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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 23 août 2011

Départ de Nazca - Pérou

Le survol des lignes de Nazca ne sera pas pour nous, car ce matin le vent n’était pas bon, et l’après-midi, nous reprenons le car à 13 h. - 565 km - minimum de 9 h. - pour franchir la Cordillère en direction d’Arequipa, la cité blanche dénommée ainsi pour ses édifices... blancs. Nous arriverons dans la nuit.

Ce matin nous avons visiter un cimetière.... le cimetière de Chauchilla. qui date de l’époque Wari (VII au IX° siècle après J.C.) dont les momies, grâce à la sécheresse de la zone désertique, sont très bien conservées.
Elles sont en position foetale, tournées vers l’est, soleil levant, pour une nouvelle vie.
Les corps étaient un peu embaumés, les tombeaux maçonnés, mais c’est surtout la qualité de la terre qui a permis leur conservation, grâce à la quantité de sel contenu dans les sols.
Les momies étaient ceinturées de cordes et entourées de coton blanc et marron avec des tissus blanc ou rouge. Les femmes portaient les cheveux longs jusqu’à 2,20 m. retenus en sorte de dreds, enroulées autour de la tête. Les corps étaient tatoués et les personnages importants de la société étaient enterrés avec des habits rouges.
Autour de la momie, on trouve des poteries remplies de maïs, de coquillages et de substances hallucinogènes pour le grand voyage. Les poteries sont peintes en rouge, ocre, jaune, couleur de la montagne toute proche, avec de grands traits épais noirs.
L’étude de leurs os, a montré l’usure prématurée de leurs squelettes. Pour manger dans le désert et boire, il fallait beaucoup marcher. L’espérance de vie était estimée à 35 ans. 
Beaucoup d’enfants mourraient à cause de la consanguinité et des sacrifices pour les dieux. L’espérance d’une vie meilleure pour les chanceux sacrifiés !!
Nous sommes désolés de voir ces tombes ouvertes avec un simple toit pour le soleil et un petit muret pour toute protection. Des déchets tombent à l’intérieur, l’air use prématurément ce que des siècles ont protégés. Le gouvernement ne veut pas ou ne peut pas, protéger son patrimoine, alors que des milliers de touristes et de nombreux scientifiques viennent pour les voir ou les étudier.
Tout autour de nous, des dizaines de tombeaux attendent encore d’être mis en valeur, plus de 60 . Un simple employé est à demeure pour les préserver des pilleurs de tombe, car le marché noir est prospère. Notre guide nous dit avec regret que beaucoup de momies sont dans des musées étrangers, mais nous pensons que celles-ci seront mieux protégées que les leurs.

Sur la route, nous découvrons des cimetières sauvages, car les familles ne peuvent pas payer la concession, trop chère pour eux. Les croix sont là, en plein désert, sans rien autour, c’est une vision étrange.

Sur la route, nous découvrons des plantations de cactus, non pas pour le cactus, mais pour les insectes qui se développent sur leurs feuilles, la cochenilla (la cochenille), appelée l’or rouge, par les habitants de Nazca. Elle est utilisée par l’industrie pharmaceutique et cosmétique, pour la couleur rouge des pilules ou des rouge à lèvres.

Sur la route,plus loin, des camions amènent des algues de la mer (jusqu’à 80 km) , on les fait sécher pour être vendues principalement à des japonais, pour l’industrie alimentaire.

Sur la route, nous découvrons des mines creusées, des mines de cuivre essentiellement. La couleur jaune de la montagne nous les désigne. Avec la montée du cours des métaux, ils ont une vraie richesse, avec l’or en abondance aussi.

Sur la route, nous découvrons l’océan et ses rouleaux, les dunes de plage sur des kilomètres, à perte de vue. Une dune domine la ville de Nazca de 2 048 mètres et est appelé le Mont Blanc, pour la couleur de son sable.

Sur la route, nous découvrons une petite fleur blanche entourée de 4 ou 5 feuilles qui pousse sur le désert et rend quelques dunes verte et blanche.

Sur la route, nous ne voyons personne, personne sur les plages, personne dans le désert, un village au bord de l’océan nous paraît désertique.
Le désert peut être du sable fin ou des énormes cailloux, un paysage lunaire, avec des immenses crevasses.

