trop !

La galerie du 31 décembre est disponible sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/31-d-cembre
La galerie du 2 janvier est disponible sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/2-janvier
La galerie du 3 janvier "Merimbula" est disponible sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/3-janvier
La galerie du 4 janvier "Bairnsdale" est disponible sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/4-janvier
La galerie du 5 janvier "Philip Island" est disponible sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/5-janvier
La galerie du 6 janvier est disponible sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/6-janvier
La galerie du 7 janvier est disponible sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/7-janvier
La galerie du 8 janvier "Melbourne" est disponible sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/8-janvier

vendredi 13 janvier 2012

Cape Cassini - Australie

En ce vendredi 13, nous allons dès le matin à Vivonne Bay, voir des éléphants de mer d’Australie. Après avoir vu hier, leurs cousins de Nouvelle Zélande, nous ne voyons pas beaucoup de différence ! Ils sont tout autant nerveux (sic)..., les femelles adorables avec leur petit, tétant ou jouant, et les mâles toujours aussi machos.

Sur le bord des routes, nous voyons des cadavres de wallabies, chaque nuit le désastre ! Nous rejoignons notre deuxième point de logement, à Cape Cassini, en passant par Kingscote, seule ville (village) de l’île. Nous arrivons chez David qui nous reçoit très agréablement, installé au bout de nul part, il fait son électricité avec les panneaux solaires, récupère l’eau de pluie pour tous ses usages, vit en totale autarcie sur une pointe rocheuse au dessus de l’océan. Il nourrit les kangourous, une dizaine nous fera l’honneur de diner à côté de nous. Aucun bruit, même pas celui de la mer, nous sommes à 130 m au dessus des vagues. Encore un trou du cul du monde ! Mais que c’est beau !

Bye bye, demain promenade mais demain sera une autre histoire.

jeudi 12 janvier 2012

Kangaroo Island - Australie


Le premier jour, sur Kangaroo Island, nous avons vus des kangourous (original, n’est-ce-pas !) des wallabies, des koalas, des opossums, des porcs-épics, et des lions de mer de Nouvelle-Zélande.

Les wallabies sont petits et gris, avec des petites pattes avant et presque pas de cou, et les kangourous sont marrons et grands, voir très grands, comme des wallabies étirés. On les aperçoit beaucoup à la tombée de la nuit, et il est très difficile de rouler car ils sont dans les fossés et peuvent à chaque moment traverser la route. Beaucoup sont tués par les voitures. Le kangourou dort comme nous allongé, les pattes étendues, et le wallaby met sa queue entre ses pattes et dort assis. Le wallaby se fait chasser par le chat sauvage et l’aigle. Quand il est attaqué, ses poils se détachent pour que ses prédateurs n’en n’emportent qu’une poignée. La femelle kangourou est douce et tranquille, alors que le mâle est agressif et bagarreur!!!

Les koalas sont toujours aussi mignons, ils peuvent rester deux semaines dans le même arbre, et sont à terre seulement pour changer d’arbre. La femelle peut avoir un bébé par an. Le petit reste cinq mois dans la poche de sa mère et ne la quitte pas pendant douze mois. Nous avons vu les câlins que se font la maman et le petit, de gros bisous et de tendres accolades. Ils peuvent vivre jusqu’à douze ans. Le mâle crie quand il se réveille et quand il change d’arbre pour prévenir les autres de son territoire. C’est un cri qui se rapproche de celui d’un ours, et est vraiment étonnant pour un si petit animal. Il ne mange que des feuilles d’eucalyptus qu’il trie et en jette trois kilos pour en manger 500 gr par jour, pour pouvoir être actif pendant 4 heures. Une feuille met cinq jours à être digérée à l’aide d’une bactérie, que le petit acquiert par le lait maternel. Les koalas ont été introduits sur l’île pour sauver l’espèce. En 1920, il n’y avait quasiment plus de koalas en Australie, l’île est choisie pour tenter un programme de sauvegarde: 18 individus sont implantés à Hanson Bay. En 1990, on comptait 13 000 koalas dans l’île.....véritablement envahie. Les koalas sont sauvés mais il faut restreindre leur nombre en les stérilisant et planter d’avantage d’eucalyptus. Un immense incendie en 2007 réduisit la population à 3 000.

