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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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lundi 22 août 2011

Les lignes de Nazca - Pérou


Aujourd’hui, sac à dos à 6 h du mat. pour 8 h. de route en car, direction Nazca. Quelques photos vous montreront les différents paysages que nous avons traversé sur la route Panaméricaine qui longe l’Océan Pacifique jusqu’au bout du Chili.
Sitôt quitté Lima, le désert est là, dunes ou cailloux. Les cultures se distinguent comme des oasis. Les paysages changent très vite, la route suit l’Océan et puis on passe les pré-cordillères pour tourner, monter, descendre pendant 2-3 heures. Par chance, notre car était confortable. Et nous avons eu le plaisir de retrouver le ciel bleu et le soleil 2 heures après avoir quitté la capitale froide et humide.
On découvre Nazca, un bourg animé, et on part pour le Musée de Maria Reiche (1903-1998) archéologue allemande, qui a consacré sa vie entière à l’étude des lignes de Nazca et qui pensait que toutes ces lignes formaient un calendrier astronomique dont les lignes pointent vers des étoiles de constellations.  Elle a cartographié tout le site, et elle est vénérée par la population pour avoir, entre autres, sauvé les lignes en 1975 contre un projet du gouvernement, d’irriguer toute la région.
Une quarantaine de théories existent, car ce site a interpellé, et interpelle encore aujourd’hui, beaucoup de scientifiques du monde entier. Une va jusqu’à évoquer la création d’une piste d'atterrissage pour des extra-terrestres.

Le site est composé de 120 figures et 10 000 lignes sur 405 km2...
Le plus petit dessin est la baleine (30 m. de long), et le plus gros l’Albatros (300 m.)
Les lignes sont profondes de 3 à 4 cm. et certaines font jusqu’à 7 km de long.
On retrouve les mêmes dessins, comme le colibri par exemple, sur certaines poteries Nazca du Musée.
Nazca est un désert, il pleut 2 fois 15 minutes par an !!! et c’est donc une des régions les plus sèches du monde. La Cordillère des Andes arrête les nuages qui viennent de l’Est, de l’Atlantique, et la température de l’eau de l’océan Pacifique, assez froide, ne permet pas une évaporation suffisante pour former des nuages. Donc, sans sable, ni poussière pour recouvrir la plaine et avec peu de pluie ou de vent pour les éroder, les tracés restent intacts.
Mais les Nazcas (300 av. J.C. à 700 après J.C.) ont puisé dans la nappe phréatique, en construisant des Ojos de Agua, c’est-à-dire des puits en colimaçon, qu’ils ont sécurisé avec des pierres rondes de rivière.
Ces puits sont toujours utilisés (36 encore maintenant) par la population, et ont survécu au temps et surtout aux différents tremblements de terre dus à la Plaque tectonique de Nazca. La technique employée reste là aussi un mystère pour nos techniciens modernes.

A l’apogée du peuple Nazca, la ville comptait 200 000 Habitants, ce qui à l’époque était énorme, elle en compte aujourd’hui 60 000. Elle attire aujourd’hui, en plus des nombreux touristes, des chercheurs d’or et de cuivre. En effet, l’envolée des cours des matières premières, cuivre et or, a déclenché  une nouvelle ruée vers l’or dans les montagnes proches de Nazca, n’importe qui, s’il est péruvien, peut aller creuser la montagne et chercher le filon miraculeux sans autre autorisation.
Nazca va t’elle devenir un nouvel eldorado????

Demain envolée très matinale au dessus des lignes, puis 9 heures de bus pour rejoindre Arequipa dans la nuit, mais cela sera une autre histoire.

Buenas noches  

Regardez nos photos sur : http://gallery.me.com/denisfol/100197