Namasté,
Nous voici de retour à New Delhi, capitale de l’Inde pour notre dernier jour dans ce pays incredible ! Nous n’oublierons aucun des pays traversés, mais l’Inde laissera des images dans nos têtes. Pas seulement des images de misère, mais des sourires et des rires. Même s’il est difficile pour vous et pour nous, d’imaginer de la joie dans ces décharges, il faut reconnaître qu’ils ont plus le sourire que nous ! Quelle gentillesse quand ils viennent pour se faire photographier avec nous, quand ils mettent leur petit enfant dans les bras des filles pour faire une photo, quand ils nous interpellent à notre passage, quand un sourire se dessine sur les joues sales d’un petit enfant, ou sur le visage d’une femme en sari. C’est une vrai leçon pour nous, européens trop gâtés par la vie, à la mine grise et au contact si difficile ! Malgré les klaxons trop stridents, malgré la circulation extravagante, malgré les détritus dans la rue et sur les trottoirs, nous nous sommes toujours sentis bien, jamais agressés, en totale harmonie avec eux. La mixité des religions leur confère une grande tolérance et une curiosité instructive. Les palais du Rajasthan nous ont rappelé toute la littérature des comtes des mille et une nuits, les temples hindous et bouddhistes nous ont incité à mieux connaître ces religions et leurs multiples divinités, et ces mégalopoles tentaculaires nous ont surpris et nous donnent envie de suivre leurs évolutions futures.
2° ville d’Inde, après Bombay, 19 millions d’habitants officiels, au dernier recensement de 2010, peut-être 25 millions en réalité, avec les sans-abris.
60 km de périphérique
Pour les jeux du Commonwealth en 2010, Delhi s’est refait une beauté, aéroport, autoroutes, périphérique avec trente ponts pour éviter les quartiers, 800 000 plantes ou arbres, déménagement des vaches sacrées à la campagne, nouveaux bus (Tata Marcopolo) avec clim et énergie au gaz, un terminal de bus de 2 km qui peut garer 3 000 bus, création et pose de panneaux d’indication, installation de poubelles et campagne de propreté(assez réussie), etc.....
45° en été
Nous commençons notre visite, sous le soleil, par une des plus grandes mosquées de l’Inde, Jama Masjid. 20 000 personnes peuvent prier en même temps. Construite en 1645, quand New Delhi est devenu la capitale, à la place d’Agra. On y prie cinq fois par jour.
Puis nous nous rendons au Rajghat, le mausolée de Gandhi. Une plaque en granit noir ornée de pétales de fleur rappelle le lieu de sa crémation. Les cendres du mahatma ont été jetées dans le Gange à 100 km de là. Il a juste eu le temps de voir le départ des Anglais avant d’être assassiné en janvier 1948, lui qui était apôtre de la non violence. De nombreuses personnes viennent ici en hommage au grand homme. Le 15 aout, anniversaire de l’indépendance de l’Inde et du Pakistan, c’est une marée humaine qui se presse pour remercier celui par qui le miracle est arrivé. On suit toujours Sarkozy qui s’est recueilli ici, comme beaucoup d’autres hommes importants, tel Obama.
Puis nous visitons la tombe d’Humayun, le 2ème empereur Moghol, qui est mort brutalement d’une chute de cheval en 1565. Sa deuxième femme, lui a fait bâtir ce mausolée, pour marquer son amour éternel. Il a inspiré le Taj Mahal, dans son architecture et ses dimensions. Réalisé en grès rouge et en marbre, il est entouré de magnifiques jardins le charbagh, composés de quatre parties comme son nom l’indique (char : quatre). Le mausolée est très sobre et abrite une centaine de tombes de la famille royale.
Dans le même parc, un autre immense mausolée abrite son vizir Isa Khan. On aperçoit aussi des temples sikhs et hindous, marquant la tolérance de ces moghols pour les autres religions (cela changera assez vite).
Nous défilons devant la Porte de l’Inde, véritable arc de triomphe, érigé en 1931 en mémoire du soldat inconnu. 13 000 indiens (leurs noms sont gravés) ont été envoyés dans les tranchées du nord et de l’est de la France, en Afrique ou en Afghanistan pour défendre la mère patrie britannique. Beaucoup n’ont pas eu leurs cendres jetées dans le Gange !
Juste à côté, un kiosque monumental est vide, la statue du roi d’Angleterre Georges V vient d’être enlevée pour faire place à celle de Gandhi, pas encore arrivée...
Les «Champs Élysées» démarrent depuis la Porte jusqu’au palais présidentiel, tout au fond. C’est là qu’a lieu le défilé militaire le 26 janvier pour célébrer la fête nationale.
Nous passons en revue les quartiers des ministères, du gouvernement et les belles maisons qui abritent les personnes importantes du régime.
Le plus grand hôpital public d’Inde arrive ensuite, il abrite 5 000 lits et le guide nous dit qu’il vaut mieux ne pas venir ici si l’on ne connait pas personnellement un médecin...Il manque des vitres à beaucoup de fenêtres et le bâtiment de l’extérieur fait vraiment grise mine. Les patients doivent acheter leurs médicaments à l’extérieur de l'hôpital dans les nombreuses pharmacies adjacentes.
