Retour

Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
Afin d'être informé de nos nouveaux articles, enregistrez-vous à "Follow by e-mail" au bas de la colonne de droite.

jeudi 27 octobre 2011

Santa Cruz - Chili

Nous sommes dans la vallée de Colchagua qui assure la production de vins parmi les meilleurs du Chili, à 150 km au sud de Santiago. 20 000 hectares qui représentent 20 % des vignobles du pays connus pour la qualité de leurs domaines.
Nous avons visité le chais de Laura  Hartwig,petite propriété sur 80 hectares,  et dégusté ses vins aux cépages Cabernet Sauvignon, Chardonnet, Merlot  mais également le cépage Carménère, exclusivement chilien. Ces ceps originaires de France ont été plantés au début au début xx° siècle. Le phylloxéra ayant ensuite détruit les souches françaises, ce cépage a quasiment disparu d’Europe. Dommage car il est très bon ! Ils exportent beaucoup en Chine, dans toute l'Asie, au Canada et en Russie.
Pendant que nous dégustons, le propriétaire monté sur un magnifique cheval noir, en parfaite tenue anglaise, joue au polo avec un ami, sur le terrain de sport bordé par les vignes, en toute simplicité....
Notre hôtel est dans le vignoble, il fait 23° et on revit ! Nous avions froid depuis la Péninsule de Valdès, toujours habillés comme des oignons, et nous apprécions d’être en tee-shirts.
Ce matin, nous avons troqué l’Airbus contre une chevrolet qui,elle, ne craint pas les cendres du volcan.  Nous quittons Santiago, très perturbée par les manifestations qui ont lieu depuis plusieurs semaines, des revendications d’étudiants pour l’accès gratuit aux universités, mais qui ont amené beaucoup de casseurs. Des barrières sont installées de partout, des banderoles et des tags flottent sur les universités.
Des hommes font la manche aux feux rouges, en jouant de la trompette ou en faisant des acrobaties. Superbidon pour un fabriquant de bidons, Superpollo pour le poulet, Supercerdo pour le porc, ou Agrosuper, la mode des «super» perdure ici. De gros camions de primeurs croulant sous leur chargement de légumes, partent ravitaillés le sud.
Au dessus de l'autoroute, des avions de voltige vrillent, piquent, montent, lâchant leur panache de fumée blanche. Un peu plus loin, une immense aire d'autoroute avec un casino, oui un casino de jeux. Aux péages, une vingtaine de vendeurs proposent aux voitures des journaux, boissons fraîches, cacahuètes, biscuits, et autres....
Sur l'autoroute, il n’est pas rare de voir, des vélos et des piétons qui marchent le long de la route ou qui traversent les quatre voies, ou des chiens....
On aperçoit les premières vignes, on prend la route des vins, pour découvrir qu’il y a aussi beaucoup d’arbres fruitiers. Les récoltes doivent être abondantes car il y a de grands entrepôts de palettes et de caisses en plastique blanc. Des marques connues apparaissent sur des grandes usines au design moderne, entourées de pelouses et de compositions fleuries, Delmonte, Dôle....
On peut acheter au bord de la route, des pera (poire)  manzana (pommes) des naranja (orange) des kiwis, des mandarina, des frutillas (fraise), des franbuesa (framboises) et des légumes, des zapallos, des tomates, des cebollas (oignons) ....
La route est belle, bordée de palmiers et de rosiers qui croulent sous le poids de leurs fleurs tombant sur le goudron, des arums et de fins iris jaunes poussent dans les fossés. De nombreux drapeaux chiliens sont dressés dans les jardins, les maisons sont entourées de patios où plantes vertes, salons et hamacs sont disposés.
La vie doit être agréable ici, la météo clémente et l’activité économique florissante.
Nous partons demain pour la côte du Pacifique, mais, vous le savez déjà, cela sera une autre histoire.
Nos photos accessibles sur :http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/27-Octobre

mercredi 26 octobre 2011

Les péripéties d’un volcan - 2° épisode et fin - Santiago du Chili

La matinée a été consacrée a attendre la réunion de midi, qui n’a absolument rien donné. La compagnie Lan nous avise que tous ses vols en direction de Puerto Montt sont annulés aujourd’hui. Il nous change d’hôtel pour en trouver un avec restaurant. Nous n’avons pas gagné au change...... Et nous demande de rester à disposition (c’est-à-dire de ne pas sortir de l’hôtel !!) jusqu’à la réunion de 18 h. Et cette réunion n’a absolument rien donné non plus, aucun vol pour demain, jeudi.
Avec notre correspondant chilien, nous modifions le programme de notre voyage. Nous devions remonter de Puerto Montt  jusqu’à Santiago et bien nous descendrons de Santiago jusqu’à Puerto Montt !! Et au vu de tous les problèmes aériens, nous réservons un retour Puerto Montt/Valparaiso, par car (13 heures). Puis nous prendrons un autre car pour aller jusqu'à Santiago, afin de prendre notre vol en direction de l'Isle de Pâques.
La compagnie aérienne ne nous concède rien.
Ce soir, après la réunion, nous jouons les rebelles à refuser le diner de la compagnie et nous partons nous promener. Marcher nous a d’abord fait beaucoup de bien après cette journée cloitrée et nous dinons dans un restaurant charmant, avec de la musique soul.
Demain, départ pour Santa Cruz et ses vins, mais cela sera une autre histoire.

