Sabai-dee,
Rendez vous avec Com, 47 ans , sans enfant, environ 2 tonnes, et son cornac May. Il est 9 heures 15, nous sommes les premiers et l’atmosphère est déjà très chaude. Le chemin serpente dans la jungle, protégée à cet endroit faisant parti d’un parc naturel. Les arbres sont immenses, envahis de lianes jusqu’au sommet. Des dizaines de papillons nous accompagnent, les oiseaux, par contre, se font plus rares. Un faucon vient faire des cercles au dessus de nos têtes, mais ni nous ni l’éléphant ne sont des proies à sa mesure. Il repart déçu.
Nous arrivons sur le sommet de la colline Asa, c’est un plateau au décor lunaire où le soleil plombe très fort. A pied, nous visitons les ruines d’un temple construit en 1815 et vite abandonné du fait de son éloignement. Les moines devaient parcourir 4 km à pied pour recueillir leurs offrandes et remonter au temple avant 7 heures, comme le veut la règle.
Nous nous arrêtons dans plusieurs villages où nous croisons beaucoup de vendeurs ambulants. Ceux-ci pilotent sur les chemins en terre leurs mobylettes qui croulent sous les marchandises les plus diverses que l’on puisse imaginer. Les plus chanceux ont des side-cars magasins. Vu l’isolement des villages, leur rôle est très important pour les populations.
Un village, habité par des Mons, est spécialisé dans la sculpture. Un d’entre eux est un véritable artiste, sculptant des pièces plus importantes que les autres, certaines pourraient être exposées dans une galerie française sans avoir à rougir. Les enfants sont toujours aussi «craquants», pour nous faire rire ils montent sur des éléphants en bois jouant au cornac. Nous revenons sur Pakse pour le déjeuner et filons ensuite sur Champasak.
Le pont a remplacé l’ancien bac, et il vaut mieux faire 40 km de plus que d’attendre le bon vouloir des bateliers. Nous empruntons ensuite une route à péage : 20 000 Kip soit 2 euros pour 25 km, une petite fortune ici. La route a été construite par des investisseurs privés et l’état leur a accordé une concession de 30 ans. Le communisme moderne n’a pas fini de nous surprendre.
Les pierres ont toutes des petits trous servant à les transporter en enfilant des mandrins en bois. La carrière qui a approvisionné le chantier est au dessus de la falaise, il était plus aisé de descendre les roches que de les monter. Le site est impressionnant et la ferveur des pèlerins qui viennent d’un peu partout du pays, de la Thaïlande et du Vietnam, est sincère.
Demain route au Sud pour les 4 000 îles, mais cela sera une autre histoire.
Sohk Dee Der
Nos photos sur la galerie, http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php et choisissez le jour désiré.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire