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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 2 octobre 2012

Actualité : Nourriture chinoise

Le 7 avril 2012 à Canton, nous découvrons médusés, le marché traditionnel et ses étals

http://cinq-quatre.blogspot.fr/2012_04_07_archive.html

Je vous laisse cliquer  sur le lien suivant pour lire un article sur la nourriture chinoise et les insectes.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/09/27/des-usines-d-insectes-pour-nourrir-les-chinois_1766371_3244.html

Bon appétit !!



vendredi 21 septembre 2012

Actualité : Swaziland

Le 10 juillet 2012, nous partions pour un Cultural Tour dans le Swaziland. Nous vous avons raconté la vie des habitants et de leur monarque, le roi Mswati, ainsi que la cérémonie de la danse des roseaux.
Je vous laisse cliquer sur le lien ci-dessous, pour accéder à l'article récent du journal Le Monde où 60 000 swazies dénudées dansent devant le roi, qui choisira sa nouvelle épouse.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/09/03/ceremonie-de-la-danse-des-roseaux-60-000-swazies-denudees-devant-le-roi-mswati-iii_1754965_3212.html

samedi 15 septembre 2012

Epilogue

Bonjour, Holà, Hi, Namasté, Sawat dii khâ, Sabai Dee, Tchom Reap Sour, Xin Chao, Ni Hao, Selamat Pagi, Dumela, Sawabona


Nous avons passé une année merveilleuse à vivre tous les quatre des instants forts et tous les jours différents.
La dernière journée a été très triste car nous savions que cette parenthèse exceptionnelle dans nos vies se terminait. Nous avions aussi peur. Nous avions déjà vécu cette appréhension un an plus tôt, en partant. En fait, le plus difficile dans les grands voyages ce sont le début et la fin !!!
Autrement, cette année a été une succession de découvertes et de rencontres dans une diversité humaine extraordinaire.

Découverte de tous ces fantastiques monuments construits par l’Homme :
Le Machu Picchu - Les Moias de l’ïle de Pâques - Les grottes d’Ajanta et d’Ellora - Le Taj Mahal  -Angkor - Le Grand Bouddha Assis - La Grande Muraille - L’armée en terre cuite à Xi'an - etc...)
Leur beauté et leur grandeur nous ont émus, certains à en pleurer. Leur histoire est passionnante et souvent déchirante.
Souvenirs, souvenirs : La clarté du matin magnifie les arêtes et les pierres du Machu Picchu, avant que le premier rayon de soleil telle une explosion, nous le révèle. Nous imaginons les Incas danser devant nous avec leurs habits colorés et leurs plumes sur la tête.

Découverte de sites exceptionnels façonnés par la Nature :
Le Salar d’Uyuni - Le Glacier Périto Moreno  - Les atolls de Polynésie - Le Doubtful Sound - La Baie d'Ha Long - Uluru - Le Delta de l’Okavongo - etc...)
Ils nous montrent que notre Terre est belle, exceptionnelle et qu’il faut la protéger, pour nous, pour Elle et pour les générations futures. Que laissera-t-on aux enfants de nos enfants ?
Souvenirs, souvenirs : En quittant le Botswana depuis un tout petit avion, je revois un éléphant solitaire avancer dans les marais, les papyrus se referment derrière lui. Magique.

Découverte de routes de légendes sous la conduite de Denis, qui aborde les virages de la Quebrada de Cafayate en Argentine aussi facilement que les routes droites d'Australie :
La Route nationale 40 en Argentine - La traversée des deux îles de Nouvelle-Zélande - La Great Ocean Road en Australie -  et La Garden Road en Afrique du Sud -
Souvenirs, souvenirs : Des vieilles chansons françaises chantées en canon, avec percussions «made in Denis», fous rires garantis, dans les entrelacs de la route qui nous emmène à Mendoza, au nord ouest de l’Argentine.

