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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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lundi 30 avril 2012

Jimbaran à Bali

Selamat pagi,

Les vols d’hier (9 h) et surtout l’arrivée tardive (2 h du mat) nous obligent aujourd’hui à profiter de l’hôtel et de sa piscine. A la sortie de l’aéroport, nous avons tout de suite apprécié les 25° ambiants.. Après le béton des villes chinoises, nous retrouvons le plaisir de marcher pied nus dans le sable. L’aéroport tout proche déverse par jumbos complets, des touristes du monde entier. L’accueil est charmant, les habitants sourient et rient pour rien. A quelques mètres de nos chambres, les balinais s’activent avec la même ferveur qu’en Polynésie, et cela nous plait bien. Les pêcheurs partent en fin d’après-midi pour une nuit en mer, sur de petites barques à balanciers, d’autres ramassent des coquillages. Les femmes vendent le poisson à même la plage et sont tout sourire devant notre objectif.
Nous dînons sur une plage à manger, les pieds dans le sable, à déguster de délicieux fruits de mer. Le bruit de la mer rivalise avec les danseurs traditionnels et les chansons des musiciens qui viennent près des tables jouer la sérénade.
Demain, nous rentrons dans l’île de Bali, pour Ubud et ses rizières, mais cela sera une autre histoire.

Sampai jumpa
La wifi a la nonchalance du pays, il faudra patienter pour les photos, en attendant profitez de celles de la Chine sur : http://81.56.253.141/worldwide/


dimanche 29 avril 2012

La Chine - suite et fin

 Ni Hao,

Nous quittons la Chine, après un mois de tribulations du sud au nord. Chaque jour, nous avons été étonnés ou abasourdis. Nous n’avons pas pu communiquer nos pensées, nos réflexions pendant notre séjour dans le pays du milieu, car nous avons craint pour nos mails. Quelques guides ont été plus loquaces que d’autres et nous ont fait part de leur réelle vie au sein d’un pays fermé qui s’ouvre petit à petit et ils nous ont demandé le silence et la discrétion. Un pays communiste qui vit comme un pays libéral où l’argent est omniprésent.

L’empire du milieu est vraiment bien nommé aujourd’hui. La mafia se confond avec les dirigeants en place. La corruption est partout. Quand nous voyons tous ces chantiers pharaoniques dans tout le pays, nous comprenons mieux pourquoi la Chine est le pays au monde où il roule le plus de Ferrari ou toutes autres marques de luxe. Il y a un immense fossé entre le discours officiel, qui évolue à la rapidité de la tortue et l’enrichissement des gens en place, qui rappelle plus la course du lièvre.

Le parti unique propose des élections mais il n’y a qu’un candidat, et quand il y en  plusieurs, ils sont tous du même parti ! Une jeune guide, nous a dit que c’était plus pratique, qu’il n’y avait pas de tension dans le pays pendant ce temps, et que le parti s’occupait de tout ! Parfois, c’est vrai que cela peut faire rêver.

Sur la place Tian An Men, une autre jeune guide nous a répondu qu’elle ne savait pas pour les chars et de la révolte de 1978 et qu’elle ne connaissait pas la fameuse photo du jeune étudiant, qu’elle n’était pas née à ce moment-là, alors elle ne peut pas savoir.

Le Tibet, très religieux est séparé en deux zones, l’avant pays, dirigé  par la Dalai Lama en exil et l’arrière pays guidé lui par la pancha lama. L’état, au lieu de respecter la méthode ancestrale de choix du nouveau Pancha lama, en a nommé un, qui reste à Pékin et non à Lhassa, aux ordres du parti bien sur. C’est un sujet de fort mécontentement au Tibet, en plus de toute les humiliations qu’ils ont subies et qu’il subissent encore. 

Si, en Chine, vous tapez sur Google, Tibet, Révolution, etc..vous n’aurez pas de réponse. Facebook est inimaginable. Mais les chinois arrivent à contourner les obstacles électroniques et internet est et sera un outil majeur pour véhiculer des idées nouvelles et lutter contre la pensée unique.

Beaucoup d’injustices, il faut payer partout, dans toutes les administrations. Hôpitaux, police, mairie, écoles, etc...  Les médecins voient officiellement 300 patients par jour, alors pour être vu réellement, l’enveloppe est de rigueur. L’accès aux médicaments, à priori gratuit, est payant lui aussi. Les médecins prennent les médicaments à l’hôpital et les revendent aux patients...Les meilleurs postes dans les administrations s’achètent, de plus en plus cher quand on monte dans la hiérarchie, alors il faut rentabiliser au plus vite cet investissement.
Un guide nous a dit avoir «loupé « le permis de conduire car il ne voulait pas ou ne pouvait pas payer. Il a compris, il le repassera cette année avec enveloppe et aura son précieux sésame. Un autre nous a dit que même à l’école, certains examens étaient truqués par des enveloppes.



  

Le regard des deux couples de grand-parents et du couple de parents pour l’enfant unique est rempli de satisfaction et d’attente. La politique de l’enfant unique a rendu des millions de chinois malheureux. Des milliers d’enfants sont morts avant et après leur naissance, surtout des filles, pour le bien être du pays. Nous qui sommes devenus si individualistes, nous n’arrivons pas à imaginer autant de tyrannie dans la vie personnelle des gens. Sachez que cette politique a été mise en place en 1978, le pays , à cette époque, a du mal à nourrir tout le monde, et la population est à 70% paysanne avec une tradition de famille nombreuse, synonyme de nombreuses famines. Sans cette politique, la Chine flirterait  aujourd’hui avec les 2 milliards, mais le prix a été et sera très cher à payer. La Chine vieillit et la pyramide des âges actuelle a de quoi faire peur pour l’avenir proche. Ainsi, et seulement depuis 2010, il y a eu quelques aménagements :
Si les parents sont des enfants uniques, il est possible d’avoir un 2ème enfant, si le premier enfant est une fille.
Si les 2 parents sont paysans et qu’ils vivent à la campagne, il est possible d’avoir un 2ème même si le 1er est un garçon.
Si les 2 parents font partie de minorité et s’ils ne sont pas fonctionnaires, il est possible d’avoir 2 enfants.
Dans la période la plus noire du contrôle des naissances, avec un deuxième enfant ou une deuxième maternité, les parents perdaient leur travail et beaucoup de sanctions pouvaient toucher leurs familles. Aujourd’hui, l’argent fait la différence et les plus riches payent de lourdes amendes pour avoir plusieurs enfants, représentant trois fois leur salaire annuel. L’immense majorité n’a donc pas le choix. Un seul enfant pour deux familles, ils sont donc très gâtés, font souvent des caprices, sont habillés comme des princes et des princesses. On peut acheter des jouets dans n’importe quel lieu public. Que donnera plus tard, tous ces enfants , supporteront-ils les aléas de la vie. Une guide nous a fait la réflexion en voyant Viviane et Camille s’amuser que :»les familles nombreuses, c’est bien». Les yeux humides, elle a ajouté qu’elle était enfant unique, que sa maman aurait voulu un autre enfant mais qu’elle n’avait pas d’argent... Un autre nous raconte qu’un jour où il était enfant, ses parents ont trouvé un panier devant leur porte avec une petite fille. N’ayant pas suffisamment d’argent pour l’adopter, un couple de voisins, ne pouvant avoir d’enfant, a été trop heureux de la prendre avec eux. Une seule maternité étant possible, certain couples ayant une fille en premier et, voulant absolument un garçon, prennent le risque d’avoir un deuxième enfant. La femme va accoucher sans assistance hospitalière et ils ne déclareront pas la naissance aux autorités. Ces enfants sont alors sans papier et sans existence officielle. Il y en aurait plusieurs millions en Chine, dans l’impossibilité d’aller à l’école, et d’avoir accès aux services sociaux. Ils n’existent pas et pourtant ils vivent...   

