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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mercredi 31 août 2011

MACHU PICCHU - Pérou

Machu Picchu : une des 7 nouvelles merveilles du monde.
Nous ne vous dirons pas que c’est beau, vertigineux, fascinant, etc...etc... non, nous vous dirons seulement : EMOTION.
Dès notre arrivée, nous avons été submergés par une émotion intense devant lui. Après tant de transports pour le rejoindre  (avion, train, voiture, pied), il nous apparaît, juste là, grandiose, serein, surnaturel. Le soleil n’est pas encore levé, les montagnes sont noires, l’ambiance électrique. Il est 6 h 30, nous sommes déjà nombreux, mais le site est gigantesque. Nous ne visitons pas encore, nous sommes toujours au même endroit, debout, éberlués. Notre guide veut nous sortir de nos rêveries et nous prend en photo tous les quatre, quel beau souvenir. On attend le lever du soleil, mais il est accompagné de quelques nuages, qui par chance, nous permettront de profiter du site jusqu’à midi, car la chaleur peut être intense à cet endroit.

Les historiens pensent que le site a été protégé des conquistadores, car il était méconnu du peuple, il était réservé à l’éducation des princes, princesses ou notables. Son rôle était de proposer un enseignement par des professeurs, des moines, des chefs guerriers, en tout 500 à 1 000 personnes. Pendant toutes ces années, la végétation de la jungle a envahi le site et l’a protégé des chercheurs. Depuis la vallée, il était invisible.
Ce n’est qu’en 1911, qu’il a été révélé au monde, par l’américain Hiram Bingam, suivant la piste de Simon Bolivar, hébergé pour la nuit par une famille de la vallée proche d’Aguas Calientes. Celle-ci lui a indiqué qu’il y avait des ruines dans la montagne, le lendemain après une véritable expédition, il arrive sur le site et découvre des familles quechua qui vivent sur le site. Il dira au monde qu’il n’a rien trouvé mais il sera l’homme par qui le site sera révélé.
Cela n’empêchera pas les américains d’emmener à l'université de Yale les 45 000 pièces trouvées sur le site pour 2 ans d’étude. Seulement 350 premières pièces vont arriver cette année.... un nouveau musée sera bientôt ouvert à Cuzco avec ces merveilles.

Le site s’étend sur 25 000 m2 et depuis le bas de la vallée, on voit des terrasses qui servaient aux cultures et aussi à stabiliser le site. Construit sur un piton rocheux cerné par une rivière qui prend la forme d’un serpent et protégé par un cirque de montagne aux pentes vertigineuses tout autour. Une faille naturelle traverse le site et les incas n’ont rien construit dessus.

L’eau est très importante, un aqueduc de 5,5 km amenait l’eau de la montagne voisine, 16 fontaines sont présentes sur le site et un système de canaux souterrains permet encore aujourd’hui aux terrasses d’être irriguées sans être inondées. Il pleut souvent ici et les toits étaient très pentus. 

En fonction des destinations des bâtiments, le finesse de la construction est différente, grâce à cela les historiens ont pu déterminer avec précision la fonction de chaque quartier et maison.

La construction est due en grande partie à Pacha Cuteq, qui a été le 9ème roi Inca ou fils du soleil, il a régné de 1438 à 1471, et a voulu un centre très protégé et très excentré. Peu de personnes connaissaient ce site et c’est ce qui peut expliquer qu’il n’a pas été découvert par les Espagnols.

Lors de l’invasion Espagnole et de la chute du 13ème inca, Atawalpa tué par Pisaro, les incas ont décidé d’abandonner le site pour le préserver. Mais il existe de multiples histoires sur cette époque toutes différentes, toutes aussi intéressantes.

C’est pourquoi les murs en pierre sont presque intacts, il suffit d’imaginer les toits très pentus et très épais en paille, tenus par une ossature en eucalyptus et des lianes.

Nous visitons la chambre de la princesse, assez petite mais pourvu d’une «mezzanine». Ces femmes étaient dédiées à être offertes, soit à des chefs conquis ou acquis, soit à des personnes à remercier, ou à être sacrifiées les années de mauvaises récoltes ou si les prévisions étaient inexactes.

