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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 17 avril 2012

Monastère tibétain - Chine

J - 100

Ni Hao ou Shu Ga Ya (en Tibétain)


Ce matin, la température nous surprend avec environ 3 degrés, nous trouvons cela un peu frais après le Sud de la Chine. Le vent souffle et dans la rue, tout le monde est bien emmitouflé.

La ville, comme beaucoup de villes chinoises, a été quasiment toute reconstruite. Il ne reste que peu de choses de la vieille ville. Les sommets enneigés qui culminent ici entre 5 000 et 6 000 mètres l’entourent et portent des noms comme le Trésor du Ciel ou le Cheval Blanc.

 
Un chien tibétain pose pour les touristes, il a 8 mois et pèse déjà 50 kg. Adulte, il en pèsera 120. Les petits s’entretuent après la naissance et le plus fort restera en vie. Malgré son air débonnaire, un mâle adulte peut combattre avec un ours.


 
Un escalier encadré de drapeaux colorés, entremêlés et recouverts de soutras, nous mène à un petit monastère. Sur son toit en pagode, une roue de la vie brille. C’est le symbole le plus important de la religion bouddhiste, l’éternel recommencement, la réincarnation sur sept vies. Le respect est de mise nous n’avons pas le droit à l’appareil photo, les lamas (moines dans les monastères) prient et organisent les offrandes, les fidèles s'agenouillent avec dévotion devant le Bouddha doré.

Nous arrivons près du plus grand moulin à prière du monde, 60 tonnes, il brille dans les pâles rayons du soleil. La ville de Lhassa et une farandole de tibétains sont gravés dessus. Nous en faisons trois fois le tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Puis nous essayons de le faire tourner, à l’aide des sangles fixées à sa base. Nos prières n’ont pas du être assez fortes car il nous a fallu l’aide de pèlerins chinois pour que le moulin bouge de quelques centimètres.


Les femmes portent le costume traditionnel et une coiffe souvent rose fuchsia. Les tibétains et les naxis qui cohabitent ici n’ont pas abandonné cette tradition. Les faciès sont plus sombres, les pommettes rougies par le climat, les yeux en amande, dans des visages plus ronds.





Nous visitons le complexe de Songzanlin, bâti en 1674, par le cinquième D’Alaï Lama à Zhongdian, à quelques kilomètres de Shangri La. C’est le plus grand de la région du Yunnan. Comme le Potala de Lhassa, il a été érigé sur une colline et offre une vue magnifique avec la petite ville qui est venue se blottir contre ses flans. Le lac sacré en contrebas est presque à sec, la sècheresse sévit dans toute le Yunnan.

Les bâtiments sont magnifiques, peints et colorés, certains sont en restauration. 800 lamas vivaient dans ce monastère auparavant, ils ne sont plus qu’une centaine aujourd’hui. Ils sont appelés les bonnets jaunes, congrégation créée au XV° siècle par Tsongkharpa, et qui a progressivement englobé toutes les autres congrégations, bonnets blancs, noirs ou rouges.

Dans le monastère principal, on découvre un très grand Bouddha de plus de 9 m, doré à la feuille d’or et posé sur un gigantesque socle incrusté de pierres précieuses, d’ambre et de turquoises. C’est le plus grand bouddha de Chine. 1 000 petites statues de Bouddha sont réparties de chaque côté d’immenses piliers rouges. Les scènes de la vie de Tsongkhapa  sont peintes sur tous les murs. On verse des grains d’orge sur un petit stupa pour se garantir du bonheur et de la prospérité. De multiples billets de monnaie sont déposés, certains dans les fentes du mur. Les jingfangs (tours de tissus colorés) acheminent les prières jusqu’au ciel. Toutes les offrandes sont organisées sur le chiffre 7, 7 bols d’eau, 7 bougies...Des écharpes blanches sont accrochées partout, à l’intérieur et à l’extérieur, ou dans les arbres. Tous les quatre, nous faisons tourner un moulin à prière de deux mètres de haut, en faisant trois fois son tour.
 

On entend les sutras répétés, des murmures chantés. L’ambiance est propice au recueillement. Un groupe de touristes chinois arrive et nous dérange, nous aimerions avoir le monastère à nous tous seuls et rester à écouter les mantras dans la pénombre des bougies.