Rencontres avec les enfants dans leurs écoles, en uniforme très souvent, apeurés et curieux, leurs gamelles à la main à l'heure du repas ou studieux et captivés par leur livre.
Souvenirs, souvenirs : Le centre Pour un Sourire d'Enfant au Cambodge, où 3 000 enfants chantent sous le préau. Ils viennent tous de la décharge de Phnom-Penh.

Rencontres avec des vrais aventuriers, des personnes qui ont tout lâché pour vivre autrement, qui agrandissent leur champ de vision, qui ne peuvent que compter sur eux, sur leur courage et leur savoir, qui vivent seul ou en famille avec leurs enfants.
Souvenirs, souvenirs : Nous sommes sur le pont avant de Voyage, le catamaran des Biquets, ils nous racontent leurs périples dans les îles. La nuit s’est installée et nous frissonnons de leurs aventures.

Rencontres avec des locaux empreints de leur histoire ancienne ou nouvelle. Des gens chaleureux qui n’ont pas beaucoup et parfois presque rien, mais nous accueillent avec le sourire omniprésent. L’échange est intense malgré la barrière de la langue et nos horizons tellement différents. On ne peut pas rester indifférent. J’ai ressenti à chaque fois, une leçon de vie.
Souvenirs, souvenirs : Je nous revois assis en tailleur, dans une maison flottante, sur le grand lac du Cambodge, montrant à nos hôtes des photos de notre région et j’entends encore leurs cris à la vue de la neige.

Rencontres avec nos guides, intéressants et attentionnés. Entre autres, Fernando à Buenos Aires et Chanara au Cambodge nous ont raconté leur histoire et celle de leur pays, les larmes aux yeux. J’éprouve une grande compassion pour eux et leur famille et je suis très fière de les compter en amis.

Rencontres avec d’autres tourdumondistes, nos échanges ont été de vrais rayons de soleil. Leurs parcours, leurs découvertes, leurs galères parfois, leurs émerveillements souvent, nous ont donné envies de découvrir d’autres pays. Amitiés vite liées et véritables, telle celle avec Laurent et son tour du monde de 60 jours, rencontré à Cairns en Australie et que  nous retrouvons soit chez nous, soit chez lui.

Rencontres avec des français qui travaillent à l’étranger, souvent des jeunes, et souvent dans des pays nouveaux comme la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Ils nous abordent facilement, s’étonnent que l’on voyage en famille et racontent leur histoire. Ils s’adaptent vite à un nouveau style de vie et à une nouvelle langue. Ils foncent, sont curieux, spontanés, volontaires, intéressés et réussissent.
Souvenirs, souvenirs : Un coin wifi sur la zone piétonne de Darwin partagé avec des français et souvenir ému à Huahine avec les Grégoire.

Rencontres avec ma famille installée à Sydney et connaissance des nouvelles cousines et petite-cousine, au moment des fêtes de Noël. Rencontres avec le fils d'un ami en Nouvelle-Zélande. Retrouvailles avec Cathy et son mari, la soeur de Denis, en Inde, pour parcourir le Rajasthan. Chaleur et bonheur de se retrouver et tristesse de se séparer.
Souvenirs, souvenirs :  Nous visualisons la dernière photo de la famille australienne devant la maison. Nous venons de les quitter. Émotion.


Et l’excitation ! L’excitation du grand départ bien sûr, mais celle de tous les matins quand on met son sac sur son dos, et que l’on part. L’excitation de la nouveauté, du prochain pays, du prochain style de vie, du prochain aéroport.
Souvenirs, souvenirs : Je me revois dans l’aéroport de Johannesburg, pour notre dernier jour. Je lis et relis le tableau départs, je ne cherche pas notre vol, je pars sur toutes les lignes du tableau électronique !

Vous nous demandez tous «Quel pays avons nous préféré ?». Nous ne pouvons pas répondre, tous les pays étaient intéressants et tous étaient différents, de part leur situation, leur histoire et leurs habitants et ils ne peuvent être comparés. Je les ai tous aimés. 

