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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mercredi 28 mars 2012

Fin de Hanoi et Sapa - Vietnam

Xin chào

Lundi, La pagode de Tay Phuong, dite Pagode de l’Ouest, fin 18°, nous permet de rencontrer les habitants, car c’est la kermesse aujourd’hui. Les femmes nous sourient, nous interpellent, on les prend en photo, on rit, l’échange est chaleureux et fraternel, malgré la barrière de la langue. C’est magique le sourire ! Elles vendent des pipes à eau, toutes plus grandes les unes que les autres. Les femmes mâchent du bétel, leurs dents sont toutes noires, les gencives paraissent blanches et leurs lèvres sont rouges. Nous jouons aux fléchettes et les hommes applaudissent Isabelle quand elle explose un ballon.

Après 250 marches, nous arrivons devant l’autel où 76 statues sculptées en bois de jaquier laqué représentent dans un style réaliste et expressif, la déesse Quam Am qui déploie ses mille bras, des guerriers gardiens, un Bouddha ascète, des disciples et des fonctionnaires, une trinité bouddhiste, des juges et des patriarches.

Puis, nous nous promenons en bicyclette autour du village Duong Lam, à l’ouest de Hanoi. Les rizières sont bien vertes. Nous interpellons notre guide «Il y a des tombes dans les rizières « «Les ancêtres travaillent encore dans les rizières avec les vivants»  nous répond-il ! Ils sont très importants au Viet Nam, respectés de leur vivant et vénérés après leur mort. Dans chaque maison, même chez les athées,  il y a un autel pour les disparus, avec photos, offrandes et encens.


La pagode du village du 18° siècle, fait aussi office de salle communale, ouverte et accessible à tous. Le soir, les vieux viennent jouer aux échecs. Le toit est décoré de griffons et de dragons, sculptés en bois. On remarque des cloches différentes, en bois en forme de poisson, ou trapézoïdale en pierre, ou en métal. Les vieux hommes sont sur la place, occupés à lire leur journal et à discuter. Une vieille femme, âgée de 84 ans, parle encore un peu français et nous présente son petit-fils.

On retourne à Hanoi pour voir le mausolée d’Ho Chi Minh. Hier c’était dimanche, la file d’attente s’étendait sur des rues entières, c’est le seul jour où les vietnamiens peuvent traverser la salle où repose la dépouille embaumée du leader, qu’ils appellent oncle Ho. Un mémorial digne d’un monument soviétique, dans toute la splendeur et la poésie communistes. C’est ici sur l’immense place Ba Dinh, qu’il a proclamé l'indépendance du  Viet Nam.
Derrière, une petite pagode de 1050, tient sur un pilier unique pour ressembler à un lotus. Elle a été reconstruite en 1955 après avoir été dynamitée par les français lors de leur départ. C’est un pèlerinage pour les couples en manque d’enfants et le nombre d’offrandes nous montre leur ferveur.

La circulation est plus importante aujourd’hui. A chaque feu, c’est une nuée de scooters à deux, trois ou quatre passagers, qui démarrent en même temps. Traverser la route est bien difficile mais on commence à s’habituer. Il ne faut surtout pas reculer et continuer de marcher, car les scoots pourront anticiper pour nous éviter.

Nous prenons notre train de nuit, direction Lao Cai, il est 20 h 30. Le train est beaucoup plus confortable que celui d’Inde, nous avons une cabine pour nos quatre couchages, et en plus...il est à l’heure. La nuit se passe bien, malgré les arrêts et les secousses, c’est un TGV Train à Grande Vibration !!!! dixit les Vietnamiens.


Mardi, 5 h du mat, nous sommes réveillés par la voix délicate du contrôleur. Nous sommes arrivés à Lao Cai, mais il faut encore 1 heure de voiture pour monter à Sapa. Nous sommes accompagnés par Hien, une jeune guide citadine et Trinh, prononcez Jin, un porteur du village. Nous sommes dans les montagnes, le jour se lève avec le brouillard. Après une pause rapide à l’hôtel, nous revoilà partis pour les villages des minorités. La route est défoncée par de multiples glissements de terrain qui ont emporté le goudron, on continue de monter dans la montagne. Les rizières en forme de vagues apparaissent, malgré le mauvais temps c’est superbe. Nous commençons notre treck à Lao Chai où la minorité des H’mongs noirs nous accueille pour vendre leur artisanat. Les femmes portent des vêtements bleu indigo. Elles récoltent le chanvre, qu’elles tissent et teignent à partir de fleurs violettes. Leurs mains et leurs ongles en sont bleus. Leurs cheveux noirs sont très longs, qu’elles portent repliés et retenus par des peignes argentés pour les femmes mariées. Les enfants dans leur dos sont calmes et beaux. Les plus jeunes mamans ont dix huit ans. Leur costume est beau et elles sont fières de leur art. Elles nous interpellent, disent quelques mots en anglais et en français.