 




Nous quittons la ville pour admirer les maisons traditionnelles construites dans les villages en périphérie. Certaines sont en construction mais reprennent les formes et les techniques ancestrales. Elles sont bâties sur le même plan : un très grand carré au sol avec des murs trapézoïdaux, des fenêtres rectangulaires peintes aux couleurs vives qui leur donne aussi une forme de trapèze, le crépi crème et le toit recouvert de gros tavaillons de bois (petites planches). D’énormes piliers en hêtre supportent la charpente et leurs tailles varient suivant la position sociale des propriétaires. La charpente est colorée et arborent des dessins et des sculptures fines. Nous aimerions franchir la porte, souvent rouge, et découvrir les murs peints et le mobilier raffiné et coloré et prendre le thé avec les habitants.

Comme à Lijiang, nous voyons des femmes travailler dans les chantiers et approvisionnant sur leur dos les matériaux. La ville, au loin, pousse et les immeubles et autres hôtels ne tarderont pas à garnir la plaine.

Demain, retour sur Lijiang, mais, comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Zai Jian ou Ga Lie (en Tibétain)

Attention : Le gouvernement chinois censure notre blog et Facebook. Nos messages seront publiés par des amis sur France. C’est Mathilde qui s’est chargée de celui-ci. Soyez patients pour les photos.
Nous ne savons pas si nous pourrons lire vos commentaires. Merci de nous contacter exclusivement par denisfol@me.com en faisant attention de ne pas mentionner des 

lundi 16 avril 2012

Le saut du tigre - Shangri-La - Chine







 



















Ni Hao,

Nous longeons le fleuve Yangtsé, le plus grand fleuve de la Chine avec ses 6 260 km. Il traverse tout le pays, 9 provinces, pour se jeter dans la mer de Chine à côté de Shanghai. Après avoir pris sa source dans les sommets enneigés de l'Himalaya à 6 740 m., il se partage en trois grands fleuves, le Salouen River qui traverse la Birmanie et le Mékong qui traverse le Laos et le Cambodge. Après le Nil et l’Amazone, il est le troisième plus grand fleuve du monde. Le fameux barrage des 3 gorges, qui a été construit sur son cours, a déplacé 10 % de la population chinoises soit 170 millions d’habitants ! Sur ces 170 millions, environ 50 millions habitaient dans les zones qui allaient être inondées. Mais quand on déplace autant de population, cela engendre d’autres modifications et déplacements. Les quatre régions centrales ont été touchées par ces bouleversements.

Nous faisons une halte à Shigu, pour contempler la première courbe du Yangtsé. Le fleuve est gêné par les montagnes Hailuo et les contourne avec un angle de 140°. Il arrive ici à tout allure depuis le nord tib-étain et change de direction pour repartir vers le nord-est à travers les gorges du saut du tigre à 1 800 m. d’altitude. Un à pic de 3 900 m. donne le vertige. Un gigantesque rocher en plein milieu permettrait au tigre, selon la légende, de traverser le torrent, un saut de 25 à 30 mètres ! 7 800 m3 par seconde en moyenne et 16 000 pendant la fonte des neiges ! Le spectacle est impressionnant malgré le faible niveau de l’eau à cette époque. Un chemin a été taillé à même la roche avec des tunnels pour notre plus grand confort et notre sécurité. Des rickshaws (hommes chevaux) proposent leur service pour ceux que deux heures de marche effraient. Pas nous bien sûr ! Le Yangtsé est non navigable sur sa partie supérieure et s’appelle ici la rivière des sables d’or. Le sable est exploité un peu plus loin pour les nombreux chantiers de cette Chine qui n’arrête pas de grandir. 

Le petit village est réputé pour son grand tambour de pierre, une plaque de marbre qui commémore une victoire du peuple naxi (minorités) contre le peuple t»I»bét»I»n. Et une autre plaque célèbre le franchissement du fleuve par l’IIIIArm33 rouge pendant la lOOngue marche. 160 000 hommes, principalement des paysans, sont partis de Canton et de Shigu pour lutter contre l’armée du Kuomintang de Tchang Kaï-Chek pendant la guerre civile. Ils sont arrivés à Xi’an, 12 000 km plus loin, ils n’étaient plus que 30 000. 