A votre autre question «Dans quel pays aimeriez-vous retourner ?» Je répondrai, en Australie, pour revoir ma cousine et sa famille qui habitent Sydney, puis en Polynésie pour revivre une aventure avec les Biquets et en Afrique pour les Africains et leurs parcs animaliers.
Mais ce qui me plairait, serait de découvrir d’autres pays, tous ceux que nous ne connaissons pas encore, et de rencontrer encore des enfants. Sur 196 pays actuellement recensés, nous en avons visité 21 cette année et presque autant en précédents voyages. Les filles en totalisent déjà 38 et nous une cinquantaine. Ils nous en reste donc encore plus d'une centaine à connaître.

La légèreté de notre quotidien se résumait dans une valise et un sac à dos et cela était très confortable et si simple. J’ai découvert la simplicité. Simple de sourire à des inconnus, simple de se comprendre sans parler la même langue, simple de tous se tutoyer (l’anglais y contribuant facilement).

Quelque chose d’irréversible s’est passé en nous, à force de contempler la lumière si différente d’un pays à l’autre, à écouter le bourdonnement des prières dans un monastère, à rire avec les enfants qui jouent sur la plage avec des bouchons de bouteilles, à s’agenouiller dans la rue, devant la file ininterrompue des moines à Luang Prabang.
Les journées étaient bien remplies et paraissaient plus longues qu’ici.

Pour notre départ, nous avions organisé une petite fête où famille et amis se sont retrouvés pour s’amuser et nous embrasser. Nous avions préparé un petit discours que vous pouvez retrouver sur notre site. Pour notre retour, c’est eux, c’est vous, qui avez organisé une réception chaleureuse. Merci pour ces élans spontanés d’amitié.

Le retour est nécessaire à tout voyage et j’ai eu beaucoup de mal à faire des courses dans le petit supermarché où le nombre de produits me mettait mal à l’aise. Est-ce qu’avec un choix d’une vingtaine ou plus, de yaourts à la fraise, nos enfants sont  plus heureux ? ou en meilleure santé ? Quelle gabegie ! Mais tout était déjà comme çà il y a un an, c’est seulement moi qui ai changé.

Une personne se plaint des remboursements de Sécurité Sociale, une autre de Pôle Emploi, de Retraite, et mon esprit part vers ces pays qui idéalisent le nôtre avec son système d’assistanat et qui fait des envieux sur toute la Planète. 

Mais par chance, nos familles et nos amis sont très présents pour atténuer notre atterrissage difficile et les jours se succèdent en apéritifs et en soirées dans une ambiance estivale. Tous les prétextes sont bons pour quitter cette maison que j’aime tant pourtant, et enfiler mon sac à dos : escapades chez des amis en Dordogne et dans le Midi et déménagement de Viviane à Paris. Je me surprends pourtant à faire des confitures !

J’ai eu beaucoup de plaisir à tenir notre blog et à raconter tous les soirs nos aventures.
Je l’ai fait pour nous quatre, pour ne pas oublier toutes ces successions de lieux.
Mais aussi pour vous, pour vous tenir informés et pour tous ceux qui veulent voyager en  donnant notre avis et en restant disponible, à leur écoute. Le nombre important de visites m’incitait à m’améliorer sans cesse. J’ai été très heureuse d’être proche de vous de cette façon. J’ai renoué avec de la famille et des amis perdus de vue et pour beaucoup nous étions plus en contact au bout du Monde qu’en France. Je vous en remercie du plus profond de mon coeur. Je salue tout ceux que je ne connais pas, qui sont venus sur notre blog par connaissance, par sites amis ou par hasard. Et je les invite à me contacter afin de  me raconter comment ils nous ont rencontré !

