Retour

Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
Afin d'être informé de nos nouveaux articles, enregistrez-vous à "Follow by e-mail" au bas de la colonne de droite.

mercredi 18 avril 2012

Retour à LIJIANG - Chine






Ni Hao,

Quelle surprise de voir la neige tomber, on avait presque oublié ! Que demander de mieux pour quitter cette région proche du Tibet ! Un magnifique yack blanc se promène, ses longs crins touchant le sol. Les drapeaux bouddhistes voltigent avec la neige, on n’aperçoit plus les montagnes, les maisons fument.

La route du retour est toujours aussi pénible, il nous faudra quatre heures et demie pour rejoindre Lijiang. Dans la vallée, la neige cesse, et c’est un beau soleil qui nous accueille avec environ 15 degrés de plus qu’au départ.

Nous visitons un musée sur la culture et l’écriture Dongba.

Cette très belle écriture imaginaire, vieille de 1400 ans est donc la deuxième, après l’Hébreux, plus ancienne langue vivante du monde. Elle est basée sur des images naïves presque enfantines. Les caractères paraissent plus aisés à déchiffrer que le chinois, mais seulement en apparence. Un caractère seul, ou associé avec tel ou tel autre, n’a plus du tout la même signification. À partir des 8 000 caractères de la langue, on peut ainsi construire des dizaines de milliers de combinaisons. Il faut trente ans pour toutes les maitriser.
La transmission est très difficile, les maîtres choisissent les enfants dignes de l’apprendre. Il serait dommage que cette langue se perde, concurrencée par le mandarin et l’anglais. Des cours du soir sont maintenant proposés pour encourager les Naxis à la parler.
Le peuple Naxi et les Mosus, une des sous-divisions Naxi, l’ont principalement développée. Il reste environ 5 000 Mosus, vivant encore aujourd’hui, sous un régime matriarcal. 

Des recherches ont été menées en comparant les symboles Naxis et les hiéroglyphes Egyptiens, et mettent en évidence beaucoup de similitudes.

Dongba était aussi une ancienne religion de Chine, implantée exclusivement dans le nord du Yunnan et dans le Sichuan. Mélange de bouddhisme chinois, de lamaïsme tibétain et d'hindouisme.

Nous pouvons admirer des costumes de la vie quotidienne mais aussi des armures et armes des guerriers, toutes faites en cuir. Un costume de chaman nous surprend avec un énorme chapeau orné de plusieurs plumes de faisan.

Une carte de la région nous montre la route du Thé-cheval. Elle permettait aux Mongols et aux Tibétains de vendre leurs chevaux contre du thé, du sel ou des fruits en provenance du sud de la Chine. Lijiang était la plaque tournante de ces échanges commerciaux, garantissant aux Naxis une source de revenus importante.

La dynastie Mu, qui a régné sur la région pendant 470 ans et 22 générations, a été la plus longue de Chine. Seuls les mandchous, en arrivant sur le trône de Pékin au XVIIIème siècle, sont parvenus à étendre leur pouvoir sur ces terres.

Nous déambulons dans la vieille ville entre les lamas (pas les moines, les animaux), les faucons, les chevaux, les groupes folkloriques, destinés à des milliers de touristes chinois.
Le jeu étant de les éviter dans les ruelles étroites de la ville. Les anciens, en costume, se rassemblent sur la place pour discuter et regarder, amusés, le flot continu des touristes.
Les petites chinoises sont juchées sur des talons vertigineux, qui rendent leur démarche assez hasardeuse sur les pavés. Nous croisons un caniche teint en rose, pas de doute, le progrès est en route.

 








Nous finissons la journée à un concert de musique traditionnelle Naxi. Une trentaine de musiciens, dont la moyenne d'âge des solistes dépasse les 80 ans, joue avec des instruments datant de plus de 200 ans. Le leader du groupe en a 88. Tous de violet vêtus, avec de grandes barbes blanches, ils sont impressionnants. De plus jeunes musiciens et chanteurs viennent compléter l’ensemble. Le résultat est séduisant et ces maîtres imposent le respect, même si nos oreilles ne sont pas toujours habituées à ces sonorités.     
Demain, lever matinal pour s’envoler vers Chengdu, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Zai Jian,

Attention : Le gouvernement chinois censure notre blog et Facebook. Nos messages seront publiés par des amis sur France. C’est Mathilde qui s’est chargée de celui-ci. Soyez patients pour les photos.
Nous pourrons lire vos commentaires et les publier, autre mystère de l'informatique. Merci de nous contacter exclusivement par denisfol@me.com en faisant attention de ne pas mentionner des mots indésirables au gouvernement chinois, afin de bien recevoir votre mail.