Nous continuons plus à l’ouest vers le T»I»bet. Changement de décor : les chalets et les grandes maisons à deux étages sur fond de sommets enneigés nous rappellent les photos du T»I»bet qui nous font tant rêver. Nous ne sommes qu’à 280 km du poste de frontière mais  sans attestation de la part du gOuv3rn3m3nt chinois, nous ne pourrons pas rentrer dans le T»I»bet. Cette attestation précise les dates d’entrée et de sortie ainsi que les visites effectuées. Les drapeaux lamaïstes (bouddhisme tibétain) aux cinq couleurs avec ses soutras (écritures) volent au vent. Des yacks paissent dans les champs. L’orge est la culture principale. Le T»I»bet est réputé pour ses pierres : l’ambre, la turquoise bleue foncée, le jade, l'Agathe et la perle du ciel bleue. Un grand stuppa blanc et doré nous accueille à Shangri La à 3 200 m. d’altitude, 1,3 millions d’habitants. Les piétons sont emmitouflés dans des doudounes et le froid nous surprend quand nous sortons de notre véhicule. Nous dinons de steak de yack, goûtons le yaourt au lait de yack et le fameux thé au beurre de yack. Un laser dessine sur la montagne, des écritures chinoises ainsi que des animaux en mouvement, des chevaux mongols, des tigres et des lions, un aigle fond sur nous.


Demain, visite d’un monastère t»I»béta»I»n, mais cela sera une autre histoire.


Zai Jian,

Attention : Le gOuvern3m3nt chinois c3n5ur3 notre bl»0»g et Faceb»00»k. Nos messages seront publiés par des amis sur France. C’est Mathilde qui s’est chargée de celui-ci. Soyez patients pour les photos.
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dimanche 15 avril 2012

Vélo à Lijiang - Chine



Ni Hao,

Le soleil brille, lever matinal pour enfourcher nos vélos, programme balade champêtre autour de Lijiang. A 8H30, nous commençons par réveiller la loueuse de vélo, très rapide au lever, il faut l’avouer. Ici, les commerçants dorment pour la plupart au dessus de la boutique. Le contrôle technique est nécessaire et se révélera insuffisant, le pneu avant du vélo de Viviane a une crevaison lente... Nous sortons de la vieille ville piétonne, et nous retrouvons au milieu du trafic. Alors que nous devions tourner assez vite sur une petite route de campagne, nous nous retrouvons en fait sur une avenue très large et toute neuve. En 18 mois la ville a poussé et l’atmosphère campagnarde a laissé place à une banlieue en chantier, nous ne verrons pas moins de 50 grues de la journée. 



Nous sommes Dimanche et beaucoup de monde travaille même si c’est officiellement jour de congé pour les entreprises. Le classement de la ville au patrimoine mondial de l’Unesco, oblige à ne faire que de petits bâtiments ou des maisons de style traditionnel, pas de tours immenses d’appartements comme ailleurs en Chine. Et le résultat, provisoire, est plutôt réussi.

Après une dizaine de kilomètres sur cette avenue impressionnante mais calme, nous arrivons à l’ancien village de Shu He, totalement reconstruit après le tremblement de terre de 1996. La minorité Naxi compose la majorité de ses habitants. Pour aider les minorités, et les motiver à rester ici, les naxis possèdent la terre, mais ils ne peuvent pas la vendre.  Ils construisent des maisons traditionnelles, pour ouvrir une boutique ou un hôtel ou un restaurant. Le tourisme est la seule activité de la région avec l’agriculture. On attend un important développement pour les prochaines années, un autoroute se construit et le hall international de l’aéroport ouvre le mois prochain. Le réservoir de touristes chinois est immense, et cette destination est devenue une des plus recherchées depuis 2 ou 3 ans.
Nous sommes contents de marcher dans le village, le confort des selles de vélo a ses limites. Il est très joli, des ruisseaux serpentent dans chaque ruelle. Les magasins 
étalent des marchandises colorées et le calme règne à cette heure matinale. Nous «tombons» sur une pâtisserie qui propose des pains aux raisins, brioches, capuccino, chocolat au lait. Nous craquons. Depuis quelques jours, nous avons un peu de mal avec la nourriture locale et surtout la propreté très relative de la préparation des mets et cela sans chinoiser.