Nous visitons une école pendant la récréation, créée par une ONG anglaise. Les enfants apportent pour déjeuner leur bol de riz, mais certains viennent sans, ils ne mangeront pas à midi ! Les filles jouent à un micado en lançant une petite pierre ronde. Il y a peu d’enfants scolarisés, les parents ne comprennent pas l’enjeu pour eux, ils sont plus précieux à aider à la maison.
Un levier qui se remplit d’eau de la rivière, pile le riz automatiquement. A côté une grosse poubelle bleue contient le précieux indigo. Nous pensons à notre charmante petite cousine qui porte en prénom cette jolie couleur et nous l’embrassons.
Certaines fermes ressemblent à nos alpages, tout est propre et balayé.




Puis nous arrivons au village Tavan des Daos rouges. Leurs coiffes sont faites d’un tissu rectangulaire replié et orné de différents pompons et perles. Elles ont le devant du crâne et les sourcils rasés. Une légende raconte qu’une femme a tué son mari avec un cheveu ou un sourcil dans son riz, depuis elles se rasent !!!!!!!! Elles sont souriantes et affables. Un papi taille un roseau pour l’écoulement de l’eau.
Nous arrivons en fin de journée à Banho, dans un village Tay, pour la nuit. La propriétaire nous reçoit tout sourire, elle porte un chemisier bleu et un coiffe de tissu mandras sur la tête. La maison est sur pilotis, mais toute la cour est cimentée et très propre. Nous aidons à préparer le repas. Le foyer est un simple petit trou, sans conduit de cheminée. Il suffit de rajouter du bois pour augmenter le feu ! Nous roulons des nems et la propriétaire se charge de cuire du poulet aux champignons, du chou, du buffle aux oignons, du toffu aux tomates et du porc aux légumes. Pastèque au dessert. Un repas de fête pour eux et pour nous.
Nous sommes neuf autour de la table, un de ses fils et son beau-frère viennent nous rejoindre. C’est succulent, tous les produits proviennent de la ferme.
Nos chambres sont à l’étage, nattes, matelas et moustiquaires, parfaits pour une très bonne nuit, l’oncle Ho nous surveille !


Mercredi matin, nous prenons congé de nos hôtes après un petit déjeuner crêpes. Nous avons bien dormi et récupéré de notre nuit précédente dans le train. Nous commençons le  retour, en traversant de nouveau un pont en très mauvais état qui tremble sous nos pieds.
La pluie de cette nuit et le brouillard de ce matin ont détrempé le chemin. Cela commence à glisser à la montée, mais à la descente, c’est un ballet de chutes, de glissades et de fous rires. Trinh pioche dans la terre pour nous faire des marches, c’est vraiment casse-gueule.
Nous reprenons le car pour retourner à Sapa. Nous visitons le marché construit par les français au début du siècle. Le boucher vend du chien ! Nous reconnaissons ses pattes et sa gueule ! Différentes langues et intestins sont exposés ! Dans des bouteilles d’alcool, des vers, des lézards, des scorpions, des grillons et tant d’autres choses.
A l’étage, des minorités vendent leurs artisanats. Machines à coudre, couturières et brodeuses sont au travail en attendant le client, qu’elles interpellent dans toutes les langues.

Fin d’après-midi à se reposer à l’hôtel, demain départ pour Lung Khau Nhin, à la frontière chinoise, et retour à Hanoi par le train de nuit, mais cela sera une autre histoire.