Les opossums, sont petits, gris avec une longue queue touffue qui se termine par des poils noirs. Il a de grands yeux et un long nez. On ne le voit que la nuit.

Les porcs-épics échidnés (merci Emeline et André!) sont beaucoup gros qu’un hérisson, avec de longs pics jaunes dorés, et un long nez pour creuser la terre et trouver les insectes qu’ils mangent. Nous en voyons beaucoup le long des routes, occupés à chercher des vers.

Les lions de mer viennent de Nouvelle Zélande, ils nagent, bronzent, jouent, se bagarrent, avec les petits qui tètent leur mère.

L’île a une végétation différente en bord de mer, du fait des embruns salés qui donnent aux plantes une couleur rouge avant qu’elles meurent. Des formations rocheuses étonnantes agrémentent le bord de mer, les Remarkables Rocks au cap nord-est, sont d’énormes blocs de granit façonnés par l’érosion. La pierre se mue en oeuvre d’art naturelle. Des photos anciennes nous montrent la différence sur une cinquantaine d’années. Admiral Arch est une immense arche creusée dans la roche par des millénaires où a élu domicile une importante colonie de lions de mer. Sur l’île, on trouve de nombreux parcs nationaux et beaucoup de centres de conservation et de protection des espèces.

Demain, autre balade dans les parcs, mais cela sera another story.


P.S. Eliane nous informe que le week-end dernier, un grand requin a été signalé sur la plage de Manly, où nous avons séjourné, et où les filles ont fait du surf. La plage a été fermée, on imagine la panique !

mercredi 11 janvier 2012

Lake Alexandrina - Australie

Hier au soir nous étions dans une belle maison, mais sans internet...à Kingston, village complètement endormi malgré la haute saison. Aucune wifi disponible dans le village. De grosses citernes derrière la maison, récupèrent l’eau de pluie pour l’utilisation des robinets et de l’électroménager. Un seul robinet d’eau potable est accessible dans la cuisine. Ici on ne l’utilise pas, comme chez nous, pour les WC ! La plage est superbe et ....totalement déserte.
Nous partons en direction de Kangaroo Island. La végétation est jaune presque blanche, soufflée par le vent fort de la côte. Seules quelques vaches noires et des moutons broutent. Des petits et multiples puits fonctionnent à l’éolienne, assurant un arrosage et permettent à un carré d’herbe de devenir vert. La mer est juste là derrière la dune, le ciel est bleu clair avec de jolis nuages blancs qui nous fait penser à un tableau de Magritte. On retrouve une plage immense et vide. Des plaques de sel apparaissent dans les champs. Sur l’écran du GPS, une seule route sur du blanc, avec seulement une tache bleue sur le côté. Virage imminent dans 187 km ! Nous rentrons dans le Coorong National Park, une longue langue de sable de 42 miles.
A Salt Creek, un ancien derrick  rappelle qu’en 1866 le premier forage australien de recherches pétrolières a été installé ici. Elles n’ont pas abouties. La végétation est rouge autour de la rivière salée. Nous nous arrêtons à Jacks Point Pelicans, mais ils sont trop loin pour les photographier. Ils sont nombreux et bruyants, 1 500 suivant les paneaux. Différents lacs salés blancs et roses sont autour de la route.
Nous longeons le Lake Albert (et nous le saluons) puis nous traversons à l’aide d’un bac, son embouchure. Le Lake Alexandrina est juste à côté. Nous allons en faire le tour en rentrant dans la péninsule Fleurieu. Pause sandwich à Longkome Creek, pays du vignobles et des oliviers, nous sommes accompagnés par des perroquets blancs et multicolores. D’immenses chais vantent le vin. En Australie, les bouteilles de vin n’ont pas de bouchon, il faut le boire avant 5 ans.
Puis Victor Harbor, un ravissant port très résidentiel. Une locomotive ancienne toute noire salue notre venue, en sifflant.
Nous prenons un ferry pour franchir le Backstairs Passage et arriver sur Kangaroo Island. La mer et le ciel sont gris. Nous séjournerons pendant deux nuits à Hanson Bay au sud ouest et puis deux autres nuits à Cape Cassini au nord est. Balades au programme. Puis nous irons à Adélaïde pour deux nuits, avant de prendre l’avion pour l’Inde, avec un stop à Kuala Lumpur en Indonésie, mais comme vous le savez,...cela sera another story.

