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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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vendredi 27 juillet 2012
jeudi 26 juillet 2012
Aurevoir Okavango - Botswana
Dumela,
Nous prenons un petit déjeuner très rapide pour profiter, encore un peu plus, du dernier safari en 4 x 4. Nous sommes seulement tous les quatre avec un ranger.
À cette heure matinale, les impalas boivent à un point d’eau. Les premières se désaltèrent pendant que les autres surveillent tout autour d’elles.
Nous sommes dans le bush et oh surprise ! à côté d’une termitière, un léopard se confond avec son environnement. Il nous a surement entendu, mais il est absorbé par quelque chose. Nous nous arrêtons et le contemplons. Sa robe est propre et lisse, ses muscles se devinent malgré sa position assise, ses oreilles sont en mouvement. Et d’un seul coup, il déploie son sculptural corps et avance dans les herbes vertes qui entourent son promontoire. Il avance d’un pas saccadé, tel un jouet fonctionnant avec des piles usagées. Nous ne parlons pas, nous communiquons avec notre ranger seulement avec nos regards et nous devinons son étonnement. Que se passe-t-il ? Il ne peut pas chasser, on ne voit pas d’autres animaux. Il s’enfile méticuleusement dans les hautes herbes, il se voit à peine, il est complètement baissé et seules les ondulations des tiges hautes désignent sa présence. Et puis, plus rien. À cet endroit, la végétation est marron, cela veut dire que les herbes sont dans l’eau. Il doit donc nager. Les secondes s’écoulent, nous sommes très attentifs, jumelles, caméra et appareil photo sur le nez. Nous ne le voyons plus. Nous n’entendons rien. Où est-il passé ? Que fait-il ?
Nous ne voyons plus rien, mais nous devinons la scène. Le léopard est toujours accroché à la jugulaire de sa proie. Il attend son dernier soupir pour la croquer.
Il faut être patient et attendre encore. Mais nous sommes récompensés, car le félin choisit la partie de l’îlot en vue pour venir se nettoyer. Lui si beau tout à l’heure, est maintenant tout marron par sa baignade forcée avec la gueule tachée de sang. Il entreprend son nettoyage méticuleux à grand coup de langue rose. De temps en temps, il retourne derrière le bosquet pour croquer un morceau et revient se faire une beauté. Il scrute les alentours, il doit choisir un arbre pour monter sa proie et la protéger des hyènes qui pourraient lui voler à terre. Il devra tirer le double de son poids, soit 60 kg de chair morte, alors qu’il ne fait que 37 kg environ.
En voulant nous approcher encore plus, notre guide enlise notre véhicule et il faut compter sur l’assistance d’un autre 4x4 et de son treuil pour nous sortir de cette fange.
Nous longeons la piste d'atterrissage et notre avion nous double. Nous retrouvons dans l’habitacle notre ancien guide et nous décollons. 6 places et des bagages. Une faible hauteur idéale pour contempler de nouveau le superbe delta de l’Okavango. Les girafes courent en petit groupe, un éléphant solitaire marche dans les marais, les papyrus se referment derrière lui.
Nous prenons l’avion pour Maun, capitale touristique du Botswana (Gaborone étant la capitale du pays) où à 15 h nous nous envolerons sur Air Botswana pour retourner en Afrique du Sud.
Nous quittons le Botswana et son splendide delta qui nous a émerveillé tous les jours.
Demain, journée à Johannesburg, avant le grand départ, mais cela sera une autre histoire.
Tsamaya sentle
mercredi 25 juillet 2012
Pom Pom Camp - Botswana
J - 3
Dumela,
La nuit a été très calme, aucun éléphant n’est venu casser du bois près de nos tentes.
Nous partons à 8 h pour un tour en mokoro dans le splendide lagon où roseaux et lotus blancs croissent. Dans ces frêles embarcations, nous sommes à la hauteur de l’eau et sommes sous le charme de sa transparente et de la tranquillité des lieux. Retour à la réalité, les rangers nous préviennent : il y a des hippopotames, ne pas bouger, ne pas parler. Mais à peine approchés, nos guides poussent la barque rapidement et rentrent dans les roseaux. Ils s’accroupissent et nous disent de ne pas bouger. Nous restons un petit moment cachés dans les roseaux regardant les araignées s’approcher sans comprendre ce qui se passe. Considérant le danger écarté, ils repartent et nous expliquent que le bébé hippopotame est venu vers nous, sûrement par curiosité, et qu’un adulte a plongé pour le suivre. Accroupis dans la barque, nous n’avons rien vu. La suite de notre balade est beaucoup plus calme, ponctuée d’un arrêt tea or coffee sur une île pour se dégourdir les jambes.