Tam Biêt

Les photos seront disponibles sur la galerie prochainement, car un travail sur le serveur est en cours. Nous vous avertirons quand vous aurez de nouveau accès à :  http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/ .
Les gouvernements vietnamien et chinois censurent Facebook et nous n'aurons peut-être pas accès à nos comptes. Préférez l'adresse e-mail ou les commentaires pour nous joindre.

dimanche 25 mars 2012

Hanoi - Vietnam

Xin chào

La visite d'Hanoi commence par le Temple de la Littérature qui est considéré comme la première université du Vietnam, et fut construit en 1070 par le roi Ly. Son fils, arriva sur le trône à l’âge de 7 ans et dirigea le pays pendant 56 ans. Très érudit, il développe cette université pour ses nombreux fils mais aussi pour les enfants les plus capables du royaume. Cette école modelait les futurs mandarins, pour en faire des conseillers éclairés des souverains, une sorte d’ENA, si vous voulez.  Ce temple est dédié à Confucius, dont la pensée est arrivée avec les chinois, longtemps maitres du Vietnam. Une statue le représente avec un vêtement orné de dragons, emblème réservé exclusivement au roi et qui a voulu honorer sa mémoire par ce geste. 82 stèles posées sur le dos de tortues de pierre recensent les noms de tous les meilleurs de l’université, docteurs. L’architecture de l’ensemble est aussi plus chinoise que vietnamienne, avec une succession de cours rythmées de portiques et son agencement de bassins et de pavillons. 

Puis nous visitons le Musée des Beaux Arts. Etonnant, il faudrait plutôt dire musée des beaux arts autorisés. Rares sont les tableaux sans étoiles rouges, et sans mitraillette à la gloire des combattants ou marteau pour les travailleurs. Nous apprécions toutefois, les laques où les couchers de soleil brillent comme de l’or et les brins de riz se couchent sous le vent, les peintures et broderies sur soie, les gravures sur bois ou sur zinc, les gouaches, les aquarelles, les huiles, les estampes. Une exposition temporaire nous ramène plus près des canons européens de l’art moderne.

En sortant, dans le flot impressionnant des scooters, nous voyons une Bentley...Elle est immatriculée ici et n’a même pas d’étoile rouge.   

Nous terminons la journée par le Musée Ethnographique, où sont présentés les moeurs, costumes et habitats des 54 ethnies qui composent la mosaïque Vietnamienne. Un très bon moment avec des reconstitutions de grande qualité. Nous espérons voir la même chose dans les villages que nous allons traverser dans les montagnes du Nord. D’après le guide, le tourisme a déjà perturbé ces traditions et le progrès bouleversé les moeurs ancestraux, nous verrons.

La ville nous apparait agréable avec ses nombreux lacs où ses habitants prennent le vert, jogging, marche familiale, pédalos en forme de cygne en amoureux. Le marché de nuit empli les rues et grouille de monde.

La température est à 23° et nous apprécions, après les 35°du Cambodge, de ne plus suer dès 9 h.  Les vietnamiennes sont en manteau et collant, pour elles, il fait froid.

Demain, balade dans la campagne environnante et visite à Ho Chi Minh, avant de prendre le train de nuit pour la montagne, mais cela sera une autre histoire surement sans internet, alors patience. 

Tam Biêt

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samedi 24 mars 2012

Tombeau Tu Duc - Hué - Vietnam


Xin chào

La chaleur humide d’hier s’est changée en orage tropical cette nuit, vent et pluie ont nettoyé les rues de Hué. Ce matin nous avons perdu avec plaisir 15°C après les chaleurs extrêmes du Cambodge et du centre du Vietnam. 

Les valises bouclées pour notre vol de cet après-midi, nous rendons visite à Tu Duc, 4° empereur de la dynastie Nguyen. Il régna pendant 36 ans de 1847 à 1883, et ne fut pas épargné par les évènements. Il voit arriver les Français en 1858. Il cède une partie du Sud et gouverne sous leur protection le reste de l’empire. De plus il n’arrive pas à avoir d’enfant, malgré ses 103 concubines et doit adopter 3 fils pour assurer sa descendance. Il entreprend la construction de son tombeau en 1864 et pourra en profiter pendant 16 ans.




Et oui, son tombeau est en fait un palais entouré de bureaux de travail, de logements pour la cour et les concubines, d’un lac artificiel, d’une île, et de multiples petits temples, qui s’étend sur 12 hectares. Il viendra souvent s’y réfugier, plus au calme que dans la cité impériale. Poète, il composera de nombreux poèmes au bord du lac, comme Lamartine mais pas au bord du même lac.



Avant de nous envoler pour Hanoï, nous regardons la fabrication des bâtons d’encens.

Nous arrivons à Hanoï, ville de 7 millions d’habitants, traversée par le fleuve rouge, gris aujourd’hui, qui devient rouge lors de la saison des pluies par les alluvions de la terre de Chine. Le petit Paris, l’avenue de l’Opéra et le parc de Lénine montrent la diversité des influences de la ville.

