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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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dimanche 12 février 2012

Kanchanaburi - Thaïlande

Sawat-dii khâ, Bonjour,

Le salut thaï, le waï, consiste à joindre les deux mains au niveau de la poitrine, en inclinant légèrement la tête.

Nous quittons Bangkok, ses buildings et son agitation. Nous faisons beaucoup de kilomètres avant que sa banlieue laisse place à des champs. Le nom de Bangkok est le nom donné par les Européens, pour les thaïlandais «la cité des anges» est un nom plus poétique. Il faut  environ 1 minute 30 pour prononcer son ancien nom en entier. Le nom de Rama Ier tenait lui dans une feuille A4 dactylographiée, pas facile de remplir les différents formulaires d’immigration et d’émigration.. C’est surement pour cela, qu’à cette époque, les rois ne sortaient jamais du royaume, sauf pour faire la guerre. Une simple déclaration de guerre suffisait dans ce cas.

Des marais salants, puis des champs de canne à sucre et beaucoup de bananiers. Des ateliers de menuiseries transforment le bois du nord. Nous nous arrêtons au marché flottant de Damnoem Saduak. Les petits canaux sont pris d’assaut par des barques de fruits et légumes, de poissons. Sur d’autres, on prépare des soupes que l’on compose au choix, ou des beignets, des raviolis ou d’autres plats qui nous donnent envie de tout goûter. Tout est bien présenté dans la barque, tout est propre. Chaque femme a sa spécialité et elles font preuve d’une dextérité étonnante. Elles sont accroupies dans leur barque, devant un petit fourneau ou réchaud (il fait toujours 32°), et préparent les aliments, hèlent les clients sur le quai, les livrent à l’aide d’un panier fixé au bout d’un bâton et encaissent de la même façon. Le tout, sur un canal encombré de multiples barques de touristes qui passent et viennent taper leur embarcation. Mais tout se passe bien, dans un feu d’artifice de couleurs et de senteurs. Nous nous régalons avec des beignets de banane. Un éléphanteau, des boas et un petit léopard font les beaux. C’est dimanche, les thaïs font leur course aussi. Ils font rarement la cuisine chez eux, tout est proposé partout. A chaque coin de rue, une petite cuisine installée sur le trottoir fait des merveilles.

Nous arrivons à Kanchanaburi, rendu tristement célèbre par le pont de la rivière Kwai. Mais ce n’est pas en sifflant que les prisonniers thaïs, européens, australiens et américains ont construit le chemin de fer de la mort, en 1942, sous le régime japonais. Leur ambition était de conquérir l’Inde, le chemin de fer traversant l’actuelle Birmanie leur aurait permis d’approvisionner les camps militaires. Ils devaient mettre cinq ans pour réaliser 415 km de voie traversant les cours d’eau et les montagnes, ils n’ont mis que seize mois, travaillant 20 heures par jour, tous les jours, dans des conditions d’hygiène et de santé inhumaines. 130 000 hommes, plus de la moitié mourrons de sévices, de maladies tropicales, de sous-alimentation et de mauvais traitement. Une tragédie. Les alliés ont pu bombardé par avion le pont et le détruire, neutralisant ainsi la voie stratégique. Le musée retrace par de rares photographies cet enfer, un survivant a dessiné ses horribles souvenirs. Son conservateur signe un résumé par ces quelques mots «Espérons que la Paix l’emportera toujours sur la violence». Nous formulons aussi ce voeux. Le cimetière est immense et très fleuri. Nous marchons sur le nouveau pont, un train touristique fait quelques kilomètres pour commémorer le souvenir. L’eau est marron et le courant très fort. Nous sommes près de la frontière birmane et beaucoup de militaires sont fixés aux alentours. Le service militaire est obligatoire pour deux ans.


Nous reprenons la route pour notre hôtel situé sur un des confluents de la rivière Kwai. Surprise, nous embarquons sur une longue et étroite barque et remontons le courant. Sur les rives, la jungle commence avec sa flore et ses cris d’oiseaux. Dépaysement garanti. L'embarcadère est à quinze minutes et on devine les cases disséminées dans la végétation luxuriante et parsemée de fleurs rouges. Le lobby et le restaurant ne sont qu’une immense terrasse, sans murs, et les chambres, de mignonnes cabanes individuelles. Nous nous faisons masser sur une terrasse (pressions des mains sur les points d’acupuncture). Danièle, nous avons bien pensé à toi. Seuls le ventilateur et les oiseaux seront témoins de notre bien être. Le repas est une succession de douceur, de sucré-salé, de sauce au miel, de beignets, de poisson aux amandes et d’ananas très mur. La soirée se termine, par une représentation de danse des Môns. Costumes, rites, instruments de musique, tout est une découverte. Cette minorité ethnique représentait tout un royaume qui a connu son apogée au 7° siècle et qui s’étendait de la Birmanie jusqu’au sud et centre de la Thaïlande. Maintenant ils ne sont plus qu’une poignée et viennent se réfugier de ce côté ci de la frontière, ayant des problèmes avec la junte birmane.

Demain, nous partons pour Ayutthaya, mais cela sera une autre histoire.

Lah-gone, Au revoir.

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