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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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jeudi 31 mai 2012

Mission Beach - Australie

Hi,

La pluie incessante nous a réveillé à 3 h du mat, et nous disons au revoir à nos charmants hôtes sous la bourrasque et le vent. Des ruisseaux coupent la piste, mais nous passons sans problème.

Notre projet était de visiter Cardwell et le Girringun National Park mais la région a été dévastée en février 2011, par un gigantesque cyclone, avec des vents à 285 km/h. Les services de sécurité peuvent se féliciter qu’il n’y ait eu aucun blessé grâce à une évacuation anticipée. Le vent est rentré à l’intérieur des terres jusqu’à 900 km, alors qu’un cyclone habituel va jusqu’à 100. Un yacht qui était dans le port a été retrouvé dans la piscine d’une maison !!
Ici, les constructions sont soumises à des directives strictes : tout est ancré dans le béton.
Le moindre poteau est scellé. Il est vrai que quand quelque chose s’envole, il retombera quelque part !

Nous retrouvons la route goudronnée et droite le long de la côte, La Pacific Coast, et nous remontons au nord. La canne à sucre est majoritairement exploitée. Les raffineries dégagent une odeur de caramel.

Le temps est toujours aussi mauvais, mais l’ambiance est bonne dans la voiture, toutes les radios locales proposent des musiques très rythmées et beaucoup d’américaines, soul guitare, harmonica et rock’n roll.

Dans les champs qui bordent la route, des aigrettes blanches et des ibis noirs et blancs chassent le ver de terre avec leurs grands becs. Dans les villes, on retrouve toujours comme aux US, les devantures hautes des magasins qui rappellent les saloons des westerns.

En arrivant à Cardwell, nous voyons les ravages du cyclone, toutes les maisons sont neuves, la station service est rutilante, les panneaux d’indication, les feux tout est neuf. Seules quelques maisons avec des bâches sur leur toit ont résisté à ce cataclysme. Les arbres sont tous brisés à 5 mètres de haut, les palmiers n’ont plus que leur tronc.

Un peu plus loin, après les plantations de bananes, Mission Beach est une petite bourgade balnéaire. Notre appartement est au bord de la plage, la mer va nous bercer toute la nuit, malheureusement, la pluie est toujours là.

Demain, promenade en fonction du temps , mais cela sera une autre histoire.

Bye, Bye.

Rassurez-vous, notre blog persistera malgré la disparation de mobile me, seul notre site général (itinéraire, pensées, tableurs) se terminera fin juin.

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mercredi 30 mai 2012

Hidden Valley - Australie

Hi,

Nous profitons du calme de la forêt pour dormir un peu ce matin. Les réveils sur la croisière à 3 heures du mat, à cause du démarrage des moteurs, plus le mal de mer, nous avaient bien fatigués.
Nous partons pour une balade dans la forêt, mais la pluie et le vent ont raison de notre courage. Pour ne pas se retrouver face à un serpent, tous dangereux bien entendu, nous chantons sous la pluie, tout y passe : Etoile des Neiges, Aux Champs Elysées, Il Pleut Bergère, Ah les crocr’Odile, etc... je vous laisse nous imaginer !!

La chute d’eau de Birthday Creek est bien jolie, même sous le temps gris. Nous décidons d’aller jusqu’au lac de Paluma pour déjeuner et nous nous retrouvons emmitouflés sous un abri à avaler rapidement un sandwich, sans chanter !!

A 17 h, nous partons avec Ross, un des deux enfants des propriétaires qui avait répondu «Nous» il y a 26 ans, chasser, avec l’appareil photo, l’ornithorynque. Non pas un juron du capitaine Haddock, mais un petit mammifère semi-aquatique, qui pond des oeufs.
Quelle apparence bizarre, une mâchoire ressemblant à un bec de canard, une queue évoquant un castor qui lui sert de gouvernail dans l’eau et des pattes de loutre.
Nous vous laissons le regarder sur : http://mimi010399.unblog.fr/2011/08/31/lornithorynque/
La femelle vit de 20 à 25 ans et s’occupe seule des petits. Elle les couve dans un nid et les porte dans une poche qui secrète du lait mais sans téton. Le mâle lui ne vit que 6 ans, car, afin de se reproduire il s’éloigne de la rivière jusqu’à 6 km et devient ainsi très vulnérable aux nombreux prédateurs (chats sauvages, chiens, dingos, rapaces ...). Le mâle à l’aide d’un aiguillon venimeux peut infliger de vives douleurs à l’homme.
L’ornithorynque ne vit que dans l’est de l’Australie. En Tasmanie on trouve une espèce deux fois plus grosse. Il figure au verso de la pièce de 20 cts. Il était auparavant chassé pour sa fourrure mais maintenant il est protégé. C’est un animal nocturne et très farouche, réputé pour être insaisissable. Et effectivement, nous ne l’avons presque pas aperçu. Accroupis au bord du ruisseau, nous attendons dans une ambiance «Chasse & Pêche» la moindre vaguelette annonciatrice, pendant que les araignées tissent leurs toiles pour la nuit qui arrive. Une tête glisse sur la surface et plonge rapidement plusieurs fois, nous laissant presque bredouilles.

Après une bonne heure nous repartons déçus. Sur le chemin du retour, à la nuit tombée, une sorte de marsupial traverse devant nos phares. Il y a des tas de variétés ici et tous font partie de la famille des kangourous : des Rufous Bettong croisement entre le kangourou et le rat, le Mike Tyson qui fait 1,50 m. très trapu avec des bras costauds, le Sharman wallaby qui fait 50 cm et gris, que nous avons vu hier au soir près des bungalows. Chaque espèce ne se reproduisant qu’entre elle et en sauvegardant son territoire.

Les proprios ont préparé le dîner, nous sommes une dizaine, installés sous un porche, un brasero réchauffe l’ambiance. Le couple voisin est arrivé ici en suivant le mini-bus de Ross, qui vante le site et où il est inscrit à l’arrière «Follow me» (suivez-moi) Ils l’ont suivi sur 70 km, dont dix en chemin de terre !!

Demain nous nous rendons à Mission Beach, mais cela sera une autre histoire.

Bye, Bye

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mardi 29 mai 2012

Croisière sur la barrière de corail - Australie

 Hello,

J - 60
Nous voilà revenus, nous sommes à Townsville et nous retrouvons le plancher des vaches, le mal de terre est aussi désagréable que le mal de mer.
La mer n’était pas très belle et les creux des vagues nous ont permis de nous familiariser avec les sacs à vomir !
Toutefois, nous avons eu deux beaux après-midi et nous avons pu plonger et regarder les poissons vivre dans la barrière de corail.
Camille a endossé l’équipement de plongeur pour un baptême réussi. Snorkeling, plages désertes au sable doré, balade sur le récif avec l’annexe à fond de verre et farniente sur les transats du pont ont complété les journées.

Un steward, petit frère de Hugh Grant, nous a fait partager sa passion pour le récif et ses habitants. Avec de petites anecdotes, il nous a raconté leurs vies passionnantes.

Savez vous, que beaucoup de poissons sont hermaphrodites. La plupart naissent femelles et meurent mâles. Une espèce se déplace toujours en groupe de 18 femelles pour un mâle, et s’il vient à mourir, une femelle se transforme en mâle et ramène une autre femelle, afin de conserver l’équilibre du groupe.

Dans ce monde cruel, il faut se protéger et s’entraider.
Certaines espèces dont les poissons clowns déposent leurs oeufs dans les bras de l’anémone, afin de les mettre à l’abri.
Un poisson blanc surveille les alentours pendant que sa copine crevette creuse sa nouvelle maison dans le sable.
Les chirurgiens sont jaunes avec un gros point noir sur la queue, qui ressemble à un gros oeil. Leurs prédateurs s’aperçoivent un peu trop tard, que ce n’était pas leur tête.
D’autres, complètement inoffensifs, ont l’apparence d’un poisson dangereux.
Les poulpes peuvent instantanément changer de couleur. Ils ont une garde-robe de 50 modèles suivant l’activité et l’environnement, et passent du jaune sable au rouge corail d’un seul coup.
Si nous connaissions l’association du poisson clown et de l’anémone, nous avons découvert celles des petites crevettes translucides qui nettoient la murène en rentrant dans sa bouche pour jouer au dentiste. Le requin a également son nettoyeur qui nage en dessous de l’ombre terrifiante. Beaucoup de petits poissons nettoient les branchies d’autres plus gros. Une belle entraide à prendre en exemple !





Et dans ce monde, il faut manger et ne pas se faire manger.
Un coquillage appelé cône, est mortel pour les poissons mais aussi pour l’Homme. Il étire sa langue bleue empoissonnée pour attraper ses proies. Si vous le ramassez et qu’il vous pique, il vous reste trois heures de vie.
Les coraux sont des plantes et des animaux. Côté plante, Ils ont besoin de lumière pour se développer, côté animal, ils attaquent les autres coraux avec des liquides venimeux pour prendre leur place.