En sortant du village, nous nous retrouvons enfin dans les champs, où le blé pousse en majorité, nous sommes un peu trop haut pour le riz. Sur les chantiers et dans les champs, les femmes s’activent, jeunes et moins jeunes, peu d’hommes pour les accompagner, sauf à la conduite des engins. Les paysans (paysannes) sont très peu motorisés et la plupart des tâches se font encore à la main. Nous abandonnons les touristes pour arriver dans un village très rural.  Les magasins font place à des maisons ou des commerces locaux. Les personnes âgées sont dans la rue, ou sur le pas de leur porte. Les femmes encore en costume traditionnel. Pour combien de temps???

Le retour sur la ville est assez long, nous suivons une ligne droite de 10 Kms avec une circulation assez dense et la traversée de la ville est sportive. Une immense statue de Mao nous salue au passage, presque tous les commerces sont ouverts, même la poste, c’est dire. Travailler plus pour .....Nous sommes assez loin du Sarkollande show et ne nous en portons pas plus mal. Nous avons fait environ 35 Km, tout le monde est fourbu, nous quatre mais aussi notre guide, qui n’est pas  plus habitué que nous à ce genre d’exercice.

Demain, nous reprenons heureusement la voiture pour grimper à Shangri La à 3 200 mètres d’altitude, près de la frontière du Tibet, mais comme vous le savez déjà, cela sera une autre histoire.

Zai Jian,

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samedi 14 avril 2012

DALI - LIJIANG - Chine





Ni Hao,

Nous visitons le village Xizhou dont les ruelles ont un tracé en dents de scie. Nous rentrons dans la cour carrée de la plus vieille maison du village et nous sommes surpris, malgré la décrépitude, de la finesse des sculptures sur bois et des peintures sur marbre. Les motifs floraux, les faisans et les carpes vénérées sont habillement repris sur tous les supports. C’est une ancienne maison de seigneurs locaux ou de dignitaires, qui a été attribuée à plusieurs familles paysannes après la r3v0luti0n culturEllE.

Beaucoup de maisons sont décorées sur leur façade extérieure de pièces de marbre peintes. Les ruelles sont dallées et bien entretenues. Une ancienne affiche de la r3v0luti0n persiste à donner les préceptes d’une bonne entente entre concitoyens.

Dans une autre maison où des femmes apprennent la broderie, des peintures reprennent des inventions modernes à la gloire du cOmmunIsmE, et l’on peut voir, une usine, un avion et des fils électriques.

Au centre du village, la cour carrée est animée ce samedi matin où les habitants prennent leur petit déjeuner. Comme dans tous les villages que nous avons visité, l’on peut voir les grands parents qui s’occupent des petits enfants, pendant que les parents travaillent. Ils sont attablés, se faisant face, l’un vouté et ridé et l’autre à peine assis et souriant, avalant  leurs nouilles.

Puis nous prenons une barque pour apercevoir des cormorans pêcher sur le lac Er. Ce n’est qu’une représentation pour touristes, mais elle est intéressante. Le pêcheur met ses noirs cormorans à l’eau et tape sur l’eau pour qu’ils se mettent à pêcher. Dès le signal, les oiseaux plongent plusieurs fois et remontent avec leur prise, assez grosse. Leur propriétaire récompense grassement ses fidèles serviteurs en leur jetant des petits poissons à manger. Etre sur ce lac entouré de montagnes, nous fait penser au notre. Des névés persistent sur les crêtes des montagnes hautes de 4 500 m. L’eau est très claire, on peut apercevoir les nasses installées et les algues qui remontent jusqu’à la surface (elles seront sur notre table ce midi).

Nous déjeunons dans un restaurant local et nous désirons soulager nos vessies. Mais après avoir passé la porte d’entrée des toilettes pour dames (female en anglais) les trois WC «turcs» n’ont pas de portes !! Il faudra un jour que l’on vous parle de tous les sanitaires que nous avons rencontré depuis notre voyage ! En Amérique du Sud, il n’y avait pas de chasse mais nous avons toujours eu un coin d’intimité. Les chinoises accroupies, se soulageant, continuent de discuter et de rire avec leurs copines ! Spécial !