Retour déjeuner et sieste.
L’après-midi, le tour en 4x4 nous emmène dans la savane, vaste étendue jaune écrasée par la chaleur, des troupeaux de zèbres, de gnous, de koudous et d’impalas. D’autres antilopes se joignent à elles. Les red lechwe qui ont l’arrière-train plus haut pour pouvoir courir et sauter dans l’eau plus facilement, les tsessebes marrons qui ont un visage allongé et sombre.
Ces herbivores sont souvent ensemble car ils se complètent très bien pour se protéger mutuellement. Toutes les antilopes ont une bonne vue, les zèbres ont un odorat bien développé et les gnous et les koudous ont une très bonne ouïe.
Les os d’une girafe témoignent d’une lutte ancienne avec trois lions pendant qu’elle s’abreuvait. Seules les hyènes pourront les ronger après les avoir laissés dans l’eau toute une journée pour les ramollir.
À la tombée de la nuit quand nous rentrons un groupe de cinq girafes déboule devant nous, dans la trajectoire de nos phares.
Demain dernier safari puis après déjeuner, nous prenons l’avion pour Maun, capitale touristique du Botswana (Gaborone étant la capitale du pays) où à 15 h nous nous envolerons sur Air Botswana pour Johannesburg, mais cela sera une autre histoire.
Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet
mardi 24 juillet 2012
Gunn's Camp 2° - Botswana
J - 4
Dumela,
Pas de route et donc pas de voiture ici, toutes les balades se font sur la rivière en alternance avec la pirogue et le bateau à moteur. Et ce matin, c’est motorisé que nous partons dans les méandres du delta avec la famille suisse-allemande et deux rangers.
Nous abordons une petite île. Même scénario qu’hier : pas de bruit et on marche sur une seule file. Les rangers nous encadrent et d’un seul coup, nous arrêtent. Ils ont déjà aperçu quelque chose et nous l’expliquent : des hyènes et une carcasse d’éléphant !
Elles sont trois, surement un mâle avec deux femelles, et elles aussi nous ont vu arriver ! L’éléphant mort est couché sur le flanc. Les rangers avaient repéré ce vieux mâle il y a quelques jours à l’écart dans ce coin de l’île et présument qu’il est mort de vieillesse. Il faut savoir que leurs dents se renouvellent tous les dix ans, mais qu’à partir de soixante ans, elles ne se régénèrent plus et qu’ils ne peuvent plus manger. Ils meurent de vieillesse mais surtout de faim ! Celui-ci a dû mourir il y a deux jours, son ventre est déjà ouvert et une partie de sa trompe et une de ses pattes ont commencé à être dévorées.
Nous dérangeons les hyènes dans leur repas. Les rangers nous demandent de nous mettre sur deux files, le plus serré possible et bien-sûr de ne pas parler. Elles nous scrutent, nous ne sommes pas sous le vent, elles ne peuvent pas nous sentir et ne comprennent pas qui nous sommes. Elles sont intriguées. Si nous nous séparons et qu’elles devinent que nous sommes des hommes, elles vont s’enfuir de peur. Nous restons tous les dix collés les uns aux autres à regarder le manège du mâle. Il s’approche de nous, encore un peu plus. Je pense que nous avons tous retenu notre respiration ! Il repart, revient vers ses femelles, se dirige vers l’éléphant, revient. Nous lui laissons le temps de nous juger, puis toujours très serré, nous nous approchons de la carcasse. Nous sommes entre elles et leur repas, et n’en menons pas large !
Nous repartons et les laissons déjeuner. Elles sont rassurées, nous ne sommes pas intéressés par leur repas. Dans quelques jours, les vautours auront terminés toute la viande. Les défenses seront enlevées par les rangers du parc.