Pour dormir, les dauphins et la plupart des poissons ferment un seul oeil et la moitié de leur cerveau plonge instantanément dans le sommeil profond. S’ils ferment l’oeil pendant 60 secondes, ils dorment vraiment pendant 1 mm. Avec l’autre oeil ouvert, ils continuent de nager et de surveiller les environs. Quand ils sont en banc, collés les uns aux autres, ils dorment tous avec le même oeil fermé.
Se cachant sous les rochers, les perroquets forment un cocon. Ils s'enfilent à l’intérieur et  s’endorment une nuit entière, comme nous, protégés des prédateurs qui ne peuvent pas les sentir. Au lendemain, pour le p’tit déj, ils mangent leur cocon, remplis de vitamines.
D’autres dorment sous le sable et au réveil, doivent le cracher pour nettoyer leurs branchies.

Les coraux nous surprennent par leurs couleurs, ils sont blancs, oranges, rouges, mais peuvent être bleu vif ou vert turquoise. Les bénitiers ont des lèvres de toutes les couleurs, bleus, verts ou violet.

L’eau n’était pas aussi claire et aussi chaude qu’en Polynésie ou qu’à Bali, et le mauvais temps nous a empêché de profiter de certains spots renommés.

L’équipage a été serviable et professionnel et nos compagnons de croisière, agréables.

Nous visitons l’aquarium de Townsville où nous caressons des petits requins, des raies et des étoiles de mer.

Nous quittons le bord de mer en voiture pour nous perdre dans les montagnes de Paluma. Après une centaine de km, nous arrivons à Hidden Valley à 700 m. d’altitude. Nos bungalows sont faits de rondins de bois cachés dans la forêt, sur nos lits de gros édredons rouges. La température est bien différente, nous enfilons très rapidement, pantalons-chaussettes-polaires. Après ces quelques jours en maillot de bain, c’est un peu difficile ! Ce matin encore, nous étions dans une cabine avec clim !

Un opossum https://www.google.com/search?q=opossum&hl=fr&client=firefox-a&hs=Nat&rls=org.mozilla:fr:official&prmd=imvns&s
grimpe dans un arbre et ne quitte pas des yeux le chien de la maison, un wallaby broute près du barbecue aux odeurs de steak et de patates.

Les propriétaires nous racontent qu’en se promenant ici, en famille, il y a 26 ans, ils ont vu un panneau : « à vendre ». Un local leur a dit en se moquant «Mais qui voudrait habiter ici ?» Alors, leurs deux jeunes enfants, restés dans la voiture, ont répondu «Nous» et depuis ils améliorent sans cesse leur propriété. 90 panneaux solaires assurent l’autonomie électrique économisant 26 000 litres de fuel par an et 78 tonnes de CO2 !

Demain, balade dans la forêt et autour du lac de Paluma, mais cela sera une autre histoire.

Bye, Bye.

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vendredi 25 mai 2012

Départ de Darwin - Australie

Départ très matinal de Darwin pour s’envoler en direction de Cairns, au nord-est. Nous quittons la chaleur et à l’arrivée nous sommes surpris par la pluie et la fraicheur. A l’hôtel, re-configuration des valises pour notre prochain périple de 12 jours :

Demain matin, samedi 26, nous embarquons à Cairns, sur le Coral Princess, pour une croisière de 4 jours/3 nuits, pour la Grande Barrière de Corail : visites des récifs, snorkeling, sortie en bateau de fond de verre, découverte des Family Islands et de l’île de Pelorus, et plage.

Mardi 29, nous débarquerons à Townsville, plus au sud, où nous visiterons le plus grand aquarium du monde consacré aux coraux vivants.

De là, nous remonterons en voiture en direction de Cairns et nous séjournerons jusqu’au jeudi 31, à Hidden Valley. Visite du parc Cardwell, ses montagnes et ses forêts tropicales.

Du jeudi 31 au samedi 2/06, nous séjournerons à Mission Beach, avec ses plages sur 14 km

Dimanche 3, nous revenons à Cairns où nous visiterons le parc national Wooroonooran, ses rivières, ses cascades et ses forêts tropicales

Lundi 4, nous ferons une petite croisière à Franklands Islands

Mardi 5, nous repartirons pour séjourner à Port Douglas, ville balnéaire, pour 2 jours.

Et le jeudi 7, nous reviendrons à Cairns, pour nous envoler pour le Centre Rouge, avec Alice Springs et Ayers Rock, mais cela sera une autre histoire.

Bye, Bye.

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jeudi 24 mai 2012

Litchfield National Park - Australie



J-65, aujourd’hui, cela fait 300 jours que nous voyageons.

Hi,

Après notre départ de Mount Bundy Station, nous regardons émerveillés le domaine des termitières magnétiques géantes alignées dans un parfait axe nord-sud, dans le Litchfield National Park. C’est à cet endroit précis et non     pas à un autre, qu’elles s’élèvent très fines dans un alignement qui ressemble à Carnac ou à des stèles de tombes, suivant certains-, d’une hauteur pouvant aller jusqu’à quatre mètres. Les scientifiques pensent que ce terrain dénudé d’arbres et donc très exposé au soleil, les a obligé à construire leur maison de cette façon pour se protéger, et ainsi seule l’arête nord est exposée au soleil, protégeant la colonie de la chaleur. 

Il n’est que 9 h 30 quand nous nous baignons dans l’eau fraîche de la première cascade, Florence Falls, Le site est superbe. La température nous surprend mais la limpidité de l’eau nous attire comme un aimant. Des gros poissons noirs nagent près du bord et ne bougent même pas quand nous rentrons dans l’eau. Le courant est fort et il faut beaucoup d’énergie pour traverser le bassin. Nous allons derrière la cascade, contre la paroi. Nous rions sous la douche énergisante. Nous remontons les 135 marches en terrasse, et nous voilà de nouveau partis.

Nous arrivons à Vangi Falls pour l’heure du déjeuner. Nous sortons nos lunch-box, salade de pâtes et légumes puis fruits frais et yaourt. Nous sommes installés dans un coin pique-nique comme seuls les Australiens et les New-zélandais savent le proposer : sanitaires propres et complets, tables et bancs abrités du soleil et barbecue à gaz à disposition aussi rutilants que neufs. Aucun tag, aucune détérioration, aucune saleté. C’est bien agréable de vivre parmi des gens respectueux de la nature et de leur prochain.

Le site est encore plus beau que celui de ce matin. Une double cascade alimente un grand bassin vert sombre. L’eau est encore plus froide, mais c’est divin de se baigner dans ce monde minéral. Nous dénichons une «baignoire» dans la paroi et nous apprécions l’eau beaucoup plus chaude. Mais il faudra revenir ! Des petites tortues vivent ici, mais nous n’en verrons que sur les panneaux d’indication.

Pour aller sur Darwin, il faudrait rebrousser chemin pour quitter le Litchfield National Park, mais une piste d’une cinquantaine de kilomètres est possible et nous ferait gagner du temps. La Gravel road est en terre rouge et un panache de poussière nous suit. Il ne faut pas rouler doucement sur cette tôle ondulée, mais en allant trop vite on appréhende trop tardivement les trous. Nous ne croisons que cinq voitures sur ce tronçon.

À un moment, le busch est en flammes. Afin de régénérer les sols, les rangers mettent le feu volontairement. Les aborigènes utilisaient déjà ce système. Après le feu, les arbres et les termitières sont encore là, et une herbe très verte repoussera. Une cinquantaine de rapaces précèdent le front des flammes pour piquer sur les petits animaux qui essayent de s’échapper. La chaleur nous surprend quand nous descendons la vitre pour prendre une photo, nous avons l’impression d’ouvrir la porte d’un four. Le crissement des flammes et le vol des rapaces sont impressionnants.

Nous retrouvons la Hight Way Stuart bien goudronnée et large qui nous emmène jusqu’à Darwin en 115 km, ses road-trains et ses voitures.

Nous finissons notre boucle de 1 300 km. Les étapes ont été variées et intéressantes, le paysage superbe et les habitants trop gentils.

Demain, vol pour le nord-ouest à Cairns, mais cela sera une autre histoire.

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Bye, Bye.

mercredi 23 mai 2012

Mount Bundy Station - Australie


 Hi,

Mardi, il est bien difficile de quitter les wallabies qui sautent autour de notre bungalow et les perroquets aux mille couleurs qui jacassent sitôt les chauve-souris rentrées.
Nous remontons cap au nord à notre nouveau stop. Les étendues du bush sont à perte de vue, les termitières ponctuant seulement le décor. Rien sur la route, aucune habitation, seulement des stations-magasins-bars distants de plus de cinquante kilomètres. Les road trains de quatre grosses citernes roulent chromes étincelants.

