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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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lundi 29 août 2011

Cuzco - Pérou

On va essayer de vous raconter l’histoire qui s’est déroulée sous nos yeux pendant cette journée. Nous avons découvert une civilisation riche, spirituelle et artistique qui s’étendait sur le Pérou, le sud de la Colombie, la Bolivie, le nord du Chili, le nord-ouest de l’Argentine, jusqu’à l’Equateur, soit 18 à 20 millions de personnes, au 15° siècle, où trois langues nationales étaient parlées: la civilisation Inca.
Le Roi connaissait dès le lendemain, toutes les nouvelles du royaume, par ses messagers qui étaient les meilleurs athlètes du pays. Ils se relayaient en courant de 3 à 4 km en montée, et jusqu’à 10 km sur le plat chacun, pour rejoindre par exemple Lima en 24 heures, soit 600 km, alors que les bus mettent aujourd’hui 18 h sans arrêt.
Avec ce système, il pouvait ainsi manger du poisson frais quand il le voulait.
Le Roi n’était pas reconnu de droit divin, il était le fils d’un mariage inceste car le frère épousait la soeur pour protéger le sang royal. La consanguinité excluait arbitrairement le choix de l’ainé, mais les valeurs guerrières permettaient au meilleur des enfants de devenir roi.
Cusco était la capitale du monde Inca, fondée en 1200 par Monco Capacc qui selon la légende est sorti du lac Titicaca.
Centre religieux, on devait se purifier avant de rentrer dans la ville. Le site Tambomachay à la croisée des chemins, permettait le culte de l’eau. L’eau était puisée dans les nappes phréatiques (leur système n’a pas encore été découvert). Elle était reconnue comme symbole de vie, vénérée comme la terre, le ciel, les étoiles, la montagne et tous les éléments naturels. Elle recevait des offrandes dans les niches du site.
A côté, le site Pukapukara, à 3 800 m. d’altitude, était une forteresse rouge, un site militaire. Ils communiquaient entre garnisons, pour prévenir du danger, avec des plaques en argent qu’ils inclinaient sous le soleil.
45 000 km de chemins pavés en pierre relayaient le royaume, et la route panaméricaine actuelle en faisait partie.
Sur le site de Q’enqo, dédié au culte du puma, le périmètre des pierres est en forme de zigzag. Le 21 juin, l’inclinaison du soleil dévoile une ombre en forme de tête de puma, qui s’appelle le réveil du puma, car le félin a les yeux ouverts.
Nous découvrons à côté, un immense anneau circulaire en pierres, qui permettait une retenue d’eau, un lac artificiel.
Le site Saqsaywaman, qui veut dire faucon repu, est le plus impressionnant. Sur trois étages, des pierres monumentales (tenues par le système tenon-mortaise) entourent une gigantesque place (plus grande qu’un stade) avec trois tours de 18 à 20 m. de hauteur (détruites par les conquistadors pour construire la cathédrale).
Toutes ces superbes pierres noires sont des roches calcaires, car il y a 200 millions d’années, ce plateau était un lac. On a retrouvé des fossiles.
Ces pierres n’étaient pas sur place, ils ont dû les trainer sur 9 km en les faisant rouler sur des rondins de bois. Il est important de noter qu’ils ne connaissaient pas l’esclavage, que chaque individu était reconnu dans son art et respecté. L’espérance de vie à l’époque était de ...80 ans... c’est-à-dire qualité de la nourriture, des soins, de la médecine.
Les portes sont trapézoïdales, et les murs en zigzag sont inclinés à 15° afin qu’ils soient anti-sismiques. On découvre la pierre la plus grosse : 128 tonnes sur 4 m. de haut, et la plus haute : 125 tonnes sur 5 m. Il n’y a pas de joints, chaque pierre est unique, et pouvait avoir jusqu’à 12 angles, comme on peut le voir dans le centre historique de la ville.
A côté, on peut voir la pierre diorite aux multiples reflets, qui a donné naissance au drapeau de Cusco, fait de 7 couleurs, un arc-en-ciel.
A l’apogée du monde Inca, sous le 9° roi Pacha Kutec, la ville est recouverte d’or. Pour eux, ce n’était qu’un ornement qu’ils utilisaient pour vénérer leurs dieux. Dans le Temple du Soleil des statues en or massif représentaient des lamas, des alpagas, des vases pour les rituels.
Quand les conquistadors sont arrivés, les Incas ont par contre manqué de perspicacité, car ils les ont pris pour des dieux. Les espagnols ont pensé qu’ils existaient deux soleils, tellement la ville brillait. Ils ont démoli, saccagé, brulé, pillé, fondu l’or, soit pour l’emmener, soit pour refaire des statues catholiques. Les quechuas (et non pas les indiens de Christophe Collomb) étaient retenus prisonniers, torturés sous l’inquisition, mis en esclavage dans la fameuse mine de Potosi. 4 millions de personnes n’en sont pas revenues. La population du Pérou au début du XIX siècle est de 1 Millions de personne pour une estimation d’environ 10 millions à l’arrivée des conquistadors.....ce fut plus qu’un génocide. Les quechuas devaient travailler dans la cathédrale et afin de gagner du temps, ils ont redoublé de moulures, dorures, et ornements pour éviter la mine. Ils devaient représenter la religion catholique qu’ils ne connaissaient pas, et pour ne pas perdre leurs divinités, ils ont su intégrer des détails qui les représentaient : la forme trapézoïdale de la divinité de la terre-mère, et la lune se retrouvent dans le manteau de Marie, Jésus a une tête locale et

A l’heure actuelle, il y a 15 églises.
Les habitants de Cusco s’appellent les Cuscanos et les Cuscana.
L’emblème du pays est la fleur de Qantu.
Sur la face des pièces de monnaie, et sur la colline en face de notre hôtel, on retrouve un médaillon formé par une vigogne, l’arbre quinine, et la corne d’or, entouré par un épi d’orge et un de maïs.
Sachez qu’il existe au Pérou, 300 sortes de maïs et 3 000 sortes de pommes de terre.
La région de Cusco s’étend de 900 à 6 375 m. d’altitude, et donne 17 micro-climats.
Sur les toits en tuiles rondes, des toritos (petits taureaux) porte-bonheur représentent la fertilité et l’honneur. Ils ont été amenés par les espagnols. A l’époque Inca, c’étaient des lamas. Ils sont toujours deux, pour représenter la dualité.
Des enfants jouent aux cerfs-volants, surtout au mois d’août, qui est le mois le plus venteux.
Les femmes (les moins jeunes) en costume local, arborent toutes un chapeau en feutre, posé sur le haut de la tête, certains ont des petits pompons sur le côté.
Les jeunes n’utilisent le costume que pour les fêtes. Dans quelques années, on en verra moins, un vol Madrid-Lima dure 11 heures, c’est pas le Pérou ! venez le découvrir.
Pour découvrir nos photos, allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100258