Les photos de la soirée sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/26-Octobre

mardi 25 octobre 2011

Les péripéties d'un volcan - 1° épisode - Santiago du Chili


Nous quittons Puerto Natales en car, direction sud, pour prendre un avion à Punta Arenas afin de rejoindre Puerto Montt au nord.
Mais au moment d’atterrir, en pleine approche, nous sentons l’avion remonter d’un seul coup !! Le commandant explique qu’il n’a pas l’autorisation d’atterrir à Puerto Montt, du fait des cendres du fameux volcan Puyehue à l’est de Puerto Montt (1ère éruption de cette année, le 10 juin 2011 avec une colonne de 10 km de haut)!!!! et nous voilà partis pour Santiago !!!!!!
Nous devions louer une voiture à Puerto Montt et remonter à Santiago en onze jours !!!
Nous sommes pris en charge par la compagnie aérienne Lan, on nous offre un hamburger-frites-pepsi digne d’un film sur la mal bouffe, et on nous installe dans un hôtel (assez bien au demeurant), en attendant les nouvelles consignes !!!!!
A suivre.....

Les photos d'aujourd'hui (oui il n'y en a que 2) sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/25-Octobre

lundi 24 octobre 2011

Puerto Natales - Chili

Nous quittons le Parc Paine un peu déçus, par les conditions météo, mais bon nous le savions, la Patagonie n’est pas St Tropez.....
Nous avons droit entre 2 gouttes à quelques rayons de soleil avec de magnifiques paysages, les Andes patagoniennes, les glaciers, les multiples lacs et rivières nous font penser aux paysages du Canada. La terre joue avec l’eau et parfois nous ne savons pas très bien où nous sommes.

Nous quittons la piste pour arriver à Puerto Natales, au bout de nulle part. Fondée en 1911, cette jeune centenaire sort à peine de son hibernation, et l’animation n’est pas à son comble. Au départ, son activité principale était le conditionnement de la viande et de la laine produites dans les estancias du Sud Chili, avec le conditionnement des produits de la pêche. Malgré une navigation tortueuse et délicate, elle est le seul port qui donne accès au Pacifique. Après une époque glorieuse, avant la deuxième guerre mondiale, le déclin a été rapide avec la concurrence de sa nouvelle rivale (Punta Arenas) encore plus au Sud mais avec une navigation plus facile, et le développement de nouvelles méthodes de conservation de la viande. Il reste de ce temps, des vestiges industriels, et des bateaux par dizaine à l’abandon.

La pêche continue mais aucun produit n’est plus conditionné ici, les bateaux usines étant plus pratiques. Le tourisme aujourd’hui est la seule activité qui fait réellement vivre la région, et les investissements dans les infrastructures hôtelières sont nombreux (n’est ce pas Mr CAPELLE??). La principale friche industrielle va bientôt devenir un hôtel 4 étoiles....le phare lui même n’a pas échappé à la ruée touristique.  Attention quand même à ne pas bâtir trop haut, ici c’est le vent qui commande et pas les promoteurs.... le plus grand «building» a 3 étages et tout est savamment calculé en fonction du vent.

Les maisons traditionnelles sont en rez de chaussée, souvent construites en tôles, peintes avec des couleurs vives, certaines rues nous font penser à la Boca à Buenos Aeres (avec moins de couleurs). De loin, la ville fait penser à un puzzle de petites pièces de couleurs différentes

Sur le ponton, nous avons du mal à nous tenir debout alors qu’un pêcheur est là tranquillement à surveiller son fil, les mains nues en plein vent, nous n’avons pas tous la même morphologie. A deux pas du rivage, un lièvre bondit juste devant nous saluant au passage, un couple de cygnes à col noir, cousins austraux de nos célèbres palmipèdes. 

Demain, bus jusqu’à Punta Arenas pour sauter dans un avion pour Puerto Montt, si les cendres du volcan nous laissent monter jusque là (à mi distance entre ici et Santiago) mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.

Nos photos du jour sont sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/24-Octobre

Pour nos petites princesses et nos petits princes, nous avons re-créé une galerie Poissonade qui sera mis à jour régulièrement : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/Poissonade

dimanche 23 octobre 2011

Lago Grey - Parc Torres del Paine - Chili

Réveil en chanson pour Viviane, un an de plus n’a pas l’air de la fatiguer !!
Le vent s’est levé avant nous, pourtant il a dû se coucher tard, on l’a entendu toute la nuit. On nous précise que le vent ne souffle si fort que pendant deux mois au printemps, puis plus doucement l’été et presque plus en hiver. Et bien tant pis, on reviendra pour voir !!!
La vue est toujours aussi belle de nos chambres, les énormes icebergs bleus échoués sur la plage grise ont changé depuis hier, ils fondent et se tournent suivant leur masse. Un brin de soleil ne serait pas de trop.
Promenade matinale pour Denis et geek pour les filles, car nous avons des soucis avec notre hébergeur de blog, Blogger. Nous éditons en aveugle, on ne peut plus visualiser les messages préparés.