Nous retournons à notre bateau. Installation d’une petite table nappée, verres de rosé et biscuits apéro, briefing, photos souvenir et coucher de soleil. Il y a des habitudes qui se prennent facilement et qui seront difficiles à perdre !
Nous rentrons, c’est seulement très près que nous devinons notre Lodge enfoui dans la nature, au milieu des arbres. Une superbe table a été dressée pour notre dernier repas ici. La gentillesse de nos hôtes, leur humour et leur disponibilité nous a ravit, nous allons quitter ce paradis avec beaucoup de regret.
Les sacs sont fermés et nous disons au revoir à nos voisins, qui repartent pour leur suisse natale. Nous attendons notre avion au bout de la piste. C’est de nouveau Aaron qui atterrit avec son tout petit avion et débarque deux personnes. Pour elles ça commence, pour nous c’est fini. Nous volons seulement un quart d’heure, pour rejoindre un autre camp, Pom Pom Camp, un peu plus à l’ouest.
La vue d’avion est superbe, nous ne sommes pas très haut, à peine à 500 m. et nous pouvons voir très nettement les animaux dans le delta. Un éléphant se fraye un chemin à travers les roseaux, cinq girafes courent sur une île et les canaux du Delta se croisent et se décroissent. Merveilleux !
Nous atterrissons sur une toute petite piste où une voiture nous emmène pour notre nouveau destination. La structure est un peu plus grande et des blancs supervisent. La grande salle qui sert d’accueil, de salon, de magasin, de salle à manger a de belles proportions et est complètement ouverte sur le lagon.
Installation rapide car un tour est prévu dans une heure.
Et nous voilà de nouveau repartis, en 4x4, jumelles, appareil photo et caméra en bandoulière.
Le premier arrêt est à quelques mètres de nos chambres : une femelle léopard ! Elle est couchée dans l’herbe, repliée en boule comme un chat. Elle se repose avant sa chasse nocturne. Nous sommes à côté d’elle. Nous ne devons pas bouger, elle connaît les voitures mais si nous nous levons, elle nous identifiera en tant que nourriture. Sa robe est magnifique, on peut facilement détailler ses taches et ses moustaches. Ses oreilles sont dentelées de vieilles cicatrices, résultat de bagarres. On aimerait la caresser, la prendre dans nos bras, elle ressemble plus à une peluche qu’à un prédateur. Et pourtant ! Puis, elle se lève et s’en va. Les babouins hurlent des cris d’alerte sur son chemin.
Le deuxième arrêt est pour une douzaine d’hippopotames qui barbote en famille. Un bébé de deux semaines est sous la garde des adultes et il n’est pas question d’approcher. Le mâle ouvre la gueule à plusieurs reprises pour nous impressionner et nous tenir à distance. Tous nous regardent et nous surveillent. Ils sont indispensables à la bonne santé du delta, car en marchant entre les roseaux, ils créent les canaux qui facilitent la bonne circulation de l’eau. Sans eux, le delta pourrait ou serait en danger. Ils sont, pour ainsi dire, les architectes. Nous rions quand nous apprenons que le lait d’hippopotame est rose !
Nous retrouvons l’ambiance du bush avec les girafes, les gnous, les antilopes et les buffles.
Arrêt apéro et coucher de soleil, puis retour au Lodge. Un feu nous attend, propice aux échanges entre voisins, d’aventures et de destinations lointaines, puis dîner sous un superbe ciel étoilé. Nous sommes, comme d’hab, raccompagnés à nos chambres. Interdiction de sortir.
Demain randonnées dans le delta et le busch, mais cela sera une autre histoire.
Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet
Dumela,
Nous abordons une petite île. Même scénario qu’hier : pas de bruit et on marche sur une seule file. Les rangers nous encadrent et d’un seul coup, nous arrêtent. Ils ont déjà aperçu quelque chose et nous l’expliquent : des hyènes et une carcasse d’éléphant !
