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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mercredi 12 octobre 2011

Punta Tombo - Argentine

«Vous avez de la chance de voir la pluie en Pantagonie !!» nous ont-ils dit. et encore à l’instant «Nous sommes contents de vous rencontrer, parce que vous amenez la pluie, et cela fait cinq ans que nous l’attendions» Ouais, mais nous, on aurait préféré voir le fameux beau temps de Patagonie. C’était écrit dans le guide, désertique et sec.!!!!
Mais on ne va pas s’arrêter là!!!. Armés de pulls, de coupe-vent, de bonnets, d’écharpes, de gants, on nous revêt un imperméable style breton (excusez-nous les compatriotes !) d’un superbe gris et un non moins superbe gilet de sauvetage orange. De quoi faire fuir les toninas, 
Ces petits dauphins sont tellement beaux, noir et blanc, rapides, parait-il plus rapides que les dauphins ! Mais depuis le grand zodiaque, ballottés par une mer grise, noire et houleuse, trempés par la pluie et les vagues, gelés par le vent, nous ne les voyons presque pas. Ils préfèrent surement sauter dans les vagues à côté des bateaux quand la mer et le ciel sont bleus. Nous nous consolons devant un thé en évaluant le degré d’humidité de nos chaussettes.
Puis nous partons pour Punta Tombo, où une colonie de 250 000 couples de pingouins magelans s’installent de septembre à avril pour la période de reproduction. Ils sont partout, depuis le parking jusqu’à la mer, soit déjà en couple, soit le mâle seul attendant en hurlant pour séduire sa nouvelle compagne. Elle le choisira par rapport au nid qu’il aura construit, en évaluant sa sécurité, la proximité de la mer, et d’autres critères que nous ne connaissons pas (peut-être le confort quand même). Ils ont des gestes tendres, se tordent le cou dans tous les sens, se picorent la tête, le cou et le dos, recouvrent leur compagne avec leurs ailes pendant la sieste, marchent ensemble l’un à côté de l’autre. Nous étions émus par tant de délicatesse et de sensibilité. Certains étaient plus en avance que d’autre, car il y avait déjà des oeufs dans certains nids, d’autres passaient à l’action, pendant que les célibataires hurlaient et couraient après la première femelle qui passait. Dédaigneusement, elle évaluait les compétences de tous ces prétendants qui l’entouraient et passait son chemin. Ils améliorent constamment leur nid en allant chercher brindilles et paille. Certains nids et pingouins sont repérés par les scientifiques, pour évaluer la fidélité du nid par le mâle. On pense que le mâle garde le même nid et la même femelle, tant qu’ils sont prospères, mais s’il n’y a pas de bébés, tout est modifié. Pour trouver les anchois, calamars et poulpes, ils parcourent à pied la distance entre le nid et la mer. Cela leur demande un gros effort puisque certains mettent 1 heure pour aller à l’eau. Le triathlon n’est pas terminé, il ne reste que 20 à30 kilomètres à nager pour rejoindre les poissons.  Le résultat est une agitation permanente de petits bonhomme  Ils couvent les oeufs, chacun à leur tour, pendant 40 jours. Chaque couple a deux oeufs par an,  à quelques jours d’intervalle. Le poussin reste 2 mois et après part en mer. A partir d’avril, ils remontent au nord, des Iles Malouines au Brésil, en restant en mer pendant six mois, dormant en mer (comme des canards).
Nous sommes accueillis très agréablement à notre nouveau B&B, demain avion (si Aerolinas le veux bien) pour El Calafate, mais cela sera une autre histoire.