Sur la route, des camions et notre car. Nous sommes sur la route Panaméricaine, route mystique (conçue en 1923 pour relier les Amériques). On domine l’océan, on le quitte, et on recommence. Nous avons deux chauffeurs afin qu’ils se relaient. Les camions sont souvent des transports de combustibles, tirés par des Peterbilt ou des Mack (pour ceux qui aiment). La route nous parait dangereuse, et nous roulerons une bonne partie de nuit.

Nous croisons un autre village en pleine construction, une mine juste au dessus,

Vers 17 h, nous sommes toujours au bord de l’océan, la vue est toujours extraordinaire, différente, des plages depuis le début. On découvre maintenant des pêcheurs. Leurs cabanes faites de feuilles de palmier et de bois sur la plage. Quelle désolation, comment vous les décrire, il n’y a rien, une simple pièce, une bâche, des détritus, un homme nu se lave dans un baquet d’eau. Les bateaux sont en mer, que gagnent-ils ? comment vivent-ils? Un camion attend sur la plage leur pêche.

La nuit est là, nous quittons l’océan, nous montons vers Arequipa, nous arriverons vers minuit.
A demain.

Nos photos de la journée : http://gallery.me.com/denisfol/100207

lundi 22 août 2011

Les lignes de Nazca - Pérou


Aujourd’hui, sac à dos à 6 h du mat. pour 8 h. de route en car, direction Nazca. Quelques photos vous montreront les différents paysages que nous avons traversé sur la route Panaméricaine qui longe l’Océan Pacifique jusqu’au bout du Chili.
Sitôt quitté Lima, le désert est là, dunes ou cailloux. Les cultures se distinguent comme des oasis. Les paysages changent très vite, la route suit l’Océan et puis on passe les pré-cordillères pour tourner, monter, descendre pendant 2-3 heures. Par chance, notre car était confortable. Et nous avons eu le plaisir de retrouver le ciel bleu et le soleil 2 heures après avoir quitté la capitale froide et humide.
On découvre Nazca, un bourg animé, et on part pour le Musée de Maria Reiche (1903-1998) archéologue allemande, qui a consacré sa vie entière à l’étude des lignes de Nazca et qui pensait que toutes ces lignes formaient un calendrier astronomique dont les lignes pointent vers des étoiles de constellations.  Elle a cartographié tout le site, et elle est vénérée par la population pour avoir, entre autres, sauvé les lignes en 1975 contre un projet du gouvernement, d’irriguer toute la région.
Une quarantaine de théories existent, car ce site a interpellé, et interpelle encore aujourd’hui, beaucoup de scientifiques du monde entier. Une va jusqu’à évoquer la création d’une piste d'atterrissage pour des extra-terrestres.

Le site est composé de 120 figures et 10 000 lignes sur 405 km2...
Le plus petit dessin est la baleine (30 m. de long), et le plus gros l’Albatros (300 m.)
Les lignes sont profondes de 3 à 4 cm. et certaines font jusqu’à 7 km de long.
On retrouve les mêmes dessins, comme le colibri par exemple, sur certaines poteries Nazca du Musée.
Nazca est un désert, il pleut 2 fois 15 minutes par an !!! et c’est donc une des régions les plus sèches du monde. La Cordillère des Andes arrête les nuages qui viennent de l’Est, de l’Atlantique, et la température de l’eau de l’océan Pacifique, assez froide, ne permet pas une évaporation suffisante pour former des nuages. Donc, sans sable, ni poussière pour recouvrir la plaine et avec peu de pluie ou de vent pour les éroder, les tracés restent intacts.
Mais les Nazcas (300 av. J.C. à 700 après J.C.) ont puisé dans la nappe phréatique, en construisant des Ojos de Agua, c’est-à-dire des puits en colimaçon, qu’ils ont sécurisé avec des pierres rondes de rivière.
Ces puits sont toujours utilisés (36 encore maintenant) par la population, et ont survécu au temps et surtout aux différents tremblements de terre dus à la Plaque tectonique de Nazca. La technique employée reste là aussi un mystère pour nos techniciens modernes.

