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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 30 août 2011

La vallée Sacrée - Pérou

Départ : Vallée Sacrée (3 400 à 4 900 m. d’altitude)
Une vallée riche en cultures, qui exporte ses productions. Un fleuve,l’Urumamba, magnifique au centre de la vallée, qui coule du sud au nord, et qui deviendra affluent de l’amazone, et se jettera 5 000 kilomètres plus tard dans l’océan atlantique.

Nous nous arrêtons pour une photo de la vallée, et juste devant nous, un colibri joue dans un bosquet de fleurs et semble poser pour la photo, la journée commence bien.

La vallée est tapissée de cultures en terrasse à flanc de montagne, édifiées par les Incas.
On arrive sur le site de Pisac, nom du village édifié dans la vallée par les Espagnols, le nom Inca n’a pas survécu à la conquête......Un premier poste militaire avec une vue sur toute la vallée, on marche,on monte, on serpente dans la montagne, on passe sur une passerelle vertigineuse, on rentre dans un tunnel creusé dans une faille de la roche.
Un cimetière de 3 500 tombes qui ne sont que des trous dans la montagne.
Puis, le temple du soleil, avec un bâtiment central rond qui faisait office de cadran solaire.
Autour les maisons des moines, portes en trapèze, inclinaison des murs à 15°, toits en paille. Les magnifiques et lourdes pierres viennent d’une carrière 500 m. plus bas.....
A côté, les maisons du peuple.
La vue est époustouflante, on déambule dans le site, on redescend, on marche, on marche encore, sur des petits chemins, on monte les marches, on descend les marches, il n’y a pas de barrière, il faut être prudent, le vide est là, et nous attire. Et encore cette vue, ces rochers, ces pierres, nous sommes subjugués par tant de beauté.
On repart dans la vallée, pour un autre site, à Ollantaytambo, gare de départ pour Aguas calientes et le mythique Machu Picchu.

Devant nous, sur la route, une voiture toute décorée de jaune nous précède. Persi nous explique que quand on achète une nouvelle voiture, il faut la faire baptiser par le curé local et pour fêter cet événement, on décore la voiture de tulle et de ballons jaune, couleur porte-bonheur, et on roule tout feux allumés. Une idée pour nos amis concessionnaires....

Le nom d’Ollantaytambo signifie la tombe du Général Ollantay, inca éclairé et ayant fait beaucoup de choses pour la civilisation mais aussi ayant eu le tort de tomber amoureux de la fille du roi.....fatal. Il faut le mériter, nous commençons par gravir 210 marches pour arriver au temple du soleil avec une vue ...(on se répète). Ce temple est inachevé, car interrompu par la visite des conquistadors, les pierres de 60 tonnes, gisent comme endormies à l’endroit où elles se trouvaient. Elles nous en apprennent beaucoup sur les techniques de construction et d’assemblage employées par les Incas. Et surtout comme sur le site de Pisac, la carrière est loin là haut sur le versant opposé de la montagne. Beaucoup d’hommes et surtout beaucoup d’efforts ont été nécessaires pour édifier un tel site.

Sur le versant opposé,  nous voyons les ruines des greniers alimentaires, situés en plein vent afin d’améliorer la conservation des denrées, protégées des insectes et autres prédateurs par la Munia (la menthe sauvage). Un peu loin, gravé dans la roche, on aperçoit le visage d’un homme, pour les Incas «Tanapu» Le créateur de toute chose,
et le dessin de la montagne fait que l’on a l’impression qu’il porte une barbe....Les espagnols aussi portaient la barbe, et cela a contribué à induire les Incas en erreur...terrible et irrémédiable. Ces greniers contenaient 15 ans de réserve.

Nous redescendons du site par un petit chemin escarpé pour échapper au flot de touristes car plus nous approchons du Machu Picchu, plus il y a du monde...

En route, nous apercevons une hacienda, ancienne propriété d’hectares et d’hectares de la vallée sacrée, jusqu’en 1970, où la réforme agraire de l’époque a redistribué les terres à ceux qui la travaillaient. A cette époque récente, les haciendas étaient dirigées par des grands propriétaires, qui régnaient sur leurs domaines comme nos seigneurs du moyen âge. Ils payaient leurs paysans qu’en nature et en alcool. Notre guide Persi nous dit que ses parents, producteurs de coca et de fruits au Nord de Cusco, étaient dans ce cas jusqu’à l’application de la réforme. Je vous rassure, la production de coca est réglementée dans cette région, la production de cocaïne Péruvienne vient essentiellement de la forêt amazonienne, le Pérou étant le deuxième producteur derrière la Colombie.

Nous sommes dans le train, il fait nuit, les touristes qui vont voir le Machu Picchu croisent ceux qui ont vu le Machu Picchu. 

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100272