Nous croisons la Delhi Public School, école privée la plus huppée de Delhi, comme son nom ne l’indique pas. Les parents des 1 000 lycéens qui la fréquentent doivent débourser un droit d’entrée de 3 000 € et ajouter 250 € par mois. Une petite fortune dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 12 000 roupies (un petit 200 €).
Le pays est en ébullition avec les élections de ce mois, les affiches et les banderoles sont partout. Le parti du Congrès, encore présidé par la famille Gandhi, Sonia le veuve du petit fils du mahatma et son fils Raoul, n’est pas favori dans les sondages au profit des partis traditionalistes. Il sera intéressant de suivre l’évolution de ce pays dans les années futures.
Nous terminons par la visite surprenante du plus haut minaret de l’Inde, dénommé Qûtb minâr (le minaret de la victoire), commencé en 1192 par le premier roi musulman pour marquer son emprise sur Delhi et terminé en 1368. Il mesure 72 mètres de haut et nous impressionne vraiment. C’est le 2ème monument le plus visité de l’Inde après le Taj Mahal. Juste à côté, les fondations d’un autre minaret qui devait faire 144 mètres de haut, trônent à 15 mètres environ. Une colonne du IV ème siècle, dédiée au Dieu Vishnou, est dressée au pied du minaret. Composée de fer à 98%, du haut de ses 7 mètres, elle résiste étonnamment à la rouille et à la perspicacité des chercheurs, incapables d’expliquer ce phénomène. Le site est complété par des anciens monastères musulmans en ruine, construits avec des pierres récupérées sur les temples hindous qu’ils ont dévastés. Le résultat est surprenant avec des shivas, bramas, et autres vishnous au centre d’un bâtiment musulman.
Décidément, l’Inde est pleine de surprises et de contrastes. Si vous manquez d’idées pour vos prochaines vacances, venez ici, vous ne serez pas déçus..
Demain, vol Delhi - Bangkok, nous arriverons en fin de journée en Thaïlande, et comme vous le savez, cela sera une autre histoire !
Tata (pour la dernière fois)
Voici nos livres de chevet sur l’Inde :
La Cité de la Joie de Dominique Lapierre
Le Dieu des Petits Riens d’Arundhati Roy
Le Tigre Blanc d’Aravind Adiga
Siddhartha d’Hermann Hesse
Nous avons déjà reçu des informations intéressantes sur la couleur des coquilles d’oeuf, merci de continuer vos recherches scientifiques.
Nous voici de retour à New Delhi, capitale de l’Inde pour notre dernier jour dans ce pays incredible ! Nous n’oublierons aucun des pays traversés, mais l’Inde laissera des images dans nos têtes. Pas seulement des images de misère, mais des sourires et des rires. Même s’il est difficile pour vous et pour nous, d’imaginer de la joie dans ces décharges, il faut reconnaître qu’ils ont plus le sourire que nous ! Quelle gentillesse quand ils viennent pour se faire photographier avec nous, quand ils mettent leur petit enfant dans les bras des filles pour faire une photo, quand ils nous interpellent à notre passage, quand un sourire se dessine sur les joues sales d’un petit enfant, ou sur le visage d’une femme en sari. C’est une vrai leçon pour nous, européens trop gâtés par la vie, à la mine grise et au contact si difficile ! Malgré les klaxons trop stridents, malgré la circulation extravagante, malgré les détritus dans la rue et sur les trottoirs, nous nous sommes toujours sentis bien, jamais agressés, en totale harmonie avec eux. La mixité des religions leur confère une grande tolérance et une curiosité instructive. Les palais du Rajasthan nous ont rappelé toute la littérature des comtes des mille et une nuits, les temples hindous et bouddhistes nous ont incité à mieux connaître ces religions et leurs multiples divinités, et ces mégalopoles tentaculaires nous ont surpris et nous donnent envie de suivre leurs évolutions futures.
2° ville d’Inde, après Bombay, 19 millions d’habitants officiels, au dernier recensement de 2010, peut-être 25 millions en réalité, avec les sans-abris.
60 km de périphérique
Pour les jeux du Commonwealth en 2010, Delhi s’est refait une beauté, aéroport, autoroutes, périphérique avec trente ponts pour éviter les quartiers, 800 000 plantes ou arbres, déménagement des vaches sacrées à la campagne, nouveaux bus (Tata Marcopolo) avec clim et énergie au gaz, un terminal de bus de 2 km qui peut garer 3 000 bus, création et pose de panneaux d’indication, installation de poubelles et campagne de propreté(assez réussie), etc.....
45° en été
Nous commençons notre visite, sous le soleil, par une des plus grandes mosquées de l’Inde, Jama Masjid. 20 000 personnes peuvent prier en même temps. Construite en 1645, quand New Delhi est devenu la capitale, à la place d’Agra. On y prie cinq fois par jour.
