Avant de quitter le Laos, nous allons admirer les chutes spectaculaires de Khone Phapheng. Ce sont parait-il les plus grosses chutes de l’Asie du sud-est. 14 m de haut sur 1 km de large. Beaucoup de pêcheurs s’approchent de l’eau dangereuse, un ingénieux système de bambou piègent les poissons.
Puis, nous nous arrivons à la frontière. Aucun bureau seulement des baraques toutes ouvertes. Le douanier laotien nous demande un supplément pour jour férié, alors que nous ne sommes pas un jour férié. Mais il ne faut rien dire. Puis côté Cambodge, on nous questionne sur notre santé et on nous prend la température, tout cela pour un document jaune à garder dans le passeport, coût 2 $/personne. Puis on nous délivre un visa, pour 23 $/personne , puis une autre baraque ou on doit payer la personne qui met le tampon d’entrée 2 $/personne. On comprend tout de suite que le pays est corrompu !
Des deux côtés de la route, des entassements nous surprennent. Nous nous arrêtons, c’est du manioc. On récupère les racines de ces petits arbres, on les épluche, puis les coupe en petits morceaux pour les sécher au soleil pendant une semaine. Il sera expédié au Vietnam pour devenir de la farine de manioc. Les cambodgiens l’achèteront alors pour leur cuisine. Les camions sont tellement chargés, qu’au moindre trou, ils risquent de chavirer, ce qui se produit.
Nous arrivons à Kampi, où la saleté nous surprend, une nouvelle Inde. Rien n’est balayé, tout est jeté, dans la rue, dans les fossés, dans le fleuve, pauvre Mékong !
En barque nous essayons de nous approcher des dauphins de l’Irrawaddy. Ils sont bleus ou gris, un front proéminent, un petit aileron dorsal, mesurent aux maxi 2,75 m, peuvent vivre dans l’eau douce ou salée. Sur les milliers d’individus qui peuplaient le fleuve et ses affluents dans les années 70, on estime qu’il en reste aujourd’hui moins d’une centaine. Les Khmers rouges en ont tués des milliers pour récupérer leur graisse pour les moteurs des camions.
Depuis le fleuve, les maisons en planche ressemblent à des taudis, prêtes à tomber sur leurs frêles pilotis. On nous aperçoit et on nous fait des grands sourires.
De vieux bateaux servent à transporter du sable, qui sera séché sur la berge, puis transporté par camions.
Des centaines de bambous sont déversés sur le haut de la berge pour être acheminés par l’eau. Les hommes doivent les charger à main nue sur les bateaux. Les troncs forment un tas énorme qui nous fait penser à un mikado géant, où le danger est omniprésent.
Nous arrivons à Kratie, demain on part pour encore plus d’aventures mais cela sera une autre histoire.
Lea Sen Heuy (au-revoir comme vous l'aurez deviné)
Nos photos sur la galerie, http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php et choisissez le jour désiré.
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