A l’apogée du peuple Nazca, la ville comptait 200 000 Habitants, ce qui à l’époque était énorme, elle en compte aujourd’hui 60 000. Elle attire aujourd’hui, en plus des nombreux touristes, des chercheurs d’or et de cuivre. En effet, l’envolée des cours des matières premières, cuivre et or, a déclenché  une nouvelle ruée vers l’or dans les montagnes proches de Nazca, n’importe qui, s’il est péruvien, peut aller creuser la montagne et chercher le filon miraculeux sans autre autorisation.
Nazca va t’elle devenir un nouvel eldorado????

Demain envolée très matinale au dessus des lignes, puis 9 heures de bus pour rejoindre Arequipa dans la nuit, mais cela sera une autre histoire.

Buenas noches  

Regardez nos photos sur : http://gallery.me.com/denisfol/100197

dimanche 21 août 2011

Lima - Pérou

Aujourd’hui petit tour dans Lima, nous partons avec Cécilia notre guide pour le centre ville en passant par le parc de l’amour, ça ne peut pas faire de mal, avec vue sur le Pacifique, et des bancs à la Gaudi.
   
La ville est construite sur une falaise haute de 70 mètres au dessus de l’océan, en contrebas des surfers jouent avec les vagues, vue la température il est conseillé de ne pas oublier la combinaison, en contrehaut des parapentes résistent à l’attraction terrestre malgré l’air vif, ils volent entre la ville et l’océan, vision surréaliste.

Nous poursuivons par le centre ville, où toutes les époques architecturales se retrouvent côte à côte sans logique visible laissant apparaître les multiples influences qu’a subi Lima : espagnoles, mauresques, françaises, américaines type wall street, art déco, et immeuble moderne made by oncle sam. Le résultat n’est pas toujours au top mais ne manque pas de charme. Les parcs sont nombreux et la place centrale est spectaculaire avec des palais tout jaunes de style colonial avec des moucharabiehs classiques à Marrakech mais un peu moins ici. Plus loin nous passons par une place où tout les palais sont bleus, étonnant. Dans toutes les villes il y a des pigeons, à Lima aussi bien sûr mais ce que vous ne savez peut-être pas, c'est qu'ils ne sont pas seuls à voler dans la brume, des vautours sont partout sur les toits, ils guettent une carcasse ou une poubelle à nettoyer. Sans oublier la police omniprésente, les policiers qui passent, 4 par 4, armés jusqu'aux dents, prêts à bondir...

Il faut dire que la ville a beaucoup souffert entre les différents tremblements de terre et les conflits avec les voisins, que le Pérou a rarement gagnés, seul la présence d’un détachement Français (qui passait par là) a sauvé le centre ville de la mise à sac organisée par les chiliens. 

Nous finissons par la visite du couvent San Domingo, petite partie qui reste de l’immense quartier des couvents, qui s’élevait ici avant la rénovation de la ville, où Franciscains, Dominicains, Jésuites et bien d’autres congrégations se disputaient les terres nouvelles à évangéliser et .....les cadets des familles nobles à enrôler. L’église de tous temps a été très puissante au Pérou et est très bien organisée. Encore aujourd’hui, avec l’armée, elle est la seule organisation présente dans tout le pays, même le gouvernement ne peut pas en dire autant.
Le cloître intérieur est recouvert d’azuelos, les faïences d’inspirations espagnoles, et c’est vraiment magnifique, d’immenses tableaux venus d’Europe complètent la décoration, alternat avec des fresques plus anciennes. La bibliothèque vaut aussi le détour avec des textes qui datent de la conquête espagnole, notamment le manuel d’évangélisation mis au point par les dominicains pour communiquer avec les indiens.
Nous finissons dans les catacombes où 25 000 personnes ont été enterrées dans les fosses communes sous la chapelle selon les os et coutumes de l’époque, autant dire que nous ne crânons pas.....

Nous revoyons le jour, contents de notre sort, et passons 2 heures plus qu’instructives dans le musée archéologique vraiment superbe, mais après les incas un en cas s’impose.
Bon appétit et à demain de Nazca , pour une petite ligne , mais cela est une autre histoire.

Les photos de la journée sont sur : http://gallery.me.com/denisfol/100188
Nous avons pu mettre à jour toutes les galeries, vous retrouverez donc toutes nos photos et surtout nos vidéos. Soyez patient pendant le chargement ! Merci :)

samedi 20 août 2011

Lima - Pérou


Lima nous accueille avec féérie.