Elles sont trois, surement un mâle avec deux femelles, et elles aussi nous ont vu arriver ! L’éléphant mort est couché sur le flanc. Les rangers avaient repéré ce vieux mâle il y a quelques jours à l’écart dans ce coin de l’île et présument qu’il est mort de vieillesse. Il faut savoir que leurs dents se renouvellent tous les dix ans, mais qu’à partir de soixante ans, elles ne se régénèrent plus et qu’ils ne peuvent plus manger. Ils meurent de vieillesse mais surtout de faim ! Celui-ci a dû mourir il y a deux jours, son ventre est déjà ouvert et une partie de sa trompe et une de ses pattes ont commencé à être dévorées.
Nous repartons et les laissons déjeuner. Elles sont rassurées, nous ne sommes pas intéressés par leur repas. Dans quelques jours, les vautours auront terminés toute la viande. Les défenses seront enlevées par les rangers du parc.
Nous rentrons, c’est seulement très près que nous devinons notre Lodge enfoui dans la nature, au milieu des arbres. Une superbe table a été dressée pour notre dernier repas ici. La gentillesse de nos hôtes, leur humour et leur disponibilité nous a ravit, nous allons quitter ce paradis avec beaucoup de regret.
Les sacs sont fermés et nous disons au revoir à nos voisins, qui repartent pour leur suisse natale. Nous attendons notre avion au bout de la piste. C’est de nouveau Aaron qui atterrit avec son tout petit avion et débarque deux personnes. Pour elles ça commence, pour nous c’est fini. Nous volons seulement un quart d’heure, pour rejoindre un autre camp, Pom Pom Camp, un peu plus à l’ouest.
Nous atterrissons sur une toute petite piste où une voiture nous emmène pour notre nouveau destination. La structure est un peu plus grande et des blancs supervisent. La grande salle qui sert d’accueil, de salon, de magasin, de salle à manger a de belles proportions et est complètement ouverte sur le lagon.
Installation rapide car un tour est prévu dans une heure.
Et nous voilà de nouveau repartis, en 4x4, jumelles, appareil photo et caméra en bandoulière.
Nous retrouvons l’ambiance du bush avec les girafes, les gnous, les antilopes et les buffles.
Arrêt apéro et coucher de soleil, puis retour au Lodge. Un feu nous attend, propice aux échanges entre voisins, d’aventures et de destinations lointaines, puis dîner sous un superbe ciel étoilé. Nous sommes, comme d’hab, raccompagnés à nos chambres. Interdiction de sortir.
Demain randonnées dans le delta et le busch, mais cela sera une autre histoire.
Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet
lundi 23 juillet 2012
Gunn's Camp - Botswana
Dumela,
Dans la nuit, un éléphant est venu manger, casser du bois et pulvériser des barrières qui séparaient les cuisines, à quelques mètres de nos chambres. Elles le gênaient pour atteindre un palmier et ses dattes ! Malgré l'appréhension et le froid, nous nous sommes rendormis.
Lever à 7 h un peu frisquet -des vacances par rapport au précédent Lodge où on nous réveillait à 5 h 30 - nous constatons les dégâts du pachyderme insomniaque.
Dès 8 h 30 nous voilà installés deux par deux sur des mokoros -des toutes petites pirogues - avec un ranger en gondolier vénitien. Les historiques pirogues étaient creusées dans l’arbre à saucisse. Pour le protéger, les nouvelles pirogues sont en fibre de verre et reprennent la forme et la couleur des ancêtres modèles.
Un mâle impala se promène fièrement avec sa vingtaine de femelles. Nous retenons l’attention d’un groupe de six zèbres. Le mâle dominant ne nous lâche pas des yeux, même s’il sait que nous ne représentons pas de danger pour sa famille. Deux jeunes se collent à leur mère mais paraissent rassurés après une dizaine de minutes. Ils se font de gros câlins et des gratouillis, et tètent leur mère pendant que le mâle est toujours sur la défensive. La promenade se déroule pendant une heure où nous étudions les empreintes et les déjections. Là, un éléphant s’est couché et a utilisé la termitière en oreiller, là, des empreintes de zèbres, etc....
Le retour en «gondole» est tout autant agréable que l’aller. Mais dans cette tranquillité, les rangers s’accroupissent dans la pirogue. Un éléphant est à peine à 5 mètres, de nous ! Il boit et dévore des roseaux. Chut, pas de bruit. Nous passons le plus doucement possible, tout en l’observant. Frissons dans tout le corps mais rencontre magique !