Nous devons partir pour la navigation sur le lac grey à 14H30, Viviane accompagne Isabelle pour rester à la base et continuer le travail sur Blogger. La pluie redouble quand nous partons avec Camille pour l’expédition. Il y a une marche d’un quart d’heure pour atteindre l’embarcadère et nous arrivons trempés malgré les quelques couches successives que nous avons revêtues. En plus, l’eau du lac est basse à cette saison et nous embarquons d’abord dans une barque qui nous emmène au bateau en eaux plus profondes, attention à ne pas tomber dedans, elle est à 2° aujourd’hui......Nous avons 3/4 d’heure pour nous réchauffer et ce ne pas la vue des icebergs qui y contribue beaucoup.

A l'approche du glacier, un couple de condor nous offre un ballet aérien spectaculaire avec relève de la garde....... du nid en pleine falaise, superbe! Le glacier a tellement reculé qu’il faut aller tout au fond du fjord pour trouver le front de glace, divisé en 3 parties alors que sur notre carte il n’en  a que 2, Le capitaine confirme qu’il a perdu 3 km en 10 ans et que le phénomène a tendance à s’accélérer. Les collines noires qui plongent maintenant dans le lac témoignent du temps récent où elles étaient sous la glace.
Celle-ci est très belle et étonnamment bleue par endroit, sa hauteur ne dépasse pas 30 mètres au dessus de la surface et nous pouvons nous approcher très près. Le glacier GREY, long de 25 kms rejoint un immense champ de glace situé à cheval sur les andes et qui se termine par le Perito Moreno côté Argentin. Il y a ainsi plus de 300 kms de glace sans interruption qui représente, dixit le capitaine,  une des plus importantes réserves d'eau douce de la planète. Il fait très froid et nous apprécions le whisky offert à bord comme antigel....efficace, même s’il est servi avec des......glaçons fraichement péchés sur place.

Au retour, le navire slalome dans un «champ» d’iceberg, et de temps en temps, on entend un gros boum contre la coque, Titanesque...... Nous voyons un peu de ciel bleu, un arc en ciel, et la glace prend de suite des reflets superbes. Mais rassurez vous, la pluie recommence dés que nous montons dans la barque de retour....

Le soir, à l'abri, Viviane profite du dessert pour souffler officiellement ses bougies et entrer dignement dans l’âge adulte.
Demain cap encore plus au Sud vers Puerto Natales, mais cela sera une autre histoire.

Si vous vous apercevez que quelque chose ne va pas dans le fonctionnement du blog, pouvez-vous nous le dire soit sur Commentaire, soit sur notre adresse e-mail. Merci d’avance.
La mauvaise qualité de la wi-fi ne nous permet pas de mettre nos photos sur la galerie. il faudra être patient, nous vous préviendrons de leur mise en ligne.
Nous en profitions pour vous remercier de votre fidélité, les statistiques de notre blog nous montrent que vous êtes toujours aussi nombreux à nous suivre. Nous sommes ravis de partager cette année avec vous tous.

Les photos de la journée sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/23-Octobre

samedi 22 octobre 2011

18 ans au bout du monde


Viviane aura 18 ans
le 23 octobre !!
Vos messages seront
appréciés dans Commentaires
(ci-dessous),
sur son adresse e-mail
ou sur Facebook.


Merci à tous pour vos messages !
Je vous envoie plein de bisous :)
Viviane.

Parc national Torres del Paine - Chili

Le Parc National Torres del Paine est somptueux, sommets enneigés, milliers d’hectares de prairies, cascades, cours d’eau et ruisseaux, petits ponts en bois, corrals à bétail en branches mortes. En 2005, un incendie a ravagé 15 000 hectares.... Il reste maintenant plein de bois mort sur toutes les collines.
Ce matin à notre réveil, deux renards se faisait attaquer par des petits échassiers. Leurs oeufs dans leurs nids installés sous le toit de l’hôtel, attirent ces gourmands. Ils volent en piqué en visant la tête, et les renards s’accroupissent à chaque passage. Ils étaient  sous la fenêtre à dix mètres de nous, et la veille au même endroit, un lièvre se promenait.
160 chevaux, ce n’est pas rien, mais pour les filles, deux on suffit à leur faire passer une agréable matinée, trot et surtout galop avec Sarida et Temporada (saison).
Les moins jeunes se promènent sur un chemin, un pont en bois enjambe une rivière. Un panneau prévient «2 personnes maxi» !!! Effectivement, même seul, ça bouge beaucoup, il aurait pu être utilisé par Indiana Jones.
Nous changeons d’auberge, en roulant pendant deux heures, a travers les lacs. Ils sont très nombreux, petits et grands, et de toutes les couleurs, gris, bleu ciel, bleu turquoise. Aucun n’est transparent, et aucun nous permet de faire des photos avec reflets, car le vent  trouble leur surface. Sur tous leurs rivages, des guanacos se promènent, traversant la piste au rythme d’un sénateur, ou se rapprochant de leurs petits, sans être effarouchés. Des superbes ibis, jaunes et noirs, s’envolent devant la voiture, et des rapaces tournent au dessus des montagnes.
Nous arrivons à notre nouvel hôtel, construit sur une rive du lac grey. La vue de nos chambres est superbe, des énormes icebergs sont échoués sur la plage, au loin le glacier tombe dans le lac. Nous désirons nous promener sur la plage, mais c’était sans compter sur le vent. Des bourrasques terribles nous empêchent de marcher, et nous jettent à terre (oui, je sais, vous riez à chaque fois, mais c’est vrai!!!!!). Nous retournons dans nos chambres, et cette fois, nous redoutons que notre cabane sur pilotis s’envole. C’est effrayant !!!! Pour les autochtones, c’est un vent normal pour la saison (le printemps pour ceux qui auraient oublié), pour nous, c’est une énorme tempête.
Denis trouve un chemin pour arriver sur la plage sans trop de vent et là, à peine arrivé, le principal iceberg de la plage se met à bouger sur lui même et la partie immergée jusqu’alors se retrouve à l’air libre, grandiose ....
Le vent sur la plage est terrible, il est presque impossible de se tenir droit et encore plus difficile de cadrer une photo, c’est sur, nous nous souviendrons de la Patagonie.