Nous visitons la chambre de l’Inca, sobre, on l’imagine pourvue de tissus chatoyants. Lui seul a un accès à des sanitaires, douche et/ou wc. Ses gardes dormaient à côté.

Le cadran solaire situé au sommet de la pyramide, concentre l’énergie des roches qui composent le site: granit, quartz, mica, et autres minéraux, chauffés au soleil. Cet endroit est plus radioactif que le reste du site.
A côté la pierre sacrée, avec son entourage dédié aux sacrifices, entourée de deux «chapelles». Les chamans officiaient là.
Le 1er août, est le début de l’année inca car c’est le début des semailles, on offre à la terre du sang de lama noir.

Un peu plus loin, les quartiers de l’université, où les professeurs donnaient leurs cours oralement. La kipu est leur écriture et leur comptabilité. Ce sont des différents noeuds sur de multiples fils formant un code non encore découvert à ce jour. Les messagers royaux véhiculaient des messages sans pouvoir les lire.

Des bassins plats sont creusés à même le sol, remplis d’eau, ils donnent un reflet parfait, comme des miroirs, car les prêtres n’avaient pas le droit de regarder directement le ciel lors de cérémonies.

Nous visitons, peut-être la première maison mitoyenne, Denis nous prend en photo depuis une fenêtre.

Nous rentrons dans le temple du condor (l’oiseau le plus grand du monde). Sa tête est par terre, sculptée dans la pierre, ses ailes dans les roches derrière. Il était le messager entre le ciel et la terre, donc le messager des morts. Il voit à 1 km, sent l’odeur du sang à 5 km, et peut vivre 50 ans. On entre à l’intérieur, dans un tunnel, pour accéder aux niches où les momies étaient exposées pour les fêtes. Une odeur de sang dans le tunnel nous fait comprendre que de récentes offrandes ont été faites. Le Machu Picchu est toujours un lieu de contemplation, de prière et de culte. Nous avons vu un petit peu plus haut, des personnes en méditation, sur une pierre. Le lieu s’y prête effectivement, on imagine les bonnes ondes.

Nous remontons jusqu’à la maison du gardien (2 500 m.). Nous nous approchons des greniers à nourriture. Là sur une immense pierre plate, on fait la queue pour faire la photo. Une de plus que l’on n’oubliera pas. Nous sommes 3 000 chaque jour depuis le 15 juillet de cette année, les autorités du parc ont, en effet, restreint le nombre de visiteurs pour protéger le site.

Depuis cette hauteur, nous regardons l’ensemble, nous reconnaissons les différents quartiers, les différents monuments. Nous ne désirons pas redescendre tout de suite. Nous décidons de faire le chemin de La Porte du Soleil. 50 minutes de montée sur un chemin presque pavé, les dernières marches se font à quatre pattes. A l’arrivée, moment de contemplation, tout le site est à nos pieds, on voit nettement la vallée, les montagnes. On redescend, il est 11 h 30, la pluie arrive, on a déjà fait beaucoup de choses.....

Nous retournons à la ville d’Aguas Calients pour déjeuner. Mais panne d’électricité dans toute la ville, les restaurants sortent les bougies, par chance, les cuisinières sont au gaz....internet, lui, ne fonctionne pas, d’où un peu de délai pour publier cet article.

Il est 14 h, nous devons «trainer» encore 3 h, pour reprendre le train en direction de Cusco, fatigués de notre excursion. Nous allons au marché local faire des emplettes, tous les autres touristes sont là, dans le même état que nous, fatigués, à attendre. Un autochtone pas frileux fait l’animation en pêchant tout habillé dans la rivière qui coupe le village en deux, et, à la surprise générale, il attrape une truite dans son filet. Nous avons froid pour lui...

Vers 17 h. nous nous dirigeons à la gare, mais là, autre problème. Notre train montant a déraillé !!!! Dans la gare, bougies et bancs pleins. L’ambiance est bien différente de celle de ce matin. Nous partons enfin à 18 h 30, ravis. Dans le train, nous avons droit à : un défilé de mode !!! Les stewards de la compagnie se changent en mannequins puis en commerciaux...Une idée à creuser pour la SNCF.

On rentre à l’hôtel de Cusco à 1h40 de route, il est 22 h, réveil à 5 H 45 pour Puno en car, mais cela sera une autre histoire.

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100279