Bye, Bye.

mardi 10 janvier 2012

Kingston - Australie

Avant de repartir, nous revenons sur nos pas pour admirer Loch and Gorge, à côté des 12 apôtres. Le spectacle est exceptionnel, Dieu que notre Terre est belle ! Les vagues de plusieurs mètres de haut se fracassent avec force sur les parois rocheuses. Il y a une vague toutes les 14 secondes, imaginez l’érosion sur une seule année.
Le jeu est ouvert, si vous voulez nous calculer le nombre de vagues sur 10 ans.
L’écume s’envole telle de la neige, elle tombe à nos pieds à plus de 30 m. de haut !
La pluie nous accompagne mais sitôt qu’elle s’arrête, le vent si fort sèche nos vêtements. Nous ne nous lassons pas du ballet qu’offrent les éléments, avec l’impression que l’océan est là pour engloutir la terre et ses roches.

Ces formations rocheuses se sont formées il y a 10 à 20 millions d’années, à partir de sédiments, de carcasses de poissons et de mollusques, de squelettes d’animaux marins, de coquillages, etc... Avec la pression de la mer, tout à été compacté avec le sable et la roche. Après des kilomètres de plage la semaine dernière, nous découvrons des kilomètres de falaises, aussi belles les unes que les autres.

Le naufrage est lié à l’histoire de la région. Beaucoup de lieux ont des noms de bateaux échoués ou de naufrages tristement célèbres. La côte a pris le nom de Shipwreck Coast (Côte des Naufrages). Elle en a vu dans les deux derniers siècles plus de cent soixante.  

Nous rencontrons de nouveau, un couple italien, originaire de la région de Venise, avec qui nous avions discuté au Royal Garden à Sydney ! Quelle coïncidence de se retrouver sur ce chemin très peu fréquenté ! Leur fils est venu travailler à Sydney et ils découvrent le pays. Il nous fait sourire, en disant qu’en sortant de chez lui, il ne rencontre que des vieux, et en Australie, que des jeunes. Quand nous lui expliquons, que nous faisons un tour du monde, il nous dit «que nous sommes dehors pendant un an» voulant dire que nous sommes en dehors de chez nous. Nous avons trouvé cette expression très juste et amusante.

Nous reculons notre montre d’une demie heure, Adélaïde n’a pas la même heure que Melbourne ou Sydney.

Nous arrivons à Kingston, capitale de la langouste, mais la seule que nous croiserons ce soir, sera haute de 18 mètres.....Le vent violent et les mauvaises conditions de mer ont empêché la sortie des bateaux ces jours derniers. Tant pis, nous arriverons à survivre avec un «take away».

Demain, direction Kangaroo Island, avec beaucoup de route, un ferry et de nouveau de la route, mais cela sera another story.

lundi 9 janvier 2012

Les 12 Apôtres - Australie

On quitte Melbourne en traversant un immense pont suspendu de 2 x 5 voies. La banlieue apparaît de l’autre côté de la rive. 4 millions d’habitants et aujourd’hui, lundi, beaucoup de voitures.

Notre premier arrêt est à Bells Beach, où plus d’une soixantaine de surfeurs sont dans l’eau, en combinaison néoprène. Des planches de surf partout, sur les voitures, sur le parking, accrochées aux vélos équipés, c’est un lieu incontournable. Des photographes sont installés, appareil sur pied, sur les estrades au dessus de la plage pour figer la meilleure pose. Le spectacle est permanent : les vagues, les surfeurs, et on recommence. Ce sont des virtuoses, bravant des vagues de plusieurs mètres de haut.

Sur la route, nous remarquons quelques maisons toutes vitrées pour profiter de la vue, une est carrément posée sur un immense poteau...
Une arche en bois, visualise le début de la fameuse route Great Ocean Road, construite à même la roche qui descend jusqu’à la mer. L’eau est turquoise, les eucalyptus embaument la route et la voiture. La végétation, une sorte de maquis corse.
La Johanna Beach, nous fait penser à Johanna en Nouvelle-Zélande qui dans quelques jours sera en Australie.

Puis Apollo Bay, station balnéaire, avec son musée de coquillages. C’est dans la maison de ce collectionneur âgé de 80 ans, que nous entrons. Pendant plus de 60 ans, il a amassé une incroyable quantité de coquillages, aussi beaux les uns que les autres. Des bénitiers de 200 kg, la scie d’un requin-scie, des crabes kavéous (crabe de cocotier) que nous avions vu en Polynésie, des nautiles, des oursins, des porcelaines, des cônes, des murex, des volutes... dans un parfait état.

Puis sur la recommandation d’Eliane, nous nous arrêtons à Cape Otway. A portée de main, une colonie d’une petite centaine de koalas sauvages, est là dans les eucalyptus au bord de la route ! Nous avons de la chance, c’est l’heure du déjeuner, ils mangent et bougent. On en voit plus qu’au centre de Phillip Island, et ils sont plus près. Les petits sont dans les bras de leur mère où grimpent à côté d’elle. Une trentaine de voitures sont arrêtées, chaque personne pourchassant un koala de son objectif. Ils nous regardent, ne nous craignent pas, s’accrochent aux arbres à l’aide de leurs longs ongles noirs, le vent fort les balance. Ils choisissent avec précision la feuille qui sera engloutie rapidement. Les longs poils sur leurs oreilles sont agités par le vent. Leur gros nez noir leur donne un air coquin. Nous restons un bon moment à nous émerveiller sur ces peluches vivantes.
Au moment de repartir, nous apercevons un troupeau d’une vingtaine de kangourous, derrière la frondaison d’arbres, toujours au bord du chemin. Le mâle regarde dans notre direction, il sait que nous sommes là, mais n’en prend pas ombrage. Ils broutent tranquillement, on devine des petits.

Nous reprenons la route, dans la forêt en premier, puis en bord de mer, et nous arrivons au site incontournable des 12 Apôtres. Les formations rocheuses les plus photographiées ! Si ces pitons rocheux plantés dans la mer s’appellent encore les 12 apôtres, ils ne sont plus que huit, car ils s’effondrent. Le 3 juillet 2005, le London Bridge, un «apôtre» de 50 mètres est tombé. L’érosion les abîme chaque jour un peu plus, ils subissent sans cesse les assauts du vent et des marées. Ils s’élèvent jusqu’à 46 mètres au dessus du niveau de la mer. Le spectacle est extraordinaire car un orage se prépare, la mer est houleuse, tout le site est blanc d’écume, les embruns volent sur des kilomètres, le vent nous pousse et nous rappelle El Chalten en Argentine.

Nous dormons ce soir à Port Campbell, demain, on reprend la route de bonne heure, mais cela sera another story.

Bye, Bye

Installer les photos sur la galerie, demande une bonne connexion internet, et malheureusement nous ne sommes pas gâtés depuis quelques jours. Prenez patience, elles chargent !!

dimanche 8 janvier 2012

Melbourne - Australie

Nous quittons Philip Island sous la pluie, en direction de Melbourne (144 km).
Nous pensons à tous ces magnifiques animaux que nous avons eu la chance de voir. Aux koalas qui doivent déjà dormir sur les eucalyptus, aux wallabies qui broutent dans les fossés, aux pingouins bleus qui ont passé la nuit avec leurs petits, aux lions de mer qui doivent déjà bronzer sur les rochers, aux dauphins et aux innombrables oiseaux. Quelques voitures américaines customisées quittent également l’île.