Demain, navigation sur le lac jusqu’au glacier, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Les photos de la journée sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/22-Octobre

vendredi 21 octobre 2011

Hello Chili

Nous quittons El Calafate en allant au lac, juste derrière notre charmant B&B, ou des flamands roses se retrouvent et pataugent.
Nous reprenons la fameuse route 40 que nous connaissons depuis notre arrivée en Argentine depuis la Bolivie, et nous nous dirigeons vers la frontière du Chili. Route goudronnée et piste pendant au moins une heure, ou nous retrouvons des animaux :
des nandus, petites autruches andines, toutes grises qui se confondent avec le paysage et qui courent très vite,
le zorro, renard avec une superbe queue touffue,
les cannes, qui vont par deux, et font du surplace en s´envolant, a cause du vent,
les kaikennes, le male blanc et la femelle marron, si différents au sol, mais quand ils volent, ils se ressemblent car le dessous des ailes est identique (cela en dit long sur le couple......)
des tas d´autres oiseaux, encore inconnus,
des moutons par milliers, tout tondus, avec des petits, tellement petits, je vous laisse imaginer les cris de trois nanas dans la voiture, quand nous voyons des agneaux....
des chevaux, des groupes par vingtaine,
des guanacos, au pelage bien épais se déplaçant par centaine,
des vaches et leurs petits,
Mais malheureusement, nous avons vu beaucoup de vaches et de veaux morts, allonges dans leur champ, nous en avons compte une vingtaine. Était-ce une épidémie ou est-ce que ces bêtes avaient mangé des cendres du fameux volcan chilien ?
Ce volcan se trouve à côté de Puerto Montt à 2 000 km d´ici !!!
Nous avons discuté avec des avignonnais qui ont été obligés de rester à Orly pendant 2 jours car leur vol de ce dimanche, Paris-Buenos Aires, était annulé suite au volcan chilien, et que des cendres recouvraient des régions entières et avaient tué du bétail !!!!????
Nous sommes au Sud de la Patagonie et nous n´avons rien vu, n´importe comment il y a tellement de vent ici que les cendres doivent être déjà loin!
Encore des rafales entre 80 et 100 km\h. Le douanier nous a montré un panneau de signalisation en fer, complétement plié et par terre, à cause du vent. Dans ces cas là, ils ne sortent pas car le vent les met par terre ! Les rafales latérales sur la route sont dangereuses, il faut bien tenir le volant avec ses deux mains.
Quand nous descendons de la voiture, nous nous aidons pour tenir les portes. Impressionnant !
Le douanier refuse que l'on passe avec des pommes argentines, nous nous retrouvons dans les bureaux de la douane, opinel à la main, à manger nos pommes et à en offrir aux douaniers. Il nous montre son ordi, des photos de guanacos, bonne ambiance.
Nous rentrons dans le Parc Paine ( prononcez Pa-i-né ) des milliers d'hectares d'herbe rase sur fond de montagnes enneigées. Splendide.
A l'approche de notre hôtel, un minuscule pont tout en bois, nous oblige à rentrer les deux rétroviseurs de notre 4X4 et l'immense estancia ( 130 personnes et 160 chevaux ) apparait. Une cinquantaine de chevaux sont là en liberté devant l'entrée, crinières au vent, sans licol. Le coup d’œil est fantastique et nous réservons une balade pour les filles, mais cela sera une autre histoire.
Excusez-nous pour les accents, nous tapons sur un clavier español.

Les photos de la journée sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/21-Octobre

jeudi 20 octobre 2011

Adios Argentina !

Nous embarquons sur un énorme et rassurant catamaran, malgré un lac démonté dû au vent toujours aussi fort. Les premiers icebergs apparaissent. Ils peuvent dériver sur plus de 100 km et la partie que l’on voit représente environ 10 à 15 % du volume total, c’est à dire, imagé, seulement la tête.
Nous passons la Boca del Diablo, la bouche du diable, passage le plus étroit de la navigation, en plus, encombré par un gros iceberg, le capitaine s’en sort bien. Les stewards distribuent des sacs à vomir, les vagues se jettent sur nos vitres alors que nous sommes sur le pont supérieur !!! Nous prenons l’air frais, mais impossible d’accéder à la terrasse sans imper. Nous naviguons au plus près de la montagne pour s’abriter du vent.