Nous arrivons à Mount Bundy Station, à côté d’Adélaïde River où la végétation est plus rase. Dans l’immense propriété, où nous allons séjourner deux nuits, des chevaux, des énormes boeufs à bosse, des chiens, des pintades, des paons et des centaines de wallabies. Notre bungalow est installé à côté de grands vans et d’imposantes caravanes tirées par de gros 4x4, avec bateau renversé sur une autre remorque. Nos voisins sont des australiens en retraite, débonnaires, au ventre rond, qui trainent leurs tonges, la canette de bière à la main. Ils viennent facilement à notre rencontre et s’intéressent à notre identité. Pendant que les filles copinent avec les chevaux, nous reprenons la voiture pour faire les courses de nos repas.

À Adélaïde River, il n’y a qu’une station service, un poste de police et de pompier et une mini-supérette qui fait office de bureau de poste. Les fruits et légumes ne sont pas bien achalandés mais les boîtes de beans (haricots blancs), les T.bones (steak), les bières et les énormes boites de corn flakes sont en quantité.

En fin d’après-midi, Denis et les filles chevauchent de superbes montures pour regarder le soleil se coucher depuis une colline.

Les chevaux sont en liberté et circulent au milieu du parc, passant sous les moustiquaires de la cuisine ou regardant le linge qui vient d’être étendu. Tout le monde est heureux ici.

Barbecue et petite soirée «à la maison».

Mercredi, après une nuit ponctuée de cris d’oiseaux, nous partons avec Scott et son chien Rosy faire le tour de la propriété dans son 4x4. Les brahmanes, vaches à bosse, paissent une herbe sèche, au milieu des walaroos, qui est un croisement de wallabies et de kangourous. Les marais sont parsemés de lotus blancs et de fleurs d’eau bleues. Quand nous nous arrêtons près d’un étang, le chien ne descend pas car il sent les croc’odiles. Un peu plus loin, nouvel arrêt et là le chien descend et va boire, pas de problème, il n’y en a pas. Nous buvons un thé dans le silence de la nature et Scott nous narre l’histoire de la région.

En 1943, la propriété faisait 500 000 hectares et le propriétaire a dû abandonner ses terres pour 10 pences, sans savoir pourquoi, afin que le gouvernement installe une base américaine d’écoute des communications japonaises. Quand il reviendra trois ans plus tard, il devra débourser 200 pences pour les récupérer. De plus, il devra nettoyer le sol car de nombreuses bombes japonaises sont restées sans exploser.

En 1984, une épidémie de tuberculose anéantie le cheptel de toute la région et il doit procéder à l’abattage de ses bêtes, sans aucune compensation de la part du gouvernement. Un exode important vide la région de ses habitants et oblige beaucoup de propriétaires à vendre.

En 1992, un texan rachète 83 000 ha, installe la ferme actuelle et l’ouvre au tourisme. Il monte comme un cow-boy et armé de son colt 44 tire sur les buffles.
Dans toute la région, 250 000 boeufs, sur pied, sont vendus chaque année, en Indonésie, mais la chute des cours de la viande au début des années 2000 mène l’américain à la faillite.

Actuellement, un australien a repris les terres, développe le côté touristique et élève plus de mille têtes de bétail.

Le ratio de 8 hectares par bête, est important, car un millier de wallabies et des milliards de termites mangent aussi l’herbe. De plus, les croc’odiles attaquent les jeunes veaux. Tout est dangereux ici, même certains arbres ont une sève poison qui intoxique les bêtes. Les hommes doivent se protéger pour les couper. Les grenouilles sont également dangereuses. Des petites, importées du Brésil dans la canne à sucre en 1951, infectent les estomacs des animaux qui les mangent et font des ravages dans toute l’Australie, tuant les chats sauvages, les dingos, les oiseaux et même les croc’odiles. Il faut aussi se méfier des serpents venimeux, très nombreux et mortels. En été, en octobre et novembre, il peut faire 40° avec 100 % d’humidité. Actuellement, en hiver, il fait plus de 30°. Le bush est magnifique à visiter mais il est bien difficile d’y vivre !

Ce soir, nous dinons dans le seul bar-pub-restaurant d’Adélaïde River où le film Crocodile Dundee a été tourné. Rappelez-vous, le passage où il rencontre sa Géraldine au milieu de ses amis, jouant au couteau. Certains clients auraient pu jouer dans le film, ils portent la barbe, le gilet, les bottes et le chapeau et ont tous la physionomie de cette région, à savoir un parfait mélange d’un tiers étrange, un tiers gentil et un tiers costaud avec la bière à la main !

Nous avons beaucoup de chance, un match de rugby à 13 est retransmis à la télé, opposant l’équipe de la New South Wales à celle du Queensland. Ambiance chaude parmi les clients. Beef et bière.

Demain, nous remontons à Darwin par le Litchfield National Park, voir les termitières magnétiques et se baigner dans les Florence Falls et les Wangi Falls, mais cela sera une autre histoire.

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lundi 21 mai 2012

Katherine - Australie

Hi,

Au lever dans notre camping, grosse agitation, les chauve-souris rentrent et crient. Elles doivent se raconter leur soirée et leurs divertissements. Certaines sont déjà accrochées, suspendues tels des fruits. les ailes repliées comme une couette, quand d’autres volent encore. Il y en a des centaines, et gare à celui qui dort sous leurs arbres préférés.

Les wallabies sont très nombreux dans cette région, un troupeau d’une centaine d’individus a élu domicile dans le parc . Curieux, ils s’approchent des voitures et des cabines (bungalows). Ils nous regardent avec leurs petits yeux vifs, assis sur leurs pattes arrières, seules leurs oreilles bougent, tournant à droite ou à gauche. Lorsqu’ils décident d’aller brouter ailleurs, ils se retournent et sautent comme sur des ressorts. Autour de notre bungalow, la course a démarré et c’est à celui qui en fait le tour le plus rapidement. Une maman mange tranquillement avec son petit bien à l’abri dans sa poche, on l’imagine facilement tétant sa mère, les pattes repliées dans un univers doux et chaud. Les kangourous ne vivent pas dans cette région car ils ont besoin d’une herbe plus grasse et d’une température plus fraîche.

L’excursion d’aujourd’hui, est une croisière sur la rivière Katherine. Mais autant à la Yellow River nous avons vu de la faune et de la flore, autant ici au parc Nitmiluk nous nous émerveillons devant le minéral. La rivière nous emmène dans des canyons de couleur orangé, tous plus beaux les uns que les autres. 150 m. de roches ocres surplombent 50 m. d’eau verte. La tranquillité et le silence des lieux s’accordent bien avec les dimensions. Nous sommes en saison sèche et le niveau bas de l’eau met en valeur les parois verticales, leurs anfractuosités et leurs couleurs.  En saison humide, des centaines de chutes d’eau se déversent dans la rivière, noyant les quelques arbres qui arrivent à pousser les pieds dans l’eau. Ils sont presque horizontaux, leur forme étrange donnée par le courant important s’élevant à 40 km/h. 3 gorges se succèdent, mais il n’y a pas assez d’eau pour les passer, alors nous marchons le long de la rivière pour monter sur un autre bateau, qui nous attend de l’autre côté. Ces petites marches nous permettent d’approcher la roche et de distinguer des peintures rupestres.

Et qui dit eau, dit crocodile ! Ils sont beaucoup moins nombreux, ou plus timides ici. Nous n’en apercevons que quelque uns plongeant dès notre approche.
Et pourtant nous allons nous baigner ! mais loin d’eux, dans une «piscine» alimentée par une mince cascade et sans contact avec la rivière. Nous sommes les premiers à rentrer dans l’eau fraîche. Les australiens sautent quelques minutes après. Voulaient-ils savoir s’il n’y avait vraiment pas de crocodiles ? Elle est délicieuse et la douche sous la chute est énergisante !

Dans la rivière Adélaïde, 6 000 crocodiles vivent. Régulièrement des accidents arrivent, et il faudra un jour les limiter. Au diner nous en avons mangé en brochettes, le goût ressemble à un mélange de poulet et de poisson.

Déjeuner rapide à l’embarcadère, notre journée n’est pas terminée. Nous nous rendons au Top Diji Cultural Center pour nous initier à l’art aborigène. Première séance dédiée à la peinture originale. Installés sur l’herbe, Denis & Camille choisissent la représentation de la nourriture, graines et animaux, et dessinent un baramundi et une tortue. Isabelle & Viviane choisissent la représentation d’une histoire sur un marque-pages, et dessinent notre voyage avec la terre et les océans à traverser. Puis nous apprenons à faire du feu avec deux bouts de bois frottés l’un dans l’autre. Ampoules garanties ! Nous terminons par le lancer de javelot sur un kangourou, en carton, et nous nous apercevons que nous ne sommes pas encore prêts à vivre seuls dans le busch australien.

