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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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samedi 15 octobre 2011

Estancia Nibepo Aike 2ème - Argentine

On reprend les mêmes et on recommence, mais on ne se lasse pas. Les filles partent à cheval pour une grande randonnée de 6 heures, avec un trio parisien-toulousain en vacances. Elles ont les yeux qui pétillent de joie.
Nous partons avec le pique-nique marcher pendant 3 heures dans ces grandes étendues. On s’approche du lac Roca, et on écoute le silence. Pas le silence, avec le bourdonnement de la ville ou des moteurs, non pas celui-là. Pas le silence qui fait peur, ou qui angoisse, non plus. On écoute le silence avec le murmure de l’eau, avec les cris des oiseaux, avec un mugissement ou un bêlement au loin, et le sifflement du vent. Le silence qui apaise, qui empêche de parler, qui invite à la contemplation.
Les montagnes sont toujours enneigées et toujours magiques, le lac brille, le ciel est bleu avec des nuages. Rien d’autre.
Rencontres avec les lièvres qui courent toujours autant, les jeunes chevaux qui ne veulent pas que l’on s’approche, les vaches au loin. Un petit mouton bêle car sa maman est de l’autre côté du ruisseau, il a peur de nous, on ne bouge plus. Il faudra qu’elle l’appelle et l’apaise, pour qu’il ose sauter le cours d’eau et la rejoindre. Nous le félicitons. Quand nous aussi, nous devons sauter le même ru, il nous regarde !!!!
On voit des os, toujours des festins de puma. Au bord du lac, on a remarqué des empreintes qui pouvaient être les siennes. Il vient donc jusque là !!!!                  
Les oiseaux sont toujours aussi nombreux, des oies (Kaikenes commun et royal) qui picorent, et des ibis australs qui s’envolent au dessus de nous. Un petit oiseau noir avec des plumes rouges (Negrito austral) saute sur une souche. Un couple de condors nous nargue depuis si haut.
Plein d’arbres morts jonchent le sol depuis une énorme inondation qui a commencé en 1957 et a duré plusieurs années. Le glacier Perito Moreno en avançant a touché la péninsule et a ainsi bloqué les eaux du côté sud du lago Argentino,  qui ne pouvait plus s’écouler.
Les filles reviennent, ravies avec un mal de dos et de bras. Un bon bain va effacer tout ça.
Elles ont pique-niqué à côté d’un ruisseau, vu des vaches prises par la neige et mortes de froid, vu autant d’oiseaux, de lièvres que nous. Des gauchos rentrent des chevaux. Un petit veau reste sur le chemin à dormir, et ne s’aperçoit même pas que le troupeau est parti et que des cavaliers sont à côté de lui. Augustin leur gaucho, lui tire la queue, les pattes, et essaye de le réveiller, mais rien n’y fait, il faudra attendre le retour, pour le voir debout, frêle, le cordon ombilical pendant. Elles galopent sur le chemin du retour, elles garderont un très bon souvenir.
Ce soir après le diner nous retournons à El Calafate pour une nuit, on espère un jour, revenir dans un endroit similaire, mais cela sera une autre histoire.
On espère internet dans la ville.