Demain, city-tour, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Tam Biêt

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vendredi 23 mars 2012

La Cite Pourpre - Hué - Vietnam




Xin chào

Nous jouons aux dames célestes et au mandarin, en costumes de soie, se promenant en pousse-pousse et dégustant des rouleaux de printemps. Nous avons visité la Cite Impériale, la où se trouvent le Palais de l' Harmonie Suprême et la Cité Pourpre Interdite, et le soleil nous a tapé sur la tête ! Les bois laqués rouges, les incrustations dorés de poèmes en caractères chinois, les tuiles en porcelaine jaunes et vertes, les portiques en bronze sculptés de dragons et de nuages, l'évocation des splendeurs des empereurs, les jardins de la reine, les appartements des concubines et des eunuques, ont eu raison du peu de sagesse qu'il nous restait.




Toute cette ville bien a l'abri derrière l' enceinte de la citadelle. Elle fut construite en 1805, sous l'inspiration des fortifications de Vauban, elle mesure 10 km et protège 520 ha, derrière son canal. Une autre enceinte et un canal délimitent la Cité Impériale. C'est au balcon de la Porte du Sud, que Bao Dai abdiqua le 30 aout 1945, au profit de Ho Chi Minh, leader communiste. Il mit fin ainsi à la dynastie Nguyen, ou 13 empereurs se succédèrent depuis 1802.









A la pagode de la Dame Céleste, beaucoup d'animation aujourd'hui, car c'est le premier jour du mois de mars du calendrier lunaire, et il convient d'apporter des offrandes aux génies. On jette dans la Rivière des Parfums, des papiers multicolores représentant des génies, afin de se protéger.
Les futurs moines peuvent entrer dans la pagode à partir de 7 ans, ils porteront l'habit marron jusqu'à 10 ans, puis un habit gris et enfin "ils passeront a l'orange". Leurs cheveux seront rasés, en laissant trois touffes au début, puis une, puis plus rien. Nous avons croisé un jeune "marron" avec son crane rasé et sa dernière mèche, dans le jardin des bonsaïs (qui veut dire petit arbre et non pas petit bonze).
En 1863, afin d'alerter l'opinion sur l'interdiction du Bouddhisme décrétée par le Président sud-vietnamien catholique de l’époque, un bonze est parti de cette pagode pour s'immoler en position de Bouddha dans la ville de Saigon. La photo du moine brulant devant sa voiture avait fait le tour du monde. Cette Austin est exposée a cote de la photo témoignage. Cet acte a déclenche beaucoup d'autres suicides dans les pagodes du sud du Vietnam.

Nous croisons des vietnamiennes en tuniques longues sur pantalon (de soie) avec leur chapeau de paille conique sur la tête, retenu par un ruban de satin, alors que nous pensions qu'elles n'existaient plus. D'autres portent le palanche sur leur épaule, avec des paniers remplis, pour cuisiner sur le trottoir et vendre au marche, cela aussi nous pensions que c’était du folklore.


Demain , visite du tombeau du roi Tu Duc, et vol pour Hanoï en fin de journée, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Tam Biêt

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jeudi 22 mars 2012

Route Da Nang - Hué - Vietnam

 Xin chào

Dès la sortie de Hoi An, nous longeons une plage magnifique élue l’une des dix plus belle plages du monde en 2006 par le magazine Américain Forbes. Cette plage s’appelait la plage de Chine, aussi elle a été débaptisée, de même que la mer de Chine porte le nom de mer orientale pour les Vietnamiens. Cette plage de 35 km de long est du coup livrée aux investisseurs et promoteurs. Hyatt, Méridien sont déjà là, des immeubles d’appartements, des maisons avec piscines, des golfs sortent du sable comme des crabes au petit matin.
Les tombes des ancêtres qui occupaient jadis ce lieu ont aussi du céder la place aux pelleteuses et émigrer dans la montagne. Quand le communisme rencontre le capitalisme, les américains sont revenus et les dollars réussissent là où les bombes ont échoué.

Le musée d’art Cham, peuple qui a régné sur la région du II° au XV° siècle, nous montre des pièces de toute beauté, avec des animaux mythiques très surprenants, et des gravures d’inspiration hindous. Les décorations les plus étonnantes sont des soubassements entièrement décorés de seins, certaines tribus étaient matriarcales, un style tétonesque.