Nous prenons la route pour trois heures, dans la montagne. Le paysage est magnifique, les cultures sont bien entretenues malgré le printemps très sec. Il n’a pas plu depuis sept mois, c’est catastrophique pour les paysans. Des groupes de femmes aux vêtements colorés sont assises dans les champs pour trier des fèves. 
La route monte encore, la vallée est large au fond. Nous croisons des femmes aux vêtements locaux, soit vêtues de noir et d’une coiffe rose, soit vêtues de blanc avec une coiffe turquoise.

Nous arrivons sur le plateau immense avec la ville de Lijiang à 2 400 m. d’altitude, entourée de montagne. Elle a été complètement dévastée en 1996 par un tremblement de terre, car la région a une activité sismique importante.

Le centre ville est piéton et toutes les maisons sont en bois et d’un seul étage. Les rues sont pavées et l’ambiance est sympathique. Les visages sont beaucoup plus typés, nous sommes près de la frontière tIbEtainE et cela se voit au niveau des pommettes et des yeux. Des cordonniers cousent à la main ou à la machine de superbes pièces de cuir, ils sont aussi réputés que ceux d’Italie. Devant les restaurants, dans des cages, des poulets et des faisans et dans des bassines, des poissons et des crapauds attendent leurs clients ! 

Nous dinons dans un restaurant, où les mêmes bassines se trouvent à l’intérieur avec des serpents et des escargots dans des bocaux, des vers de bambous grillés, des sauterelles, des crevettes, et d’autre choses douteuses. Sur la carte, nous retrouvons les bullflogs (crapauds) et des intestinals (intestins) et des back intestinals de toutes les viandes ! La musique est à fond, les serveurs s’interpellent en criant, une employée se fait engueuler. Des buveurs d’alcool de riz viennent à notre table pour trinquer. Nous sommes encore les seuls blancs et ils sont souriants quand ils nous voient ! 

Demain visite de la ville en vélo mais cela sera une autre histoire.

Zai Jian,

Attention : Le gOuvErnEmEnt chinois c3n5ur3 notre bl»0»g et Faceb»00»k. 
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vendredi 13 avril 2012

Dali - Chine

Ni Hao,

Indescriptible dans l’aéroport de Kunming ce matin ! mais nous allons essayer de vous le raconter. L’aéroport est tout d’abord très grand avec plusieurs terminaux, c’est le deuxième aéroport le plus grand avec Canton, dans le sud de la Chine. Dans cet immense pays, beaucoup d’avions effectuent des trajets dans tous les sens et transportent des millions de passagers. Nous recherchons d’abord sur un immense écran, nos quais d’enregistrement. Dommage, ils sont dans un autre terminal. ! Avec les caddies pleins, nous zigzaguons parmi la foule qui se presse. Sachez qu’un chinois ne marche jamais, il court toujours à petits pas. Quand à nous, notre voyage nous a donné des allures de tortues ! Les bons numéros (en ce vendredi 13 c’est important) apparaissent avec une foule qui se presse devant. Non pas une file indienne encadrée par des poteaux et des cordes, non pas des personnes qui attendent patiemment derrière la fameuse ligne jaune de confidentialité, non. Un amas digne d’une ruche ! Nous nous installons très dignes dans une file et regardons médusés ce qui se passe autour de nous ! Plusieurs personnes se ruent au comptoir d’enregistrement, tendant leur carte d’identité et doublant une dizaine de concitoyens. Les tapis pour poser les bagages ne sont pas accessibles, il faut faire passer les valises au dessus des têtes pour les peser ! Le monsieur qui est derrière nous, fait passer sa femme deux rangs avant nous. Nous remarquons son jeu et tout en français, nous lui disons ainsi qu’à sa femme que c’est incorrect. Arrivés au comptoir, malgré nos vociférations elle passe devant tout le monde ! Enfin, c’est notre tour ! Volontairement, Isabelle étend ses deux bras sur le comptoir pour empêcher deux personnes qui veulent doubler. Mais Camille crie ! Un très gros cafard tout noir, se promène sur le bureau !!!!!! Protégés par les caddies et jouant, tous les quatre, des coudes et des fesses, nous repartons avec nos billets.



Le voyage, sur la compagnie Lucky Air, ne dure que quarante minutes et l’atterrissage est désagréable. Nous arrivons à Dali, 1 800 m. d’altitude, 3 millions d’habitants dont 200 000 musulmans. 60 % de la population fait partie de la minorité Pai, subdivision de la minorité Bai.

