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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 4 octobre 2011

Buenos Aires et ses quartiers - Argentine

Fernando nous fait découvrir Buenos Aires et ses 48 barrios (quartiers) très typés. Son histoire est assez récente et très tumultueuse. Tout d’abord des chiffres : en 1870, l’Argentine compte 1,5 millions d’habitants et en 1910, 4,5 millions d’habitants. Cette explosion démographique est due à l’immigration des Européens victimes de la crise et à la naissance de nombreux enfants métis.

Nous commençons par le quartier de notre B&B, San Telmo, un des quartiers les plus anciens de la ville.  La place Dorrego nous fait penser à Montmartre, avec ses magasins d’antiquité et ses restaurants italiens. A la fin du 19° siècle, l’afflux d’émigrés pauvres et une épidémie de fièvre jaune fait fuir les classes aisées au nord de la ville vers l’actuelle Ricoleta.

La plaza de mayo (place de mai), véritable coeur de la vie politique, boite noire de tous les évènements importants d’argentine, est le symbole des différents heurts. La statue centrale représente Marianne avec le bonnet phrygien et le blason argentin. Autour la Casa Rosada (le palais présidentiel d’inspiration italienne est peint en rose), le Cabildo colonial et la cathédrale. La ville a été fondée ici en 1580, et c’est là que la république a été créée en 1810. Tous les mouvements de révoltes ont éclatés sur cette place, et surtout celui des madres de la plaza de mayo (les mères)  pour réclamer la vérité sur les disparitions de leurs enfants, torturés et assassinés par les commandos de la mort du régime totalitaire du général Videla. Des foulards blancs dessinés sur la place symbolisent leur marche autour de la statue. Tous les jeudis encore, depuis 1977, leur association organise une marche silencieuse.

Nous nous dirigeons vers la Boca, un quartier industriel et un port, premier quartier historique de la ville où les immigrés débarquaient au milieu du 19° siècle. C’est un lieu mythique de la culture italienne et de la naissance du tango, grâce à un mélange d’ouvriers, d’agitateurs anarchistes et de prostituées françaises et polonaises qui vivaient là. Le tango est devenu Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité par l’Unesco, et est le symbole de la ville.
Ce quartier très vivant a attiré les artistes (peintres et poètes) et puis des anglais (pour le travail du port et de la gare) et ce sont eux qui ont amenés le foot. L’emblème actuel est Maradonna, qui a joué ici au club de Boca Junior, un des principaux clubs d’Argentine, actuellement en tête du championnat. On le retrouve en statue, en fresque, en sosie. Ces habitants, travaillant sur le port ou dans les industries bouchères et aux tanneries, ont construits leurs maisons en tôle ondulée. Ils utilisaient le surplus de peinture pour bateaux, pour peindre leurs maisons. Sans le savoir, ils donnèrent à la Boca son aspect le plus typique. Nous rentrons dans le café La Perla, où des pancartes sur simple carton, sont dessinés dans le style «fileto» , repris pour des enseignes ou des véhicules publicitaires de l’époque. Notre guide nous interdit de sortir des rues surveillées, le quartier est loin d’être sur.

Nous passons devant la première maison d’Onassis, arrivé ici à 16 ans, orphelin et émigré grec, qui travaillait à la compagnie de téléphone, et pouvait ainsi écouter les conversations des agents de bourse. Il revendait ces informations au marché boursier noir, et réinvestissait dans le marché de la contrebande et de la prostitution. C’est ainsi qu’il a pu acheter son premier bateau, et puis la légende a commencé.

Nous longeons les vieux docks, où les bateaux rouillés finissent leurs vies. Sous les ponts des voies rapides, une favela s’est installée. Sur 14 millions d’habitants de la ville et de sa banlieue, 2 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Le port a changé de place au milieu du 19° siècle, pour installer un port moderne et international, et surtout pour exporter le blé.
Les anciens docks ont été restaurés en gardant leur identité, les anciens entrepôts en briques et silos à grains ont été convertis en lofts, en bureaux, et en restaurants. Le mélange avec l’architecture moderne est très réussi. Les grues pour décharger les bateaux ont été conservées et telles des échassiers surveillent les quais.

Nous descendons l’avenue 9 de julio, une des plus larges du monde (110 mètres de large) et son obélisque. Les transversales sont très commerçantes avec la sectorisation des commerces, ici les instruments de musique et les luthiers, une autre les bijoutiers,etc.

Nous montons au quartier de la Ricoleta, très chic et très branché avec ses magasins aux marques luxueuses (Vuitton, Dior, Hermès et autres...), ses bâtiments à l’architecture française, ses anciens palais et son cimetière digne du Père Lachaise. Des énormes ficus sont plantés depuis 1800, et atteignent 70 m. de large et 30 m. de haut. Nous visitons le bar «La Biela» où les nantis passionnés d’automobile avaient fait leur quartier général. A l’intérieur, des photos de coureurs et de Fangio.

Nous retournons au centre historique, dans le célèbre café Tortoni, lieu de rencontre des artistes, des hommes politiques et des intellectuels, fondé en 1858. Sur une de leur plaquette, figure le grand père de notre guide, Julio de Caro, fondateur d’une école de musique classique qui accueillait des joueurs de tango et qui a oeuvré pour sa reconnaissance.
Nous dégustons un submarino, un chocolat, où on vous sert une tasse de lait dans lequel vous plongez un morceau de chocolat en forme de sous-marin.

De nombreux arbres bordent les rues, des places et des parterre de fleurs rendent la ville très humaine.
Les graffitis sont omniprésents dans toute la ville, et aucun n’échappe à Viviane.
Les différentes communautés avec le temps ont gommé leurs différences pour vivre en harmonie, dans cette ville cosmopolite

Demain, nous naviguerons sur le Tigre, mais comme vous le savez....cela  sera une autre histoire.

Nos photos du jour sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/4-Octobre
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