La route s'élève et nous grimpons au col des nuages, marquant la limite entre la région de Da Nang et celle de Hué. Il fait beau, et nous pouvons admirer le golf de Da Nang et la côte du Nord. Un petit vent frais n’est pas de trop pour nous rafraîchir.



L’aéroport de Da Nang est toujours contaminé par l'agent Orange, un puissant poison contenant de la dioxine. 40 à 100 millions de litres ont été stocké en cet endroit par les américains, de 1962 a 1970. Ce poison a tué d innombrables personnes et aujourd'hui encore des enfants naissent handicapés physiques et-ou mentaux.








 En bas de la colline, un village de pêcheurs totalement catholique. A la suite de la partition du Vietnam en 1954, les catholiques ont fui le Nord et le régime communiste naissant. 1 000 000 de personnes sont arrivées dans la région. En 1975, au départ des américains, de nombreux bateaux surchargés prirent la mer pour fuir encore, au total 1 000 000 de fuyards, dont les catholiques. Les plus chanceux se sont installés aux États Unis. Aujourd’hui, certains tentent de revenir au pays, mais l’Etat est encore craintif et les visas sont difficiles à obtenir pour eux.





 Nous arrivons à Hué, et faisons un tour de cyclo pousse, dans une nuée de mobylettes qui impressionnent. Quand le feu rouge passe au vert, un essaim d’abeilles semblent fondre sur nous dans un vrombissement terrible. La voiture est une denrée rare et les vélos sont minoritaires et très courageux.

Demain visite de Hué, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Tam Biêt

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mercredi 21 mars 2012

Calligraphie et Taichi - Ho An - Vietnam


Xin chào

Nous visitons les ruines de My Son dans la campagne Holannaise, mais après Angkor, nous sommes exigeants. Les temples (9° et 10° siècle) ont été abimés par les bombes américaines et de gros cratères sont creusés à quelques mètres. Les américains ont bombardé toute la région, lors de l’attaque Viêt-cong, pour défendre leur base de Da Nang.








Puis, une heure de calligraphie et une heure de Taichi, dans le jardin du propriétaire.
Le maître de calligraphie, professeur de littérature vietnamienne, vêtu d’une longue tunique bleue et d’un turban noir (encore Tintin), déroule des papiers ...roses et sort ses pinceaux et l’encre de chine. Il nous impressionne quand les taches noires deviennent des caractères chinois, cela paraît si facile. Nous passons à l’acte et bizarrement les taches ont tout à coup sale caractère. Il faut une vingtaine d’années d’étude pour maitriser cet art...








Les pinceaux rangés, le maître de Taichi, vêtu de vert, nous demande d’enfiler des costumes, d’un marron très saillant.
Après une démonstration par des élèves, nous nous alignons pour répéter les mouvements du maître. Cet art martial demande beaucoup d’apprentissage et l’heure ne sera pas suffisante. Nous avons bien ri et passé un excellent moment. Nous prenons congé après les photos d’usage.





Hoi An est vraiment une ville très agréable et une belle étape de repos après un Cambodge bien sportif.

Demain, route pour Hué par le col des nuages, mais cela sera une autre histoire.

Tam Biêt


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mardi 20 mars 2012

Hoi An - Vietnam

Xin chào (bonjour)

La ville de Hoi An est une charmante ville bercée par les eaux tranquilles de la rivière Thu Bon, très bien conservée et très riche en maisons traditionnelles. Elle est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999, car c’est un véritable musée vivant avec ses 844 sites d’intérêt historique, tels ses ponts, ses pagodes et ses maisons particulières.

Si aujourd’hui, c’est une bourgade paisible, elle fut deux siècles durant, un maillon de la chaîne des comptoirs du sud-est asiatique et le plus grand port commercial du pays. Des commerçants chinois, japonais, hollandais et indiens s’étaient installés.

Les chapeaux pointus en paille sont portés par les femmes qui transportent sur leur épaule le palanche et ses deux paniers. Nous les connaissons bien, grâce à Tintin, présent dans les boutiques.

Nous visitons son petit musée pour apprendre que les habitants de la région jusqu’au XV° siècle étaient les Chams. Ceux ci étaient musulmans pour la plupart, sous l’influence des Mongols.

Nous continuons par une ancienne maison traditionnelle, construite au XVI° siècle avec des influences japonaises, chinoises et vietnamiennes, symbole d’une ville de commerçants et de marins.

Puis le pont couvert japonais s’embrume des nuages d’encens déposés en offrande.