Les filles donnent le biberon à Jack, qui a été percuté par une voiture et récupéré par les propriétaires. Il a quatre mois et déjà de belles griffes noires et de grandes pattes. Il est installé dans un sac et ne veut plus quitter leurs bras.

Demain, nous reprenons la route en direction du nord, et arrêt à Adélaïde River, mais cela sera une autre histoire.

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Bye, Bye.

dimanche 20 mai 2012

Croisière sur la Yellow River - Australie

Hi,

Lever à 5 h du mat aujourd’hui pour une croisière sur la Yellow River. Les moustiques sont en forme à cette heure matinale à côté de l’eau et des marécages, ils sont énormes et gorgés de sang. Une meute de dingos (chiens sauvages) rode à côté de l’embarcadère. La passerelle est entourée d’une haute grille en fer, afin de nous protéger des crocodiles ! Le bateau à fond plat nous emmène, le soleil se lève, c’est magique. Les premiers escadrons d’oiseaux strient le ciel, les oies noires (les magpiee geese) crient. L’aigle de mer blanc et noir nous surveille du haut de son observatoire. Des échassiers blancs et gris appelés brolgas tournent dans le ciel à l’affût de leur prochaine proie.
Les couleurs orangées de l’aube augmentent les reflets, tout est doublé, les racines des pandanus, les troncs dénudés des eucalyptus, les nénuphars blancs et les lotus roses. Les énormes feuilles de lotus étaient utilisées par les femmes aborigènes pour transporter l’eau.

Deux yeux jaunes glissent tranquillement à la surface, voici le premier crocodile. On l’aperçoit à peine, il ne bouge pas, même quand le bateau s’approche. C’est vraiment inquiétant !
Les aigrettes toutes blanches rivalisent avec les cormorans qui sèchent leurs ailes noires au soleil levant. Des centaines de canards s’ébrouent sous la mangrove aux racines noires.
Un autre crocodile sur la rive est une femelle qui va bientôt pondre des oeufs. Elle aussi ne bouge pas et à la vue de sa taille nous frissonnons.
Un couple de cigogne (jabiru) aux pattes rouges et longues et au long cou bleu, est perché sur son nid et commence la danse nuptiale. 
Des pêcheurs exhibent leurs prises, deux énormes baramundis. Un autre crocodile les regarde envieux. Des jacanas frêles marchent sur l’eau, ils sont délicats et gracieux. Ils ont des pattes plus longues que leur corps.
Nous glissons sur l’eau dans le silence, elle bouge à peine, le soleil est maintenant levé, les marécages sont remplis d’oiseaux (4,5 millions dans la région )


Nous contournons les terres sacrées des aborigènes, totalement défendues à tous les blancs. Rien n’a changé depuis des millénaires, et nous faisons le voeu que cela continue longtemps.

Nous reprenons la route en traversant le parc national du Kakadu. Nous sommes déçus de ne pas pouvoir nous baigner à Edith Falls, car une inondation récente a infesté la région de crocodiles et la baignade est interdite !
Des termitières plus grandes que nous, se dressent tout le long de notre chemin et alternent avec les arbres et les herbes jaunes. Le busch à perte de vue est silencieux et très sec.

Nous arrivons en début d’après-midi à Katherine, lieu de notre prochain séjour, réputé pour son parc Nitmiluk, ses gorges et ses hot springs. Nous barbotons dans une eau à 30° au milieu des araignées !

Demain, croisière dans les gorges et initiation à la culture aborigène, mais cela sera une autre histoire.

La wifi est vraiment mauvaise dans toute l'Australie, patientez.

Bye, Bye


samedi 19 mai 2012

Le busch - Australie

Hi,

Notre excursion de la journée, nous emmène dans le busch. Un couple espagnol et un couple allemand nous accompagnent dans un camion 4x4. Le paysage est très beau, de grandes étendues vertes à l’infini parsemées de temps en temps par des rochers ronds et colorés. Crocodile Dundee a été tourné ici et si vous avez vu ces films, vous avez vu le busch. Les deux rangers nous recommandent expressément de rester groupés et de bien regarder où l’on marche. Les cinq serpents les plus dangereux au monde vivent là. Dans le busch, il y a des billabong, non pas la marque de caleçons, mais des marais. Suivant la saison et la pluviométrie, leur étendue peut être très importante et recouvrir une grande surface. Et qui dit eau dans ce pays, dit crocodile. Ils peuvent faire quatre mètres de long, être dans l’eau ou bien dans les herbes ! Le ranger inspecte bien le sol avant de marcher. Les herbes sont sèches, brûlées par le soleil, les arbres ne sont pas très grands, il y a aussi des épineux et des palmiers.

Un des rangers est un aborigène mais à la peau plus claire que ceux que nous avons pu voir, car son grand-père était blanc. Et pendant toute l’excursion, il va nous parler des croyances, des habitudes et de la vie de son peuple. Il ne reste plus beaucoup d’aborigène vivants «comme avant», tous ont été pervertis par la vie des blancs, voiture, portable, alcool, médicament et nourriture. C’est la population au monde qui est la plus diabétique, car auparavant ils ne mangeaient que les produits naturels, et depuis quelques générations, ils consomment des produits sucrés que leurs corps n’assimilent pas. À quatorze ans, ils pouvaient devenir ceux qui chassaient pour nourrir tout le clan, car ils arrivaient à planter leurs lances à 25 mètres de haut. Les mariages co-sanguins étaient interdits et les violeurs étaient punis à vie, car on leur coupait les deux tendons d'Achille.



Aucun écrit, mais des tas de peintures rupestres qui informaient, racontaient et identifiaient. Tout l’art actuel est basé sur ces dessins, et nous visitons un centre d’artistes. Ils sont très noirs, vêtus d’un short et tee-shirt pas très propres, accroupis par terre avec leur œuvre sur les genoux. Ils utilisent des pigments naturels et des pinceaux très très fins pour exécuter des traits à la peinture blanche. Les femmes tressent des chapeaux, des tapis et des paniers. Leur boutique est agréable, avec des sculptures représentant des oiseaux et des didgeridoos. C’est leur instrument de musique, dans lequel ils soufflent. À Sydney, nous avions déjà vu un groupe se produire devant les terminaux des ferrys. Le son est grave et lancinant. Les femmes n’ont pas le droit de l’utiliser (aller savoir !) et aucun tambour n’existe.

Demain, croisière sur les Yellow Waters et ses oiseaux, mais cela sera une autre histoire.

Bye, Bye.

Nous avons de nouvelles adresses e-mail, que nous avons envoyés par mail à tous les contacts que nous avions. Si vous n’avez pas reçu ce message sur votre boite e-mail, c’est que nous n’avons pas ou plus, votre adresse.
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vendredi 18 mai 2012

Djukbinj National Park - Australie




G’day mate,

Nous quittons Darwin à bord de notre Pajero en direction du Kakadu National Park. Ici pas besoin d’autoroute, la route principale est à double voie et toujours toute droite. Les étendues non constructibles se succèdent de plus en plus, et rapidement nous roulons dans une vaste région de grands champs et de forêts. La route se partage, devant nous, celle du sud que nous prendrons à notre retour, dans une semaine, et à gauche, celle de l’est que nous prenons maintenant. Des road trains de trois remorques circulent plein de poussière rouge.

Arrêt à Djukbinj National Park afin d’observer les crocodiles qui vivent sur l’Adélaïde River. La rivière est marron et large et il est interdit de se baigner ! Nous patientons au Visitor Center en attendant le départ de notre embarcation. Un énorme crocodile de 6 m. en plastique accueille les visiteurs, c’est une reproduction grandeur nature d’un spécimen qui a vécu dans la région. Nous voulions faire une photo avec les filles, mais une énorme araignée se promène sur son dos, et elle, n’est pas en plastique ! Une ranger nous salue avec un énorme serpent sur les épaules qui l’enlace complètement. D’autres reptiles attendent dans leur aquarium leur promenade journalière, dont un python à tête noire, qui impatient, étire sa langue à travers la grille. Un tout petit kangourou sort sa tête d’un sac suspendu, il est tout doux avec déjà de belles griffes noires. Il se laisse caresser, il est mignon avec son nez pointu et ses grandes oreilles. C’est sûr on est en Australie.



Nous rencontrons un jeune couple français qui parcourt l’Australie en six mois, en camping-car, et qui vient de traverser du sud au nord, d’Adélaïde à Darwin en passant par le centre rouge, 1 600 km ! Rencontre trop courte, échange de mails pour prolonger.