Après un démarrage très lent, dû à notre retour de l’aéroport à 2 h. du mat, nous apprécions la tranquillité du petit quartier où nous logeons, Miraflores. Lima est froide et humide, nous sommes au bord du Pacifique, il fait 15°, soit environ 20°de moins, qu’hier à Cancum, alors que nous sommes à la même latitude que Rio de Janeiro.

Lima est toujours dans le brouillard, sans soleil, avec un taux d’humidité à 100 % la nuit. Le taxi qui nous a amené à l’hôtel hier au soir, faisait marcher ses essuies glaces alors qu’il ne pleuvait pas. Tous les trottoirs sont mouillés, et ses habitants, les Liméniens et les Liméniennes sont habillés chaudement, manteau, bottes, et bonnet.
L’après-midi, nous découvrons une boite de jour, en plein milieu d’un square, la musique techno, un amphithéâtre, et des danseurs de différentes générations.
Le soir, nous nous rendons dans le centre de Lima, pour un spectacle d’eau et de lumière. Dans le centre historique, le Circuito Magico del Aqua, dans le Parque de la Reserva, met en scène une dizaine de fontaines différentes avec musique et lumière qui nous ont charmés et enthousiasmés. Des images sont projetées, la musique classique ou techno, et lasers. Regardez la vidéo (faite par Viviane) que vous trouverez dans gallery, avec des danses folkloriques et un jeu de laser très moderne à la fin.

Des personnes vont au milieu des fontaines, et cela nous plait, nous faisons de même dans un tunnel d’eau de quinze mètres.

Un groupe de six jeunes filles nous interpelle et nous parle en espagnol, tellement vite que l’on ne comprend pas. Elles nous montrent leur appareil photo et nous demandent de poser.....Nous sommes exotiques, nous sommes l’attraction.... c’est vrai qu’à part dans l’hôtel, nous avons rencontrés très peu de touristes.

Demain, rendez-vous avec les monuments et le Musée Archéologique, mais ce sera une prochaine aventure....
Bonne nuit.

Comme d'habitude, les photos de la journée sont sur http://gallery.me.com/denisfol/100187
Et pardon pour le retard de ces derniers jours, les réseaux wifi ne fonctionnaient pas bien !


vendredi 19 août 2011

Adios Mexico !

Nous venons de décoller de Cancun après 3 semaines incroyables dans un pays toujours différent, toujours intéressant et surtout où vivent les Mexicains, terme générique pour des peuples qui ne le sont pas, qui parlent plus de 250 dialectes (90 rien que dans le Chiapas), qui ont des racines dans le monde entier : Espagne, Afrique, Amérique du sud et bien sur locales avec les mayas, toltèques, aztèques(s’il en reste) et indiennes. Ils essayent malgré leurs différences de construire un seul pays: le  Mexique, tout en conservant leurs cultures propres.

En pleine mutation économique, porté par la vague de fort développement de ses voisins sud américains , riche en ressources terrestres, riche en pétrole et en gaz (voir le tableau de Camille pour le PIB),,, le Mexique s’industrialise à grand pas, mais sa vraie richesse réside dans ses 114 millions d’habitants dont beaucoup ont moins de 25 ans. Ils font preuve d’une ingéniosité débordante pour récupérer, réparer, fabriquer ou seulement faire tenir debout ce qui, dans nos contrées, serait depuis longtemps perdu dans le fond d’une benne de décheterie, sans espoir de vies futures et futures. Dans le centre, nous avons pu admirer quelques spécimens de  Cadillac 1948 modifiées 1955--68--76, les modifications suivantes n’ayant pas reçu d’homologation officielle.

Le célèbre plateau repas interrompt cet article, et là, nous pouvons vous assurer qu’après avoir dégusté des mets plus délicieux les uns que les autres de la très riche cuisine mexicaine, il est à regretter que le repas fourni par LAN soit à la hauteur de celui d’AIR FRANCE, ou de toute autre compagnie, et cela n ‘a rien à voir avec l’altitude (environ 10 000 Mètres). le sandwich mou est presque congelé, suivi d’une pâte étrange avec un peu de caramel et quelques noisettes ou cacahuètes, avec comme bouquet final une coupe de fruits avec un ananas que l’on croirait originaire de Lille plutôt que des tropiques. Et dire que nous allons voyager avec LAN pendant toute l’Amérique du Sud, heureusement certains vols étant très courts, ils n’auront peut-être pas le temps de sévir pardon de servir.