Cette ville a 1 400 ans, créée sous la dynastie Tang qui a ouvert la route de la soie. Un lac borde la cité, 36 km de longueur, 6 de large et 69 m. de profondeur.

Son marbre blanc est très renommé et a été largement utilisé pour la Cité Interdite à Pékin. Il a fallu 5 000 hommes et 20 000 chevaux pour l’acheminer jusque dans le nord du pays et le sculpter pendant 20 ans, afin que la Cité soit terminée en 1425. La traduction du mot marbre en Chinois est : Pierre de Dali.

Le site des Trois Pagodes est sur une colline contre la montagne, en face de la ville et de son lac. La plus haute atteint 69 m. et fut édifiée au milieu du IX° siècle, deux autres de chaque côté de 42 m. la mettent en valeur. Des marches nous amènent à un premier temple, au toit en forme de pagode, aux piliers et aux portes rouges. Puis une autre envolée de marches pour un autre temple tout aussi harmonieux, puis d’autres marches, et encore un autre temple ! Au total 29 édifices pour les 29 empereurs qui ont gouvernés le royaume de Dali, du 7° au 13° siècle. Le site est arboré et délicat avec ses multiples bâtiments, ses jardins et ses bassins, ses marbres blancs sculptés, et la vue panoramique sur la ville en contrebas est splendide par cette belle journée. Ce site a été entièrement reconstruit après les guerres multiples, le passage de la r3v0luti0n cu!tur3ll3, et d’un tremblement de terre en 1925 qui a détruit la ville à 99 % mais épargné miraculeusement les trois pagodes.




Nous déjeunons dans le vieux Dali. Ah enfin, quelque chose de vieux ! Nous sommes ravis de ne pas voir de buildings, mais de charmantes maisons décorées de marbre peint, les ruelles sont bordées de fleurs et dans le caniveau ouvert, l’eau saute sur les rochers. De multiples magasins offrent quantité de souvenirs, de plaques en marbre, de broderies, de fleurs coupées ou en pots.





Des joueurs de mah-jong disputent une partie sur le trottoir. Ce jeu traditionnel chinois se joue à quatre joueurs, avec des domino appelés tuiles. C’est un jeu de stratégie et d’argent, très prisé partout en Asie, qui se situe entre le Rami et le Poker.









Des femmes en costume local remontent la rue avec leurs palanques vides et passent sous la porte d’entrée monumentale flanquée d’un bâtiment où, auparavant, il fallait se présenter et payer les taxes afin de rentrer dans la ville de Dali.




Demain, visite d’un village et croisière sur le lac Er, mais cela sera une autre histoire.


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jeudi 12 avril 2012

La forêt de Pierres - Kunming - Chine



Ni Hao

Hier au soir, le spectacle «Shangrilla» était superbe. C’était une représentation des danses des minorités ethniques du Yunnnan, avec des costumes intéressants.



Nous avons diner, après, dans un restaurant local, une spécialité de la ville : les nouilles de riz. On nous amène un bol chacun, plutôt un saladier, rempli de bouillon bouillant avec tous les ingrédients à jeter dedans afin qu’ils cuisent : un oeuf, du poulet, du porc, des champignons, du poisson, des pousses de bambou, du fromage de soja, de la ciboulette, et un énorme bol de nouilles.







On attend quelques minutes et à l’aide exclusive de baguettes on essaye d’attraper tout ce petit monde bien gluant avec le bouillon, et de le porter à sa bouche. Un vrai chalenge ! Nous nous sommes bien régalés et bien éclaboussés !

Le lendemain, on part à Shilin. Le chantier du métro modifie le plan de la ville, pas de problème ! on change la mairie d’endroit et on refait un nouveau centre ville. Les chinois sont propriétaires de leur appartement pour 70 ans, mais l’état reste propriétaire des terrains. Pour les projets publics, les gens expropriés sont relogés ailleurs. Les routes suspendues se croisent et se décroissent devant des barres d’immeubles d’habitation de 50 étages en moyenne. Des chantiers de partout, des grues qui construisent 15 tours nouvelles, des nouvelles routes, tout bouge tout le temps. Sur la route, des camions transportent de l’eau pour approvisionner des villages asséchés par un printemps trop sec.