Retour au Lodge, il est 11 h et c’est l’heure du lunch, puis de la sieste.
Dans un énorme bruit de bois cassé, un très haut palmier est secoué comme une simple branche. Un éléphant le pousse de sa trompe et espère faire tomber les dattes.
Au retour, tel un rappel d’artiste, un éléphant nage dans un canal perpendiculaire au nôtre. On voit nettement ses pattes s’avancer dans l’eau et on entend le bruit qu’elles font en s’enfonçant dans le sable. Il sort sur une des berges, son corps à moitié mouillé est maintenant rayé. Rencontre éphémère et intense.
Demain, d'autres découvertes nous attendent, mais cela sera une autre histoire.
Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet
dimanche 22 juillet 2012
Kasane - Botswana
J - 6
Dumela
Nous quittons notre hôtel pour aller encore plus loin dans le Botswana. Nous nous rendons au tout petit aéroport de Kasane car il n’y a pas de route pour aller à notre prochain stop.
Aaron nous attend devant son petit appareil, un Cessna 260. Nous nous rappelons d’Air Archipel en Polynésie, mais là, l’avion est encore plus petit. Denis est installé à côté du seul pilote, devant les cadrans et le deuxième manche à balai, Camille et moi côte à côte juste derrière et Viviane derrière nous. Quelle excitation de s’enfiler sur ces tous petits sièges, le corps collé à la frêle paroi. Décollage réussi, nous allons voler pendant une heure et demie et contempler le delta.
L’Okavango - 3° fleuve de l’Afrique Australe - 1 300 km - prend sa source en Angola, traverse la Namibie et vient se perdre dans les sables du Kalahari en se jetant dans la terre et créant ainsi un delta intérieur ! 18 milliards de mètres cubes d’eau ! Un don du ciel ! 15 000 km2 de marécages, de méandres, d’îles, de bras peuplés d’animaux ! Les guides parlent de véritable éden de la vie sauvage et de l’une des régions de marais la plus sauvage du Monde.
Nous volons très bas, à environ 500 m., et profitons pleinement de la vue. Le paysage est désertique, sable et arbres squelettiques à perte de vue. Mais après une heure de vol, des points d’eau apparaissent et métamorphosent le paysage. Nous voyons nettement les premiers animaux, des girafes, des buffles et un troupeau d’au moins cinq cent éléphants. Les méandres du delta ressemblent à des volutes esquissées.
Il est onze heures et un couple allemand, un couple belge et une famille de quatre suisses allemands sont déjà installés à une table d’hôte et nous souhaitent la bienvenue. Un éléphant est venu ce matin, passer sa trompe au dessus de la douche extérieure de Patricia qui a été effrayée. Lors du safari du matin, ils ont vu beaucoup d’animaux. Les guides-rangers racontent leurs aventures. L’après repas est consacré à la sieste, dans nos tentes très confortables. Un air de Out Of Africa.
Des hippopotames nagent dans le même bras d’eau que nous parcourons. Pas le droit de se lever, de bouger.
Afin de regarder le soleil se coucher, nous abordons une île avec interdiction de s’éloigner. Un verre de rosé à la main, nos conversations convergent toujours vers les animaux.
Nous rentrons rapidement avant la pénombre. Nous ne pouvons dire d’où nous venons et où nous allons, ce dédale pourrait nous perdre. Après un virage, trois éléphants barbotent au coucher de soleil.
À la lueur des lampes, nous dînons avec nos rangers et nos voisins pendant que la lune s’active à son périple.
Au retour à nos chambres, toujours accompagnés, nous apercevons à dix mètres du chemin un éléphant dînant de branches fraîches.
Dans nos lits, nous entendons des bruits, des craquements, des grondements. Des phacochères peuvent se glisser sous l’estrade de nos tentes. Ils ne sont pas trop dangereux mais, ils ronflent !!
Demain, mokoros, mais cela sera une autre histoire.
Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet
samedi 21 juillet 2012
Chobe National Park - Botswana
J - 7
Dumela
Lever 5 h 30. La température est descendue à 5° et il est 6 h quand nous montons dans le 4x4.