Les enfants sont, dès la crèche, une grosse dépense. Les structures sont insuffisantes, il faut soudoyer un responsable pour avoir une place. A l’école, les enfants peuvent être cinquante ou soixante par classe. Si vous voulez que l’instituteur s’occupe un peu de votre bambin, il faut lui donner régulièrement des enveloppes. L’enfant doit absolument réussir, les places sont peu nombreuses. Il y a peu de vacances scolaires et ils se retrouvent à travailler sans cesse sur leurs devoirs, tous les jours, dès leur plus jeune âge.
La pression exercée par les familles sur les enfants est terrible, ils doivent absolument réussir, et l’université est LE BUT, pour tous les parents et grand-parents. La compétition est partout, le moindre poste intéressant voit des centaines de candidats postuler. C’est la porte ouverte à tous les excès.

Après Hong-Kong, ville tonitruante ressemblant à New York, nous sommes partis dans des endroits très touristiques. Mais touristique ne veut pas dire adapté aux européens, non, les touristes ici, sont à 90 % des chinois. Nous avons rencontré peu d’européens et encore moins de français. Les chinois circulent en cars bondés, casquette de couleur vissée sur leur tête. Sitôt que le car s’arrête, ils sautent littéralement pour suivre le guide qui à l’aide d’un parapluie ou d’une perche, les harangue avec un micro fort et grésillant. Il est impossible de couper leur file, car les représailles peuvent être terribles, vous risquez d’être bousculés voire renversés sans que personne ne s’en préoccupe.
Le flux incessant de personnes a été très fatigant, ils sont nombreux, très nombreux et hurlent entre eux pour s’interpeler. Les trottoirs et les rues sont bondés. Sur les sites, ils prennent toute la place et ils ne conçoivent pas la file d’attente. Ils essayent de doubler, plus par principe, je pense. Ils vous doublent pour tout, essayent de s’infiltrer, interpellent la personne qui s’occupe de vous, ils ne peuvent pas attendre. Si la Chine a la première place de ce podium, nous l’avons vu dans toute l’Asie.
Mais le plus terrible, ce sont les crachats. Ils se raclent le nez et la gorge tout le temps et crachent partout, dans les sites, les rues et même à table dans les restaurants. Les WC sont repoussants, souvent sans portes, et quand il y en a, les femmes les laissent ouvertes pour discuter avec les copines accroupies sur les WC, convivial ! Les chasses ne sont pas tirées et je ne vous parlerai pas des petites poubelles. Pas de papier, soyez prévoyantes. Pas de savon non plus, de toute façon, elles ne se nettoient pas les mains en sortant, pire elles se nettoient le nez dans le lavabo en se pinçant le nez.  La table des restaurants est souvent à l’unisson, et il faut nettoyer la vaisselle et les baguettes avec vos serviettes, car il n’y en a que rarement. Par chance, Benny, notre ancien fournisseur chinois nous avait sélectionné des hôtels 4 étoiles. Malgré cette précaution indispensable, nous avons eu des draps tachés, etc... 

Dans les spectacles, quand ils ne discutent pas à haute voix ou téléphonent,  ils rient comme des enfants. Ils leur ressemblent aussi quand, dans la rue, ils jouent à toute sorte de jeux de sociétés ou dansent dans les squares, ou qu’ils sont accroupis sur leur fessier pour manger leur bol de riz. La société parait encore très machiste, mais les couples sont tendres entre eux.

En écoutant leur histoire, récente ou plus ancienne, on comprend qu’ils aient du mal à vivre en société et qu’ils n’aient pas les valeurs nécessaires. La révolution culturelle a banni toute forme de culture personnelle et le petit livre rouge(Mao sait tout) est devenu le livre de chevet de toute la Chine. De plus, aujourd’hui, un dixième des chinois appartient au parti, et on ne sait jamais avec qui l’on parle. Le principe est donc de se taire et de ne faire confiance à personne. Tout va bien, et merci le parti. A Kunming, nous avons vu quand même une petite manifestation de personnes âgées, à qui l’on avait «demandé» de déménager et que l’on avait oublié de reloger, cela il y a plus de trois ans. 

La chine s’est réveillée, mais nous avons du mal à la voir comme une super puissance. D’un côté, le développement se fait au triple galop; ils construisent des villes entières pendant nous discutons pour le tracé d’une route. D’un autre, les campagnes sont encore presque à l’âge féodal, avec des conditions de vie très précaires. La Chine est en marche, mais il faudra faire encore beaucoup de longues marches pour convaincre le monde de la considérer autrement que comme une immense usine.

Une classe moyenne est en train de voir le jour, éduquée, avec de plus en plus de contacts avec l’étranger. Une évolution de la politique se fera obligatoirement dans les années à venir, comment?? Nous espérons qu’elle soit la plus douce possible pour ce peuple, très différent de nous, mais très accueillants, curieux des autres et d’une extrême gentillesse, quand on brise la barrière de la langue. C’est un pays très intéressant, fascinant, très riche culturellement et qui est en train de redécouvrir toutes ces merveilles enfouies pendant des années. Seul regret, d’avoir du supprimer Shanghai du programme, mais nous reviendrons. 

Aujourd’hui, repos à Jimbaran Bali au bord de la piscine et de la mer pour récupérer du vol de nuit. 
Demain, départ pour la découverte de Bali, mais cela sera encore une autre histoire.

Zai Jian

Nos photos sont disponibles sur : http://81.56.253.141/worldwide/

samedi 28 avril 2012

Le Temple du Soleil - Pékin - Chine

 Ni Hao,

Aujourd’hui petite matinée avec la visite du temple du Ciel.
Pour équilibrer les énergies Yin et Yang, 4 temples ont été créés sous la dynastie des Ming, dédiés aux dieux célestes : le Soleil, la Lune, la Terre et le Ciel (construits par l'empereur Yongle au XVe siècle).
Dans ce dernier, l’empereur venait 2 fois par an, aux deux solstices d’été et d’hiver pour prier afin de favoriser les bonnes récoltes et de garantir la santé de son peuple.
Comme d’habitude tout est immense, une grande allée traverse le site pour permettre d’accéder aux différents lieux de prière. Avec 1,5 km du Nord au Sud et 1,7 d’Est en Ouest et une superficie de 267 hectares, c’est le plus grand sanctuaire de Chine. C’est l’un des plus beaux ensembles architecturaux grâce à sa conception très symbolique, à l’harmonie des ses couleurs et au volume parfait de ses bâtiments.

Toutes les constructions sont avec une base carrée et un sommet rond, ce qui correspond à la terre et au ciel, suivant les croyances chinoises de l’époque.
Les enceintes carrées ont des tuiles vertes pour la Terre et les bâtiments ronds ont des tuiles jaunes et bleues pour le Ciel.   

Il comprend 4 temples dont la Salle des prières pour la récolte, la Demeure du seigneur du Ciel, la Salle de l’abstinence et l’Autel du Ciel.
Dans ce dernier, édifié en 1530 et reconstruit en 1740, qui est plus une terrasse ronde qu’un temple le chiffre impérial, le nombre 9 est roi.
Les 3 terrasses superposées en marbre, le nombre de marches et de balustrades sont également des multiples de 9. Même le nombre de dalles de la terrasse supérieure avec ses 9 cercles et le nombre de dalles dans ces cercles sont encore des multiples de 9 si bien que le dernier cercle comporte 81 dalles. Au centre de ces cercles l’empereur ou fils du Ciel pouvait parler avec Dieu.