Nous arrivons après deux heures de route, à la forêt de pierre, la bien nommée. Un ensemble de pitons rocheux karstiques, de calcaire gris, que la mer, le vent et la pluie ont façonné. Le site est immense 26 000 hectares, mais 80 sont accessibles par des voiturettes électriques. Nous déambulons entre ces parois pendant deux heures. Le reflet dans les étangs et les massifs fleuris mettent en valeur ces pics. Des passerelles et des sentiers nous font profiter du dédale au milieu des roches. Nous nous sentons bien dans ce minéral aux formes différentes et variées. Un tremblement de terre de magnitude 7.2, en 1833, a écroulé des roches qui restent suspendues, comme tenu par un fil !
Beaucoup de touristes, en moyenne 15 000 par jour !



Puis, nous visitons un musée sur les 26 minorités ethniques du Yunnan, sur leurs costumes et leurs traditions. Passionnant, la diversité des vêtements est intéressante, nous retrouvons des similitudes avec ceux du nord du Vietnam, du Laos, du Cambodge et de la Thaïlande.




Au retour, nous marchons dans le centre ville de Kunming où des anciens porches ornementés se reflètent dans des buildings en miroir. Beaucoup de citadins font leurs courses et les trottoirs sont pleins. Nous nous sentons perdus au milieu de tous ces asiatiques ! Rien ne reste du vieux centre, tout a été rasé, reconstruit, agrandi, bétonné, 5 millions d’habitants, vous pensez !


Des mal-voyants proposent des massages sur le trottoir, un homme-tronc fait la manche et une Maserati toute neuve fait ronronner ses cylindres devant les concessionnaires Ferrari, Lamborghini et Bentley.







Demain vol pour Dali mais comme vous le savez déjà cela sera encore une autre histoire.

Zai Jian,

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mercredi 11 avril 2012

Kunming - Chine


Ni Hao,

Nous sommes dans l’aéroport de Guilin, tout est en chinois et sans notre guide, il nous serait bien difficile de nous y retrouver. Par chance, les chiffres arabes nous indiquent notre «boarding gate». Peu de personne parle anglais, à l’aéroport ou à l’hôtel, seuls les grands restaurants affichent une traduction. Les touristes chinois, coréens et japonais sont très nombreux.




Kunming est une petite ville chinoise de 5 millions d’habitants ! La région de Yunna est très montagneuse et grande comme la France, et compte 23 millions d'habitants

Cette ville est réputée pour ses fleurs, rhododendrons, orchidées, magnolias et camélias et est appelée la ville du printemps.

Les principales industries sont le tabac, la métallurgie, avec des mines d’étain et de cuivre, et la chimie avec la production d’engrais.

Ce soir, nous allons au théâtre pour une représentation de danses des ethnies locales. 











Sur les 56 ethnies différentes en Chine, 25 ont été recensées au Yunnan.







Demain, route en direction de Shilin, et sa forêt de pierre, qui est une des merveilles du patrimoine naturel, mais cela sera une autre histoire.






Zai Jian,

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mardi 10 avril 2012

La rivière Li - Guilin - Chine



Ni Hao,

Nous remontons la rivière Li, de Guilin à Yangshuo en bateau promenade.

Au milieu de ces formations karstiques terrestres, nous repensons à la baie d’Ha Long au Vietnam.

Les pitons rocheux et les pains de sucre se succèdent, certains sont fantasmagoriques, d’autres sont étonnants ou drôles.




Les chinois leur ont donné des noms pour les plus importants, par exemple, les neuf chevaux, mais nous n’en voyons pas un. La rivière peut avoir un débit très différent suivant la saison. Le parcours est très agréable.

 À l’horizon les rochers se succèdent dans une brume hamiltonniène. Pas beaucoup d’activité à part le tourisme. Seuls quelques pêcheurs viennent vendre leur pêche aux cuisines des bateaux promenade.



Des cormorans se reposent après une nuit de travail et de complicité avec leurs patrons pêcheurs. Des cascades viennent agrémenter les rives inhabitées. Le billet de 20 Yuan reprend le paysage qui se déroule devant nos yeux.









Près de l’embarcadère, la rive s’anime avec des pagodes, des promenades et des hôtels. Des papis et leurs cormorans nous attendent pour poser devant nos objectifs, moyennant finance bien entendu.