Une lionne est déjà en chasse. Les oiseaux alertent toute la contrée. Les impalas sont en arrêt, les oreilles tendues et le regard fixe, elles se regroupent pour, s’il le faut, s’élancer dans des directions opposées afin de déstabiliser le prédateur. La lionne à peine visible dans la savane toute jaune choisit un autre chemin et part dans une direction opposée.
L’aigle pêcheur est majestueux, il porte des plumes toutes blanches sur la tête et les épaules, comme un voile sur son corps noir. Du haut de la branche la plus haute, il surveille et étale ses ailes pour définir son territoire et effrayer tout concurrent. Sa compagne à vie, n’est jamais trop loin et patrouille également à la recherche de nourriture.
Les hippopotames ont dormi dans la boue qui les a protégée du froid, on les découvre à moitié enlisés. Les plus frileux ont remonté leur couette jusqu’au nez !
Les girafes courent en groupe à un rendez-vous qui paraît urgent.
Rester immobiles dans un land cruiser découvert pendant trois heures nous glace, nous apprécions le petit déjeuner à 10 h et la sieste du début d’après-midi.
À quinze heures, nous prenons un bateau pour observer les animaux depuis le fleuve.
Les oiseaux sont très nombreux et le panorama est superbe. Des lotus fleurissent l’eau très bleue et les éléphants se mirent dedans, se doublant, comme des cartes à jouer.
Une famille hippopotame profite de cette belle après-midi pour faire la sieste, tous recouverts de boue. Un jeune sort de la rivière et s’installe au milieu du «tas» en poussant tout le monde ! Nous voyons juste les yeux et les oreilles d’un adulte qui se baigne. Un autre décide que c’est le moment de plonger et fait un superbe plat.
Eternel bain de boue des éléphants, mais on ne se lasse pas de leurs gestes remplis de douceur.
Le soleil se couche et les pêcheurs sur leurs frêles pirogues lancent leurs filets. La lumière est fantastique, elle colorie de rouge les oreilles des hippopotames et dorent les filets et les hommes.
Demain, nous partons plus à l’est, découvrir le fantastique delta de l’Okavango, mais cela sera une autre histoire
Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet
Dumela
Lever 5 h 30. La température est descendue à 5° et il est 6 h quand nous montons dans le 4x4.
Une lionne est déjà en chasse. Les oiseaux alertent toute la contrée. Les impalas sont en arrêt, les oreilles tendues et le regard fixe, elles se regroupent pour, s’il le faut, s’élancer dans des directions opposées afin de déstabiliser le prédateur. La lionne à peine visible dans la savane toute jaune choisit un autre chemin et part dans une direction opposée.
Les hippopotames ont dormi dans la boue qui les a protégée du froid, on les découvre à moitié enlisés. Les plus frileux ont remonté leur couette jusqu’au nez !
Les girafes courent en groupe à un rendez-vous qui paraît urgent.
À quinze heures, nous prenons un bateau pour observer les animaux depuis le fleuve.
Les oiseaux sont très nombreux et le panorama est superbe. Des lotus fleurissent l’eau très bleue et les éléphants se mirent dedans, se doublant, comme des cartes à jouer.
Eternel bain de boue des éléphants, mais on ne se lasse pas de leurs gestes remplis de douceur.
Le soleil se couche et les pêcheurs sur leurs frêles pirogues lancent leurs filets. La lumière est fantastique, elle colorie de rouge les oreilles des hippopotames et dorent les filets et les hommes.
Demain, nous partons plus à l’est, découvrir le fantastique delta de l’Okavango, mais cela sera une autre histoire
Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet
vendredi 20 juillet 2012
Arrivée à Chobe National Park - Botswana
J - 8
Dumela,
La veille, dîner spectacle à notre hôtel, où les costumes rivalisent avec certaines créations de mode news âge. Ficelle, paille, bois, laine, sans oublier les plumes qui sont les accessoires indispensables à ces masques se voulant effrayants.
Ce matin, nous quittons les chutes Victoria et le Zimbabwe. Il ne nous faut qu’une heure de route, perpétuellement droite, pour nous rendre jusqu’au poste frontière du Botswana. Babouins et girafes l’agrémentent. Comme nous l’avions déjà remarqué, l’observation du poste de douane donne une première et souvent juste appréciation du pays. Nous devons d’abord désinfecter nos chaussures en marchant sur du tissu imprégné pendant que la voiture de notre passeur roule dans un bain approprié. Rien de comparable avec le Zimbabwe, où nos passeports ont été enregistré sur une feuille manuscrite accrochée à un piteux bloc-notes. Ici les bureaux sont modernes, individuels, équipés d’ordinateurs et de lecteurs de passeport et le tampon d’entrée est ... rose. Le pays est riche et cela se voit !
Sur la route, nous apercevons au loin des baobabs, Le Petit Prince ne serait pas content !
Notre nouvel hôtel se situe à la limite du Chobe National Park - 11 000 km2 - et donne sur la rivière du même nom. Comme d’hab, il est formellement interdit de sortir des chemins et des passerelles aménagées et de quitter nos chambres la nuit venue. Beware of crocodiles and hippopotames, indiquent les panneaux. Les babouins chapardeurs sont nombreux et il faut fermer nos portes. Soleil et chaleur pour cette première après-midi.
sont environ 120 à 140 000 dans la région. Ils dévorent 200 à 300 kg de végétation par jour et leur population augmente de 5 % par an. Ils représentent une réelle menace pour l’environnement. Le Botswana a un sacré problème à résoudre pour ces prochaines années avant que le pays ne devienne qu’un vaste désert où les animaux auront disparu. Mais en attendant, profitons du spectacle :
La rivière s’étale et les animaux arrivent, assoiffés après une longue journée.
Les girafes, avant de boire, observent les alentours à la recherche d’éventuels prédateurs. Les pattes écartées elles se penchent et deviennent vulnérables. Les zèbres sont regroupés. Très timides, ils attendent avant de franchir la rangée d’épineux et de se montrer à découvert sur la berge. Le plus courageux ou le plus assoiffé se lance et entraîne le groupe à s’abreuver très rapidement, jetant des regards effarouchés dans toutes les directions.
Des jeunes mâles crient à proximité. La matriarche les a rejetés de leur famille. Devenus assez grands, elle ne veut pas qu’ils s’accouplent avec leurs soeurs ou leurs cousines. Ils pleurent et quémandent de revenir, mais la grand-mère est formelle, ils doivent partir et trouver un nouveau groupe où ils fonderont leur propre famille.
Les multiples oiseaux picorent, fouillent ou pêchent. Nous remarquons l’emblème du pays, le lilac-breasted roller assurément le plus multicolore de tous, ailes de différents tons de bleus, tête verte et orange et gorge rose.
Nous apercevons une nouvelle variété d’antilope, la rouanne, d’une robe noire elle arbore un ventre et un fessier tout blanc. Les babouins et les impalas se regardent, comme s’ils ne s’étaient jamais vu. Les hippopotames partagent la rivière avec les crocodiles.
Le rendez-vous du coucher de soleil nous fait lever les yeux, le ciel prend toutes les tonalités de rouge et l’énorme boule se fait absorber par la terre.
Demain, safari et balade en bateau, mais cela sera une autre histoire.
Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet
jeudi 19 juillet 2012
Les chutes Victoria - Zimbabwe
Sawabona,
Mercredi, nous décollons de Johannesburg pour le tout petit aéroport de Victoria Falls. Après le gigantesque aéroport de Johannesburg, sa petitesse nous rappelle celui de Fakarava en Polynésie Française. Le centre ville n’est qu’une succession de magasins sur une seule rue et un peu plus loin tous les hôtels sont alignés.
Le nôtre est un des plus vieux, très conservateur avec son style British et colonial, et nous dérange avec ses trophées et ses peaux. Mais son confort nous le fait presque oublier. Depuis la terrasse, nous apercevons un nuage d’eau pulvérisée par les chutes, qui peut s’élever jusqu’à 400 m. et peut être visible jusqu’à 40 km. Le vacarme du grondement des chutes nous suggère déjà leur puissance et leur beauté.
Notre dîner dans un restaurant-spectacle nous fait apprécier les rythmes africains. La fantaisie de cette troupe est de faire participer le public. Nous avons tous un djembé en main (plutôt entre les jambes) et suivons avec minutie les explications de Monsieur Loyal dans une ambiance joyeuse, entourés d’africains affables et prévenants. Nous goûtons le koudou et le phacochère.
Le lendemain matin, départ pour les chutes Victoria, à quelques minutes de notre hôtel. Les points d'observation sont nombreux et humides. Elles sont l’une des chutes les plus spectaculaires au Monde. Le fleuve Zambèze, se jette sur 1 700 m. de largeur (2ème du monde après les chutes argentines d’Igacu) et d’une hauteur qui peut atteindre 108 m. (1ère du monde) Elles sont remarquables car elles se jettent dans une longue faille du plateau pour s’échapper par un étroit canyon. Elles font partie du patrimoine mondial de l’Unesco. Pendant la saison des pluies, au mois de mai, le fleuve charrie quelques 9 100 m3 par seconde et envahit tout. Le débit retombe à 1 100 m3 pendant le reste de l’année. Des arcs-en-ciel se dessinent dans la brume humide et peuvent se voir à 20 km.
Malgré un superbe ciel bleu, nous sommes sous la douche et nous revenons ravis et trempés.
Nous profitons de la journée ensoleillée et chaude pour se reposer.
Ce soir, dîner spectacle pour apprécier les costumes des danseurs et leurs rythmes effrénés.
Demain, nous partons pour le Botswana, dernier et 21° pays de notre périple, mais cela sera une autre histoire.
Nous envoyons un gros bisou à Victoria.
Sala Kahle.
Notre galerie : http://www.fraiseapps.com/worldwide/
Nous ne savons pas si nous aurons des connexions internet pour nos prochaines étapes.
Nous avons perdu beaucoup de vos adresses et de vos n° de tél. Merci de nous les envoyer par mail à isabellefol@ymail.com
mardi 17 juillet 2012
Le parc Kruger - Afrique du Sud
Sawabona,
Mercredi 11, nous traversons le Swaziland pour retrouver l’Afrique du Sud. Nous entrons dans le parc Kruger : l’un des parcs animaliers les plus célèbres du monde, l’un des plus étendus 20 000 km2, 3° plus grand parc d’Afrique et l’un des plus anciens puisqu’il a été créé par M. Kruger en 1898. Plus d’un million de visiteurs par an. Un réseau routier de 2 500 km de routes goudronnées et de pistes.
Dès les guérites d’entrées passées, les animaux sont là, tranquilles, solitaires ou en bande, et pendant six jours nous pourrons les observer. Nous dormons dans des réserves naturelles privées où tout est organisé afin de voir le plus d’animaux possible.
Nous avons été émerveillés, bouche bée devant tant de beauté : la savane toute jaune à perte de vue, les troupeaux d’antilopes gracieuses et inquiètes, les files d’éléphants avec les petits courant entre les adultes ou s’arrosant d’eau puis de sable, les regards froids des rhinocéros et des buffles qui nous jaugent, la majesté et la puissance des félins chassant, la beauté de la robe des zèbres, la nonchalance du pas des girafes et leur maladresse pour se pencher et boire, les têtes des hippopotames dans l’eau avec leurs oreilles qui dépassent, et les cieux splendides où l’énorme boule rouge se lève et se couche pour laisser place à une nuit d’un noir intense avec des millions d’étoiles brillantes.
Nous nous sommes sentis en pleine communion avec ces animaux, en fusion avec la nature, frissonnants devant les prédateurs, admiratifs devant leurs associations pour s’entraider, et attendris devant les petits.
Ce mardi matin, nous quittons à regret notre lodge et nous repartons pour Johannesburg, où demain, nous prendrons un vol pour admirer les chutes Victoria et découvrir le Parc Hwange au Zimbabwe. Puis du 20 au 26, nous serons au Botswana, au milieu du parc Chobe et du delta de l’Okavango, mais cela sera une autre histoire.
Comme vous l’avez vu, pas d’internet en pleine brousse, merci d'avoir été patients. Nous ne savons pas si nous aurons des connexions pour nos prochaines étapes.
Imaginez le nombre de photos que l’on a pu tirer !
Nous les avons classé par animal et vous pouvez les voir sur notre galerie : http://www.fraiseapps.com/worldwide/
Pour les vidéos, elles sont en préparation !
Pour celles déjà faites, soyez patients, elles sont longues à charger, mais elles en valent la peine.
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