Nous entrons dans la réserve de la péninsule de Valdès, inscrite au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, et qui est l’une des plus belles réserves naturelles d’Amérique du sud. Elle attire plus de 80 000 visiteurs par an, et couvre 3 600 km2 sur plus de 400 km de littoral. La route descend, Puerto Piramide nous apparait brillant sous le soleil. Un tout petit village appuyé contre une baie, afin de rencontrer la baleine franche australe, espèce menacée. Dans notre guide, sous le nom de ce village, il est précisé «250 habitants et 400 à 600 baleines» !!!!!!!! Depuis le rivage, nous pouvons voir des nageoires ou des queues au loin. Elles sont là, elles nous ont attendues !!!
Cette baleine mesure environ 12 m. de long, et pèse plus de 27 tonnes. Elle pénètre dans les eaux profondes de la Péninsule de Valdès au printemps afin de se reproduire. La femelle, qui est plus grosse que le mâle, 16 m. de long et pèse 50 tonnes, s’accouple un an après avoir donné naissance à un petit. Pour choisir son partenaire, il arrive qu’elle entraîne à sa suite pendant des heures tout un groupe de mâles, avant de jeter son dévolu sur le plus vigoureux. Depuis trente ans, les chercheurs sont capables de les identifier grâce aux callosités noires qu’elles présentent sur le corps et la tête, qui sont en fait des parasites. Dépourvue de dents, la baleine franche absorbe krill et plancton à travers les fanons qui pendent de sa mâchoire supérieure. Protégée depuis plus de cinquante ans, la population de l’Atlantique sud retrouve peu à peu son équilibre.
L’excursion en bateau va bientôt partir. Il n’y a pas de port, et c’est un tracteur équipé d’une immense remorque qui met le bateau à l’eau et inversement. Les baleines sont tout de suite là, elles sont avec leurs petits qui boivent 200 litres de lait par jour. Nous essayons de prendre des photos et des vidéos, il faudra être très clément là dessus, le bateau bouge beaucoup car le vent se lève, et on n’a pas le droit de se lever si on gène les autres. Nous nous souvenons de notre même excursion à Tadoussac au Canada, où nous ne devions pas parler ni faire aucun bruit. Ici, les enfants et même les adultes crient à chaque fois que la baleine saute !!!!! C’est une horreur, même la guide continue de parler fort. Nous ne retrouvons pas l’ambiance presque religieuse du Saint Laurent. De plus les bateaux ne coupent pas le moteur en s’approchant, nous pensions pourtant que c’était une obligation internationale.
Les queues immenses se lèvent à l’horizon, et nous quittons la mer. Nous prolongeons notre observation en roulant vers la pointe, là, des lions de mer font la sieste et de nouveau des baleines font leur ballet. Nous pouvons en voir presque une dizaine en même temps, il doit vraiment en avoir beaucoup.
Demain, départ pour Trelew, pour les pingouins, mais cela sera une autre histoire.
Les photos du 7 octobre "Buenos Aires et foot" sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/7-Octobre
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