Nous allons essayer de survivre à une diète «passagère» et excellente pour la santé. Regarder «de l’eau pour les éléphants» en espagnol est un très bon exercice pour le perfectionnement de la langue. Ajouter quelques mots de vocabulaire à cerveza ou téquila, correspondant à l’espagnol dit de survie, ne peut pas nuire.

L’espagnol est le trait d’union entre tous ces peuples, mais le Mexique, quoi qu’on en dise, n’est pas le Pérou.... et cela sera une autre histoire


Pour regarder nos photos de l'avion allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100173

Muchas gracias gringos y hasta luego

Denis     

jeudi 18 août 2011

Playa del Carmen - Mexique

Ce soir nous disons adios au Mexique, demain à cette heure là, nous serons à l’aéroport, destination le Pérou. Ce n’était donc pas trois semaines de vacances, ça continue........

Ce matin, plage de rêve, la mer des Caraïbes est transparente et bleue, comme une eau de piscine, d’une douceur proche d’un bain, le sable est doux et blanc pour nos pieds, le soleil est par chance un peu voilé, un petit vent pour faire voler les palmiers, transats, très, très agréable.
Et cet après-midi, nous sommes redevenus des petits enfants, pour certaines, le retour n’était pas très long, mais pour d’autres....... Nous sommes redevenus des petits enfants émerveillés devant des dauphins, car nous avons eu la chance de nager avec eux. Dans la galerie, vous pourrez voir nos visages ravis, vous devinerez nos rires et notre émotion.
Après les dauphins, nous avons nagés dans un bassin avec 4 raies (immenses) et deux requins (petits et sans dents, nous a t’on dit). Nous avons tenu dans nos mains, une étoile de mer, grosse comme une assiette, qui nous «aspirait» les doigts. Dans un autre bassin, il y avait une maman dauphin avec son petit. Il faisait le tiers de sa taille, il était toujours collé à sa mère, sa nageoire la touchant, ou passant en dessous d’elle.
Un parc, comme seuls les américains savent le faire, tout est bien orchestré, sans surprise, en toute sécurité, avec des photographes de partout, et un sourire pour tous.
Plus qu’une attraction, nous avons vécu un moment de bonheur auprès de ces animaux que nous aimons tous les quatre.

Que va-t-on retenir de ces trois superbes semaines au Mexique ? aujourd’hui et après ?
Si nous devions donner qu’un seul mot, ce serait le sourire. Nous avons retrouvé le plaisir de sourire à quelqu’un que nous ne connaissions pas, le plaisir de recevoir un sourire. Nous avons perdu cela, chez nous, c’est presque une agression, on pourrait nous prendre pour des illuminés. Alors nous en avons profité, nous avons souris à tout le monde, aux femmes dans les restaurants, dans la rues, aux enfants bien sûr, aux hommes drapés dans leur fierté, et même aux gardes avec leur fusil mitrailleur.
Si nous devions donner un deuxième mot, ce serait la couleur. La couleur des tenues traditionnelles des femmes et des hommes à San Cristobal, la couleur des tissages, des hamacs, la couleur des murs et des fresques, la couleur des fruits et des fleurs omniprésents, même dans les églises, la couleur des maisons, la couleur des anciens stucs des temples, la couleur des Rio, des cénotes et de la mer turquoise, la couleur des animaux, le rose pour les flamands, le gris bleuté des dauphins, et le rouge des crêtes des iguanes, la couleur des plantations et des cactus, et les couleurs du ciel.
L’histoire des aztèques et des mayas nous a fasciné, ils étaient présents avec nous lors des visites, avec leurs connaissances et leurs arts, et malgré la barbarie de leurs pratiques.
Nous avons eu plaisir de regarder les profils des mexicains, recherchant les traits caractéristiques de leurs ancêtres ou de leurs métissages. Nous nous rappelons d’une femme en terrasse, qui avait exactement les traits d’une sculpture maya que nous venions d’admirer.

