Retour

Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
Afin d'être informé de nos nouveaux articles, enregistrez-vous à "Follow by e-mail" au bas de la colonne de droite.

jeudi 19 janvier 2012

Bombay - Inde

Namasté,

Il est 22 h, nous atterrissons à Bombay, en reculant de nouveau nos montres de 2 h 1/2, et la chaleur humide nous saisit dès la sortie de l’aéroport. Nous suivons notre chauffeur avec les valises dans la rue au milieu des bus, taxis, voitures , tuk tuks et autres piétons. Après l’extrême organisation de l’Australie et de Kuala Lumpur, le contraste est saisissant, pas de doute nous sommes dans un autre monde !
Nous roulons pendant une heure pour rejoindre l'hôtel et découvrons deux Indes différentes, d’un côté un pays en chantier permanent avec une évolution galopante et de l’autre les laissez pour compte qui dorment dans les bidonvilles par millions et dans la rue par milliers...
En arrivant à l'hôtel, surprise ! le lobby est transformé en boite de nuit ! mais les chambres sont calmes et nous dormons vite.
7H30, Prashant notre guide du jour, est le fils d’un acteur de Bollywood. Le cinéma indien est toujours une des passion principale du pays et Bollywood tourne toujours plus de film que Hollywood. Il nous dit aussi que le film «Slumdog Millionnaire» reflète malheureusement la réalité et s’apprête à nous le montrer en nous emmenant découvrir Mumbai.  Une mégalopole, qui s’étire sur 60 km de long et compte 18 millions d’habitants officiels et environ 30 millions avec tous les bidonvilles et autres «street people». Tous les jours, 400 familles et 300 voitures de plus ! Le sport principal à Mumbai est d’essayer de se rendre d’un point de la ville à un autre, et quelque soit le moyen de transport, ce sport est à risque....On a le choix entre 300 000 tuk-tuks, 75 000 taxis, 5 000  bus, 3 000 trains. Les véhicules se frôlent en permanence, bus, motos, tuk-tuks, vélos, piétons, charriots à bras, charrettes tirées par des chevaux ou des boeufs, vaches, chèvres, chiens et beaucoup d’autres choses. Le klaxon a définitivement remplacé le frein et les clignotants, les «pilotes» sont tous albinos, les feux sont donc verts en permanence...
Tout au long de la route, le spectacle est incroyable, la ville alterne les boutiques luxueuses, voire très luxueuses avec des bidonvilles grouillant de monde, les deux parfois séparés de seulement 100 m.. Partout, ce monde bigarré bouge, court, marche, accélère, double, dans une anarchie organisée où tous pourtant, gardent leur calme et leur fair play, héritage probable du passage des britanniques ou pratique généralisée du yoga ?
Nous arrivons en vie à l'embarcadère de L’île Elephanta  sans avoir vu aucun accrochage, les nombreux dieux locaux sont bienveillants.
En débarquant sur l’île, pas d’éléphants mais des singes agressifs et gourmands, prêts à arracher les bouteilles d’eau ou de coca aux touristes. Nous visitons les fameuses grottes creusées dans le basalte noir et dédiées au Dieu Shiva, VII° siècle. Les volumes sont impressionnants et les statues font plusieurs mètres de haut, plus ou moins en bon état. Elles racontent des évènements liés à la mythologie indienne. La plus émouvante est Sadashiva, représentant Shiva avec trois têtes, une de face pour la protection avec le fruit de Citrus, deux de profil, une pour la création avec la fleur de lotus et une autre pour la destruction avec le cobra. 
Nous revenons en traversant le golfe de Bombay, la ville moderne apparaît dans la brume. Nous longeons des immenses pétroliers en train de décharger leurs précieuses cargaisons aux terminaux de pipe line, reliés aux raffineries voisines.
Après le déjeuner où nos papilles s’exercent aux saveurs épicées de la cuisine locale, nous visitons la villa qui a abrité Gandhi de 1917 à 1934. Sa vie y est retracée par une succession de maquettes  avec des poupées, de sa naissance en 1869 à son assassinat en 1948, en passant pas tous les moments importants de sa riche vie. Des documents sont exposés comme une de ses lettres envoyée à Hitler en septembre 1939, lui demandant de sauver le monde de la catastrophe à venir. Tout cela est bien impressionnant et émouvant. Quelle vie et quel exemple pour tous !
En visitant la ville, nous avons la chance de passer à côté d’un mariage Hindou. Le marié arrive sur un cheval blanc accompagné par des tambours et ses amis et frères. Les femmes les précèdent au son d’un orchestre. Tout le monde danse, faisant valser leurs saris de fêtes, colorés, brillants et magnifiques, dans le respect de la tradition. La famille est très accueillante et invite Isabelle et les filles à danser.
Nous longeons la gare Victoria, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, magnifique bâtiment colonial, bondée en cette fin de journée. Des grappes humaines s’entassent dans les trains, certains sont appelées les «trains massage» car les passagers sont très serrés, et d’autres trains sont réservées aux femmes, les ladies special. 
La nuit tombe, les vaches sacrées rentrent, elles marchent tranquillement au milieu de la circulation titanesque, elles aussi brûlent les feux rouges.
A la sortie des marchés, de fleurs ou de poissons, on peut voir des porteurs avec leurs charges sur la tête, parfois des femmes.
Les écoliers rentrent dans leurs uniformes «anglais», tous ont droit à l’école publique entièrement gratuites, même ceux qui sont dans des bidonvilles. Mais dans la réalité, nous voyons des enfants déscolarisés aidant leur parent dans la misère de la rue.
Les piétons sont obligés de marcher sur la route car les trottoirs sont très encombrés, envahis par des marchands, différents gravats, déchets et autres poubelles, et aussi les sans abris. Nous découvrons, horrifiés , des formes humaines sous des chiffons, certaines ayant la taille d’un enfant ! Ils vivent, dorment, se lavent, mangent, lavent leurs guenilles, etc.. à même le trottoir immonde !


Nous repartons demain, pour Aurangabad, mais cela sera une autre histoire..........

Tata