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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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jeudi 1 mars 2012

Pakse et le Vat Phou - Laos


Sabai-dee,

Rendez vous avec Com, 47 ans , sans enfant, environ 2 tonnes, et son cornac May. Il est 9 heures 15, nous sommes les premiers et l’atmosphère est déjà très chaude. Le chemin serpente dans la jungle, protégée à cet endroit faisant parti d’un parc naturel. Les arbres sont immenses, envahis de lianes jusqu’au sommet. Des dizaines de papillons nous accompagnent, les oiseaux, par contre, se font plus rares. Un faucon vient faire des cercles au dessus de nos têtes, mais ni nous ni l’éléphant ne sont des proies à sa mesure. Il repart déçu.


Nous arrivons sur le sommet de la colline Asa, c’est un plateau au décor lunaire où le soleil plombe très fort. A pied, nous visitons les ruines d’un temple construit en 1815 et vite abandonné du fait de son éloignement. Les moines devaient parcourir 4 km à pied pour recueillir leurs offrandes et remonter au temple avant 7 heures, comme le veut la règle.



 Nous nous arrêtons dans plusieurs villages où nous croisons beaucoup de vendeurs ambulants. Ceux-ci pilotent sur les chemins en terre leurs mobylettes qui croulent sous les marchandises les plus diverses que l’on puisse imaginer. Les plus chanceux ont des side-cars magasins. Vu l’isolement des villages, leur rôle est très important pour les populations.





Un village, habité par des Mons, est spécialisé dans la sculpture. Un d’entre eux est un véritable artiste, sculptant des pièces plus importantes que les autres, certaines pourraient être exposées dans une galerie française sans avoir à rougir. Les enfants sont toujours aussi «craquants», pour nous faire rire ils montent sur des éléphants en bois jouant au cornac. Nous revenons sur Pakse pour le déjeuner et filons ensuite sur Champasak.

Le pont a remplacé l’ancien bac, et il vaut mieux faire 40 km de plus que d’attendre le bon vouloir des bateliers. Nous empruntons ensuite une route à péage : 20 000 Kip soit 2 euros pour 25 km, une petite fortune ici. La route a été construite par des investisseurs privés et l’état leur a accordé une concession de 30 ans. Le communisme moderne n’a pas fini de nous surprendre.

Nous arrivons sur un des temples les plus anciens du Laos, construit par les khmers à partir du VIII° siècle, bien avant Angkor. Ce temple édifié auprès d’une source, porte des traces animistes avec des tables de sacrifices et beaucoup de rochers sculptés avec les esprits de la nature comme les éléphants par exemple. L'hindouisme a pris le relais avec un temple dédié à Shiva, puis au XIII° siècle, les statues de Bouddha ont pris la place des dieux hindous. Le résultat aujourd’hui est étonnant, avec un mélange de toutes ces croyances qui, finalement font bon ménage. Le site est tombé dans l’oubli depuis le XVII° siècle, et ce n’est que récemment que les archéologues français, indiens et italiens mènent de concert un travail de restauration important. La chaleur est très forte sur le site et les 140 marches anciennes nous épuisent. Nous sommes récompensés par la vue sur toute la vallée avec le Mékong au fond et les lacs de purification au premier plan.
Les pierres ont toutes des petits trous servant à les transporter en enfilant des mandrins en bois. La carrière qui a approvisionné le chantier est au dessus de la falaise, il était plus aisé de descendre les roches que de les monter. Le site est impressionnant et la ferveur des pèlerins qui viennent d’un peu partout du pays, de la Thaïlande et du Vietnam, est sincère.

Demain route au Sud pour les 4 000 îles, mais cela sera une autre histoire.



Sohk Dee Der


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