On nous appelle pour la balade sur la rivière, mais oh surprise, nous ne prenons pas le gros bateau à deux étages, mais le plus petit ! Les crocodiles sont tout de suite là, au milieu de la rivière avec seulement leurs yeux qui dépassent, ou allongés sur la rive, semblant dormir et se jetant dans l’eau sitôt que l’on s’approche. Une jeune ranger les attire avec de la viande au bout d’une perche. Sans faire aucun bruit, un mâle s’approche de l’embarcation, il paraît énorme. Grâce à l’appât, ils arrivent à l’amener sur la rive et il est effrayant ! 100 ans, 2 tonnes, 3 mètres. Les écailles rappellent l’animal préhistorique qu’il est. Sa gueule est remplie de dents (sales au demeurant !). On imagine la puissance de sa queue et de ses pattes, ses yeux ne sont pas complètement fermés, il nous surveille !
Nous passons sur l’autre rive, la ranger lève la perche et le crocodile saute pour attraper le morceau de viande. Terrifiant, il sort presque complètement, se propulsant à l’aide de sa queue, son ventre est jaune, sa gueule ouverte. Quand il retombe dans l’eau, il émet un grognement avec des sons que nous n’avons jamais entendu.
Un peu plus loin, une énorme femelle sur la rive, garde son nid. Le pilote nous propose de descendre, mais personne ne se lève. 60 oeufs sont enterrés et couvés par madame, 30 seulement vont éclore.
On parcourt ainsi pendant deux heures, la rivière infestée de mastodontes et de tout petits âgés de trois ans. En revenant, la ranger lance des petits morceaux de viande à des aigles qui doivent connaitre le bateau, car ils nous suivaient depuis quelques minutes.

Nous dormons à Gagudju Lodge, un hôtel construit en forme de crocodile. Nos chambres sont situées dans l’une de ses pattes arrières, la réception est dans sa tête. A l’intérieur de son ventre, des arbres abritent des chauves souris qui à cette heure, commencent à se réveiller et étirent leurs grandes ailes noires.

Demain, visite des terres d’Arnhem avec sa culture et son art aborigène, mais cela sera une autre histoire.



Bye, Bye.

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jeudi 17 mai 2012

Darwin - Australie

Hi,

Nous retrouvons avec beaucoup de plaisir l’Australie, ses zones piétonnes et ses mall clean, ses surfeurs musclés et bronzés, son eau du robinet potable pour se laver les dents, et ses magasins Rip Curl !!!

Après Bali et ses offrandes hindouistes, nous regardons les pick-up vrombissants, les esplanades le long de la plage, la désinvolture des australiens, mélange d’américains plus près de la nature et d’européens décomplexés. Certains portent la barbe longue, le chapeau et le gilet à la Crocodile Dundee, et tous abordent des tatouages sur le corps ou sur tout le corps, hommes et femmes. Dans la rue, ils se promènent en maillot de bain, tongs ou pied nus, bronzés et nonchalants. Nous croisons quelques aborigènes à la peau noire et au faciès particulier. Nous dormons dans un motel, où le barbecue est une religion. Darwin est une toute petite ville, 70 000 habitants, tournée vers la plage et ses vagues, très tranquille et très plaisante.

Aujourd’hui, laundry, courses et nouvelle configuration des valises, pub et pression.


Passage obligé à l’Information Center, pour affiner le programme de ces prochains jours, nous allons faire une boucle est, sud et retour au nord par l’ouest :
Vendredi, location de 4x4 pour se rendre au parc Kakadu, ses chutes d’eau et ses crocodiles
Samedi, visite des terres d’Arnhem avec sa culture et son art aborigène.
Dimanche, croisière sur les Yellow Waters et leurs oiseaux,
Puis, nous descendrons dans le sud à Katherine pour deux jours, lundi et mardi, promenades dans le parc national Nitmiluk et ses 13 gorges creusées dans la roche.
Mercredi nous remontons en direction de Darwin, arrêt de deux jours à Adélaïde River et son parc national Litchfield.
Vendredi, nous retournerons à Darwin et nous nous envolerons, samedi 25, à l’est de l’Australie, à Cairns et la grande barrière de corail.


Mais comme vous le savez, cela sera d’autres histoires.

Bye, Bye.

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mardi 15 mai 2012

Balade en vélo à Gili - Bali



 Selamat pagi,

J- 73

Nous louons quatre vélos, plein de bonnes résolutions, mais les plages sont bien trop belles !!! Une, nous tend les bras avec ses transats et ses petites cabanes en bambou garnies de multiples coussins. La vue est superbe, le sable est blond, la mer bleu clair avec une légère écume, l’île en face dévoile ses plages sur fond de volcans. Le snorkeling est trop tentant avec les poissons et les tortues. Elles brisent avec leur bouche, qui ressemble plutôt à un bec, le corail, et une multitude de petits poissons se précipite pour fouiller. Elles les repoussent avec leurs pattes avant et attrapent ...dieu sait quoi. Elles se désintéressent complètement de ces drôles d’humains palmés qui les regardent. Quand elles remontent pour respirer, c’est le moment pour essayer de les caresser. Camille enlève le sable qu’elles ont sur leur carapace et passe sa main tout doucement, et les laisse libres de remonter à la surface. On pourrait les attraper, les prendre dans nos bras, mais nous ne voulons pas trop les déranger. Des picasso de multiples couleurs font des aller-retour incessants et semblent pressés de partir et de revenir. On rentre dans un mur de petits poissons argent qui quand ils se retournent deviennent bleus transparent, superbe ballet. Une masse sombre attire l’oeil, d’immenses poissons sont tapis au font du récif, dix bêtes trois fois plus grosses qu’un thon au moins, nagent à une vitesse impressionnante. Ils ont une sorte de bosse sur la tête et le corps habituel d’un poisson mais ils sont tellement gros, nous n’avons jamais vu ça !!!!

Les coraux sont toujours de toutes les couleurs et le soleil joue avec eux pour leur donner plus d’éclat. Le courant est fort et même pour rester stationnaire il faut donner de bons coups de palme.

Retour à la plage, les jus d’ananas, de mangue ou d’orange sont sucrés et servis bien frais. Nous échangeons nos impressions et nous parlons des danses ou des vols des tortues.

Nous écoutons "What a wonderful world", la voix de Louis Amstrong s'accorde bien au paysage.
Faites vous plaisir, lancez la vidéo, c'est notre remède anti-grisaille.
Nous prenons en photo nos pieds sur fond de plage et de ciel bleu. À notre retour, c’est sûr, elles nous feront pleurer !



Courageusement, nous reprenons nos bicyclettes pour faire le tour de l’île. Le sable est épais à certains endroits et nous oblige à mettre pied à terre. Des plages plus sauvages au bout de l’île nous rappellent un peu celle que nous avons parcouru à Lombock.
Des hôtels en chantier montrent que l’île sera bientôt très urbanisée et qu’il faut se dépêcher de la visiter.
Sur la face ouest, les vagues sont plus importantes et nous regardons les surfeurs se jeter dessus...ou dedans.

Demain, départ en calèche pour prendre le bateau rapide afin de rejoindre Bali et en voiture pour aller jusqu’à l’aéroport de Denpassar. Puis vol jusqu’à Darwin, en Australie, où nous arrivons de nuit, mais cela sera une autre histoire.


Sampai jumpa


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lundi 14 mai 2012

Snorkeling à Gili - Bali


Selamat pagi,

Le masque serre le visage et tire la peau, mais il faudra encore reprendre sa sangle afin qu’il soit étanche. Avec le tuba dans la bouche, on saute depuis le bateau. Les palmes sont plus faciles à mettre dans l’eau, mais gare à ne pas les lâcher. Pas besoin de mouiller la nuque, l’eau est presque à la même température que l’air, c’est-à-dire, chaude. Le snorkeling (masque+tuba+palmes) permet d’être léger et indépendant et de profiter rapidement de la beauté des fonds sous-marins.

Un coup d’oeil pour vérifier que nous sommes tous les quatre prêts, et c’est parti ! Le récif est à quelques coups de palmes, mais déjà le spectacle commence.