Dans le site, le weekend les chinois de ce quartier ont accès gratuitement au parc où ils se retrouvent en famille, jouent, dansent, petits et grands, c’est impressionnant tout ce monde qui profite de ce petit bout de vert au milieu de ces gigantesques tours de fer.

Nous retournons à l’hôtel pour vérifier les vols et tout le reste.

Demain vol escale pour Séoul et arrivée finale à Dempassar (7h plus tard) tard dans la nuit (Bali), mais cela sera une autre histoire. Donc pas d’article demain. Nous espérons que nous retrouverons l’accès à notre blog à Bali, merci à nos «publicateurs» pour leur travail !

Nos photos sont sur : http://81.56.253.141/worldwide/

Zai Jian

Attention : Le g0uv3rn3m3nt chinois c3n5ur3 notre bl»0»g et Faceb»00»k. Nos messages seront publiés par des amis sur France. C’est Stéphanie qui s’est chargée de celui-ci. Soyez patients pour les photos.
Nous ne savons pas si nous pourrons lire vos commentaires. Merci de nous contacter exclusivement par denisfol@me.com en faisant attention de ne pas mentionner des mots indésirables au g0uv3rn3m3nt chinois, afin de bien recevoir votre mail.

vendredi 27 avril 2012

Le Palais d'Eté - Pékin - Chine

J - 91 

Ni Hao,

Nous voilà de nouveau dans les embouteillages, les routes à plusieurs voies, la circulation importante, les buildings miroirs ou à toits pagodes défilent devant nos yeux, comme hier, comme tous les autres jours. Nous nous lassons de cette frénésie, de ce tumulte, de ce monde saturé de mouvements, de lumières et de bruits.

Nous arrivons au Palais d’Eté de l’empereur Yongzheng, qu’il aménagea pour une retraite estivale dans le nord de la ville, sur 2,7 km2. Un immense mur d’enceinte le contourne. En son centre, un grand lac artificiel couvre les trois quarts du site, avec des îles et des ponts, dont un à 17 arches. La promenade est envahie par des groupes d’enfants en balade scolaire, des touristes chinois et beaucoup de familles. Une longue galerie ouverte, de 700 m., est décorée et peinte de scènes, de paysages et bien sûr de pivoines que l’on retrouve partout. Malgré le monde qui s’y bouscule, on imagine facilement l’Empereur et sa cour la parcourant dans la fraîcheur d’un soir d’été. À travers les fenêtres du palais de la bienveillance et de la longévité, on aperçoit un trône, des porcelaines, des cloisonnées, des meubles en bois incrustés de nacre. Dans les cours, des animaux en bronze, des brûle-parfums et différents pots contemplent tout ce monde qui se désintéresse de leur finesse. Nous montons de nombreuses marches pour avoir une perspective sur le lac, au sommet de la colline, au temple de la mer de la sagesse. L’impératrice aimait dîner dans un navire tout en marbre qui se trouve toujours sur le lac. On peut faire le tour du lac en canot à moteur, mais le vent fort d’aujourd’hui a laissé les bateaux dans les hangars.

Pour le déjeuner, on choisit un Mac Do, car après presque quatre semaines en Chine dont quatre mois en Asie, on craque !!!

Un magasin de soie, sur huit étages, est envahi cette fois, par des touristes européens, dont beaucoup de français, afin de faire quelques achats. Les tissus chinois sont brillants et enchanteurs, les grandes marques copiées, les prix négociés au quart.

Le quartier des antiquaires de Liulichang est beaucoup plus tranquille, avec les plus vieux magasins de la ville qui ressemblent à des maisons d’un vieux village chinois, calligraphie, pinceaux, papier de riz, bronze et pacotilles.

En fin d’après-midi, nous nous rendons au théâtre rouge, pour une représentation de danse et de Kung Fu. Nous sommes sous le charme de la mise en scène, des décors, des danses, des acrobaties, des costumes et de la musique. Un petit garçon laisse sa mère et rentre dans un monastère pour être initié au Bouddhisme et au Kung Fu. Malgré les épreuves, il succèdera au vieux maître. Cet art martial est basé sur l’observation de la nature et les gestes et mimiques de différents animaux sont copiés, le tigre, le singe, la grenouille, la mante religieuse (pour plus de renseignements, regardez Kung Fu Panda !!)

Le mélange de la poésie (ciel étoilé, rubans, bulles de savon, fumée, neige artificielle et danse suspendue) et des acrobaties (roulades, Kung Fu, exhibitions avec des lames tranchantes etc...) s’enchaînent sur fond de musique forte et de danseurs occupant tout l’espace. Une très belle représentation.

Demain, visite du Temple du Ciel pour notre dernière journée à Pékin et en Chine, mais cela sera une autre histoire.

Zai Jian

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Attention : Le gOuv3rn3m3nt chinois c3n5ur3 notre bl»0»g et Faceb»00»k.
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jeudi 26 avril 2012

La Grande Muraille - Pékin - Chine








Ni Hao,

Départ matinal de Pékin en direction de Mutianyu, au Nord, à 90 Km. Il nous faudra 2 heures pour nous extirper de la circulation oppressante de la capitale. Les périphériques se succèdent et les immeubles poussent partout, de plus en plus haut, de plus en plus design. La demande immobilière est encore plus forte qu’ailleurs en Chine et pour acheter un appartement à l’intérieur du 3° périphérique, il faut débourser 30 000 yuans au mètre carré, environ 3 500 Euros, une vraie fortune ici.

Au détour d’un virage, nous L’apercevons enfin. La grande muraille serpente sur les crêtes, suivant fidèlement la montagne, on la perd et la retrouve au hasard de la route. Les chinois la comparent à un dragon, animal sacré par excellence et représentation de l’empereur.
Ce dragon fait 5 000 km de long et parcourt toute la Chine d’Est en Ouest, de la mer aux confins de la Mongolie.
Construite par le premier empereur, ou plutôt par 300 000 malheureux ouvriers ou esclaves qui souffrirent le martyr pendant 10 ans, elle fut édifiée 250 ans avant JC. En effet, des dizaines de milliers d’hommes y ont laissé leurs vies et sont enterrés sous, voir à l’intérieur de la muraille.
Nous montons en téléphérique, la nostalgie du ski nous saisit quand nous nous asseyons dans les oeufs. Les fleurs poussent en dessous, la muraille rampe entre les arbres, fière.
Elle est haute de 4 à 5 mètres et large  d’autant. Nous sommes surpris par la pente parfois très raide suivant les flancs escarpés de la montagne. Des fortins sont disposés à intervalles régulières pour abriter les gardes. Des feux permettaient de signaler une attaque ennemie de jour comme de nuit et de transmettre rapidement l’information aux généraux de l’armée.
Nous marchons avec émotion sur cette merveille, fruit de l’imagination d’un tyran, dont on dit qu’elle est la seule construction humaine visible depuis la lune.

Petite visite à une fabrique de cloisonnés, technique ancestrale pour faire des vases, boites et autres objets. À partir de cuivre mis en forme et décoré, on ajoute des contours en volume puis la couleur avec une pipette. Un peu de cuisson, polissage et le tour est joué.

Nous arrivons aux tombeaux de la dynastie Ming où 13 des 16 empereurs Ming sont enterrés.
Nous entrons par une grande porte où une «réplique» de la cité interdite à été créée.
Le tombeau principal de l’empereur Yongle est sur une colline (appelée Chang Ling) et devant coule une rivière ce qui est en accord avec la théorie du Feng Shui, théorie qui consiste à équilibrer toutes les énergies.
Puis nous arrivons dans la voie sacrée longue de 7 km. Cette allée est composée de 36 gardiens de pierre, 12 dignitaires civils et militaires et 12 paires d’animaux dont des lions, des éléphants, des chevaux, des chameaux et des créatures fabuleuses. Les filles font de photos.
Demain, Palais d’Eté et spectacle de Kung Fu, mais cela sera une autre histoire.

