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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mercredi 21 septembre 2011

Cachi - Argentine

Nous quittons Salta dans notre pick-up, 4x4 traditionnel pour la région. Il fait beau et chaud, les arbres sont fleuris. Nous traversons des paysages toujours aussi étonnants. Ici tout bouleverse nos habitudes : la terre n’est pas marron, mais verte ; les montagnes ne sont pas bleues ni vertes, mais rouges, ocres, turquoises ; et septembre n'est pas l’automne, mais le printemps, qu’on fête aujourd’hui à Salta, en s’offrant des bouquets de fleurs (trop bien).

On monte dans la Quebrada de Escoipe puis la Cuesta de l’Obispo, pour rejoindre la Piedra de Molino avec un col à 3 400 m. d’altitude. Dans la montagne, on a taillé la route, la rivière en bas parait bien loin et petite. On ne peut pas s’arrêter, la route est étroite.
Elle s’appelle les eaux noires, peut-être par rapport à la quantité énorme de cailloux noirs dans son lit. De minuscules murs nous séparent du vide, quand il y en a.
Dans ces vallées, les indiens Diaguita ont opposé une résistance des plus farouches, à la domination espagnole. Au XVII° siècle, à court de main d’oeuvre, les espagnols tentèrent en effet à deux reprises de leur imposer le travail obligatoire, mais ils durent surtout entretenir des forces armées pour empêcher les indiens de semer leurs propres champs et d’attaquer les caravanes. La domination militaire ne régla pas les problèmes de main-d’oeuvre, puisque les espagnols finirent par déplacer les indiens à Buenos Aires, dont la banlieue de Quilmes porte le nom de l’un des groupes déportés. Les derniers descendants des 270 familles déplacées vers la capitale avaient péri ou s’étaient dispersés à l’époque de l’indépendance argentine. La terre fertile qui avait nourri les Diaguita durant des siècles fut convertie par les espagnols en grandes propriétés rurales, les haciendas des Andes.

On est stoppé sur la piste, la route s’est effondrée. Deux énormes pelleteuses dégagent d’immenses quantités de cailloux, de rochers. On repart une petite heure plus tard, sur une route complètement défoncée, en lacets.

On retrouve le goudron en traversant le parc national des Cardones (cactus candélabres géants - ceux que l’on voit  dans Lucky Luke) à 3 120 m. d’altitude, 65 000 hectares, sur une piste droite de 15 km d’origine pré-hispanique. Un immense plateau à perte de vue, aucune habitation, quelques troupeaux de chèvres.
En l’absence de bois, le cactus a longtemps représenté une importante source de bois pour les chevrons et les menuiseries. On le retrouve dans les églises coloniales et dans les constructions indiennes.

Et on redescend, encore des virages en lacets, une nouvelle vallée s’ouvre, immense, verte, entourée de montagnes aux cimes enneigées, les cactus s’espacent, on arrive à Cachi. Un joli village à 2 200 m. d’altitude, 2 200 habitants, au pied du Nevado de Cachi dont le sommet est à 6 000 m. De beaux terrains cultivés, bien verts, près de la rivière. Des enfants jouent et se baignent. L’eau descend de la montagne, elle doit être froide !

On vous aime.

1 commentaire:

elodie a dit…

et ont vous aimes aussi ^^<3