Une personne nous avait dit que les oiseaux étaient plus beaux que les poissons. Je pense que cette personne n’avait jamais mis la tête dans l’océan. La variété des formes et des couleurs est aussi importante. Et ce qui est sur, c’est que jamais nous ne sommes rentrés dans un vol d’oiseaux, alors que là, les poissons curieux s’approchent et s’écartent autour de nous. Les poissons clowns font frissonner l’anémone entière quand ils s’enfilent dans ses tentacules, alors qu’aucun arbre ne bouge quand un oiseau rentre dans ses frondaisons. Des poissons jaunes et verts traversent les coraux en bancs, des blancs et rouges se laissent porter par le courant et s’éparpillent. Deux perroquets se pourchassent et se glissent sous un corail, chacun repartira d’un côté différent. Les coraux sont gros et ronds, marrons ou blancs en général mais ils peuvent être roses, verts, jaunes ou bleus. Camille prend sa respiration et plonge pour s’approcher d’un «qui est comme un petit sapin avec des bouts d’épines bleues». Certains poissons ont leurs nageoires plus près de leur tête et leur donne un air drôle. D’autres ont des nageoires plus grandes ou trapézoïdales, ou presque transparentes pour ressembler à des danseuses. Des tout petits bleus, presque fluorescents, nagent à la queue leu leu. Chez nous, nous les voyons fréquemment dans les aquariums. Des débris de coraux jonchent le sol, mais pas de problème, le récif est très propre et les énormes «patates» sont en pleine forme !

Les profondeurs sont plus sombres, une épave demeure et rappelle aux humains que nous sommes bien dans un autre monde. Sa porte avec sa bouée de sauvetage nargue les éventuels prétentieux. Sa forme est encore intacte, malgré les années.

On relève la tête de temps en temps pour voir si le bateau n’est pas trop loin, mais pas de problème il nous suit. Le courant est fort et tous les coups de palmes doivent être appuyés. Une vague d’un gros bateau à moteur passe par dessus nos tubas, beurk ! elle est vraiment salée.

La première tortue est là juste en dessous de nous, c’est une petite, qui rase les coraux pour ne pas se faire remarquer. Elle est gracieuse et légère. Nous essayons de la suivre, mais la puissance de ses pattes arrières est telle que nous n’arrivons pas à rivaliser. Bien qu’elle soit la plus petite, c’est la plus rapide. Nous nous rappelons celle que nous suivions très tôt le matin, à l’anse noire en Martinique (coucou Viviane & Claude et les enfants), elle était très grosse et allait très vite, mais en «lançant» les filles, elles avaient pu toucher sa carapace. Une deuxième se promène un peu plus loin, mais timide elle dévie sa route et s’enfonce dans les profondeurs noires. Nous suivons une troisième, un peu plus grosse, qui nage et remonte à la surface. Elle est à portée de main, mais à chaque fois elle accélère. De près, les dessins de sa carapace ressemblent à des plumes et son mouvement est gracieux comme un vol d’oiseau. Le contre-courant n’a aucun effet sur elle, mais beaucoup plus sur nous, et nous la regardons continuer son va et vient, paisible et sereine.

Les reflets du soleil éclairent le fond marin et permet de distinguer d’autres couleurs de coraux. Si nous rentrons c’est que nous sommes trop fatigués. Pour se reposer, il faut s’accrocher au bateau. On remonte et notre capitaine nous emmène sur un autre spot de plongée, et on recommence, jusqu’à l’heure du déjeuner.

Sur l’île d’Air, tables et hamacs attendent leurs clients. Steak de thon et de barracuda au menu avec jus d’ananas frais, parfait. Une vendeuse de bijoux nous aborde. Elle enfile ses colliers, ses bracelets et ses bagues, le long de cordes, et portent le tout sur ses épaules et sa tête. Tout est en coco, coquillages et pierres, son chargement journalier doit être très lourd. Nous lui achetons quelques pièces pour vous faire plaisir à notre retour.

Nous revenons à Trawangan, piscine, transat et ordi. Dîner à la trattoria d’à côté.
Demain, on ne sait pas encore, mais cela sera notre dernier jour en Indonésie, car après demain, nous reprenons l’avion pour Darwin, au nord de l’Australie, mais cela sera une autre histoire.

Sampai jumpa

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La wifi a la nonchalance du pays, il faudra patienter pour les photos : http://www.fraiseapps.com/worldwide/

dimanche 13 mai 2012

Gili - Bali

Selamat pagi,

Ce dimanche matin, nous quittons notre petit paradis de Lombock pour l’archipel des Gilis, composé de trois îles, situé au nord-ouest entre Bali et Lombok. Nous traversons sur un bateau de pêcheurs pour nous rendre sur sur Gili Trawangan. C’est une toute petite île et un simple chemin en fait le tour. En vélo, il faut une heure pour la parcourir. Des petites carrioles attelées à des poneys sont les seuls véhicules, car il n’y a pas de voiture.

Demain, nous partons toute la journée en bateau découvrir les deux autres îles, Meno et Air, et plonger pour voir des tortues, mais cela sera une autre histoire.

Sampai jumpa

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samedi 12 mai 2012

Balades à Lombock - Bali


Selamat pagi

Nos journées ont un rythme d’enfer : piscine, snorkeling et balades sur la plage.

Le premier jour, nous choisissons le côté est. Nous marchons sur le sable blond pendant 4 ou 5 kilomètres. Bilan sur la population rencontrée : zéro touriste, une quarantaine de pêcheurs, trois femmes, une dizaine d’enfants, quinze vaches, un cheval et quelques chiens. Les pêcheurs dans l’eau jusqu’au torse, s’activent avec une ligne ou avec des petits filets ronds qu’ils lancent d’un geste précis et gracieux et les referment sur leurs proies. D’autres, sont répartis en deux groupes d’une dizaine chacun, espacés de cent cinquante mètres et tirent, depuis la plage, les extrémités du filet, posé en travers de la baie à l’aide d’une petite barque. Il faudra plus d’une heure et demie pour le remonter. L’effort est intense, Denis a essayé ! Le matin, la plupart des bateaux de pêche sont en mer. Ce sont de frêles pirogues avec deux balanciers. Certaines si petites que l’on a du mal à s’imaginer qu’un homme peut tenir dedans, encore moins toute une nuit ou toute une journée. Les maisons du village sont très sommaires et la vie de ces hommes et femmes est très rude. Ils ont tous le sourire et le contact facile, malgré notre indonésien plus que balbutiant.

Le lendemain, expédition vers l’ouest cette fois-ci. Beaucoup moins de monde ! Un golf désert, avec des vaches qui broutent l’herbe tondue du parcours, quelques villas avec bungalows et un hôtel fermé. La saison n’a pas encore réellement commencé. Nous marchons cette fois environ sept kilomètres et ne rencontrons que quelques pêcheurs et une touriste avec ses deux filles en train de ramasser des coquillages (souvenirs, souvenirs).

Les enfants des pêcheurs jouent aux petites voitures dans le sable, mais ils n’ont pas de petites voitures ! Ils utilisent des bouchons de bouteilles en plastique qu’ils font rouler dans un circuit aplanit à coup de tongs. Les bouchons sont sur la ligne de départ, les enfants imitent le bruit des moteurs, et à un moment donné, ils lâchent leurs bolides qui roulent jusqu’à l’arrivée. Ils rient et se bousculent. Nous les aidons à améliorer leurs pistes, repoussant ici le mur de protection, aplanissant là, un virage trop relevé ou agrandissant le trou de l’arrivée.

Vers dix sept heures, nous saluons le soleil qui va passer de l’autre côté du globe. Les rouge, orange et or embrasent le paysage, les nuages enflamment le ciel en le striant à coup de rayons. La mer reflète le ciel et les vagues deviennent rouge sang. Turner a du séjourner ici pour s’inspirer.

Nous sommes dans un petit paradis, où la température extérieure avoisine les 30°  avec une mer transparente, un tout petit peu plus fraiche. La barrière de corail est à quelques coups de palme avec ses poissons multicolores. Ajouter à cela quatre jours sans faire les valises, quelques soins au Spa pour avoir la peau encore plus douce, quelques tours en vélo dans l’arrière pays, les bons soins du chef local et de ses assistants, et des soirées aux chandelles les pieds dans le sable. Nous sommes conscients d’être en grand danger, Il est grand temps de reprendre notre route sous peine de nous ensabler ici.

Demain, nous quittons Lombock en bateau de pêche pour Gili, île réputée, entre autre,  pour ses spots de plongée et de snorkeling, mais, comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Sampai jumpa

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mercredi 9 mai 2012

Arrivée à Lombock - Bali


 Selamat pagi,

Mardi 8, nous quittons notre hôtel d’Amed. La voiture monte les pentes du mont Agung, jusqu’à 1 000 m. d’altitude, afin de visiter le temple le plus vénéré de Bali, le Besakih, le nombril du monde, le temple principal, l’équivalent du mont Méru en Inde. Il fut épargné par les coulées de lave en 1963. 90 édifices religieux sont regroupés sur ce site dédié à la trinité hindoue : Brahma, Shiva et Vishnou. Nous devons tous les quatre, revêtir un sarong. Les locaux portent chemise blanche et sarong brillant de couleur, jaune or ou bleu, et un turban noué sur la tête. Une impressionnante volée de marches monte au temple principal. Un couple de mariés, habillés à l’européenne, costume noir et robe blanche à la meringue, prennent des poses romantiques devant leur photographe. La roche volcanique noire a été utilisée pour les sculptures et les bâtiments et rivalise avec les toits en fibre de palmier.