Zai Jian

Pour visualiser nos photos, allez sur : http://81.56.253.141/worldwide/index.php/ et choisissez le jour qui vous intéresse.

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mercredi 25 avril 2012

DES PHOTOS

Nos photos sont de nouveau accessibles !!!!
Julien, ami de Viviane, a été obligé de modifier son serveur et de changer le nom de la galerie de photos. Malheureusement, l’ancienne galerie n’est plus disponible. Il faudra dorénavant cliquer sur : http://81.56.253.141/worldwide/ et sélectionner le jour désiré.

La Cité Interdite - Pékin - Chine






Ni Hao,

Ce matin, le ciel est très bleu. Pas étonnant avec ce vent, ce blizzard qui souffle du nord !
Le centre-ville est submergé de voitures, de cars de touristes, de bus bondés, de camions. Les vélos ont presque disparu. Le septième périphérique est en construction, il y a treize lignes de métro, mais vingt millions d’habitants s’entassent, bougent, mangent et travaillent sur 17 000 km2.

Contrôle des sacs avant d’entrer sur la place Tian An Men, mais c’est un contrôle à la chinoise, c’est-à-dire qu’un agglomérat de personnes se jette sur le portique magnétique et que seulement 1/8 des personnes seront fouillées ! La place balayée par le vent est immense, 44 ha, on dit que c’est la plus grande esplanade du monde en centre-ville et qu’elle peut accueillir 500 000 personnes. Elle est encadrée par le musée d’histoire de la révolution chinoise, le palais de l’assemblée du peuple et le mausolée de Mao. À notre jeune guide, nous essayons de parler de 1989 et de l’image forte des ch4rs d’ass4ut de l‘4rmé3 devant les jeunes m4nif3st4nts, mais elle ne sait pas, elle ne connaît pas !!! Les chinois tirent leur portrait, une grande foule la parcourt.
Nous la traversons pour aller plus au nord, en direction de la Cité Interdite. Il suffit de suivre la file importante de personnes, des cars entiers d’asiat., casquettes rouges ou bleues, des familles avec enfant et grand-parents, et quelques européens qui semblent comme nous, submergés par la foule.
Devant la porte de la Paix Céleste, un portrait gigantesque de Mao, car c’est ici qu’il proclama la république populaire de Chine le 1er octobre 1949. Les chinois se prennent en photo devant le grand Timonier. Nous n’avons pas le droit de s’arrêter, il faut marcher et filer.
Puis l’enceinte apparaît, en forme de U, avec de très hauts murs rouges et des créneaux. Les toits en pagode sont festonnés en bleu et en rouge. Les trois portes d’entrée sont immenses, rouges avec d’énormes clous dorés. À l’intérieur 9 999 pièces ont été créées pour le chiffre symbolique de l’empereur, beaucoup ne sont pas ouvertes au public. La construction de la Cité a duré de 1406 jusqu’en 1420 (dynastie Ming) et exigea un million d’ouvriers. 24 empereurs se sont succédés, jusqu’en 1911, date de la R3v0luti0n. À partir de 1912, elle fut peu à peu ouverte au public.
On passe une nouvelle porte, bousculade pour engouffrer tout ce monde, deux énormes lions en bronze nous accueillent. C’est la cour extérieure, réservée aux conseils de ministres, on la reconnait c’est celle du film «Le dernier Empereur» avec la salle de l’harmonie suprême Autour, des bâtiments rouges étaient dédiés aux fonctionnaires civils et militaires qui avaient le privilège d’habiter ici. Des escaliers en marbre blanc (rappelez-vous le marbre de Dali) se succèdent et s’enroulent, tout sculptés bien évidemment, de dragons (pour l’empereur) et de phénix (pour l’impératrice). 18 immenses brûle-parfum représentant les 18 provinces, encadrent la cour. Aux coins des toits, neuf petits animaux sont figés. Impossible d’accéder à la vue du trône, aucun sens de visite n’est prévu et les chinois ne savent que pousser et marcher sur les pieds.
Dans la cour suivante, la salle de l’harmonie parfaite était le lieu où l’empereur changeait de vêtement. La salle de l’harmonie préservée était dédiée aux finales des examens des fonctionnaires, que l’empereur présidait. À l’intérieur, les plafonds à caissons sont bleus avec des griffons et des dragons.
Puis, après une autre porte, apparaît la cour privée, contre ses murs, des motifs floraux en tuiles vernissées jaunes et vertes. De nouveau des lions encadrent les portes, un mâle posant sa pâte sur un globe et la femelle jouant avec son petit. La double puissance de l’empereur, la domination et l’amour. L’intérieur est encore interdit.

Le plan de la Cité Interdite est une succession de portes et de cours, sur 72 ha, se terminant sur un jardin ravissant, avec quatre kiosques pour les saisons. Le sol est en mosaïque de galets représentant des motifs floraux, des animaux comme des biches et des danseurs. Le nombre de visiteurs nous empêche d’apprécier la sérénité de ce lieu qui a été si préservé pendant de nombreuses années.

Un musée est consacré à la cérémonie du mariage, palanquin jaune de l’impératrice à huit porteurs, robes de cérémonies des époux en soie brodée soie, bijoux en jade, or et pierres précieuses, vaisselle en porcelaine fine ou en or, vases en cloisonnés etc...

Nous nous retrouvons dans la cohue de la ville et continuons toujours au nord, dans le quartier des Hutongs, sorte de vieux quartiers où l’on peut imaginer le Pékin d’avant.

À l’intérieur, nous entrons dans une ruelle pour notre cours de calligraphie chinoise. Consciencieux, nous tenons bien droit notre pinceau et essayons d’imiter notre professeur chinoise au difficile exercice de cet apprentissage. Il nous faudra beaucoup de pratique afin que notre pinceau enroule les caractères d’un seul mouvement rapide. À l’extérieur, sur les enseignes, nous recherchons ceux que nous connaissons déjà.

Les embouteillages sont importants et engendrent un retard dans notre journée. En plein centre-ville, les conducteurs sortent de leurs voitures pour discuter. Nous arrivons donc directement à un théâtre, pour écouter un «opéra» chinois. Attention, il ne ressemble pas à notre équivalent européen. Le spectacle combine chants, danses, mimes, acrobaties et musique, mais nos oreilles n’apprécient pas ces sons aigus et discordants. Les costumes sont quelconques mais les masques sont intéressants.

Dîner à l’hôtel d’une chaîne française, où nous apprécions un beef bleu avec fourchette et couteau, ah ! ces maudites baguettes !

Demain, visite de la Grande Muraille, mais cela sera encore une autre histoire.

Zai Jian.

Attention : Le gOuv3rn3m3nt chinois c3n5ur3 notre bl»0»g et Faceb»00»k.
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mardi 24 avril 2012

LONGMEN et SHAOLIN - Chine

Ni Hao,

Un pluie régulière tombe sur Luoyang ce matin, elle ne nous quittera pas de la journée. Nous n’avons pas à nous plaindre, les intempéries ont été rares depuis que nous sommes en Asie. Nous quittons la ville des pivoines, sans en avoir vu beaucoup. Elles sont déjà fanées pour la plupart. Cette ville de 6 millions d’habitants, petite donc, est agricole et industrielle. Deux usines occupent chacune environ 500 000 ouvriers, une de roulements à bille (il y a moins d’ouvriers à Annecy)  et l’autre de tracteurs. Les chiffres dans ce pays sont toujours impressionnants.