Le canal du glacier Upsala apparaît et là, le lac est calme, ouf !!! Nous le remontons jusqu’à la barre d’icebergs qui bloque l’accès. Le front du glacier Upsala est à quinze kilomètres en amont et à cet endroit le lac est profond de 700 mètres. Le glacier flotte et la pression de l’eau détache d’énormes blocs de glace, c’est pourquoi le canal est toujours encombré. Ils sont là, obstruant la navigation, blancs et bleus, en forme de sous marins ou d’ours polaires. Le lac est gris à cause de tous les sédiments que les icebergs transportent. Ce glacier a reculé de 7 km en 20 ans.

On redescend ce canal pour s’engouffrer dans celui du Spegazzini, pour découvrir deux petits glaciers qui ont eux aussi reculé énormément ces dernières années, et au bout du fjord, le glacier Spegazzini, le plus haut du parc, entre 80 et 130 mètres au dessus de l’eau. Très impressionnant, beaucoup de crevasses bleues mises en valeur par la couleur noire de la montagne.

Cap sur le glacier Perito Moreno, du nom de l’expert Moreno, pour deux heures de sieste, pardon de navigation. Déjà de loin, à 10 km, nous distinguons sa masse qui bloque le canal. 3 km de large pour sa face nord. Sa superficie est de 257 km2, soit la grandeur de Buenos Aires. Nous sommes à 400 mètres de lui. Sur les terrasses et les ponts, 300 personnes, pas de bruit, sauf le vent. On entend les clics-clacs des appareils photos, et on écoute tous le glacier qui craque. C’est impressionnant, on lève la tête, la barre est vertigineuse, la masse est puissante, les bleus sont surréalistes. Des petits blocs se détachent et provoquent jets d’eau et roulements de tambours. Nous n’arrivons pas à imaginer le spectacle que peuvent faire, d’énormes blocs de glace tombant dans l’eau. La vue depuis le bateau est plus impressionnante que celle d’hier où nous étions à côté sur la terre. Beaucoup de respect pour cette nature entière.

En partant, nous souhaitons à tout le parc, une longue vie de neige et de glace, en espérant que les générations futures pourront elles aussi profitez de ces lieux magiques.

Demain, nous allons quitter l’Argentine, depuis plus d’un mois, nous collectionnons les bons souvenirs, les images époustouflantes de beauté et les rencontres riches.
Le nord-est est chaleureux, accueillant, coloré, authentique avec ses guachos,
Buenos-Aires, animée, ouverte sur le monde, multi-culturelle, riche en histoire malgré sa jeunesse, captivante grâce à Fernando qui nous a fait apprécier sa ville,,
la Péninsule de Valdès et ses animaux fascinants, sauvages, et sa nature préservée,
et la Patagonie, majestueuse et grandiose avec ses lacs et ses glaciers, son immensité et son vent.

N’hésitez plus à venir découvrir cet immense pays, l’Argentine est assez variée pour tous vous satisfaire. Demandez à Altiplano de vous préparer un circuit (alors hop un peu de pub, ils le méritent tous à Annecy et à Salta)
http://www.altiplano.org/  
et pour nous suivre sur leur site : http://www.altiplano-voyage-amerique-latine.com/actu-altiplano/155-suivez-le-tour-du-monde-des-globe-trotters-altiplano

Demain, nous prenons la route en direction du Parc National Paine au Chili, mais vous le savez, cela sera une autre histoire.

Les photos du 16 octobre " El Chalten " sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/16-Octobre
Les photos du 17 octobre " Fitz Roy " sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/17-Octobre 
Les photos du 18 octobre " Vent à El Chalten " sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/18-Octobre
Les photos du 19 octobre " Glacier Perito Moreno " sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/19-Octobre 
Et enfin les photos d'aujourd'hui sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/20-Octobre

Et oui !! Notre retard a été rattrapé !!

mercredi 19 octobre 2011

Glacier Perito Moreno - Argentine

Le glacier Perito Moreno est l’un des glaciers les plus mobiles et les plus accessibles de la planète. Il mesure 30 km de long, 5 km de large, 60 m. de haut au dessus de l’eau et 140 m. en dessous de l’eau. Oui, cela fait une barre de 200 m.!!!! L'épaisseur de glace atteint en son milieu entre 400 et 700 mètres. Il parcourt jusqu’à 2 m. par jour, la glace que l’on voit aujourd’hui, est vieille de 300 ans !!!!
Profitant d’une percée dans le massif andin, les orages en provenance de l’océan Pacifique déversent leurs pluies à l’est de la barrière montagneuse, où l’eau s’accumule en neige. Comprimée par son propre poids pendant des milliers d’années, la neige s’est transformée en glace, donnant naissance au glacier qui a commencé à se déplacer lentement en direction de l’est. Le bassin du lago Argentino (la plus grande étendue d’eau d’Argentine) atteste, avec ses 1 600 km2, que les glaciers occupaient jadis beaucoup d’espace.
Alors que la plupart des glaciers dans le monde reculent, le Glacier Perito Moreno est considéré comme stable.
Son avancée jusqu’à la terre a obstrué un des bras du Lago Argentino (voir notre article d’hier) à 17 reprises entre 1917 et 2006, et de nouveau aujourd’hui disent les guides du parc naturel. Le niveau de l’eau est élevé, et il va arriver que la glace à la base du glacier ne supportera plus la pression de l’eau. A ce moment là, le barrage naturel va se rompre en une explosion de glace et d’eau.
Il est réputé comme un grand spectacle pour les oreilles comme pour les yeux, car d’énormes blocs de glace se détachent du front du glacier et provoquent un bruit fracassant. Nous avons entendu le bruit assourdissant des crevasses qui s’ouvrent et se ferment, mais aucun bloc de glace n’a voulu tomber devant nous, malgré notre patience gelée.
Nous avons effectué une navigation sur le lac puis nous avons marché pour s’en approcher au plus près. 
La glace n’est pas blanche elle est de différents bleus, bleu clair presque layette devant, bleu ciel et jusqu’à bleu nuit à l’intérieur des crevasses.
Nous avons eu malheureusement mauvais temps, du brouillard et de la neige, le vent était glacial, l’eau autour du glacier est entre 2° et 6°, mais nous ne l’avons pas gouté !
Demain, embarquement pour une grande navigation dans les fjords, en espérant le soleil................. mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.