Dans la galerie, vous retrouvez les photos de la journée et le trajet que nous avons effectué pendant ces dernières semaines : http://gallery.me.com/denisfol/100157
Adios le Mexique, et continue de fasciner.

mercredi 17 août 2011

Tulum - Mexique

Buenas dias ou Buenas noche, suivant votre heure,

Aujourd’hui, Tulum. Un site au bord de la mer des Caraïbes, les ruines se terminent sur la plage de sable fin, et lui donnent tout son charme. Les palmiers apportent de l’ombre aux monuments, qui ne sont pas très bien conservés. Deviendrions-nous exigeants après trois semaines ? L’ambiance est très différente, puisque la plage est accessible, nous croisons les baigneurs en famille. Les iguanes tels des sentinelles regardent tout ce monde, d’un oeil indifférent. La mer est très belle, avec le récif de corail au large.
La région Quintana Roo est plus touristique, et après les villages isolés nous sommes un peu déboussolés. Les routes sont à l’américaine, avec des lignes droites et leur terre-plein central, les magasins sont très ou trop bien achalandés. Les villages sont quadrillés comme une grande ville américaine, et les rues portent des numéros, tout cela est beaucoup moins charmant que les labyrinthes dans lesquels nous nous sommes perdus. Les barrages de l’armée et de la police sont toujours présents, et quand Denis double un camion, deux policiers mitraillette à la main, nous demandent de nous arrêter. Là cette fois, le sésame touriste ne marche pas, ils veulent prendre le permis de Denis, et nous demandent d’aller le rechercher à Merida (à 250 km aller) en payant l’amende. Après leur avoir expliqué que nous quittons le Mexique dans deux jours, ils nous ont proposé de payer l’amende tout de suite, mais sans ticket...... pas le choix, 300 pesos plus tard, nous reprenons la route pour la Playa del Carmen à 55 km de Cancun.
Une succession de grands hôtels et de parcs d’attraction le long de la côte. Nous arrivons au nôtre, où nos bungalows nous attendent. Nous n’aimons pas ce genre d’ambiance, trop ordonnée et moins typique, mais nous allons l’apprécier pour nous reposer. Pas de voiture, pas de recherche de restaurant, plage de sable fin et sieste dans les hamacs.
Merci pour vos commentaires, pour regarder nos photos du jour, aller sur : http://gallery.me.com/denisfol/100150

mardi 16 août 2011

Chichen Itza - Mexique

Holà de Valladolid,
Le  gagnant de notre jeu à Palenque est.... roulement de tambour....Stéphanie, notre nièce. Très perspicace et très rapide, elle a répondu juste la première, nous lui adressons toutes nos félicitations. La victime était...roulement de tambour.... Camille !!!!
Nous félicitons tous ceux qui ont découvert la bonne réponse et remercions tous ceux qui ont bien voulu jouer. Nous vous rassurons, Cam va beaucoup mieux, elle porte une genouillère qui la sécurise pour nos marches.

Chichèn Itza est une des 7 nouvelles merveilles du monde, (sachant que nous allons en voir 3 autres : Le Machu Micchu, le Taj Mahal, la Grande Muraille de Chine), fondée au 6° siècle, cette cité maya règne pendant plus de 3 siècles sur le nord Yucatèque avant d’être brusquement abandonnée après 900. La ville se repeuple 2 siècles plus tard. Elle demeure longtemps, bien après la conquête espagnole, un haut lieu de pèlerinage maya de 300 hectares. Le Castillo, principale pyramide du site, trône au centre. Elle n’est pas plus grande que les autres que nous avons déjà visitées, mais par contre, elle est en train bon état et aux chiffres emblématiques :
365 marches pour les 365 jours de l’année,
9 paliers pour les 9 mondes cosmiques mayas,
4 côtés pour les 4 saisons et les points cardinaux.

Autour d’elle, le temple des 1 000 colonnes ! 1 000 colonnes qui portaient un bâtiment en forme de L.
C’est démesuré, Beaucoup d’entre elles sont gravées. Un banc est construit tout autour du périmètre, à l’intérieur, les pierres sont façonnées pour un plus grand confort. On imagine facilement les coussins, les plaids. A l’extrémité de ce gigantesque bâtiment, les ruines d’un bain de vapeur, véritable hammam maya. Les canalisations étaient chauffées pour proposer de l’eau froide et de l’eau chaude. L’eau était puisée dans un immense puits naturel. Les angles de certains bâtiments sont sculptés de visages, un profil d’un côté, l’autre profil de l’autre côté.