Nous arrivons aux grottes de Longmen, à une trentaine de kilomètres sur le bord de la rivière Li. Nous pensions pouvoir nous abriter dans les grottes, et bien c’est perdu. Les grottes sont en fait une succession de 2 430 niches creusées dans la falaise. Elles sont de tailles différentes allant de quelques centimètres jusqu’à une esplanade de 50 mètres. Il a fallu 250 ans, de 490 à 740, à une centaine d’artisans pour venir à bout de ce travail extraordinaire, les fils continuant le travail de leurs ainés et ainsi de suite. Nous pouvons admirer plus de 100 000 statues de Bouddha, allant de 2 cm jusqu’à 17 m. pour le plus grand. Les styles ont évolué en fonction des empereurs successifs et des canons changeants de la beauté. Ainsi, les statues les plus anciennes sont minces alors que les dernières sont plutôt rondes, la statue la plus grande reprend les traits de l’impératrice qui régnait à l’époque et finançait les travaux par la même occasion. Nous sommes surpris par la grandeur du site qui s’étale sur près d’un kilomètre et par la finesse des sculptures.
Même si beaucoup d’entre elles ont souffert des guerres, voleurs et autres inondations du fleuve qui monte parfois à plus de 10 mètres de son cours actuel.

100 km. plus tard, et toujours sous la pluie, nous arrivons dans un village de 2 millions d’habitants. En sortant de l’autoroute, un champ de ruines nous accueille. Les bâtiments sont tous consciencieusement rasés par les bulldozers sur des hectares. Dans 2 ans, s’élèvera ici une cité de quelques dizaines d’immeubles.. Nous grimpons dans la montagne de Shao, qui abrite le temple de Shaolin, berceau du Kung Fu. Un moine indien, Boudhidarma, arrivé en Chine en 464, a médité dans la forêt pendant 9 ans, et a  créé ensuite la secte Zen sur le site du temple actuel. Il inventa une philosophie basée sur les arts martiaux, la religion, la médecine et une discipline de vie très rigoureuse. Le temple a vite été connu pour ses moines combattants, le Kung Fu était né. Aujourd’hui, près de 40 écoles prospèrent dans la région et 20 000 étudiants suivent les cours de l’école Drago, implantée en ville et dans le temple même. Les étudiants commencent le Kung Fu à l’âge de 3 ans, à raison de 7 heures par jour avec seulement 2 semaines de vacances par an. C’est un honneur de faire partie de cette école, et de nombreux garçons rêvent d’imiter Jacky Chan, un ancien élève devenu star de cinéma.
Nous assistons à une démonstration de cet art qui demande souplesse, force et maîtrise de soi. Par beau temps, les élèves suivent les cours dehors, mais malheureusement pas aujourd’hui. Nous continuons par la visite du temple créé en 494.

Plus loin, une véritable forêt de stuppas abritent les reliques de 240 moines, plus ou moins grands en fonction de la richesse de leur contribution au temple et à la secte. Les mausolées alternent avec des sapins et la sensation de forêt est bien réelle. Il pleut beaucoup et nous regagnons vite notre véhicule.

Nous prenons le vol tardivement pour Pékin à Zhengzhou, principale ville de la région avec ...8 millions d’habitants.  

Demain, Pékin, place Tian An Men et La Cité Interdite, mais cela sera une autre histoire.

Zai Jian,

Attention : Le gOuvErnEmEnt chinois c3n5ur3 notre bl»0»g et Faceb»00»k.
Nos messages sont publiés par des amis sur France. C’est Stéphanie qui s’est chargée de celui-ci. Soyez patients pour les photos.
Nous ne savons pas si nous pourrons lire vos commentaires. Merci de nous contacter exclusivement par denisfol@mecom en faisant attention de ne pas mentionner des mots indésirables au gOuvErnEmEnt chinois, afin de bien recevoir votre mail.

lundi 23 avril 2012

XI’AN et sa forête de stèles - Chine

Ni Hao,

Matinée tranquille à la Grande Mosquée. 90 000 musulmans habitent à Xi’An, arrivés il y a longtemps avec les caravanes de la route de la soie. Ils s’établirent ici autour de la mosquée pour composer aujourd’hui un grand quartier de souks et de petits commerces. Ils monopolisent aussi le travail de la viande à Xi’An, sauf celui du porc.. Crée sous la dynastie Tang, en 732, la mosquée est la plus ancienne de Chine. Reconstruite plusieurs fois, les bâtiments sont ceux d’un temple chinois, volonté de l’empereur de l’époque, les toits sont magnifiques avec des tuiles vernissées bleues. Mais les écritures en arabe, l’école coranique et les murs de la grande salle de prière entièrement gravés des versets du coran, nous montrent que c’est bien une mosquée. Une prière à un défunt a lieu en ce moment et beaucoup d’invités sont installés dans les jardins, écoutant l’imam, avant de partager ensemble un repas à la mémoire du disparu. C’est une coutume locale, se situant entre les rites musulmans et chinois.

Nous déjeunons d’une fondue chinoise et consacrons le début d’après-midi à la forêt de stèles, appelée ainsi pour le grand nombre de pierres gravées exposées ici, plus de 1 100. Nous découvrons l’évolution des caractères chinois. La plus ancienne écriture date d’environ 4 000 ans et à été découverte sur des carapaces de tortues et sur des os, puis sur du bronze. Apparaît ensuite l’écriture sigilaire composée de caractères très imagés. Elle se structure ensuite dans une lecture verticale avec des caractères disposés comme dans des carrés. Puis on découvre l’écriture cursive, qui lie les caractères l’un à l’autre, et tout récemment, l’écriture cursive simplifiée. Le chinois d’aujourd’hui a abandonné l’écriture verticale pour l’horizontale avec le sens de gauche à droite et tend à une grande simplification des caractères, pour permettre à un plus grand nombre d’accéder à la connaissance.
Plus loin, de nombreuses stèles sur lesquelles sont gravées le premier dictionnaire chinois ainsi que les pensées de Confucius. Une autre fait référence aux nestoriens, chrétiens venus de Syrie au VII° siècle, et est un des uniques témoignages de leur langue disparue aujourd’hui.  

A 17 heures, nous prenons un TGV pour Luoyang. La gare est toute récente et digne d’un aéroport. Quand nous quittons Xi’an, nous apercevons une autre forêt, une centaine de ponts de TGV couchés par terre en attente d’être érigés. La nouvelle ligne passe au dessus des champs cultivés et des arbres fruitiers fleuris. La culture est à perte de vue, les champs sont très bien entretenus, sans tracteur, la main d’oeuvre est tellement importante. De petites maisons en pisés, servant de remise, ponctuent de marron ces étendues vertes.


Demain à Luoyang, visite du Temple Shaolin et de ses exercices martiaux, mais cela sera une autre histoire.


Zai Jian,

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dimanche 22 avril 2012

Xi'an et l'armée en terre cuite - Chine

Ni Hao,

Xi’an est une ville charmante, capitale de la province du Shaanxi, elle compte plus de huit millions d’habitants et pendant la dynastie Zhou elle fut la capitale de la Chine. Elle est située à l’extrémité est de la route de la soie et a plus de 3 000 ans d’histoire. Entourée d’une enceinte fortifiée, miraculeusement conservée, elle nous apparaît agréable, avec ses bâtiments anciens. Son nom veut dire la Paix de l’Ouest.