Nous arrivons facilement à Melbourne, sous un soleil voilé. Nous en sommes ravis car la semaine dernière la température était montée jusqu’à 40° et nous préférons la fraîcheur d’aujourd’hui : 25° !
Le centre ville nous accueille avec ses tramways, ses bâtiments anciens en brique de style victorien et ses immeubles modernes. Il est quadrillé à l’américaine et donc, simple à visiter. Nous nous promenons avec Eliane dans la rue piétonne encore enrubannée de décorations de Noël. Les magasins sont tous ouverts, avec leurs vitrines animées de fêtes et proposent des soldes. Le centre ville n’est pas très grand, agrémenté par des calèches rutilantes aux insignes de la couronne anglaise. D’immenses panneaux publicitaires avec entre autres Nadal, Soderling et Federer évoquent l’Australian Open qui débutera le 16 de ce mois. Nous traversons la Yarra River, une promenade bucolique est aménagée le long des quais. Nous entrons dans l’enceinte de l’Art Center, puis dans son parc où des statues de Rodin, Moore, Léger et De Kooning accompagnent les flâneurs que nous sommes.

Puis séquence émotion pour dire au revoir à Eliane. Nous sommes ensemble depuis le 22 décembre et nous ne savons pas quand nous nous reverrons ! Nous avons bien apprécié notre «guide» qui a organisé au mieux notre séjour et nos visites, prévoyant même, la météo idéale pour nos excursions. Les fêtes avec eux tous ont été chaleureuses et douces. Les filles ont enfin connus leurs cousins, et nous avons tous été ravis de connaître et d’aimer notre nouvelle petite cousine Laura, ainsi que Nathalie et Maki.

Nous partons à Docklands, au port, un quartier très récent, où de somptueux gratte-ciels ont été construits par de poétiques architectes, qui ont imaginé des couleurs, des formes rondes ou ovales, des balcons en suspension, des miroirs qui renvoient la vue sur l’eau. La promenade le long du quai est parfaite pour cet fin de dimanche.

Demain, nous quitterons Melbourne, par la Great Ocean Road, puis destination Adélaïde en une semaine, mais comme vous le savez déjà, cela sera another story.

Bye, Bye.

samedi 7 janvier 2012

Philip Island - Australie

Jeudi, nous continuons notre découverte en direction du sud, par Stratford, Yarram, et Toora. Nous déjeunons et dinons à Foster, créée en 1870 après la découverte d’une mine d’or. L’ambiance est surannée, des outils de mineurs sont exposés.

Nous  rentrons dans le Wilsons Promotory National Park jusqu'à Tidal River. Belle marche au bord de l’océan, la plage est comme d’habitude, belle et longue et quasiment déserte au vue de sa superficie. Le site est sauvage, Eliane retrouve une ambiance de la Tasmanie. Nous longeons la rivière où d’immenses rochers de toutes les couleurs bordent l’eau bleue et verte. Les enfants préfèrent jouer ici à l’abri des vagues où l’eau est plus chaude,(ou moins froide...) grâce à sa faible profondeur. Nous grimpons sur un sentier détruit par une immense coulée de boue en 2011, des photos nous prouvent le désastre. Le point de vue sur l’horizon est spectaculaire. La mer s’étale à l’infini, la côte est escarpée, déchiquetée, les vagues se jettent sur les rochers.
Nous rentrons au coucher du soleil, nos premiers wallabies et kangourous sont sur la route. Arrêts photos, avant de les voir sauter dans les fossés.

Vendredi, Fish Creek puis Eagles Nest. Un rocher bravant les vents ressemble à un aigle. Encore une immense plage, personne, le sable est doux et chaud. Contemplation.
Puis Inverloch et arrêt à Cape Peterson. Nous arrivons à Philip Island pour 2 nuits.

