J-21
Sawabona,
Vendredi, journée transport : 3 heures de route pour aller de Plettenberg jusqu’à l’aéroport de Port Elisabeth, 2 heures de vol (+1 de retard) pour aller jusqu’à Durban et 3 heures de route pour aller jusqu’à Santa-Lucia, au nord-est. Nous sommes près de la frontière du Mozambique.
Nous arrivons de nuit, nous apprécions la chaleur retrouvée et le confort de notre B&B. Nous désirons dîner, mais notre logeuse nous conseille, malgré la proximité du centre, de prendre la voiture. Serions-nous revenus à Johannesburg avec ses problèmes de sécurité ? Non, bien sûr que non. «À cette heure-là, les hippopotames sortent et peuvent vous surprendre. S’ils vous chargent, ils vous tuent ou vous broient» Effectivement, à notre retour, nous en voyons un qui broute tranquillement le gazon à quelques mètres de nos chambres. Nous lui souhaitons une bonne nuit et allons nous coucher.
Le lendemain matin, réveil sous le soleil et découverte du village de St Lucia. Son parc a été déclaré patrimoine naturel en 1999 et en 2007, premier site du patrimoine mondial d’Afrique du Sud. 32 000 hectares - 280 km de littoral. Le long de ces côtes se trouvent des dunes de sable de plus de 180 km (vous avez dû rectifier ce sont des mètres) de haut. Sculptées il y a 30 000 ans, elles sont les plus hautes d’Afrique. Cette petite ville est située à l’estuaire du lac St Lucia et est le plus large système d’estuaire dans le monde. Le lac -de 85 km et d’une profondeur d’un mètre- est l’habitat des hippopotames, crocodiles, poissons, tortues et oiseaux.
Nous sommes dans le Royaume des Zoulous, et nous partons visiter le village, avec un guide zoulou, pour avoir un petit aperçu de leur culture et de leur adaptation à la vie occidentale. Plus de goudron, mais des chemins en terre, des toutes petites maisons en dur avec des jardinets et des potagers plus ou moins grands et plus ou moins bien entretenus. Certains ont plusieurs petits bâtiments ou plusieurs cases, au vu du nombre d’épouses et d’enfants. 80 % de chômage !
Nous sommes accueillis par deux jeunes adolescentes qui nous montrent le travail des carpettes en paille faites à partir de ces hautes herbes qui encerclent le village, puis nous visitons la hutte traditionnelle. Elles ont douze ans, mais paraissent plus, elles surveillent les petits frères, aucun adulte. La cuisine est dehors, un poulet mort attend demain pour être cuit. Aujourd’hui, samedi, l’école et la garderie sont fermées, et tout le village est .... à l’église ! Sont-ils catholiques ? Pas tout à fait, nous répond notre guide, presque. Nous n’en saurons pas plus. Depuis le matin, les femmes toutes habillées de longues tuniques blanches, chantent et prient. Quand nous arrivons aux abords de l’église, nous devons nous déchausser. Il est midi, c’est la pause, elles déjeunent, discutent ou se reposent sur leurs carpettes. Notre arrivée ne les dérange aucunement, nous répondons à leur salut en leur disant «Sawabona» et elles éclatent de rire. Nous avons rendu beaucoup de locaux heureux en leur disant bonjour, plutôt, en essayant de leur dire bonjour dans leur langue !!!
Les hommes sont à part, très fiers, en chemise blanche et cravate, et arborent leurs attributs traditionnels (pagnes en peaux de bêtes qui descendent jusqu’aux genoux, couronne en fourrure jusqu’au bas du dos, colliers de perles avec dents et colliers avec images pieuses, bracelets sous les genoux et aux chevilles). L’église est un simple cercle de pierres blanches posées sur le sol.
Puis à l’orphelinat, des jeunes garçons entament une danse rythmée et invitent Viviane à se joindre à eux et à se déhancher.
À trois heures, Sibaké vient nous chercher pour un mini-safari dans la réserve jusqu’au coucher du soleil. À quelques mètres de notre logement, des singes vervet et un groupe de mangoustes, s’amusent entre les palmiers. Dès l’entrée du parc, des zèbres broutent tranquillement la végétation rase avec des antilopes : des impalas, réputées pour leur vitesse et leur agilité à bondir avec leurs longues pattes fines et légères. Les femelles et les jeunes ont des oreilles toutes dessinées qui semblent maquillées.
Un bushbuck se découpe sur fond de soleil couchant avec ses cornes droites.
Un koudou au port de tête royal avec sa tache blanche autour de sa bouche. Son corps est strié de raies blanches verticales et ses cornes en spirales peuvent atteindre 180 cm. Il peut franchir des obstacles de 2,50 m. de haut.
Un waterbuck mâle avec sa fourrure fournie de longs poils pour se protéger des piqures de moustiques, nous regarde. Sommes-nous si exotiques ? Il a un cercle blanc sur sa croupe entourant la queue. Une bonne cible pour les prédateurs.
Les buffles sont difficiles à approcher et sont redoutables par leurs charges imprévisibles et souvent mortelles. Jusqu'à 1,70 m au garrot et 800 kg. Ils aiment les zones humides et boivent 30 à 40 l. d'eau par jour. Ils sont effrayants avec leurs grosses cornes et leur regard fixe.
Un phacochère, cochon sauvage, trotte la queue en l’air, et nous rappelle Pumba (dixit le Roi Lion). Ses jolies canines supérieures lui servent d’armes et d’outils à la fois.
Sur la piste, un bousier se promène. C’est un coléoptère qui se nourrit d’excréments et qui se sert de ses pattes antérieures et de ses mandibules pour façonner une pelote ronde qu’il déplace en la faisant rouler jusqu’à son terrier.
Arrêt coucher de soleil. Nous regardons émerveillés l’immense boule rouge qui tombe dans l’horizon, elle descend et envahie la terre.
Au retour, armés d’un projecteur, nous voyons une hyène traverser devant nous et courir dans les fourrés.
Demain, départ à 5 h du mat, pour un safari à Hluhluwe, mais cela sera une autre histoire.
Sala Kahle.
Notre galerie : http://www.fraiseapps.com/worldwide/
Les vidéos sont longues à charger, soyez patients !!! Je vous jure que ça en vaut la peine :)
Nous avons perdu beaucoup de vos adresses et de vos n° de tél. Merci de nous les envoyer par mail à isabellefol@ymai
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