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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mercredi 23 mai 2012

Mount Bundy Station - Australie


 Hi,

Mardi, il est bien difficile de quitter les wallabies qui sautent autour de notre bungalow et les perroquets aux mille couleurs qui jacassent sitôt les chauve-souris rentrées.
Nous remontons cap au nord à notre nouveau stop. Les étendues du bush sont à perte de vue, les termitières ponctuant seulement le décor. Rien sur la route, aucune habitation, seulement des stations-magasins-bars distants de plus de cinquante kilomètres. Les road trains de quatre grosses citernes roulent chromes étincelants.

Nous arrivons à Mount Bundy Station, à côté d’Adélaïde River où la végétation est plus rase. Dans l’immense propriété, où nous allons séjourner deux nuits, des chevaux, des énormes boeufs à bosse, des chiens, des pintades, des paons et des centaines de wallabies. Notre bungalow est installé à côté de grands vans et d’imposantes caravanes tirées par de gros 4x4, avec bateau renversé sur une autre remorque. Nos voisins sont des australiens en retraite, débonnaires, au ventre rond, qui trainent leurs tonges, la canette de bière à la main. Ils viennent facilement à notre rencontre et s’intéressent à notre identité. Pendant que les filles copinent avec les chevaux, nous reprenons la voiture pour faire les courses de nos repas.

À Adélaïde River, il n’y a qu’une station service, un poste de police et de pompier et une mini-supérette qui fait office de bureau de poste. Les fruits et légumes ne sont pas bien achalandés mais les boîtes de beans (haricots blancs), les T.bones (steak), les bières et les énormes boites de corn flakes sont en quantité.

En fin d’après-midi, Denis et les filles chevauchent de superbes montures pour regarder le soleil se coucher depuis une colline.

Les chevaux sont en liberté et circulent au milieu du parc, passant sous les moustiquaires de la cuisine ou regardant le linge qui vient d’être étendu. Tout le monde est heureux ici.

Barbecue et petite soirée «à la maison».

Mercredi, après une nuit ponctuée de cris d’oiseaux, nous partons avec Scott et son chien Rosy faire le tour de la propriété dans son 4x4. Les brahmanes, vaches à bosse, paissent une herbe sèche, au milieu des walaroos, qui est un croisement de wallabies et de kangourous. Les marais sont parsemés de lotus blancs et de fleurs d’eau bleues. Quand nous nous arrêtons près d’un étang, le chien ne descend pas car il sent les croc’odiles. Un peu plus loin, nouvel arrêt et là le chien descend et va boire, pas de problème, il n’y en a pas. Nous buvons un thé dans le silence de la nature et Scott nous narre l’histoire de la région.

En 1943, la propriété faisait 500 000 hectares et le propriétaire a dû abandonner ses terres pour 10 pences, sans savoir pourquoi, afin que le gouvernement installe une base américaine d’écoute des communications japonaises. Quand il reviendra trois ans plus tard, il devra débourser 200 pences pour les récupérer. De plus, il devra nettoyer le sol car de nombreuses bombes japonaises sont restées sans exploser.

En 1984, une épidémie de tuberculose anéantie le cheptel de toute la région et il doit procéder à l’abattage de ses bêtes, sans aucune compensation de la part du gouvernement. Un exode important vide la région de ses habitants et oblige beaucoup de propriétaires à vendre.

En 1992, un texan rachète 83 000 ha, installe la ferme actuelle et l’ouvre au tourisme. Il monte comme un cow-boy et armé de son colt 44 tire sur les buffles.
Dans toute la région, 250 000 boeufs, sur pied, sont vendus chaque année, en Indonésie, mais la chute des cours de la viande au début des années 2000 mène l’américain à la faillite.

Actuellement, un australien a repris les terres, développe le côté touristique et élève plus de mille têtes de bétail.

Le ratio de 8 hectares par bête, est important, car un millier de wallabies et des milliards de termites mangent aussi l’herbe. De plus, les croc’odiles attaquent les jeunes veaux. Tout est dangereux ici, même certains arbres ont une sève poison qui intoxique les bêtes. Les hommes doivent se protéger pour les couper. Les grenouilles sont également dangereuses. Des petites, importées du Brésil dans la canne à sucre en 1951, infectent les estomacs des animaux qui les mangent et font des ravages dans toute l’Australie, tuant les chats sauvages, les dingos, les oiseaux et même les croc’odiles. Il faut aussi se méfier des serpents venimeux, très nombreux et mortels. En été, en octobre et novembre, il peut faire 40° avec 100 % d’humidité. Actuellement, en hiver, il fait plus de 30°. Le bush est magnifique à visiter mais il est bien difficile d’y vivre !

Ce soir, nous dinons dans le seul bar-pub-restaurant d’Adélaïde River où le film Crocodile Dundee a été tourné. Rappelez-vous, le passage où il rencontre sa Géraldine au milieu de ses amis, jouant au couteau. Certains clients auraient pu jouer dans le film, ils portent la barbe, le gilet, les bottes et le chapeau et ont tous la physionomie de cette région, à savoir un parfait mélange d’un tiers étrange, un tiers gentil et un tiers costaud avec la bière à la main !

Nous avons beaucoup de chance, un match de rugby à 13 est retransmis à la télé, opposant l’équipe de la New South Wales à celle du Queensland. Ambiance chaude parmi les clients. Beef et bière.

Demain, nous remontons à Darwin par le Litchfield National Park, voir les termitières magnétiques et se baigner dans les Florence Falls et les Wangi Falls, mais cela sera une autre histoire.

Nous avons de nouvelles adresses e-mail, que nous avons envoyés par mail à tous les contacts que nous avions. Si vous n’avez pas reçu ce message sur votre boite e-mail, c’est que nous n’avons pas ou plus, votre adresse.
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La wifi est mauvaise dans toute l'Australie, patientez pour les photos


Bye, Bye.