Nous commençons la journée à la Pagode de l’Oie Sauvage, symbole de la ville. A l’époque Tang en 651, un moine se rendit en Inde à pied, afin de collecter les textes sacrés du bouddhisme. A son retour, après 17 ans, la pagode fut construite pour déposer les textes précieux et les traduire. Le lieu est bien fréquenté par les touristes chinois pour vénérer le Bouddha, enfumé comme il se doit par des énormes bâtons d’encens.

En début d’après-midi nous nous rendons à ce site extraordinaire, mausolée de l’empereur Qin Shihuangdi, avec son armée enterrée, composée de 8 000 guerriers et chevaux en terre cuite grandeur nature !!!


Après un marathon sur une immense esplanade (le site occupe une superficie de 20 ha), nous franchissons les portes du grand hall (16 000m2 ! ). Une vague d’émotion nous submerge quand nous apercevons en vrai ce que nous avions tant de fois regardé en photo. Grandeur et beauté !
Ils sont là devant nous, bien alignés. Tous les soldats ont leur propre expression, leur propre attitude, leur propre coiffure, leur propre barbichette. Un a l’épaule droite tournée, à gauche, il est un peu plus gros, son ventre dépasse du ceinturon, à droite il est un peu plus grand et plus mince, celui-ci a des traits mongols, celui-là paraît plus jeune, ou furieux, ou triste, etc.............Ils nous apparaissent vivants !
Les guerriers mesurent entre 1,70 et 2 m. Les chevaux eux, 1,70 m., ils ont les oreilles pointées devant, les yeux brillants nous regardent et leurs naseaux sont presque humides, harnachés à des chars équipés de parasols articulés suivant la hauteur du soleil !
Aux costumes et aux coiffures, on reconnaît les généraux, les fantassins, les archers, les arbalétriers et les gardes nationaux.

Le 29 mars 1974, un paysan creuse un puits d’irrigation et «réveille» cette armée souterraine de 2 400 ans ! Les archéologues commencent leur travail quatre mois après ! Le 1er octobre 1979 le musée est ouvert au public, tout en continuant les fouilles, et reçoit chaque jour 10 000 visiteurs. Il est qualifié de huitième merveille du monde et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco !!

Cet empereur monte sur le trône à 13 ans, et à 26 ans, avec son armée forte et puissante, il unifie le pays en entamant une grande guerre pour annexer les six autres royaumes. Il prend des mesures qui perdurent encore aujourd’hui: unification des pièces de monnaie, des poids et des mesures, de l’écriture, de l’écartement des essieux des chars afin de refaire toutes les routes. Il commence la construction de la grande muraille sur  5 000 km, et réalise de grands travaux hydrauliques, etc...Mais il était superstitieux et craignait la mort. Il  prépara son mausolée avec beaucoup de précisions et en suivit les travaux. 700 000 artisans d’élite, sélectionnés dans toutes les provinces, ont été nécessaires pour réaliser le tombeau, la grande muraille et le palais impérial de Xi’An (dont il ne reste plus rien). Soit presque la moitié de la population chinoise de l’époque, qui s’élevait environ à  deux millions. Mais après sa mort, et 37 ans de gigantesques travaux, le pays est ruiné et fatigué des mauvais traitements, les paysans se révoltent, tuent son fils et et saccagent l’armée en terre cuite avant d’y mettre le feu.

Sa tombe à 1 km est recouverte d’un tumulus et n’a pas encore été fouillée par les archéologues, ainsi que des mausolées des empereurs des Han et des Tang qui se trouvent dans les environs de Xi’An.

Les archéologues font un véritable puzzle géant, chaque pièce sortie de terre est classée et répertoriée et à l’aide de l’ordinateur, on recherche son soldat d’origine et sa place. Un travail titanesque qui va prendre encore de multiples décennies. 1 000 soldats sont aujourd’hui reconstitués et d’autres sont alignés en attente d’une tête, d’un bras ou de leurs pieds. On croirait un gigantesque hôpital silencieux et immobile.

La ville est un gigantesque chantier, des centaines de grues partout, des immenses cités de grandes tours, des routes à cinq voies qui se croisent sans cesse. Dans ce pays, tout est démesuré, les chinois vont vite, très vite. La région a fait de nombreux efforts pour préserver les forêts et l’écosystème, ainsi la forêt de la province est passée de 384 100 hectares en 2000 à 454 760 hectares en 2010 et le nombre de pandas géants sauvages de 14 à 41 !



Nous dinons d’une farandole de raviolis, devant un spectacle de musiques et de danses de la dynastie Tang. De gracieuses danseuses avec des longues manches tournoient et rappellent l’histoire des empereurs et de leurs concubines. Les instruments à percussion chantent la Querelle des canards ou Le claquement des dents du tigre. Tout est poétique, harmonieux, enchanteur Un ravissement.

Demain, visite de la grande mosquée et de la Forêt de stèles, mais cela sera encore une autre histoire.

Zai Jian,

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samedi 21 avril 2012

Les pandas géants - Chengdu - Chine

Ni Hao,

À l’heure de l’ouverture, nous entrons dans le centre de recherches sur le panda géant de Chengdu. C’est un organisme à but non lucratif dédié à l’étude et à la reproduction en captivité du panda géant. Il a été fondé en 1987 et démarra avec 6 pandas. Aujourd’hui, la population s'élève à 100 individus.
Le panda géant ne vit que dans le centre de la Chine, dans des régions montagneuses recouvertes de forêts, entre 1 800 et 3 400 m. Son nom chinois veut dire «grand ours chat» Il est gros et massif et a l’air pataud, il pèse environ 100 kg et mesure environ 1,70 m. Les femelles sont plus petites. Il possède six doigts dont un faux pouce opposable à ses cinq doigts, essentiel pour cueillir et tenir les tiges de bambou, avec de belles griffes. Il a une ouïe et un odorat assez fin et s’en sert pour s’orienter et se repérer. Sa vue par contre est plutôt médiocre. Herbivore, il a de puissantes dents pour broyer les bambous et passe 14 heures par jour à les mastiquer. Après les avoir épluchés, il ne garde que le coeur et la partie intérieure. Il mange souvent allongé sur le dos, le ventre en l’air et les pattes écartées. Son transit intestinal dure huit heures. Les pandas ont une maturité sexuelle à 6 ans, mais ils ne peuvent se reproduire que quelques jours par an, ce qui rend leur reproduction difficile. En captivité, le mâle avec sa nourriture à portée de main prend l’habitude de ne pas faire d’effort, même pour se reproduire... Au centre, seulement 10 % s’accouplent et seulement 30 % des femelles accouplées font des petits, c’est pourquoi ils ont recours à l’insémination artificielle. La gestation dure environ 135 jours. La mère peut donner naissance à un ou deux petits, mais elle ne s’occupe que d’un seul et l’autre meurt rapidement, peut-être parce que l’énergie nécessaire pour en élever deux est trop importante. Au centre, pour éviter cette perte, les scientifiques alternent les petits, ainsi la mère s’occupe des deux, sans s’en rendre compte. A sa naissance, le petit pèse 110 gr et est élevé uniquement par la mère. Il sera sevré à 18 mois et pourra se débrouiller seul. L’espérance de vie dans la nature est de 10 à 15 ans, mais en captivité, le panda géant peut vivre jusqu’à 30 ans. C’est une espèce très menacée, environ 1 000 pandas vivent encore en pleine nature. Leur habitat se réduit sans cesse car les hommes abattent de plus en plus de forêts pour le bois et l’agriculture. Les pandas sont tués pour leur pelage ou meurent dans des pièges qui ont été placés pour d’autres animaux. Le bambou lui-même représente un problème pour la survie des pandas géants, car une fois fleuri, il meurt et il faut compter dix ans avant que de nouvelles pousses aient une taille suffisante pour servir de nourriture.
Plus loin, le panda rouge a la grosseur d’un chat, le pelage roux épais d’un renard, une queue fournie et les pattes d’un ours. Il est très mignon avec un ourlet blanc autour des oreilles, des petits yeux vifs et une langue rose souvent sortie.
C’est avec beaucoup de plaisir que nous regardons ces superbes animaux vivre dans d’immenses enclos bien adaptés, garantissant la survie de leur espèce. Les câlins du petit panda à sa maman nous ont émus.