La ville est très touristique et une kyrielle de commerces étale ses marchandises : tee-shirts, éventails, casquettes avec l’étoile rouge, vaisselle à l'effigie de Mao, masques de théâtre et bien entendu chapeaux chinois, le tout «made in China».


Nous marchons jusqu’à notre hôtel, les trottoirs sont toujours encombrés en Chine, soit par les scooters garés, soit par les marchands ambulants, soit par le nombre important de piétons.


Le long du trottoir, de simples échoppes ouvertes deviennent des cabinets dentaires et des «cliniques» où des patients attendent avec leur perfusion. Le manque de toilette les oblige à déambuler dans les rues à la recherche de WC publics, la perfusion à la main. Les chinois parlent très très fort, partout, dans les transports, dans les rues, dans les restaurants ou les hôtels, et un peu de repos dans notre chambre nous fera du bien.

Nous sortons ce soir, voir un spectacle sur eau, avec plus de quatre cents figurants et acteurs. «Impressions» mis en scène par Zhang Yimou auteur, en autres, d’Epouses et Concubines, film chinois qui a été plébiscité en Europe en 1991. Le thème porte sur les différentes ethnies de la région. Les jeux de lumière, le nombre de participants, la musique adaptée, les costumes, le cadre naturel, la poésie des tableaux nous ensorcellent et nous restons scotchés sur nos sièges, alors que les chinois bien avant la fin du spectacle vident les rangées. Deux ou trois représentations par soir, toute l’année, attirent trois millions de spectateurs par an !!!! Quel succès.

La rue piétonne est envahie, nous préférons diner avec Lucas, notre charmant guide, en étage, sur un balcon. En dessous, les commerçants font beaucoup de bruit pour attirer leurs clients, ils utilisent la musique à forts décibels, l’éclairage clignotant et le micro portatif. Des salles obscures promettent le grand frisson avec une séance en 5D où vous êtes sanglé dans un siège articulé avec des lunettes 3D !

À notre retour, certains marchands ambulants ont rangé leur marchandise et replié leur étalage qui ne tient que sur leur vélo.

Demain, nous retournons à Guilin pour prendre un avion en direction de Kunming, mais cela sera une autre histoire.



Zai Jian,

Attention : Le gouvernement chinois c3n5ur3 notre bl»0»g et Faceb»00»k. Nos messages seront publiés par des amis sur France. C’est Victor qui s’est chargé de celui-ci. Soyez patients pour les photos.
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lundi 9 avril 2012

LONGSHENG - Chine



Ni Hao,

Le ciel est toujours bas quand nous prenons la route de Longsheng, région de montagnes où vivent encore des minorités.

On dénombre 18 peuples différents dans cette vallée. Nous sommes partis pour 3 heures de voiture, les pluies des dernières semaines ont causé des glissements de terrain. La route express a été emportée et tout le monde se rabat sur l’ancienne voie inadaptée pour le trafic d’aujourd’hui.


Très vite, nous avons l’impression de nous rapprocher des Alpes.


Des pins et sapins apparaissent au milieu des bambous.
La rivière coule au fond de la vallée et les rizières en terrasse partent à l’assaut de la montagne.

La moindre petite parcelle est cultivée, les plus larges sont labourées avec un buffle et pour les plus étroites ce sont les femmes qui tirent la charrue, les pieds dans la boue, leur mari, conduisant le soc.




Nous arrivons à Bing, un village des minorités Yao et Zhuang.




Les Yao ont des cheveux très longs noués autour de la tête, elles ne se les coupent qu’une fois dans leur vie à l’âge de 18 ans, pas un pays pour toi Martine! Les Zhuang, elles, portent une serviette colorée nouée sur la tête avec parfois des noeuds ou des petites clochettes.







Les maisons traditionnelles sont bâties en bois, avec les animaux en bas, un étage pour les hommes et le grenier pour le stockage du riz. C’est très beau et le soleil arrive juste au bon moment, les paysages sont vraiment magnifiques.

Nous gravissons les 1 500 marches qui montent tout en haut du village.

Depuis 10 ans, devant l’afflux touristique, les minorités ont construit des hôtels et des restaurants et l’authenticité n’est plus là, même si le site est exceptionnel.

Nous finissons la journée dans ces terrasses superbement cultivées et reprenons la route de Guilin. Demain croisière sur la rivière Li mais comme vous le savez, cela sera encore une autre histoire.



Zai Jian,







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