De multiples magasins de qualité proposent des vêtements sur-mesure en 24 h, en soie entre autres, et nous ne résistons à ce genre de proposition.

Des lampions en soie de toutes les couleurs et formes sont exposés pour la vente, et pour la décoration des boutiques, restaurants, et dans les rues. Sur le pont, des lampions forment des dragons de toutes les couleurs.

Le soir, la rue s’anime dans une douceur agréable, des bougies flottent sur la rivière, les quais pavés se remplissent d’enfants et de touristes. De multiples restaurants proposent de succulents nems, et nous rentrons à l’hôtel en pousse-pousse.

 
Tam Biêt (au revoir)



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dimanche 18 mars 2012

Dernier jour à Angkor - Siem Reap - Cambodge


Tchom Reap Sour,

En tuk-tuk nous commençons notre dernière journée à Angkor.

Le Bantey Samré, un des premiers temples du site dédié aux Samré, peuple Khmer du X° siècle, puis,








Le Ta Phrom où d’immenses arbres, des fromagers, ont envahis le site. Ce temple a été laissé tel quel par les archéologues. Les racines géantes s’immiscent par la moindre fissure ou rentrent par les portes. Les ruines semblent vivre une seconde vie, bouleversées et soulevées comme des fétus de paille par le végétal qui ressemble à un éléphant, à un serpent ou à un crocodile. Le visage d’une apsara (danseuse) est visible, coincé entre deux immenses racines, donnant une âme à cet étrange duo de matières.












Le Pré Rup (tourner le corps) est le temple où les rois et les puissants ont été incinérés, c’est le passage pour la renaissance. Le bassin où on lavait les restes de la crémation s’écoule vers l’Est (la renaissance) alors que tous les autres bassins rituels (lingas) s’écoulent vers le Nord.


Nous quittons Angkor, magnifique, gigantesque et fascinant, classé depuis 1992 au Patrimoine mondial de l’Unesco, ballotés dans notre tuk-tuk qui nous apporte un peu de fraicheur. La température est à 37° à l’ombre et gravir les temples au soleil nous a épuisé.

Nous suivons l’ancienne digue des immenses réservoirs d’eau, les Bantais, qui ont fait vivre les
500 000 habitants. 2 réservoirs de 8 km par 2, assuraient ce rôle. Aujourd’hui, ils sont occupés par des rizières, des villages ont poussé sur les digues.

Nous dînons avec notre guide, Channara et sa charmante épouse. Nous parlons de notre pays et de la fascination qu’il apporte à leur famille. Nous le quittons avec beaucoup d’émotion, nous sommes restés ensemble dix neuf jours et quelques nuits à dormir ensemble chez l’habitant. Nous resterons en contact, via internet.


Demain, nous quitterons le Cambodge. S’il est vrai que la poussière, la chaleur, la saleté et la misère sont les premières choses que l’on a vu en arrivant, on se souviendra par contre, de ce peuple qui revient à la vie, après des années de guerre, des sourires des enfants et des femmes, du travail des hommes, des moines riant et se baignant dans la cascade, et de son patrimoine architectural unique.
Venez visiter le Cambodge ! En vous installant à Siem Reap pour dix jours, vous pourrez visiter tous les matins le site d’Angkor et les après-midi profiter de la chaleur, du mois de décembre par exemple, et de la beauté des rizières verdoyantes. 

Nous arriverons en fin de journée à Da Nang (Vietnam) mais cela sera une autre histoire.

Lea Sen Heuy

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Message personnel à toi, nouveau tourdumondiste, qui part en Juillet 2012 et qui se demande comment nous pouvons publier quasiment quotidiennement :
"Merci de nous envoyer ton adresse e-mail dans un commentaire (que nous ne publierons pas bien entendu) et nous aurons plaisir à échanger."

samedi 17 mars 2012

Angkor Thom - Siem Reap - Cambodge

Tchom Reap Sour,

Nous partons en vélo pour 10 km, la route est agréable, la circulation normale, une moto nous dépasse avec quatre passagers dont un bébé prenant son biberon !

Nous allons visiter Angkor Thom, une ville fortifiée de 3 km de côté, entourée de douves de protection et percée de cinq portes. Elles sont précédées d’un pont qui enjambe l’eau. De chaque côté, des sculptures représentent des démons qui tiennent un immense serpent, ils font plus d’un mètre de haut, ont les yeux ronds, des visages différents et grimaçants. Ils y en a au moins une cinquantaine. La porte est surmontée aux quatre côtés, d’une sculpture du visage du roi constructeur Jayavarman VII.  Magnifique !