Les filles ont fait un travail fantastique pour le blog  :
Viviane triait la centaine de photos prises tous les jours, sélectionnait une cinquantaine pour les mettre en ligne avec des connexions internet difficiles, à faire damner un saint, vous pouvez visiter notre galerie sur : http://www.fraiseapps.com/worldwide/
Elle a créé des vidéos drôles que je vous conseille de regarder ou de revoir :
Les phoques à Hout Bay - Cap Point et de Bonne Espérance - Les Pingouins à Poulders Beach  -  Les chevaux à la plage de Noordhoek - Les Baleines franches à Hermanus -
Plettenberg Bay Baleines et Bodyboarding - Robberg Reserve - Les Dauphins à Monkey Mia - Notre bonjour d’Australie -


Camille a rangé et conservé tous les coupons et tickets pour créer des tableaux recensant nos déplacements ou les différences entre pays. Ils sont synthétiques et pratiques et seront précieux pour vos prochains déplacements :
Nombre de jours passés par pays - Distance parcourue en avion - Développement Humain - Economie des 21 pays traversés  -

Il y a quelques années, à côté de notre table à manger, j’avais installé un calendrier perpétuel vantant 365 sites exceptionnels et il était prétexte à des jeux de devinettes et de mémoire. Serait-il le grand responsable ? Je vais le ressortir.

Si un nouveau tour du monde est exclu pour l’instant, nous profiterons de toutes les vacances pour renouer avec le Voyage, même de plus courte durée. Ma table de nuit est envahie de livres  d’écrivains-voyageurs, tels :
Voyageuses - Editions Livres du Monde
Voyages Inoubliables - Editions Géo
L’amant de Patagonie d’Isabelle Autissier
Les 1000 lieux qu’il faut avoir vu dans sa vie
La carte du monde est ressortie et les épingles s’accumulent dessus.

Merci à vous tous pour vos lectures et votre intérêt, merci à nos quatre parents de nous avoir protégés pendant ce périple et merci à La Vie d’avoir pu réaliser ce rêve éveillé à 4.

Le blog «Cinq Continents tous les 4» vous salue en vous conseillant de vivre chaque instant de votre vie intensément et de donner que de l’Amour.

Dans quelques mois, il reprendra «peut-être» du service, mais cela sera une autre histoire.


ISABELLE FOL
06 95 439 007
isabellefol@ymail.com

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dimanche 9 septembre 2012

Discours de départ



Isabelle
Un grand merci à tous pour votre présence qui nous réchauffe le coeur...et aussi le corps en ce mois de novembre estival
Denis
Excusez nous pour le nombre de mètres carrés restreints et si cette soirée ressemble à un stage de formation à la vie asiatique
Isabelle
Quand en septembre dernier, l’idée d’aller faire un petit tour... plus loin, nous a effleuré l’esprit,
Denis
Et surtout quelques mois plus tard, quand Viviane et Camille nous ont dit
Viviane
Camille
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Denis
nous étions à mille lieues de nous douter dans quoi nous nous engagions :
Isabelle
6 heures quotidiennes de recherche internet
Viviane 
Acheter sa nouvelle garde robe à Décathlon ou Globe Trotteur
Camille
Une révision, parfois beaucoup plus, de la géographie et de l’économie mondiale
Denis
Quelques dizaines de procuration à signer
Isabelle
Devenir listologue averti en faisant une liste chaque matin, en prenant soin de la cocher consciencieusement durant la journée, pour recommencer le lendemain matin
Viviane
Voir le 28 juillet arriver, comme la dernière étape d’un tour administratif mais aussi le début d’une véritable Aventure
Camille
Faire des dizaines de cartons pour vider nos chambres et la maison
Denis
Devenir copain avec le gardien de la décharge après des dizaines d’aller-retour
Viviane 
Trouver des maisons d’hôtes pour héberger nos doudous, Nanar et Latinou
Camille
Faire des adieux déchirants à tous ceux qu’on aime et qui vont beaucoup nous manquer
Viviane
Camille
Réussir le BAC et le BREVET avec...mention, pour partir l’esprit tranquille
Isabelle
Créer un blog pour raconter nos journées et recevoir de vos nouvelles
Denis
Abandonner notre maison pour un an
Isabelle
Et surtout la laisser à un inconnu
Viviane
Camille
Se faire arracher nos quatre dents de sagesse 
I + D + V + C
Et se faire vacciner
I + D + V + C
Nous profitons donc de votre présence pour vous souhaiter, à tous :
Isabelle
Bonne fête !
Viviane 
Bon anniversaire !
Camille
Joyeux Noël !
Denis
Bonne année !
Isabelle
Joyeuses Pâques ! et surtout une excellente année pour que l'on se retrouve tous, en août 2012, pour le débriefing, après avoir fait :
Viviane 
365 jours de balade
Camille
120 000 km
Denis
Traverser 5 continents
Isabelle
Prendre 40 vols
Viviane 
15 voitures de location
Camille
Quelques dizaines de bus, métro, taxi, tuc-tuc,
Viviane 
Vélo, chameau, bateau, cata, ferry
Camille
Dromadaire, cheval, éléphant
Viviane 
Téléphérique, train, wagon, kayak, etc...
Denis
Et des milliers de photos
Isabelle
Des centaines de rencontres,
Viviane 
Des milliers de souvenirs à quatre que nous partagerons encore longtemps avec vous, après le 27 juillet 2012, jour où nous nous retrouverons à l’aéroport...
I + D + V + C
En pleine forme !