Nous ressortons à midi pour prendre notre avion pour Xi’an, ancienne capitale, qui nous accueille avec ses multiples cités aux tours toutes neuves. La banlieue, il y a seulement six ans n’existait pas et aujourd’hui, elle est complètement urbanisée avec des quartiers neufs, des routes à cinq voies et sa gare de TGV que nous prendrons après-demain.

Demain, nous visiterons l’armée en terre cuite, mais cela sera une autre histoire.

Zai Jian

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vendredi 20 avril 2012

Le Grand Bouddha - Leshan - Chine

Ni Hao,

Nous quittons l’hôtel à 8 h et la circulation est effrayante. Les scooters se concentrent par grappes devant le feu rouge. Ici il n’y a pas trois lampes, une seule devient verte, orange puis rouge. Les derniers modèles de Maserati, BMW, Jaguar, etc... se comptent par dizaines.  Les bus sont bondés, sur les trottoirs les piétons courent ou prennent leur petit déjeuner en avalant une soupe de nouilles, les bouchons s’entassent sur les grandes avenues. La ville grouille, les bâtiments sont immenses. Devant nous, le «magasin mode» est sur plusieurs étages et sur une très grande longueur proposant Hermès, Armani, Fendi ...... En face un building aux mille ampoules, étale son monogramme LV, à côté de Prada. En vitrine, les chaussures sont affolantes, talons brillants, évidés, bouts dorés, à paillettes, à perles, cuir tressé, lisse, mordoré ... quelle imagination, quel luxe partout !
Il nous faudra une heure pour sortir de la ville et beaucoup de réflexes à notre chauffeur pour éviter, contourner, doubler, stopper.
Le long de l’autoroute, on peut voir de superbes bâtiments de bureaux, très design, grands, tous neufs, et bien arborés. A peine les travaux terminés, que ce soit pour des routes ou pour des bâtiments, les arbres et les fleurs sont plantés, mettant le tout en valeur. Sur l’autoroute, on roule à droite ou à gauche et on double à droite ou à gauche. Un pauvre hère marche le long de la barrière, vêtu de noir, sale avec des cheveux hirsutes, la frénésie galopante ne doit pas réussir à tout le monde.
Après une heure et demie de route, nouveau bouchon qui nous bloque complètement mais depuis la voiture, nous pouvons voir des toits en forme de pagode, des bandeaux rouges porte-bonheur et des maisons à deux étages. Un homme d’une soixantaine d’années marche sur le trottoir, vêtu tout en bleu, casquette, pantalon et veste droite à boutons. Il ressemble à Mao. Les femmes aussi dans les campagnes, portent souvent la casquette bleue et leur donne un air de révolutionnaire.

Nous arrivons à Leshan, petite ville de 2 millions d’habitants, frénésie de constructions, nous avons l’impression de nous répéter. 

Depuis un bateau sur la rivière, nous pouvons admirer le plus grand Bouddha assis du monde ! 71 m. de haut, 24 m. de large, ses oreilles mesurent 7 m. et ses gros orteils 8,50 m.  Il a été excavé dans la falaise et sculpté pendant 90 ans, de 713 à 803, sous la dynastie Tang.
C’est un prêtre qui a lancé ce gigantesque chantier afin de calmer les démons. Les pêcheurs de cette ville se noyaient souvent à cet endroit où trois rivières se rejoignent. L’énorme quantité de roche enlevée fût jetée à la rivière, modifia son courant et les accidents diminuèrent. D’une certaine façon, le Bouddha protégea effectivement la population.
Nous laissons le bateau pour rentrer sur le site qui est très grand. À pied nous remontons le long du chemin d’accès où l’on peut voir une grotte à ciel ouvert où un dragon a été sculpté au dessus d’un bassin rempli de poissons. Son corps s’entortille en balustre, sa tête et ses pattes ressortent dans la végétation. Plus loin, un tigre blanc a été taillé dans la pierre, il protège l’entrée d’une grotte. Après 333 marches, nous arrivons à la hauteur de la tête du Bouddha qui est très belle. Les traits du dieu sont très fins malgré la taille de la statue et une grande sérénité se dégage de son visage. Tous les ans, un nettoyage est effectué pour entretenir la statue. L’endroit est submergé par les touristes chinois, nous sommes les seuls blancs («ah non, j’en aperçois trois et ils parlent français !»). Il faut jouer des coudes pour apercevoir le bouddha et le prendre en photo, les chinois sont parfois envahissants. Nous ne descendrons pas au pied de la statue, il faut faire environ 3 heures de queue pour avoir ce privilège. 



La vue sur les 3 rivières est magnifique, dans le fond, la ville nouvelle et ses grues. La montagne est sacrée depuis longtemps, une grotte sur le site, qui était un tombeau depuis le III éme siècle, a servi d’abri au prêtre, puis à son disciple, chargé de le remplacer dans la construction de la statue.


Plus loin, un temple dédié à Bouddha est envahi par la fumée de l’encens. Les fidèles les offrent pour se garantir de la bonne-chance et de la richesse. Les génies militaires gardent l’entrée avec leurs airs menaçants pour éloigner les mauvais esprits.






Nous reprenons la route, pour rentrer à Chengdu. Les cultures alternent avec les usines. Les parcelles sont minuscules, et forment un damier de rizières, vignes, colza, arbres fruitiers, blé, légumes, d’une grande diversité. Nous sommes très loin de l’agriculture intensive. Partout, nous voyons les paysans s’activer dans les champs avec une pioche ou des outils rudimentaires.

 
Nous terminons la journée par une soirée dans une maison de thé, où nous voyons un spectacle traditionnel, mêlant opéra, musique, ombres chinoises, et les fameux numéros de masque. Les acteurs changent de costume et de masque à une vitesse époustouflante
nous ouvrons des yeux d’enfant devant tant de virtuosité.

Demain, nous allons au centre de recherches des pandas et en début d’après-midi nous nous envolons pour Xi’an, et son armée de terre cuite, mais cela sera une autre histoire.

Zai Jian,

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jeudi 19 avril 2012

CHENGDU - Chine

Ni Hao,

Nous atterrissons à Chengdu et sommes toujours étonnés par les grandes villes chinoises. Dans la périphérie, des barres d’immeubles sont regroupées en cités, des dizaines de tours à cinquante étages pour loger des milliers de personnes. De larges routes à cinq voies, se superposent pour acheminer le flux incessant de véhicules. Le TGV passera trente mètres au dessus du sol, et par dessus, une nouvelle autoroute se construit. Quatre périphériques entourent la ville de Chengdu, c’est le troisième parc automobile du pays. Puis le centre ville apparaît avec ses nombreux parterres fleuris, ses buildings miroirs et clignotants, ses galeries marchandes sur plusieurs étages, ses nombreux magasins de phonie et ses piétons. Les taxis sont nombreux mais les scooters encore plus ! Dans certaines villes, les scoot sont interdits, réputés trop dangereux. Ici ils sont tous électriques et donc ne font aucun bruit, ils arrivent sur vous sans prévenir ! Les piétons sont moins dangereux mais ne vous mettez pas en travers de leur chemin, rien ne les arrête, tels des fourmis ne perdant pas leur ligne de phéromones. Ils vous rentrent dedans, coup d’épaule ou coup de cartable, tout est bon ! Deux énormes lions encadrent un gigantesque escalier qui dessert dix portes, serait-ce le g0uv3rn3m3nt n@ti0n@l ? non, une simple banque, une agence plutôt !