Les photos du 13 octobre "El Calafate" sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/13-Octobre
Les photos du 14 octobre "Estancia Nibepo Aike" (avec nos balades à cheval) sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/14-Octobre 
Les photos du 15 octobre "Estancia Nibepo Aike 2ème" (encore du cheval) sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/15-Octobre

mardi 18 octobre 2011

Vent à El Chalten - Argentine

Une jolie balade aujourd’hui aussi, mais sans soleil. Les Torres, pics montagneux, étaient dans le brouillard. Nous croisons le lama ravitailleur. Pique nique à l’abri sous les arbres, pour la sieste impossible il fait trop froid. Pour se réchauffer, nous nous attelons à un jeu aimé de tous les quatre, le nettoyage des ruisseaux. On enlève les bois, les pierres, les mousses qui obstruent le cours d’eau afin que la rivière retrouve un cours plus rapide. Des passants nous regardent et s’étonnent, les regards sont trop drôles, et quand ils comprennent, ils repartent en se retournant , et cette fois, avec un grand sourire. Nous sommes surs qu’ils auraient envie de jouer avec nous !!! Une heure raisonnable (largement) dépassée, nous procédons à une visite de chantier commentée avec tous les artisans, et le lancement d’un futur projet.
La descente n’est pas aussi agréable que la montée, le vent forcit et une petite pluie tombe. Quelques pas encore, et le vent nous pousse. Nous quittons la foret et là, nous sommes à découvert. Nous nous suivons tous à la file indienne quand le chapeau d’Isa s’envole, le temps de courir après, et Camille en tête, prend de l’avance, et se retrouve toute seule sur le haut de la colline. Une rafale de vent effroyable nous empêche d’avancer, nous essayons de courir pour rejoindre Camille, quand d’un seul coup elle est par terre. Le vent l’a jeté contre le talus, elle essaye de se tenir, elle a le bon réflexe de ne pas se relever. C’est indescriptible. Nous nous tenons tous les quatre, vous dire que même les plus grands sont bousculés, vous n’allez pas nous croire ! j’entends déjà vos réflexions ! et pourtant. Tant bien que mal, nous rejoignons la ville, toujours en se tenant. Le sable nous gifle le visage, nous nous protégeons avec nos écharpes. Le bruit du vent ressemble à un réacteur, par chance nous marchons dans son sens, il nous pousse, nous empêche de poser le pied où l’on veut, c’est lui qui commande et on le comprend assez vite. Les drapeaux claquent. Nous pensons aux alpinistes, comment font-ils dans de pareilles conditions ? Nous nous réfugions dans un café, on nous annonce qu’aujourd’hui le vent a des pointes de 90 km/heure !! Difficile de ressortir, mais on doit se dépêcher, le car pour El Calafate part dans deux heures. Le bungalow est effrayant, on a peur que les baies vitrées explosent, que le toit s’envole, mais ici, tout est conçu en fonction du zéphyr.
El Chalten est un couloir entre deux chaînes, il fait souvent froid et venteux. A l’année, 500 habitants bravent ces conditions, en hiver ils sont complètement isolés d’El Calafate, à 200 km. Des affiches de la campagne électorale sont collées sur un camion poubelle de la commune !!!!! Le candidat local n’a pas peur de l’amalgame... Il y a souvent des caravanes à côté des maisons, nous pensons que c’était l’habitation provisoire pendant les travaux. Elles restent ainsi et sont utilisées à des fins différentes, cagibi, bar, poteau indicateur, support de fresque, etc...
Pas d’internet aux caisses de la gare routière, à cause du vent, mais on monte dans le car, belle expérience mais bien contents de partir.
Nous retrouvons la région des lacs, le vent s’est un peu calmé ici, le ciel est dégagé, nous avons quitté la haute montagne. Arrivée prévue à minuit.
Demain, navigation sur le lac Argentina pour s’approcher du glacier Moreno, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.
Les photos sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/18-Octobre
Les photos du 10 octobre "Puerto Madryn" sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/10-Octobre 
Celles du 11 octobre "Puerto Piramide" sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/11-Octobre 
Celles du 12 octobre "Punta Tombo" sont disponibles sur : http://crazyappfactory.com/worldwide/index.php/12-Octobre