samedi 28 juillet 2012

ARRIVEE

Jour J 

Bonjour,

Nous décollons de Londres pour Lyon, dernière étape de notre tour du monde.

Avant d'atterrir, nous regardons par les hublots notre pays et nous le reconnaissons.
Le dernier vol, le dernier atterrissage.
Voilà c’est fini !

Nous ne parlons toujours pas, nous nous regardons seulement en imaginant ce que l’autre pense.

Après cette année d’échanges, de discussions et de fous rires, cela me fait peur de ne plus avoir envie de se parler.
La boule qui serre notre plexus monte jusqu’au fond de notre gorge et assèche notre bouche.

Les bagages sont longs à venir, trois quarts d’heure d’attente.
Dans tout notre périple, nos 49 vols, nous n’avons jamais attendu si longtemps !

Et cette attente n’arrange rien à notre appréhension. Ça y est, j’ai lâché le mot : l’appréhension, la peur. Nous avons peur de revenir !

Nous reprenons nos bagages, nous jetons les housses sales et usées qui les ont protégées pendant tous nos vols, et nous passons la porte de sortie. La boule au ventre serre encore plus fort, vais-je vomir ?

La porte automatique s’ouvre devant nous et nous apercevons notre ami, Charles, venu nous chercher, accompagné de quatre autres amis, Daniele, Christian, Bertrand et Fabien.

Quelle joie de les revoir ! La boule se liquéfie, le bonheur la remplace ! Nous sommes contents d’être revenus.






Autour d’une boisson, nous commençons à raconter nos moments forts mais nos amis sont de fidèles lecteurs de notre blog et nous sommes surpris qu’ils en sachent autant que nous !

Nous prenons la route en leur compagnie, une heure et demie à prendre de leurs nouvelles et mettre nos fichiers à jour.

Arrivés à Annecy, nous sommes éblouis par la beauté du lac et de son site. Nous l’avions presque oublié !
Encore quelques minutes et nous rentrerons solennellement dans notre maison.


Mais la famille et les amis ne l’ont pas prévu de cette façon.
Ils nous attendent les bras chargés de fleurs, de fromages, de charcuterie, de légumes du jardin, de tartes, de pain frais et de bonbons.
Certains attendent depuis plus d’une heure et demie.
Leurs embrassades, leurs larmes et leurs rires atteignent nos cœurs et les font chavirer.
Je n’arrive pas à ouvrir la porte, on cherche les clefs, pas de bip pour ouvrir le portail !



Pendant cette année, j’ai souvent rêvé de monter ces escaliers, maintenant, je les enjambe.
Notre maison elle aussi, nous a attendue et n’a pas changé !

Vite, il faut ouvrir la terrasse, chercher des verres, des plats. On reçoit !

Ils seront une cinquantaine à venir nous souhaiter un «Welcome at home» très chaleureux.

Nous répondons à un quizz judicieux préparé par Armelle sur notre voyage et notre adaptation à la vie française.