Le Templo de los Guerreros (le temple des guerriers) est gravée de têtes de serpent, de jaguars. La statue de Chac Mool, personnage assis tenant sur son ventre une coupe, attend les offrandes sacrificielles. Elle rappelle la nature violente des rituels mayas ainsi que le Tzompantli, mur sculpté de crânes, évoquant les sacrifices humains pratiqués jadis.
Sur son sommet, une immense fresque de jaguars qui marchent, aujourd’hui reconstituée à ses pieds.

Le Juego de Pelota (Le jeu de pelote) de Chichèn Itza est le plus grand terrain de jeu de balle du Mexique dans un état de conservation tel qu’on pourrait imaginer le déroulement d’un match. Les joueurs étaient harnachés tels des footballeurs américains et étaient décapités à la fin du match, qui des vainqueurs et des vaincus étaient ainsi sacrifiés, les chercheurs demeurent partagés (c’est le cas de le dire...). Ce qui pourrait, en passant, réduire le manque de motivation de certains de nos footballeurs et améliorer les finances de certains clubs de foot. Il était malheureusement en réparation, et nous frustre fortement. Une dizaine d’ouvriers brassent des gros cailloux comme si c’était des pions, sous la chaleur. Une autre personne, ordinateur sur les genoux, relève,note.
 
La visite a été très pénible, 37° à l’ombre au moins, mais nous, nous étions en plein soleil.
Nous sommes ressortis complètement sonnés pour nous plonger quelques km après, dans une cenote nommée Ik Kil, un puits alimenté par des arrivées d’eau (fraîche), l’eau se trouve à moins 20 mètres du sol, et elle est profonde de 50 m, (je ne me suis pas trompée, j’ai dit 50 m. de profondeur), le tout sur un diamètre de 25 Mètres , vraiment impressionnant. La sensation était magique, de l’eau froide après tant de chaleur, et ce puits naturel avec ses lianes et le ciel tout en haut, superbe. Des dizaines de poissons nagent autour de nous, ils ne sont pas timides, ils nous frôlent, ils sont gluants et noirs. Un car de touristes arrive, des Italiens, et plus rien n’est pareil, on s’interpelle, on rit, on s’éclabousse, on se jette dans l’eau, à ces latins quel bonheur (on salue DD).

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100152
Demain, de nouvelles aventures nous attendent ! Buenas noches.

lundi 15 août 2011

Les flamants de Celestùn - Mexique

Holà,
Vue l’arrivée tardive de la veille et surtout l’emplacement exceptionnel de l'hôtel, en plein milieu du parc naturel de Celestùn, au bord d’une plage vierge de xxl kilomètres....où nous sommes seuls, nous consacrons le début de la matinée à l’océan et à ses habitants. Nous comprenons assez vite la raison du peu de baigneurs : qui dit parc national, dit nature et donc oiseaux, poissons, et différents volatiles comme moustiques, taons, et d’autres créatures vivantes, volantes et non identifiées mais tout aussi intéressées par notre épiderme. 

Nous battons en retraite rapidement, enfin aussi rapidement que le permet le genou encore convalescent, après avoir pu admirer pas mal de sortes de poissons, et surtout après avoir marché sur des soles.....involontairement nous vous rassurons, mais c’est étrange, on a l’impression que la sole se dérobe sous nos pieds......

Nous avons prévu un tour du lagon, attraction locale avec visite de la mangrove et de sa faune avec en têtes d’affiche, les flamants roses ---flamingos en mexicanos. Nous embarquons dans un ancien canot de pêche reconditionné  en touristobatobus de 6 places.

Premier arrêt pour voir l’ancienne foret brulée par le sel de la mer venue l’envahir, et après avoir pu observer les troncs pétrifiés, témoins d’une nature passée , nous repartons pour la traversée du lagon.