lundi 17 octobre 2011

Fitz Roy - Argentine

Très belle balade aujourd’hui, ciel bleu et pas de vent, ce qui est pour la région, très exceptionnel. Nous sommes allés jusqu’au lac Capri, en prenant le temps de regarder les panoramas, les ruisseaux et les oiseaux. Un lièvre nous a surpris. Les chemins sont bien entretenus dans le parc et bien balisés. Au milieu de notre randonnée, nous découvrons une aire de camping, avec des petites tentes façon chambres, et des beaucoup plus grosses pour cuisine et salle à manger communes. Ils sont ravitaillés par un superbe lama blanc, que nous avons croisé. Surement un camp de base d’alpinistes.
Pique-nique et sieste au bord du lac transparent. Le Fitz Roy ( 3 405 mètres d'altitude ) était juste devant nous, sans nuage, très majestueux. A côté de lui, on trouve des noms français :
Guillermet, Val de Vois, Saint Exupéry, car il a passé 20 ans à voler au dessus de la Patagonie et il fut directeur d’Aéropostal Argentina de 1929 à 193. L’univers du Petit Prince a été inspiré par les paysages de l’Argentine, et les sommets en haut desquels se tient le Petit Prince appartiennent sans aucun doute au massif du Fitz Roy. Et enfin, Poincenot qui a fait partie de l’expédition qui a vaincu pour la première fois le Fitz Roy, en 1952 avec un italien et Lionel Therray de Chamonix. Il est décédé lors de cette ascension.
De retour à El Chalten, nous sommes toujours autant surpris par tous ces chantiers, toutes ces constructions, assez hétéroclites. De plus, la saison commence, et certains commerces ou hôtels, font les derniers préparatifs avant d’ouvrir. Nous croisons peu d’enfants, il doit y avoir pourtant une école. Pas d’église, juste une chapelle pour les alpinistes décédés. Dans le guide, on nous précise que le cimetière a été construit, mais que pour l’instant, il n’y a personne. El Chalten est l’ancien nom indien du Fitz Roy, et qui veut dire «la montagne qui fume». Fitz Roy est le nom du capitaine de l’expédition qui en 1834 remonta le Rio Santa Cruz jusqu’à 50 km de la cordillère, avec Darwin à son bord.
Demain nouvelle randonnée si le temps est clément mais ce sera une autre histoire.

Nous avons beaucoup de retard pour les photos mais ici, la wifi a tendance à rimer avec utopie, alors un peu de patience :)

dimanche 16 octobre 2011

El Chalten - Argentine

Après une nuit à El Calafate et 4 heures de car, nous voici arrivés à El Chalten. 600 habitants, la Mecque de l’escalade en Argentine, et l’un des points d’entrée du Parc National des Glaciers. Des alpinistes de renom viennent ici pour escalader le Cerro Torre et le Mont Fitz Roy, réputés pour leurs difficiles conditions météorologiques.
Mais, nous nous sommes venus que pour ses chemins de randonnée, qui offrent un panorama extraordinaire si le temps se dégage. Et pourtant il y a de quoi se dégager. Un vent force 12 sur une échelle allant jusqu’à 13 nous empêche de marcher droit.
El Chalten fut créée récemment, en 1985 pour permettre à l’Argentine de s’approprier les terres avant le Chili. Eternel conflit !!
A notre arrivée, nous sommes dirigés vers le poste des gardes forestiers qui nous présentent le parc et nos obligations. Bien ficelé.
La ville est une succession de petites maisons non terminées et de routes non goudronnées. Une ville en construction qui donne une sensation de ville fantôme avec des bourrasques de poussière. On se croit encore dans un film, mais du côté des méchants, cette fois ci.
Nous sommes installés dans un bungalow avec vue depuis la cuisine-salon-salle à manger-entrée, sur le Fitz Roy !!
Denis a été le seul courageux, dans un vent très fort, à faire une randonnée aux Miradors des Condors et des Aigles, sans voir ni l’un ni l’autre, mais revient dirons-nous content du paysage. Les chemins sont bien balisés, peu de monde en cette période.
Demain, randonnée si le temps le permet, mais cela sera une autre histoire.
Pas d’internet dans notre logement, nous espérons trouver un restau avec wi-fi.