Les pagodes les plus sacrées comptent onze étages de toit. Les démons et les déesses sont drapées de rouge, de jaune, de blanc ou de noir. D’autres  sont recouvertes d’un tissu à carreaux blanc et noir, représentant le yin et le yang de chaque être, de chaque chose (et non pas l’arrivée des 24 heures du Mans !). Les offrandes sont fraîches, les bâtons d’encens fument, les fidèles sont agenouillés. Nous montons jusqu’au plus haut temple, où un escalier, bordé d’une spectaculaire rampe en forme de serpent dragon, nous donne l’impression de monter jusqu’au volcan. Les habitants de toute l’île de Bali se rendent ici lors des cérémonies qui peuvent durer des semaines. Impurs, nous n’avons pas le droit de rentrer à l’intérieur. Des enfants vendent des carte-postales et posent devant notre objectif. Les fidèles, des familles entières, ressortent le sourire aux lèvres en nous saluant. Sur leurs fronts, des grains de riz sont collés, des fleurs encore dans leurs cheveux, leurs coupes d’offrandes vides. 

Nous déjeunons devant les rizières, étagées en demi-cercle juste devant notre table, le volcan toujours en fond d’écran avec son écharpe de nuages.

A Klunklung, nous visitons l’ancien palais de justice. Ce n’est qu’une terrasse abritée au milieu d’un bassin vert anis. Les jardins sont fleuris et des déesses se cachent sous les bougainvillées. De magnifiques peintures à l’intérieur du toit, montrent la bataille du bien contre le mal et les châtiments qu’enduraient les mauvais gens en enfer. Les juges traditionnels rendaient leur verdict et les coupables n’avaient qu’une sanction morale !!! puisqu’ils allaient être châtiés après leur mort !!!

En redescendant jusqu’à Candidasa, nous nous arrêtons dans une exploitation de sel. La famille habite sur place dans une grande pauvreté. Le sable noir est ratissé et arrosé d’eau de mer. En séchant, il croute et les femmes (encore elles !) le cassent et le ramassent. Elles portent sur leur tête plus de cinquante kilos à chaque trajet, et pourtant elles nous sourient !! Après de multiples opérations de lavage et de séchage au soleil, la fleur de sel toute blanche apparaît dans des paniers en osier posés sur la plage noire.

Plus loin, dans un village, des coqs de combat attendent sous leur panier en osier. Ils ont été teints en jaune, rose, orange ou rouge.

Arrivés à notre hôtel, nous avons la surprise de voir des caméras. Un épisode d’une série germano-indo-coréenne se déroule sur la plage où un jeune couple se dispute !!! Les enfants du village ne loupent rien des scènes et des allées et venues des techniciens. Le bruit de la mer se fracassant sur la barrière de corail nous berce et nous endort. La barrière, à 2 coups de palme, est toujours aussi magique. 


Le lendemain, mercredi 9, nous nous rendons à l’embarcadère de Padang Bai, pour quitter l’île de Bali. 3 moteurs de 300 cv nous éloignent de la rive balinaise. Nous mettrons 1 h 30 pour rejoindre Lombok au lieu de 5 h en ferry. Cette île se situe à l’est de Bali et propose encore des anses intactes, un vrai bain de nature après l’urbanisation de Bali.

Le tout petit port nous accueille au milieu des pirogues des pêcheurs, colorées avec des balanciers en bambou. Pour débarquer, nous marchons dans l’eau pour atteindre la plage, Denis porte notre valise sur la tête. Une majorité musulmane habite sur l’île, la route est étroite et traverse de petits villages mal entretenus, où des charrettes tirées par des poneys sont utilisées pour les transports locaux.

Notre hôtel paradisiaque se situe sur une immense plage de sable blanc, avec une vaste piscine, une mer bleu clair et des tas de poissons qui n’attendent que nous pour se mirer dans nos masques. La vie risque d’être trop difficile pendant quatre jours ! plage, piscine, snorkeling, jardins tropicaux et cuisine indonésienne, mais cela sera une autre histoire.

Sampai jumpa

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dimanche 6 mai 2012

Snorkeling à Bali

Selamat pagi,

Samedi, départ pour l’île de Menjangan au nord-ouest de l’île. 1 heure et demie de route, la seule de cette région, quasi déserte jusqu’en 1963. Le volcan Agung avait choisit cette année pour se réveiller et chasser des milliers de familles du sud au nord. Depuis, le développement de l’industrie du tourisme draine une immigration de travailleurs javanais. La construction de l’aéroport dans cette partie de l’île va accélérer le mouvement, et de nombreux hôtels sont en projet ou en construction. Les mosquées aussi poussent comme des champignons, les Javanais sont presque tous musulmans et la population dans cette partie de l’île est déjà à 40 % musulmane.

Aujourd’hui, jour de pleine lune et de cérémonie dans beaucoup de temples hindouistes. Nous croisons de nombreux fidèles tout de blanc vêtus, ou avec un sarong jaune éclatant. Les femmes sont superbes dans leurs sarongs de fête et croulent sous les paniers d’offrande. Nous voyons passer un cortège avec des offrandes qui seront offertes à la mer. Une quarantaine de femmes avec des corbeilles de fruits sur la tête précèdent l’orchestre et les fidèles. Magnifique.

Nous arrivons en milieu de matinée au port. Le temps de prendre l’équipement de snorkeling, nous embarquons sur un petit bateau pour une courte traversée. Nous sommes dans un parc national et seule la mangrove borde le bassin naturel qui protège le port. Nous sommes sur un spot les plus renommés de Bali, sur le massif de corail. Dès que mettons le masque dans l’eau limpide, la magie commence. Nous nous croyons revenus en Polynésie. Des milliers de poisson de toutes les couleurs nous entourent, nous retrouvons beaucoup d’espèces déjà vues et en découvrons d’autres. Les étoiles de mer, les bénitiers, les concombres de mer, les anémones et leurs poissons clowns, les coraux de toutes les couleurs complètent le tableau. Nous prenons un poison boule dans la main (Sykes dans «Gang de requin» pour les initiés), apeuré, il se gonfle au maximum, nous le relâchons bien vite. Séquence émotion.


En changeant de mouillage, nous voyons des grottes remplies de chauve-souris et apercevons du large le temple de l’Île (seuls des prêtes vivent ici) dédié à Ganesh. C’est la cérémonie, ici aussi, et une flottille de bateaux amène les pèlerins chargés d’offrandes. Le deuxième spot est presque aussi beau que le premier, et nous repartons les yeux pleins de couleurs. L’art de la photo sous marine est assez délicat à maîtriser et nous avons peu de photos.

La soirée est animée avec l’anniversaire de Camille que nous fêtons. Elle souffle ses 16 bougies sans problème, c’est une grande fille maintenant, même si la majorité est à 17 ans ici. Il lui faudra revenir l’année prochaine pour pouvoir conduire.

Après une courte nuit de sommeil, nous embarquons dans une pirogue, bateau étroit, inconfortable et bruyant, en état souvent précaire, mais qui flotte et sur lequel les pêcheurs locaux passent plus de 10 heures par jour. Il est 6 heures du mat, nous partons pour observer des dauphins. Le ciel pâlit à l’est, petit à petit, le soleil monte dans le ciel dans une explosion de rouge, d’orange et de jaune. Après une heure de navigation, nous apercevons les premiers dauphins. Au départ nous ne voyons que leurs nageoires dorsales qui percent la surface de la mer à intervalles réguliers. Puis, ils se déchaînent, certains font des sauts impressionnants, d’autres des pirouettes, d’autres encore tournent sur eux mêmes. Le spectacle est assez court, une quinzaine de minutes, mais valait vraiment la peine.

Retour à l’hôtel, il est 8 heures et demi. Nous profitons de la matinée et de la piscine avant de rejoindre Amed  à l’Est de l’île dans l’après midi. Nous longeons les volcans qui restent drapés dans une écharpe nuageuse. Tout le sol est noir ici, jusqu’au sable des plages, vestiges des coulées de lave qui ont souvent recouvert la terre. La route est magnifique en surplombant la côte escarpée, elle nous rappelle le Sud de Naples par endroit, non sans nostalgie. 

