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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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lundi 20 février 2012

Chiang Raï - Thaïlande

Sawat-dii khâ,

En route pour Chiang Raï, le fameux triangle d’or, région peuplée d’une mosaïque d’ethnies différentes, ayant plus ou moins toutes émigrées du Sud de la Chine ou du Tibet. Longtemps, la culture de l’opium a fait la richesse des tribus locales. A l’origine, la monnaie d’échange de l’opium était l’or, d’où le surnom de la région, qui reste encore le premier producteur et exportateur mondial d’héroïne ! Aujourd’hui, sous l’impulsion de la reine, un programme d’irrigation et d’incitation à d’autres cultures commence à porter ses fruits. Dans le même temps, la répression des trafiquants de drogue, par la condamnation à mort, a poussé les trafiquants vers la jungle birmane. Mais le mal n’est pas éradiqué pour autant, l’appât du gain malgré les risques et la demande croissante des citadins de Bangkok, font les beaux jours des trafiquants d’amphétamines ou de Ya Ba, une pilule énergisante qui fait fureur en ville.

Les geysers de Mae Krachan nous surprennent au bord de la route. Le nord de la Thaïlande est coupé en deux par une faille tectonique et donc l'activité tellurique y est intense et de nombreuses sources d'eau chaude parsèment la région. La température s'élève à plus de 80°. Toutes les vingt secondes, un immense jet d’eau fumante fend le ciel dans une ambiance soufrée. Plus loin, une fontaine bouillonne dans laquelle les femmes du village cuisent des œufs de poule et de caille, prêts pour la vente. Des bancs sont aménagés pour prendre des bains de pied à 40°, tout en discutant.

Nous visitons le surprenant Wat Rong Khun ou «Temple Blanc». Il a été construit par Charlemchai Kositpipat, un artiste thaï de renom qui a voulu créer un monument pour son roi et sa ville natale. Il devait être achevé en 2008 mais il est loin de l’être. En rupture avec la plupart des autres temples, celui-ci est d’une blancheur extraordinaire, pour symboliser la pureté du bouddhisme. Des incrustations de morceaux de miroir suggèrent la réflexion de l’illumination. A l’entrée, l’enfer avec des créatures effrayantes et des mains qui sortent pour nous attirer et nous prendre. C’est parait-il une des constructions les plus étranges conçues par l’homme. Puis, des fioritures toutes plus invraisemblables les unes que les autres, nous avons l’impression que la neige est tombée sur ce bâtiment et que le gel l’a confiné. Digne du château de la reine Blanche dans Narnia, ses statues soit nous effrayent, soit nous séduisent. Nous traversons l’atelier où les artistes travaillent le dessin, le bois pour les patrons, le fer à béton pour les carcasses, le béton pour les moules ou les statues. Puis viendra la pâte blanche pour épouser les formes et les morceaux de miroirs pour la décoration.

Nous prenons de la hauteur en montant à 1 000 m. à Doi Tung Royal Villa, où la reine mère s’est établi, en 1988, pour encourager les paysans à adopter des pratiques agricoles durables et à éradiquer la culture d’opium. Assez surprenant encore, nous arrivons devant un immense chalet savoyard, mais en teck. Cette femme a voyagé autour du monde, et a séjourné à Aix-Les-Bains, à Divonne, et en Suisse. Elle a constitué autour de sa demeure, un immense et magnifique jardin botanique, par amour et pour donner du travail aux tribus aux alentours et les motiver d’arrêter l’opium.
Ce n’est que successions de parterres fleuris, de cascades et de fleurs exceptionnelles, dans une fraîcheur toute relative mais combien agréable. Nous quittons cet éden à regret.

Nous traversons un village de la tribu Aka, minorités ethniques arrivés de Chine il y a 500 ans. Les femmes portent le vêtement traditionnel noir et nous rencontrons une vieille femme qui nous vend ses broderies «car elle ne peut plus travailler au champ». Sa bouche rouge dégouline de bétel, qu’elle mâche pour des raisons traditionnelles et médicinales, malgré l'interdiction. Elle nous bénie en prenant nos mains et en s'inclinant trois fois. Nous lui souhaitons une douce vie.

La route grimpe encore jusqu’à 1 400 m. jusqu’au Wat Phra That Doi Tung, un temple, haut lieu de pèlerinage des bouddhistes, créé au 10° siècle, un des stupas renfermerait une clavicule de Bouddha. A l’entrée, une succession de quatre cents cloches que les fidèles doivent faire tinter en pensant à quelqu’un de différent. Nous l’avons fait bien-sûr, en pensant à vous tous !

Nous retrouvons après une heure et demi de route, la ville de Chiang Raï.

Demain, nous partirons pour Chiang Khong, poste frontière de la Birmanie et du Laos, et nous embarquerons pour une croisière sur le Mékong.
Nous quitterons la Thaïlande après demain, pour le Laos, mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.

Lah-gone

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