Nous commençons par le centre de koalas. Ils sont là, dormant dans la croisée des branches d’eucalyptus. On a l’impression que ce sont des peluches, mais non ils bougent .... un peu, pour se nourrir. Ils sont ravissants, on aimerait les prendre dans nos bras, ils doivent être tout doux. Un wallaby se promène au pied des arbres où des perroquets de toutes les couleurs s’amusent.

Puis le soir nous partons pour la parade des Little Blue Pinguins, un grand moment d’émotion. Installés sur des estrades à même la plage, nous attendons leur arrivée à la tombée de la nuit. Ils sortent à ce moment pour échapper à leurs prédateurs. Il est 21 h, quand 1 373 pingouins sortent de l’eau ! Ils sont tout petits (30 cm), se déhanchant pour rejoindre leurs bébés qui les attendent avec impatience. On entend les parents qui crient comme des canards et les petits qui hurlent pour se faire repérer. On assiste à des retrouvailles et à la séance de régurgitation. Les parents restent avec eux jusqu’à 4 heures du matin, et puis repartent en mer. Ils peuvent faire un kilomètre, sur leurs toutes petites pattes pour rejoindre leurs progénitures, parfois en haut de la colline. En mer, ils peuvent plonger 1 000 fois par jour, parcourir 100 kilomètres, retenir leur respiration deux minutes et plonger jusqu’à 73 mètres pour trouver leur nourriture. Celle-ci est basée sur des petits poissons et des calamars. En hiver, par manque de poissons, ils peuvent rester deux jours en mer et dormir en se laissant flotter sur l’eau. Ce sont des nageurs exceptionnels et très rapides pour leur petite taille. Le centre est fier de présenter un nombre croissant d’individus. Les rangers sont très respectueux de ces petits oiseaux, courageux et vulnérables. Un renard peut en tuer une trentaine en une nuit. Ils les protègent et les encouragent à revenir se reproduire, ils leur construisent des nids en planche. Nous devons rester parqués, silencieux, assis et sans appareil photo pour ne pas les effrayer. Un pingouin se perd dans les travées et nous devons reculer pour le laisser passer. Ils sont prioritaires ! Un wallaby saute parmi eux, mais la cohabitation est amicale. Nous les quittons à regret, nous devons les laisser, les lumières s’éteignent derrière nous, la nuit leur appartient. En reprenant notre voiture sur le parking, nous vérifions qu’il n’y a pas de pingouin en dessous, car ils sont sur tout le site.

Samedi matin, nous partons à la pointe de l’île, aux Nobbies, contempler cette nature sauvage. Les vagues se jettent sur des pierres de lave noire. Le site est tapissé de fleurs de roche jaunes et roses. La protection des Little Blue Pinguins est toujours aussi importante. Nous marchons sur des estrades et apercevons des nids habités où les petits attendent sagement, dormant ou nous regardant, mais sans sortir du nid. Recommandations parentales ! Des milliers de mouettes crient et s’envolent. Des cormorans surveillent tout ce tintamarre.
Eliane nous explique que les oiseaux Waders migrent jusqu’en Russie, pour se reproduire. Les parents rentrent en Australie et les petits reviendront seuls, plus tard, à la plage d’origine. De quelle façon retrouvent-ils leur chemin ? Dès qu’ils savent voler, les albatros partent, sans revenir à terre, pendant cinq ans en mer, et retournent alors directement sur leur lieu de naissance. De quelle façon retrouvent-ils leur chemin ? Beaucoup de questions restent en suspens pour les scientifiques et nous laissent perplexes sur la nature animale !

Cet après-midi, promenade en mer pour admirer des seal lions. Ces lions de mer sont aussi gros que ceux que nous avions admirés en Argentine, vautrés sur les rochers, glissant dans l’eau. La colonie est importante, plusieurs centaines de bêtes. Des petits profitent de piscines naturelles dans les rochers pour s’amuser, les mamans autour les regardent, le mâle surveillant tout sont cheptel. A qui vous font-ils penser ? Au retour, des dauphins nagent à proximité du bateau.