Chengdu se situe à 500 m. d’altitude dans la plaine du Sichuan au pied du plateau t1bét@in et compte plus de 9 millions d’habitants pour une superficie de plus de 12 km2,
c’est à dire 750 000 habitants au km2. C’est la plus grande ville du sud-ouest et la région la plus riche après Pékin et Shanghai. Tout pousse, la terre est très fertile, du blé, du riz, du maïs, du colza, des kiwis, des pêches, des poires et des pommes. Beaucoup d’industries : agro-alimentaire, textile, pharmaceutique, chimie et biologie. Elle est surnommée la ville des hibiscus. Toute la ville nouvelle a été créée il y a seulement vingt ans.
 
Pour se rendre au musée de Sangxingdui en plein centre de la ville de Guang Han, il faut parcourir 70 km d’un chantier permanent, grues en abondance, pelleteuses et engins de travaux etc... Partout on démolit de vieux quartiers pour édifier des nouvelles structures bien plus hautes.

Le musée a été construit sur l’ancien site où des paysans, en nettoyant leur réservoir d’eau, ont découvert des objets en jade, en 1929. Il couvre 2 000 ans d’histoire.
De surprenantes poteries du royaume Shu (2 800 à 2 000 av JC) montrent que la vallée était prospère et que l’art commençait à se développer. Ils pratiquaient les sacrifices animaux et humains pour plaire aux Dieux et contrer les catastrophes naturelles.
Une superbe collection de pièces en jade à usage religieux, couteaux de cérémonie, vases, etc... date de la dynastie Sha (2 000 à 1 600 av JC).
Un travail sur du bronze, datant de la dynastie Shang (1 200 av JC) est spectaculaire : un murier de 3 m. célèbre les vers à soie qui ont fait la richesse de la région avec des oiseaux délicatement sculptés sur ses branches, transportant les prières des fidèles. Un arbre de monnaie de 700 pièces était utilisé pour prier la déesse de l’éternité. Leur philosophie désignait un arbre présent dans chaque être, comme un lien entre la terre et le ciel. Le soleil était un dieu suprême fournissant la vie et la nourriture et les oiseaux étaient les messagers.
Nous avons été impressionnés par la quantité et la qualité de masques en bronze, dont certains recouverts d’or, qui étaient façonnés avec les traits singuliers des personnes. Ils symbolisaient l’aspect sacré dans chaque individu. Le plus grand représente un dieu bienveillant (72 x 132 cm) et les plus petits protégeaient du démon. Celui de l’empereur a des yeux surprenants avec des pupilles sortant de l’orbite sur plusieurs centimètres et des oreilles surdimensionnées, car l’empereur voit tout et entend tout. C’est le seul qui sourit, montrant sa bienveillance. Le chaman est la plus grande statue retrouvée dans la région (2,62 m.) son costume est décoré d’un dragon symbolisant l’empereur et son chapeau et ses pieds nus symbolisent, eux, sa magie.
La position de prière est fascinante : les deux mains enserrent un anneau imaginaire faisant le lien entre le ciel et la terre.
Des schémas nous expliquent la transformation du serpent en animal imaginaire, le dragon, et celle du coq en phénix.
Toutes ces dynasties regroupées sous la civilisation de Sangxingdui ont mystérieusement disparues autour de 800 av JC.


Demain, nous partons à Leshan, admirer son grand Bouddha, le plus grand du monde, mais cela sera une autre histoire.


Zai Jian,

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mercredi 18 avril 2012

Retour à LIJIANG - Chine






Ni Hao,

Quelle surprise de voir la neige tomber, on avait presque oublié ! Que demander de mieux pour quitter cette région proche du Tibet ! Un magnifique yack blanc se promène, ses longs crins touchant le sol. Les drapeaux bouddhistes voltigent avec la neige, on n’aperçoit plus les montagnes, les maisons fument.

La route du retour est toujours aussi pénible, il nous faudra quatre heures et demie pour rejoindre Lijiang. Dans la vallée, la neige cesse, et c’est un beau soleil qui nous accueille avec environ 15 degrés de plus qu’au départ.

Nous visitons un musée sur la culture et l’écriture Dongba.

Cette très belle écriture imaginaire, vieille de 1400 ans est donc la deuxième, après l’Hébreux, plus ancienne langue vivante du monde. Elle est basée sur des images naïves presque enfantines. Les caractères paraissent plus aisés à déchiffrer que le chinois, mais seulement en apparence. Un caractère seul, ou associé avec tel ou tel autre, n’a plus du tout la même signification. À partir des 8 000 caractères de la langue, on peut ainsi construire des dizaines de milliers de combinaisons. Il faut trente ans pour toutes les maitriser.
La transmission est très difficile, les maîtres choisissent les enfants dignes de l’apprendre. Il serait dommage que cette langue se perde, concurrencée par le mandarin et l’anglais. Des cours du soir sont maintenant proposés pour encourager les Naxis à la parler.
Le peuple Naxi et les Mosus, une des sous-divisions Naxi, l’ont principalement développée. Il reste environ 5 000 Mosus, vivant encore aujourd’hui, sous un régime matriarcal. 

Des recherches ont été menées en comparant les symboles Naxis et les hiéroglyphes Egyptiens, et mettent en évidence beaucoup de similitudes.

Dongba était aussi une ancienne religion de Chine, implantée exclusivement dans le nord du Yunnan et dans le Sichuan. Mélange de bouddhisme chinois, de lamaïsme tibétain et d'hindouisme.

Nous pouvons admirer des costumes de la vie quotidienne mais aussi des armures et armes des guerriers, toutes faites en cuir. Un costume de chaman nous surprend avec un énorme chapeau orné de plusieurs plumes de faisan.

Une carte de la région nous montre la route du Thé-cheval. Elle permettait aux Mongols et aux Tibétains de vendre leurs chevaux contre du thé, du sel ou des fruits en provenance du sud de la Chine. Lijiang était la plaque tournante de ces échanges commerciaux, garantissant aux Naxis une source de revenus importante.

La dynastie Mu, qui a régné sur la région pendant 470 ans et 22 générations, a été la plus longue de Chine. Seuls les mandchous, en arrivant sur le trône de Pékin au XVIIIème siècle, sont parvenus à étendre leur pouvoir sur ces terres.

Nous déambulons dans la vieille ville entre les lamas (pas les moines, les animaux), les faucons, les chevaux, les groupes folkloriques, destinés à des milliers de touristes chinois.
Le jeu étant de les éviter dans les ruelles étroites de la ville. Les anciens, en costume, se rassemblent sur la place pour discuter et regarder, amusés, le flot continu des touristes.
Les petites chinoises sont juchées sur des talons vertigineux, qui rendent leur démarche assez hasardeuse sur les pavés. Nous croisons un caniche teint en rose, pas de doute, le progrès est en route.

 








Nous finissons la journée à un concert de musique traditionnelle Naxi. Une trentaine de musiciens, dont la moyenne d'âge des solistes dépasse les 80 ans, joue avec des instruments datant de plus de 200 ans. Le leader du groupe en a 88. Tous de violet vêtus, avec de grandes barbes blanches, ils sont impressionnants. De plus jeunes musiciens et chanteurs viennent compléter l’ensemble. Le résultat est séduisant et ces maîtres imposent le respect, même si nos oreilles ne sont pas toujours habituées à ces sonorités.     
Demain, lever matinal pour s’envoler vers Chengdu, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Zai Jian,

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