Le champagne coule, je les regarde tous et je revois les visages d’amis rencontrés lors de notre voyage : Fernando à Buenos-Aires, Isabelle et Philippe et leurs enfants à Tahiti, Les Biquets et Kent dans les Tuamotus, Eliane et ses enfants à Sydney, Benny et Eric à Hong Kong et tous les tourdumondistes que nous avons croisé.

Je prends conscience de la chance de revenir tous les quatre en bonne santé et toujours autant unis.

La soirée se prolonge, les étoiles sont différentes sous nos cieux. Nous rentrons dans nos chambres, tout nous paraît grand et confortable.

L'excitation m’empêche de fermer les yeux et je repasse cette année merveilleuse dans ma tête.

Demain, je serai à la maison, chez nous, et cela sera quand même, une autre histoire.

Au revoir.

Dans quelques jours, je vous raconterai notre acclimatation et nous essayerons de faire un résumé des pays traversés avec nos coups de coeur.
Merci encore pour votre fidélité.

Nous avons préparé des tableaux sur les pays que nous avons visité. Pour les voir, allez dans la barre latérale à droite "Archives du Blog" et cliquez sur "27 juillet". Vous aurez accès à "Distance parcourue en avion", "Nombre de jours passés par pays", "Développement Humain" et "Économie".
Bonne lecture.

vendredi 27 juillet 2012

Soweto - Afrique du Sud

J - 1

Dumela,

Nous ne voulons pas quitter l’Afrique du Sud sans approcher son histoire. Nous visitons Soweto -1,7 millions d’habitants- où encore maintenant, aucun blanc n’habite. Notre guide est né dans ce quartier et y vit. So.we.to veut dire Southern Western Township -Bidonville sud-ouest.

Nous passons devant les deux tours emblématiques de l’ancienne centrale thermique de charbon qui a fonctionné de 1933 à 1986, produisant l’électricité pour Johannesburg, alors que Soweto n’était pas encore électrifié. C’est seulement tout dernièrement, de 1970 à 1980 que la fée électrique est arrivée pour les blacks. Les élèves de l’école des arts ont transformé ces tours polluantes en oeuvres artistiques mettant en valeur les symboles de l’Afrique du Sud dont le visage de Mandela.


En 1904, le quartier Coolie, très proche du centre ville, regroupait toutes les races, jaune, noir, indien et métis. Le gouvernement a profité de l’épidémie de la peste bubonique pour le bruler. Les terrains devenus libres sont alors attribués aux blancs pour construire des maisons confortables.
Chaque race a été regroupée dans des quartiers périphériques du centre ville obligeant les infortunés à marcher très longtemps pour aller travailler ou pour faire leurs courses.
Les Noirs ont été expulsés à Olando Nord -premier quartier de Soweto, à plus de 15 km du centre. Le coût du transport public était très important et en regardant les trottoirs, nous imaginons la file ininterrompue d’hommes, de femmes et d’enfants.
Nous découvrons les premières petites maisons qui ont été construites pour loger les familles noires. Devant un carrefour, une maison en tôle ondulée est en vente en pièces détachées. Elle peut être montée en une seule journée dans le fond d’un jardinet. Sans aucune isolation, elles sont inconfortables en hiver et par les fortes chaleurs de l’été.
Nous longeons les fameux «hôtels», véritables masures, attribués aux travailleurs étrangers, de Mozambique, de Luganda, et de Zimbabwe entre autres. Des femmes vont chercher de l’eau à un robinet raccordé au bord de la route.

L'hôpital de Soweto peut accueillir 3 500 lits et était le plus grand du monde à sa construction.

Le musée Hector Pieterson est notre première visite. À 13 ans, ce jeune collégien a été le premier tué pendant les manifestations qui ont débutées le 16 juin 1976 où 600 jeunes noirs ont été massacrés par la police en six mois. Des plaques portent leurs noms et jonchent le sol d’une sorte de cimetière. Certaines sont anonymes et mentionnent unknown -inconnus-. Le gouvernement, afin de les opprimer davantage, a interdit l’anglais dans les écoles, privilégiant l’Afrikaner, la langue des blancs. Mais ni les professeurs ni les enfants ne la connaissent et ne veulent oublier l’anglais, qui leur permettra de travailler et de s’ouvrir sur le Monde. La soeur de H. Pieterson encaisse nos billets d’entrée. Nous la reconnaissons sur toutes les photos à côté du corps inanimé de son petit frère.