Notre guide nous surprend en quittant la route et en montant sur le mur d’enceinte. Côté extérieur c’est haut, mais côté intérieur, c’est un talus de terre qui forme un chemin de ronde beaucoup plus agréable que la route. Nous arrivons ainsi jusqu’au centre de la ville, devant le Bayon.
Un temple composé de 54 tours, et sur chacune, aux quatre points cardinaux, le visage du roi.  54 tours pour 54 régions de l’empire khmer de l’époque et 4 visages pour les 4 états de Bouddha : bienveillance, compassion, méditation et sérénité.
Quelle splendeur, c’est vraiment impressionnant !
Les gardiens à l’entrée chaussent au moins du 72, les bas-reliefs représentent des scènes de batailles avec les Cham (musulmans), des scènes de la vie du roi et de la vie quotidienne. Une femme avec son bébé dans les bras et des galettes de riz sur la tête s’occupe du ravitaillement de l’armée. Un petit cochon est sous les roues d’une charrette.



Puis la terrasse des Eléphants, où une grande frise sculptée figure un défilé de généraux montés sur éléphants. Une sculpture représente le dieu Indra sur sa monture, un éléphant tricéphale. La terrasse du Roi Lépreux, Le Grand Bassin, Le Phiméanakas, le Préah Khan, et Le Baphuon qui a été restauré par la France et inauguré par F. Fillion en 2011.




Les rois montraient leur puissance en construisant des temples, ainsi 292 temples ont été édifiés sur le site d’Angkor en 5 siècles, tous plus beaux les uns que les autres. Les premiers en latérite (pierre volcanique) et brique, puis à partir du XI° siècle, le grès remplace la brique. Tous les blocs viennent de la carrière située dans le Mont Kulen, réouverte aujourd’hui pour les besoins de la restauration. Les blocs étaient transportés par la rivière, à dos d’éléphant et par charrette à boeuf. Il a fallu des quantités astronomiques pour satisfaire les architectes : rien que pour Angkor Wat, les archéologues ont estimé le poids de l’ensemble à 300 millions de tonnes ! Tous les blocs sont disposés les uns sur les autres sans ciment, l’ajustage est millimétrique, et la taille des blocs reste encore un mystère aujourd’hui. Les blocs sont ensuite sculptés sur place. On a du mal à imaginer le nombre d’artistes, travaillant de concert sous la baguette magique de maîtres d’oeuvre, capables de synchroniser leurs efforts et d’obtenir des bas-reliefs sur plus de 200 mètres de long.
Les délais étaient aussi incroyables. Javavarman VII a régné 40 ans et 1181 à 1220, et a bâti 10 temples pendant cette période, tous immenses. Nous serions sûrement hors délai si nous avions à les refaire même avec toute notre technique. Ce roi tolérant a été le premier roi à prendre la foi Bouddhiste, tout en laissant les hindouistes adorer Vishnou, Brahma et Shiva. Ainsi les temples voient fleurir des bouddhas partout et des garoudas (mi-homme mi-aigle, symbole hindouiste) surmontant deux têtes de nagas (serpent à plusieurs têtes, symbole boudhiste) qui représentent l’union des deux religions. Son successeur hindouiste moins tolérant, fera détruire systématiquement, en burinant ou cassant toutes les statues dédiées à Bouddha.
Des historiens avancent que cette folie des grandeurs a épuisé le peuple Khmer et les caisses de l’empire. L’agriculture et la riziculture intensives pour nourrir tout ce monde, ont épuisé les sols. En imaginant un kilo de riz par jour et par personne, il faut 500 tonnes de riz pour 500 000 personnes, soit 180 000 tonnes par an, soit la production de 100 000 hectares environ ! Ils expliquent ainsi la chute d’Angkor.

Nous nous accordons une heure, pour un massage bien mérité et un petit tour dans la ville de Siem Reap.

Demain, visite mais cette fois-ci en tuk-tuk, mais cela sera Angkor, une autre histoire.