samedi 15 octobre 2011

Estancia Nibepo Aike 2ème - Argentine

On reprend les mêmes et on recommence, mais on ne se lasse pas. Les filles partent à cheval pour une grande randonnée de 6 heures, avec un trio parisien-toulousain en vacances. Elles ont les yeux qui pétillent de joie.
Nous partons avec le pique-nique marcher pendant 3 heures dans ces grandes étendues. On s’approche du lac Roca, et on écoute le silence. Pas le silence, avec le bourdonnement de la ville ou des moteurs, non pas celui-là. Pas le silence qui fait peur, ou qui angoisse, non plus. On écoute le silence avec le murmure de l’eau, avec les cris des oiseaux, avec un mugissement ou un bêlement au loin, et le sifflement du vent. Le silence qui apaise, qui empêche de parler, qui invite à la contemplation.
Les montagnes sont toujours enneigées et toujours magiques, le lac brille, le ciel est bleu avec des nuages. Rien d’autre.
Rencontres avec les lièvres qui courent toujours autant, les jeunes chevaux qui ne veulent pas que l’on s’approche, les vaches au loin. Un petit mouton bêle car sa maman est de l’autre côté du ruisseau, il a peur de nous, on ne bouge plus. Il faudra qu’elle l’appelle et l’apaise, pour qu’il ose sauter le cours d’eau et la rejoindre. Nous le félicitons. Quand nous aussi, nous devons sauter le même ru, il nous regarde !!!!
On voit des os, toujours des festins de puma. Au bord du lac, on a remarqué des empreintes qui pouvaient être les siennes. Il vient donc jusque là !!!!                  
Les oiseaux sont toujours aussi nombreux, des oies (Kaikenes commun et royal) qui picorent, et des ibis australs qui s’envolent au dessus de nous. Un petit oiseau noir avec des plumes rouges (Negrito austral) saute sur une souche. Un couple de condors nous nargue depuis si haut.
Plein d’arbres morts jonchent le sol depuis une énorme inondation qui a commencé en 1957 et a duré plusieurs années. Le glacier Perito Moreno en avançant a touché la péninsule et a ainsi bloqué les eaux du côté sud du lago Argentino,  qui ne pouvait plus s’écouler.
Les filles reviennent, ravies avec un mal de dos et de bras. Un bon bain va effacer tout ça.
Elles ont pique-niqué à côté d’un ruisseau, vu des vaches prises par la neige et mortes de froid, vu autant d’oiseaux, de lièvres que nous. Des gauchos rentrent des chevaux. Un petit veau reste sur le chemin à dormir, et ne s’aperçoit même pas que le troupeau est parti et que des cavaliers sont à côté de lui. Augustin leur gaucho, lui tire la queue, les pattes, et essaye de le réveiller, mais rien n’y fait, il faudra attendre le retour, pour le voir debout, frêle, le cordon ombilical pendant. Elles galopent sur le chemin du retour, elles garderont un très bon souvenir.
Ce soir après le diner nous retournons à El Calafate pour une nuit, on espère un jour, revenir dans un endroit similaire, mais cela sera une autre histoire.
On espère internet dans la ville.

vendredi 14 octobre 2011

Estancia Nibepo Aike - Argentine

Cela ressemble à un rêve ou à film avec Clint Eastwood. La plus grande ferme de la région s’étend sur 600 000 hectares, et emploie 100 gauchos pour s’occuper de 620 000 moutons !!!! Notre estancia, elle n’a que 12 000 hectares, elle a perdu du terrain, on n’a pas compris pourquoi, et donc avec «si peu», les propriétaires se sont tournés vers le tourisme et un peu d’élevage.
Les cow boys rentrent d’énormes boeufs, à cheval, avec ceinturon, cache-poussière et chapeau sur la tête, en lançant des cris que seul le troupeau comprend.
Pendant que les filles enfourchent leurs destriers, nous partons à pied pour une grande balade dans le ranch. Sitôt dépassées les premières barrières de l’estancia, des dizaines de lièvres courent devant nous. On n’a pas l’air de les déranger, ils doivent s’amuser à se courir après, ou à jouer à cache cache, bondissant ; un a des oreilles très blanches que l’on voit de loin.
Des petits faucons crient au dessus de nos têtes, c’est sûr, eux on les dérange. D’autres oiseaux se promènent, s’envolent, et recommencent, est-ce un jeu ou un bal ?
La prairie s'étend à perte de vue. A droite un lac (lac Roca) qui ira se déverser plus loin dans le lago Argentino, à gauche un petit ruisseau saute les cailloux en brillant et en fredonnant.
La nature est réelle ici, grande, majestueuse, les sommets enneigés lui donnent son relief.
Le petit faon recueilli est couché devant une vache, au retour de notre promenade, deux heures après, il sera toujours au même endroit, en plein soleil. Ils n’ont pas bougé tous les deux.
Nous pensons à nos cousins enfants d’agriculteurs, qui auraient tant de joie à voir tout ça, à l’apprécier.
Nos parents aussi, ils ont peut-être connus cette réalité d’une nature sauvage, mais l’habitat et la population a restreint ce monde là, chez nous.
Nous philosophons sur les retombées de ce manque sur l’Homme. Il est évident que les animaux en sont morts, disparus, de n’avoir pas assez de place pour vivre, et que l’Homme en souffre également.
La viande est succulente, nous qui en mangions de moins en moins, ici nous dégustons des tranches plus grosses que nos assiettes. Les bêtes sont dehors, marchent toute la journée dans des immenses parcs, vivent avec d’autres animaux, et ne sont jamais stressées. Nous ressentons qu’elles sont respectées.
Il fait beau mais frais, odeur du lac et de la prairie, cris des oiseaux, nous recherchons notre chemin, les dernières pluies ont fait sortir les rus de leur lit, les roches ont des strates orange et vertes.
D’ici on peut apercevoir la glace bleue du Perito Moreno, elle paraît immense et intense.
Les filles reviennent radieuses de leur promenade à cheval. Elles ont vu un reste de festin du puma, sans doute un guanaco éventré et à moitié dévoré.
Ce soir nous dégustons un brasero sur la table avec boeuf, saucisse, mouton, en quantité.
Demain, on recommence mais comme vous le savez cela sera une autre histoire.
Le vent se lève dans la nuit, toujours pas d’internet.