Des images de l’époque sont exposées et témoignent de cette tragédie nationale.
Sur le premier poster, des collégiens noirs manifestent dans la rue pour réclamer l’annulation de cette injustice. On remarque leurs visages juvéniles, ils portent leur uniforme d’école, ils sont sages et souriants, alignés en file. On dirait qu’ils se rendent simplement à leurs cours.

Une autre photo montre ces mêmes jeunes, révoltés, courant dans la rue, les yeux apeurés, les vêtements déchirés. Les premières arrestations ont eu lieu, les premières balles ont été tirées. La peur s’installe.
Puis, une succession de photos de manifestations pacifistes où les hommes lèvent leur main en signe de paix. Leurs panneaux assurent «Ne tirez pas» «Nous ne sommes pas là pour nous battre» «Relâchez nos camarades» «To hell with Africkaans»

Le scénario est toujours le même dans tous les pays où l’horreur s’installe : l’arrêt de l’éducation, le regroupement dans des ghettos, les papiers d’identité invalidants et restreignant la circulation, les arrestations, les tortures et les exécutions.
Les films d’époque sont bouleversants. L’horreur et l’injustice nous font monter les larmes aux yeux. Comment peut-on tirer sur un jeune enfant d’à peine une dizaine d’années, qui revient chez lui avec un litre de lait ? Comment peut-on torturer et exécuter le même jour les cinq frères ? Comment peut-on entrer dans une école primaire pour arrêter des enfants ?
Nous repensons à notre histoire et aux horreurs des SS, nous pensons à tous ces pays que nous avons traversé, comme le Cambodge, où les Hommes ont été parqués et tués comme des animaux. Que réclamer de plus, que la Paix sur la Terre pour tous les Hommes ?!

À l’extérieur le mémorial est simple et émouvant.
Nous traversons les rues tranquilles où ces tragédies ont été perpétrées. Des sculptures remémorent ces années meurtrières. Maintenant, on entretient des jardinets devant les maisons, on s’installe sur des chaises au soleil, on discute entre voisins et amis.

L'Apartheid s’est installé très rapidement par une Loi en 1947 et c’est dans son musée que nous le revivons.

Nos billets d’entrée précisent aléatoirement que nous sommes blancs ou non-blancs.
Viviane et Denis sont blancs. Camille et moi sommes non-blancs et nous devons emprunter les portes et les couloirs qui nous sont réservés, plus bas et plus loin derrière des grilles.



Des photos témoignent des jours heureux des nantis blancs jouant au tennis ou déjeunant sur des terrasses arborées pendant que les noirs sont expulsés de leur maison pour être installés de force à Soweto, dans l’indifférence totale et sous escorte musclée. Des taxis, des bancs, des trams, des plages sont réservées à l’élite blanche de la nation.

Puis, nous visitons la maison de Nelson Mandela. Une maison typique où sa première femme a milité. Sur les murs, nous pouvons lire les mots de ses enfants décrivant la petitesse de ce logement pour une famille nombreuse. La deuxième femme de Madiba, Winnie, a été emprisonnée, torturée pendant des années pour enfin être confinée dans sa propre maison. Mandela fût emprisonné à Robben Island quelques années plus tard pendant 19 ans.

En 1994, le gouvernement promet des logements décents pour tous, mais actuellement encore, beaucoup de familles attendent une maison et sont obligées de s’installer dans les bidonvilles surpeuplés et insalubres.

Le stade de foot où a eu lieu la coupe du monde en 2010, est un superbe bâtiment rouge ovale qui peut accueillir 90 000 personnes.

Nous revenons sur Johannesburg, où les terrils encadrent la ville et où les galeries souterraines la sillonnent sur 1 600 km. Le sous-sol étant tellement creusé, il est presque impossible de construire des fondations d’immeubles ou de prévoir des lignes de métro.