Lea Sen Heuy

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vendredi 16 mars 2012

La Montagne Sacrée - Phnom Penh - Cambodge

Tchom Reap Sour,

Tôt le matin, nous visitons la citadelle des femmes, Bantey Srei, X°siècle. Les archéologues français, dont Mr Parmetier, ont du faire un immense puzzle pour remettre debout une partie de ce temple magnifique. Il leur a fallu 6 années de 1931 à 1936  pour rebâtir ce petit joyau de plein pied par anastylose. Le procédé consiste à démanteler  la totalité du temple pour le remonter entièrement une fois la base consolidée, chaque pierre de plusieurs centaines de kilos va être déposée, inventoriée et stockée sur plusieurs hectares alentours et enfin soigneusement remontée après .Les sculptures y sont beaucoup plus fines qu’à Angkor Wat, Nous sommes véritablement sous le charme.
En repartant, nous découvrons qu’un autre français s’était illustré en emportant  800 kilos de statues pour son usage personnel : M. André Malraux passa ensuite 3 années en prison à Phnom Penh, avant de devenir quelques années plus tard, ministre de la culture.....


Nous suivons une route difficile jusqu’au sommet de la colline Phnom Kulen. Nous arrivons au bord de la rivière des Lingas où nous nous baignons dans une cascade spectaculaire et très agréable. La température est à 35° à l’ombre, au soleil c’est très difficile, les gouttes de sueur brûlent nos paupières.
Nous reprenons la route jusqu’à la Pagode de Preah Kral perdue au milieu de nulle part. Un policier local nous accompagne. Pour assurer notre protection, il restera avec nous toute la journée et la nuit ! Phnom Kulem, le parc national, débute ici et on retrouve la forêt primaire, jungle, lianes et orchidées. Nous marchons pendant 3 heures pour rejoindre le village d’Anlong Thom à 250 m. d’altitude. Nous devions auparavant visiter un site, mais il est fermé pour cause de déminage ! Effectivement cette région a été l’un des derniers bastions des Khmers Rouges, et l’on peut voir sur les pierres du sentier, les traces des chenillettes des blindés.

En route, nous pouvons admirer des sites archéologiques qui datent du 8° siècle où des sculptures sont gravées dans d’immenses pierres naturelles. Cette montagne était la capitale à cette époque, 50 temples sont recensés dans cette jungle, tous attaqués par la végétation.
Dans le petit village, certains nous sourient mais beaucoup d’autres ne répondent pas à notre salut. Un alambic distille de l’alcool de riz. Une ONG a dispensé des cours de pisciculture et créer une champignonnière, pour assurer de nouvelles sources de revenus au village. La pagode est en effervescence, car des jeunes vont aider à des travaux ce soir au son de musique ! Ce n’est pas de chance ! Nous dormons avec notre guide dans une maison sur pilotis, ancien débarras rempli de Bouddhas. Notre policier est accompagné d’un autre, et ils dormiront sous notre cabane !

Malgré la courte nuit, car la musique continue jusqu’à 23 h, nous nous réveillons à 6 h et reprenons notre marche de retour. Sur le chemin, tels des aventuriers nous découvrons un ancien temple, Oph Ong, du 8° siècle aussi mais un peu restauré. C’est émouvant de découvrir ces ruines au détour de la forêt, tel des archéologues et on essaye d’imaginer la splendeur d’autrefois. 

Cette montagne est sacrée et les pèlerins la gravissent pour se recueillir, des offrandes à la main,à Preah Ang Thom, devant un Bouddha couché, de 9 m. de long, sculpté dans le rocher, tout en haut de la colline.

Nous revenons jusqu’à la cascade de la veille, et prenons congé de notre garde du corps. Nous retournons à la baignade où une vingtaine de moines arrivent et se baignent, en pagne orange. Malheureusement, notre appareil photo est resté en haut, et nous ne pouvons pas vous montrer tous ces moines en orange, sauter en riant, se couler, se photographier. Dans les branchages, les attendent leurs toges orange qui éclairent le sous-bois.

Nous redescendons au site d’Angkor, visiter pour la fin de la journée, Beng Maelea, le fameux temple oublié pris dans la jungle, lieu de tournage du film «Les 2 frères» de J.J. Anaud. Le végétal a pris possession du minéral et à plusieurs endroits, ces deux éléments ont la même couleur et paraissent de la même matière. Nous déambulons dans cet enchevêtrement grâce à des passerelles édifiées pour le film, et essayons de retrouver les scènes où les tigres vivent. Ce site est très intéressant à visiter car on imagine l’ampleur des travaux réalisés dans les sites restaurés.

Demain, on visite à vélo, Angkor Thom, mais cela sera, Angkor, une autre histoire.

Lea Sen Heuy

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