En ville, après la parade des pingouins, nous assistons amusés à une parade de voitures américaines. La présence d’un circuit renommé sur l’île attire de nombreuses manifestations mécaniques. La plue connue est une course de moto. Les voitures américaines customisées sont orange, violettes, vert clair, jaunes, roses, noires, de toutes les dimensions et modèles, modifiées et briquées à souhait. Les conducteurs sont aussi intéressants à regarder que leur véhicule ! Pour clôturer cette manifestation, un concert de country est joué sur la main street, fermée pour l’occasion. Ambiance très sympa et inattendue pour ce genre de destination.

Demain, nous partons pour Melbourne. Eliane prendra un avion et nous quittera pour rejoindre Sydney et son travail. Nous avons passé une très bonne semaine en sa compagnie. Choisissant nos étapes avec soin, elle nous a fait partager son amour pour son pays d’adoption.
Nous, nous continuerons direction Adélaïde, mais cela sera another story.

Bye, Bye.

mercredi 4 janvier 2012

Bairnsdale - Australie

L’Australie compte plus de 11 000 plages sur ses 37 000 km de littoral, avec certaines des plus belles côtes au monde. Les vues sont toujours aussi belles, la mer et le ciel toujours bleus, les vagues toujours aussi grosses, et le soleil toujours présent.

Nous quittons Mollymook en faisant des kilomètres dans la forêt de différents National Parks. Eucalyptus et fougères dont la bird nest ferme (ou plante nid d’oiseau) très originale et protégée dans toute l’Australie ou la cycad, la plante originelle.

Nous traversons toute une partie brulée, les arbres reprennent vie avec des pousses vertes en hauteur sur des troncs noirs. Triste rappel des différents incendies qui ont embrasés le nord de Sydney en janvier 2001. Pendant des semaines, le brasier a ceinturé la ville empêchant les habitants de rentrer ou de sortir. La température caniculaire accompagnée de vents forts a aidé à multiplier les foyers. Les flammes se propageant sur plus de 700 km. La ville était prise sous un épais manteau de fumée. Des milliers d’habitants ont dû s’enfuir de chez eux et plus d’une centaine de maisons ont été détruites. 700 000 hectares furent brulés. 5 000 pompiers aidés d’avions et d’hélicoptères bombardiers d’eau ont été mobilisés. Si les feux sont d’origine criminelle, la loi prévoit des peines allant jusqu’à 14 ans de prison ou à vie, si le meurtre est reconnu.
Au nord de Melbourne en 2010, 200 personnes ont péri dans l’incendie. Des témoins ont parlé de flammes hautes comme quatre étages se propageant à la vitesse d’un train express. Le feu de 1994 reste dans les mémoires des habitants de Sydney.
Il est toujours interdit de faire du feu dans son jardin, et à chaque entrée de ville des panneaux «FIRE TODAY» indiquent la dangerosité actuelle. Pour contrer les feux attisés par les vents provenant de la mer, ils font bruler volontairement une zone en coupe-feu. Les aborigènes utilisent également ce système en brulant un tiers de leur territoire.

Mallacoota, Genoa et puis nous arrivons à Lake Tyers, ou la Ninety Mile Beach, comme son nom l’indique est une plage de 90 miles, soit plus de 144,84 km !!!!, Elle est à perte de vue et fait partie des plus longues bande de sable du monde. Le sable est immaculé, elle est bordée de dunes, la mer paraît dangereuse. Nous ramassons des coquillages. Personne.

A Lakes Entrance, le port rempli de jolis bateaux en couleurs, est spécialisé dans la crevette. Comme son nom l’indique c’est une entrée de lac où de nombreux bras de mer ou de lac, se croisent dans un dédale de terre et d’eau.

Nous allons voir tous les cinq, le coucher de soleil au port de Paynesville au bord de l’océan, et nous dormons à Bairnsdale. Demain nous reprenons la route, mais cela sera ...another story.

Bye