Nous rentrons dans l’aéroport de Johannesburg, pour notre avant dernier avion, direction Londres, à 19 h. Un problème de billet nous oblige à attendre une bonne heure, comme si nous ne devions pas partir, comme si nous ne devions pas rentrer. L’incident est résolu et c’est en courant que nous devons nous rendre à notre Gate.

Plus beaucoup de conversation entre nous, chacun est dans ses souvenirs et sa prochaine rentrée.

Le vol de nuit est bien sûr pénible et fatiguant. Nous arrivons à 5 h du mat à Londres, où les J.O. donnent une ambiance particulière à Heathrow.

Demain, retour à la maison, mais cela sera une toute autre histoire.


Tsamaya sentle

Publié à St Just le 12 août.

Nous commençons à publier les photos de ces derniers jours et nous vous préparons des vidéos. Merci d'être patient et de continuer à nous suivre.



Tableau "Économie" sur les 21 pays traversés


PAYS
CAPITALE
FORME DE L’ÉTAT
POPULATION
DENSITÉ
PIB             RANG  MONDIAL
NOMBRE de TOURISTES
MONNAIE 
CONDUITE
unités


en habitants
habitants/km²
/181
personnes


FRANCE
PARIS
République
63 136 180
114,44
5
81 900 000
Euro
D
ESPAGNE
MADRID
République
45 989 016
89,16
12
59 193 000
Euro
D
MEXIQUE
MEXICO
République
112 322 757
57,00
14
21 424 000
Peso Méxicain
D
PÉROU
LIMA
République
29 546 963
22,99
50
1 812 000
Peso Péruvien
D
BOLIVIE 
SUCRE
République
10 300 696
9,38
99
NC
Bolivianos
D
CHILI
SANTIAGO
République
16 928 873
22,36
44
2 507 000
Peso Chilien
D
ARGENTINE
BUENOS AIRES
République
40 091 359
14,36
28
4 562 000
Peso Argentin
D
POLYNÉSIE FRANÇAISE
PAPEETE
République
267 913
64,29
-
221 549
Franc Polynésien
D
NOUVELLE ZÉLANDE
WELLINGTON
Monarchie
4 298 656
16,00
51
2 459 000
NZ Dollar
G
AUSTRALIE
CAMBERA
Monarchie
22 585 093
2,93
13
5 584 100
AS Dollar
G
MALAISIE
KUALA LUMPUR
Monarchie
25 274 133
76,62
38
20 973 000
Ringgit
G
INDE
NEW DELHI
République
1 210 193 422
368,15
11
4 977 000
Roupie Indienne
M
THAÏLANDE
BANGKOK
Monarchie
67 462 281
131,47
30
14 474 000
Baht
G
LAOS
VIENTIANE
République socialiste à parti unique
6 677 534
27,20
135
842 000
Kip
G
CAMBODGE
PHNOM PENH
Monarchie
13 595 100
75,10
119
1 873 000
Riel
D
VIET-NAM
HANOÏ
République socialiste à parti unique
86 116 559
259,32
58
4 253 740
Dong
D
HONG KONG
HONG KONG
Région de république
7 122 508
6451,55
-
17 154 000
Yuan
G
CHINE
PÉKIN
République populaire
1 341 403 687
140,10
2
54 720 000
Yuan
D
INDONÉSIE
JAKARTA
République
237 512 355
124,71
18
5 506 000
Rupiah
G
AFRIQUE DU SUD
PRÉTORIA
République
49 991 307
40,26
27
9 090 000
Rand
G
SWAZILAND
MBABANE
Monarchie Absolue
1 128 814
65
150
870 000
Lilangeni
G
ZIMBABWE
HARARE
République Parlemantaire
12 523 000
32,09
141
2 287 000
US Dollar
G
BOTSWANA
GABORONE
République
2 029 307
3,49
114
1 675 000
Pula
G









LÉGENDES




Produit Intérieur Brut 2010


G=Gauche D=Droite M=Milieu
Sources
Population Mondiale.com