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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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samedi 17 mars 2012

Angkor Thom - Siem Reap - Cambodge

Tchom Reap Sour,

Nous partons en vélo pour 10 km, la route est agréable, la circulation normale, une moto nous dépasse avec quatre passagers dont un bébé prenant son biberon !

Nous allons visiter Angkor Thom, une ville fortifiée de 3 km de côté, entourée de douves de protection et percée de cinq portes. Elles sont précédées d’un pont qui enjambe l’eau. De chaque côté, des sculptures représentent des démons qui tiennent un immense serpent, ils font plus d’un mètre de haut, ont les yeux ronds, des visages différents et grimaçants. Ils y en a au moins une cinquantaine. La porte est surmontée aux quatre côtés, d’une sculpture du visage du roi constructeur Jayavarman VII.  Magnifique !









Notre guide nous surprend en quittant la route et en montant sur le mur d’enceinte. Côté extérieur c’est haut, mais côté intérieur, c’est un talus de terre qui forme un chemin de ronde beaucoup plus agréable que la route. Nous arrivons ainsi jusqu’au centre de la ville, devant le Bayon.
Un temple composé de 54 tours, et sur chacune, aux quatre points cardinaux, le visage du roi.  54 tours pour 54 régions de l’empire khmer de l’époque et 4 visages pour les 4 états de Bouddha : bienveillance, compassion, méditation et sérénité.
Quelle splendeur, c’est vraiment impressionnant !
Les gardiens à l’entrée chaussent au moins du 72, les bas-reliefs représentent des scènes de batailles avec les Cham (musulmans), des scènes de la vie du roi et de la vie quotidienne. Une femme avec son bébé dans les bras et des galettes de riz sur la tête s’occupe du ravitaillement de l’armée. Un petit cochon est sous les roues d’une charrette.



Puis la terrasse des Eléphants, où une grande frise sculptée figure un défilé de généraux montés sur éléphants. Une sculpture représente le dieu Indra sur sa monture, un éléphant tricéphale. La terrasse du Roi Lépreux, Le Grand Bassin, Le Phiméanakas, le Préah Khan, et Le Baphuon qui a été restauré par la France et inauguré par F. Fillion en 2011.




Les rois montraient leur puissance en construisant des temples, ainsi 292 temples ont été édifiés sur le site d’Angkor en 5 siècles, tous plus beaux les uns que les autres. Les premiers en latérite (pierre volcanique) et brique, puis à partir du XI° siècle, le grès remplace la brique. Tous les blocs viennent de la carrière située dans le Mont Kulen, réouverte aujourd’hui pour les besoins de la restauration. Les blocs étaient transportés par la rivière, à dos d’éléphant et par charrette à boeuf. Il a fallu des quantités astronomiques pour satisfaire les architectes : rien que pour Angkor Wat, les archéologues ont estimé le poids de l’ensemble à 300 millions de tonnes ! Tous les blocs sont disposés les uns sur les autres sans ciment, l’ajustage est millimétrique, et la taille des blocs reste encore un mystère aujourd’hui. Les blocs sont ensuite sculptés sur place. On a du mal à imaginer le nombre d’artistes, travaillant de concert sous la baguette magique de maîtres d’oeuvre, capables de synchroniser leurs efforts et d’obtenir des bas-reliefs sur plus de 200 mètres de long.
Les délais étaient aussi incroyables. Javavarman VII a régné 40 ans et 1181 à 1220, et a bâti 10 temples pendant cette période, tous immenses. Nous serions sûrement hors délai si nous avions à les refaire même avec toute notre technique. Ce roi tolérant a été le premier roi à prendre la foi Bouddhiste, tout en laissant les hindouistes adorer Vishnou, Brahma et Shiva. Ainsi les temples voient fleurir des bouddhas partout et des garoudas (mi-homme mi-aigle, symbole hindouiste) surmontant deux têtes de nagas (serpent à plusieurs têtes, symbole boudhiste) qui représentent l’union des deux religions. Son successeur hindouiste moins tolérant, fera détruire systématiquement, en burinant ou cassant toutes les statues dédiées à Bouddha.
Des historiens avancent que cette folie des grandeurs a épuisé le peuple Khmer et les caisses de l’empire. L’agriculture et la riziculture intensives pour nourrir tout ce monde, ont épuisé les sols. En imaginant un kilo de riz par jour et par personne, il faut 500 tonnes de riz pour 500 000 personnes, soit 180 000 tonnes par an, soit la production de 100 000 hectares environ ! Ils expliquent ainsi la chute d’Angkor.

Nous nous accordons une heure, pour un massage bien mérité et un petit tour dans la ville de Siem Reap.

Demain, visite mais cette fois-ci en tuk-tuk, mais cela sera Angkor, une autre histoire.

Lea Sen Heuy

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