Puis nous nous rendons au Rajghat, le mausolée de Gandhi. Une plaque en granit noir ornée de pétales de fleur rappelle le lieu de sa crémation. Les cendres du mahatma ont été jetées dans le Gange à 100 km de là. Il a juste eu le temps de voir le départ des Anglais avant d’être assassiné en janvier 1948, lui qui était apôtre de la non violence. De nombreuses personnes viennent ici en hommage au grand homme. Le 15 aout, anniversaire de l’indépendance de l’Inde et du Pakistan, c’est une marée humaine qui se presse pour remercier celui par qui le miracle est arrivé. On suit toujours Sarkozy qui s’est recueilli ici, comme beaucoup d’autres hommes importants, tel Obama.
Puis nous visitons la tombe d’Humayun, le 2ème empereur Moghol, qui est mort brutalement d’une chute de cheval en 1565. Sa deuxième femme, lui a fait bâtir ce mausolée, pour marquer son amour éternel. Il a inspiré le Taj Mahal, dans son architecture et ses dimensions. Réalisé en grès rouge et en marbre, il est entouré de magnifiques jardins le charbagh, composés de quatre parties comme son nom l’indique (char : quatre). Le mausolée est très sobre et abrite une centaine de tombes de la famille royale.
Dans le même parc, un autre immense mausolée abrite son vizir Isa Khan. On aperçoit aussi des temples sikhs et hindous, marquant la tolérance de ces moghols pour les autres religions (cela changera assez vite).
Nous défilons devant la Porte de l’Inde, véritable arc de triomphe, érigé en 1931 en mémoire du soldat inconnu. 13 000 indiens (leurs noms sont gravés) ont été envoyés dans les tranchées du nord et de l’est de la France, en Afrique ou en Afghanistan pour défendre la mère patrie britannique. Beaucoup n’ont pas eu leurs cendres jetées dans le Gange !
Juste à côté, un kiosque monumental est vide, la statue du roi d’Angleterre Georges V vient d’être enlevée pour faire place à celle de Gandhi, pas encore arrivée...
Les «Champs Élysées» démarrent depuis la Porte jusqu’au palais présidentiel, tout au fond. C’est là qu’a lieu le défilé militaire le 26 janvier pour célébrer la fête nationale.
Nous passons en revue les quartiers des ministères, du gouvernement et les belles maisons qui abritent les personnes importantes du régime.
Le plus grand hôpital public d’Inde arrive ensuite, il abrite 5 000 lits et le guide nous dit qu’il vaut mieux ne pas venir ici si l’on ne connait pas personnellement un médecin...Il manque des vitres à beaucoup de fenêtres et le bâtiment de l’extérieur fait vraiment grise mine. Les patients doivent acheter leurs médicaments à l’extérieur de l'hôpital dans les nombreuses pharmacies adjacentes.
Nous croisons la Delhi Public School, école privée la plus huppée de Delhi, comme son nom ne l’indique pas. Les parents des 1 000 lycéens qui la fréquentent doivent débourser un droit d’entrée de 3 000 € et ajouter 250 € par mois. Une petite fortune dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 12 000 roupies (un petit 200 €).
Le pays est en ébullition avec les élections de ce mois, les affiches et les banderoles sont partout. Le parti du Congrès, encore présidé par la famille Gandhi, Sonia le veuve du petit fils du mahatma et son fils Raoul, n’est pas favori dans les sondages au profit des partis traditionalistes. Il sera intéressant de suivre l’évolution de ce pays dans les années futures.
Nous terminons par la visite surprenante du plus haut minaret de l’Inde, dénommé Qûtb minâr (le minaret de la victoire), commencé en 1192 par le premier roi musulman pour marquer son emprise sur Delhi et terminé en 1368. Il mesure 72 mètres de haut et nous impressionne vraiment. C’est le 2ème monument le plus visité de l’Inde après le Taj Mahal. Juste à côté, les fondations d’un autre minaret qui devait faire 144 mètres de haut, trônent à 15 mètres environ. Une colonne du IV ème siècle, dédiée au Dieu Vishnou, est dressée au pied du minaret. Composée de fer à 98%, du haut de ses 7 mètres, elle résiste étonnamment à la rouille et à la perspicacité des chercheurs, incapables d’expliquer ce phénomène. Le site est complété par des anciens monastères musulmans en ruine, construits avec des pierres récupérées sur les temples hindous qu’ils ont dévastés. Le résultat est surprenant avec des shivas, bramas, et autres vishnous au centre d’un bâtiment musulman.
Décidément, l’Inde est pleine de surprises et de contrastes. Si vous manquez d’idées pour vos prochaines vacances, venez ici, vous ne serez pas déçus..
Demain, vol Delhi - Bangkok, nous arriverons en fin de journée en Thaïlande, et comme vous le savez, cela sera une autre histoire !
Tata (pour la dernière fois)
Voici nos livres de chevet sur l’Inde :
La Cité de la Joie de Dominique Lapierre
Le Dieu des Petits Riens d’Arundhati Roy
Le Tigre Blanc d’Aravind Adiga
Siddhartha d’Hermann Hesse
Nous avons déjà reçu des informations intéressantes sur la couleur des coquilles d’oeuf, merci de continuer vos recherches scientifiques.
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