Demain découverte de la région  mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Sampai jumpa

La wifi a la nonchalance du pays, il faudra patienter pour les photos, en attendant profitez de celles de la Chine sur : http://81.56.253.141/worldwide/


samedi 5 mai 2012

Lovina à Bali

Selamat pagi,




Ce matin, jeudi 3 mai, rendez vous avec Marcela et Haidjan, deux éléphants, pour une balade dans la forêt tropicale. Confortablement installés, nous avançons parmi la végétation luxuriante, bananiers, palmiers, lierres. L’arbre à cacao n’a pas encore ses carreaux de chocolat mais ses grosses graines sont allongées et vertes. D’effroyables araignées patientent au milieu de leurs toiles brillantes sous le soleil. Marcela essaye de casser avec ses pattes une noix de coco, mais renonce. Haidjan la reprend dédaigneusement, prouve que le mâle est plus lourd que la femelle et se régale d’un coup de trompe. Notre cornac est en couple avec Marcela depuis onze ans déjà, ils viennent tous les deux de Sumatra et rêvent tous les deux de venir en France et de se produire. Le petit village à l’orée de la forêt est bien animé, trois enfants partent à l’école sur le scoot de la maman, une vieille femme le regard perdu, marche, des hommes travaillent dans les champs, des femmes balaient les fleurs et les feuilles tombées de la nuit. Nous revenons au centre, pour le bain et nous apprécions de n’être pas trop arrosés. Nous arrivons en fanfare, nos montures jouant de l’harmonica. Photos souvenirs. Denis pose son chapeau et notre éléphant l'ébouriffe d’un grand coup d’oreille. Mais une autre surprise nous attend, un ours noir. Il est prêt à nous faire rire, à se faire prendre en photo, à monter sur nos genoux et prend Viviane dans ses bras. C’est Nanar qui va être jaloux.

Petite pause déjeuner et rafting. Quelle journée ! La rivière Ayung est fraîche et belle, nous embarquons dans notre navire puis défier les rapides, pagaie à la main.

Fin de journée à un spectacle de danse Kecak. Cette danse traditionnelle parle de l’épopée de Ramayana et de sa fidèle épouse Sita. Une petite centaine d’hommes torses nus et fleurs dans les cheveux chantent à capela et remplacent avantageusement un orchestre de percussions. Ils sont assis en tailleur, leurs corps ondulant au rythme saccadé de leurs chants. Ils se lèvent d’un bond et puis se couchent les uns sur les autres et se relèvent. Leur mélopée est lente et prenante et nous donne des frissons. Les jeunes filles sont couronnées de fleurs de frangipaniers et de bâtons d’encens et maquillées avec grand soin. Leurs gestes sont lents et souples, déliant leur corps jusqu’au bout de leurs ongles. Un gros feu de noix de coco est préparé au milieu de la scène, un homme arrive et danse autour avec un cheval en paille. Puis horreur, il avance au milieu du brasier, projetant les noix de coco rougeoyantes. Les braises volent jusqu’à ses genoux et nous font frémir. Il s’arrête sous les bravos et s’assoit. Ses pieds sont noirs, mais ne semblent pas brulés. Nous repartons chamboulés en partageant nos impressions.

Nous retournons chez l’italien, parler de son beau pays et déguster des calzones et son limoncello fabrication maison.

Le lendemain, vendredi 4, nous traversons l’île de Bali en direction du nord-ouest. La route serpente en traversant de petits villages, les maisons balinaises sont toutes aussi jolies avec leurs frontons sculptés et leurs cours intérieures. Tous les temples aux divinités sont pavoisés de jaune et de blanc et leurs toits noirs aux fibres de palmier sont agrémentés de frises rouge et or. Les fleurs dans les jarres ou simplement dans les fossés, les tissus colorés des sarongs et les sourires des villageois continuent à nous charmer.

Les rizières sont toutes en eaux, nous marchons sur l’étroit talus, gare à ne pas tomber dans la boue ! On cultive le riz blanc, le noir et le rouge, le sauvage et le riz gluant. De loin, nous apercevons des chapeaux pointus. Les femmes ont commencé la récolte de riz. Elles sont une vingtaine, soigneusement couvertes pour se protéger de l’ardeur du soleil et sont regroupées pour la pause casse-croûte. Notre arrivée les interpelle, certaines ne veulent pas se faire photographier, d’autres reprennent leur travail. Une, à l’aide d’une serpe, fauche, une autre ramasse, puis une autre tape la gerbe de riz dans un grand sac blanc, un filet bleu protégeant les grains qui s’envolent. Le riz est très mûr, les grains se détachent facilement. L’activité est complètement repartie et toutes s’affairent à leur travail, les tâches sont bien définies et les gestes sont précis.

Nous reprenons notre marche au milieu de ce dédale de verts. L’irrigation est très précieuse et le moindre ruisseau est canalisé de pierres et retenu par des écluses. Le bruit de l’eau nous rafraîchit, il n’est que dix heures mais il fait déjà chaud. Nous arrivons à Jatiluwith, au coeur de superbes paysages de damiers de rizières en terrasses à perte de vue. Le patrimoine mondial de l’Unesco a reconnu cette beauté et la protège afin qu’aucun hôtel, entre autre, ne s’installe. Chaque colline est plus belle que les autres et certains détails ponctuent ce décor. Là, un petit autel pavoisé avec des offrandes fraîches, là, une plante rouge, là une cabane en bois, là, une autre en toit de chaume et plus loin, une ancienne maison hollandaise coloniale qui persiste à regarder ce paysage d'éden, malgré le départ précipité de ses propriétaires. Tout est sujet à peindre, nous imaginons les crayons de pastels ou les coups de couteaux sur l’huile fraiche. Cécile, tu peux être fière de tes élèves ! Les lignes se croisent, les épis légers s’agitent et s'emmêlent au moindre souffle du vent. Les nuages blancs dans le ciel bleu apportent du vert sombre dans les cultures, créant ainsi une nouvelle couleur et non pas de l’ombre. Nous goutons des petits gâteaux de riz auprès d’une marchande au bord de la route. Ils sont verts et doucereux rempli de caramel à la sève de bananier.

En voiture, nous arrivons à Batukaru et son temple. En ce début d’après-midi, le temple est vide. Le site est grand, adossé à la forêt tropicale et semble être prisonnier d’elle. Les oiseaux chantent, les singes crient. Toutes les sculptures en pierres sont recouvertes d’un épais tapis de mousse verte, jaune et ocre. Les démons sont ainsi figés dans leur posture. Malgré le végétal nous reconnaissons la grâce d’une déesse par son sourire et ses bijoux. Au milieu d’un petit lac, un autel se reflète à l’infini inversant l’image du ciel et de la terre. Des jacinthes d’eau, des nénuphars et bien sûr des poissons rouges l’ont colonisé. Comme partout, les offrandes sont fraîches et seul un prêtre surveille l’accès. Beaucoup de charme.

La route nous emmène à 1 200 m. d’altitude, au lac Bratan, deuxième plus grand lac de Bali, entouré de montagnes. L’esplanade ressemble à celle de Genève sans le jet d’eau, des beaux parterres d’iris, de bougainvillées et de frangipaniers. Des cars d’asiatiques ont déversé leur fret. Etonnés nous nous approchons de toutes petites chouettes, de chauve-souris suspendues, de toucans râleurs, d’un aigle et d’un énorme serpent endormi dans un aquarium ! Mais ce ne sont que pour des photos payantes d’attrape touristes. Les tee-shirts «I love Bali» sont disposés le long de la ruelle et les marchandes nous interpellent avec des carillons en bois, des sculptures diverses et des noix de coco évidées.

Ici la religion majoritaire est musulmane. Cela se voit, les femmes sont voilées et les maisons ne sont plus que des carrés de ciment sur deux étages sans frises et sans fioritures et bien sûr, sans temple pavoisé. Cela s’entend aussi, car le muezzin chante du haut de sa tour. On comprend qu’on sera réveillé à 5 h du mat !
La religion est obligatoire en Indonésie et portée sur la carte d’identité. Quatre castes sont encore présentes, comme en Inde. La première, les Brahmanes, la deuxième, les princes, la troisième, les commerçants et la quatrième, les paysans. Chaque caste a son propre langage, ses privilèges, son étiquette. Même si la vie moderne a émoussé les rangs et créé d’autres professions, il est encore difficile pour une fille de marier un garçon d’une caste inférieure. Les noms balinais sont codés afin de révéler à la fois la caste et le rang de naissance.

La route redescend et des dizaines de macaques à longues queues attendent l’arrêt d’une voiture ou d’un scoot pour quémander ou chaparder de la nourriture. Les tout petits sont agrippés à leur mère et les adultes patientent assis, avec des expressions humaines.

Nous arrivons à Lovina, notre hôtel nous attend au bord de la mer avec sa plage noire.

Demain snorkeling et après-demain dauphins, mais ce seront d’autres histoires, car comme vous l’avez vu, nous sommes en vacances ici et nous rédigeons que tous les deux jours !!!

Sampai jumpa

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