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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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vendredi 10 février 2012

Bangkok - Thaïlande

Nous nous attendions à une Inde bis au niveau de la circulation dans Bangkok, mais à peine sortis de l’hôtel, deux constatations : la ville est propre, nous n’entendons que de très rares klaxons et cela ne roule pas trop mal, malgré l’heure matinale, réputée heure de pointe ici. Même les tuk-tuks s’arrêtent pour vous laisser traverser à pied, c’est presque mieux qu’à Paris...La population officielle est de 6 millions, mais beaucoup de thaïlandais restent inscrits dans leurs villages d’origine, l’évaluation la plus probable tourne autour de 18 millions pour 1 500 km2 soit 12 000 habitants au km2!!!

Nous commençons par le Wat Pho, le plus grand et le plus ancien temple de Bangkok,  érigé par Rama 1er lors de l’agrandissement de la ville en 1781. Nous sommes émerveillés par la finesse du travail des artistes : les toitures en tuiles vernissées, les dorures omniprésentes, les peintures représentant les scènes de la mythologie bouddhiste et les multiples statues. L’architecture des temples traditionnels bouddhistes thaïs a subi au cours des années des inspirations hindous et khmers. Nous commençons par le temple du Bouddha couché, long de 46 mètres et haut de 15, entièrement recouvert de feuilles d’or, la plante des pieds en basalte incrusté de nacre, les motifs représentent des dieux célestes, animaux mythiques, coquillages, fleurs, etc...

Nous continuons par un petit temple avec des représentations du corps humain et ses lignes d’énergie, aux murs des cartouches expliquant les différentes maladies et comment les soigner par des massages et des plantes. C’est la première école de médecine et de massages traditionnels thaïs que Rama III fonda en 1830. Autour, une multitude de temples, chédis (mausolée en l‘honneur des rois défunts), prangs (mausolée plus petit pour les membres de la famille royale) nous emmènent jusqu’à l’ubosoft, le cloitre intérieur. Des centaines de statues de Bouddha nous accompagnent toutes différentes.
L’ensemble est vraiment magnifique. Nous croisons l’école primaire qui est installée à l’intérieur du temple, les petits élèves sont en classe. C’est une école publique, et ses locaux sont dans le temple comme dans la majeure partie du temps en Thaïlande. Les temples sont restaurés en permanence et, moyennant une participation, nous gravons notre nom,sur une des tuiles vernissées qui abritera le bouddha couché quand le nouveau toit sera terminé. 

Le palais n’est pas loin et nous sommes rejoints par une foule dense et la chaleur moite (cela nous change de l’Inde), c’est le monument le plus visité du pays. La salle du trône est une merveille et les temples réservés au roi seul sont à couper le souffle. Le bouddha d’émeraude ramené du Laos en est le pièce maitresse. Son nom est faux car en fait il est en jade magnifiquement translucide. Habillé de vêtements en fil d’or, il change de tuniques à chaque saison. Le roi en personne vient revêtir la statue lors de grandes cérémonies. Actuellement hospitalisé, Rama IX laissera exceptionnellement sa place au prince héritier pour les habits plus légers. La statue aujourd’hui est habillée avec des habits chauds pour une température de 32°!! Le palais est un mélange de styles et d’époques, les bâtiments ayant évolué avec les différents rois qui se sont succédés, le trait commun est la magnificence de l’ensemble. Le roi n’habite plus ici depuis que l’on a retrouvé Rama VIII , son prédécesseur, assassiné par balle dans sa chambre.

Un «longue queue», petit bateau à moteur avec l’hélice située très loin du bateau, nous attend au quai. Il nous emmène en dehors de la ville, sillonnant  les klongs (canaux) pour atteindre un autre site de bouddha couché beaucoup moins touristique. En chemin, nous voyons tout un monde qui vit sur les canaux, dans des maisons sur pilotis. Certaines, rares, sont assez belles, la plupart se rapprochent d’hébergements précaires. Avec l’amélioration des routes, les communications se font rarement par les canaux. Nous croisons quelques autochtones sur leurs bateaux. Le fleuve ne sert plus vraiment qu’à transporter le bois coupé des forets du Nord et le sable pour la construction. Dommage. En arrivant au temple, nous faisons une offrande traditionnelle : 3 bâtons d’encens, une fleur, une bougie et un feuille d’or à coller sur une statue de bouddha. Les thaïlandais, en étant bouddhistes, ont gardé des rites animistes, tout en prenant des symboles ou icônes aux hindous. Viviane et Camille ont ainsi tiré un bâtonnet numéroté, devant le temple, correspondant à une prophétie imprimée pour leur vie future (à vérifier). Nous trouvons dans le temple des dieux hindous, des bouddhas chinois, et des ermites indiens....La tolérance est vraiment la base du bouddhisme.

Nous voyons les stigmates des inondations de l’année dernière, l’eau est montée dans le quartier que nous visitons jusqu’à la moitié du premier étage des maisons et cela sur des kilomètres car la plaine de Bangkok est très plane. Des sacs de sable restent sur les berges, témoins de la faible réaction des autorités face à ce fléau.

Retour sur terre bien mérité et demain cap sur Chinatown et les quartiers plus modernes, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

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