En route, nous croisons, hérons blancs ou cendrés, cormorans et pélicans, aigrettes, aigles pêcheurs et beaucoup d’autres espèces qui dépassent à la fois nos connaissances en ornithologie et/ou en espagnol. Enfin, nous atteignons la partie du lagon où celui-ci est le moins profond et où les flamants viennent se nourrir, tout en marchant dans l‘eau riche, de larves de crevettes et de moustiques ou de petits crabes. Toutes ces petites créatures ayant en commun de donner de la carotène aux flamants et donc leur couleur si belle. Imaginez les :  bleus, verts ou jaunes, avouez que ce ne serait pas pareil.....Bref, ils sont beaux, gracieux, légers, élégants, et en plus ils volent......

Nous devons nous faire violence pour les laisser à leurs occupations, et il faut avouer que les 38° présents sur le lagon alors que nous avançons à très faible allure commencent à nous faire virer nous aussi au rose ambiant.

Enrique, notre marineros nous propose fort à propos un bain dans une source d’eau douce qui jaillit au milieu de la mangrove, et nous acceptons avec enthousiasme sa proposition. Après un passage impressionnant sous un tunnel végétal et après avoir vérifié l’absence de crocodile, nous nous abandonnons à une eau fraîche et bienfaisante. Nous prenons soin de ne rien laisser à l’extérieur de l’eau car nos copains moustiques sont, là aussi, très vigilants. Je me fais un copain en la personne de Savoya, Mexicain en train de se baigner en famille, auquel j’ai voulu lui expliquer de quelle région de France nous venions et qui s’appelait Savoya, bref tout le monde a bien ri et nous avons partagé la Sol de l’amitié (bière locale).

Le tour se termine et il est temps de reprendre la route pour Izamal, petite ville du centre du Yucatan, où toutes les maisons, églises, palais sont jaunes, charmants et assortis au maïs et au soleil, si chers aux Mayas et à leurs descendants...Mais cela sera une autre histoire.

En ce jour de 15 Août, nous avons une pensée particulière  pour les Ramponniens restés au pays. Bises d’Izamal.

Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100145

Denis

dimanche 14 août 2011

Uxmal, Kabah et galère - Mexique

Holà,
Nous attendons vos propositions au jeu de Palenque,
Nous remercions ceux qui ont déjà participé et spécialement LL pour ses conseils cachés,
nous avons eu des réponses mais nous avons besoin de plus de participants.....
Nous pouvons vous donner un indice : la voiture a été louée pour deux conducteurs.....
à vous de jouer !!!!
En attendant, la victime allant mieux nous sommes partis de Campêche pour visiter :
UXMAL : un site très protégé, très bien restauré  et très intéressant -
Une pyramide à base ovale, des angles arrondis, des immenses temples de 98 m. de long sur 12 m. de large, le tout juché sur une colline à 60 m. au dessus du sol. Quelles proportions ! 
Nous sommes montés (sauf la victime) sur une pyramide à 60° degré (vertige assuré) 70 marches pour 30 m. de haut..............
Le musée de l’entrée interpelle par son exposition sur la conquête spatiale, avec ses magnifiques photos des planètes et des temples du soleil. Effectivement, nous aussi avec d’autres moyens, nous recherchons la connaissance des planètes. Les mayas vénéraient le soleil et observaient les planètes. Jusqu'où leur connaissance les a menés ? Sûrement plus loin, que nous le pensons. Eux parlaient d’adoration, nous, nous parlons de conquête ! nous en sommes encore au conflit et à la dualité, quelle prétention, mais nous nous sentons proches d’eux.
Les décorations géométriques sont toujours aussi fascinantes, nous ne nous habituons pas à tant de beauté, de précision, de détails. La place gigantesque nous surprend, le jaguar à deux têtes trône au milieu. Tout est sculpté, pierres, colonnes, frontons, et la Pyramide du Cimetière par des têtes de mort dignes de Pirates des Caraïbes.....Les mayas nous fascinent, leurs connaissances, leurs croyances, leurs urbanisations. Nous rencontrons la faune des sites : des iguanes, des lézards vert-clair, des chauve-souris, des oiseaux.
KABAH : encore différent, remarquez les petits cailloux dans les joints des murs, les sculptures sur les façades, les motifs sur toute la hauteur du bâtiment. On devine encore le stuc jaune qui embellissait les temples. Les intérieurs sont décorés, peints. Quelle richesse, L’eau courante est assurée par un puits creusé et par les canalisations.
LE MUSEE DU CACAO : La boisson des dieux incas expliquée dans un éco-musée nouvellement créé dans une plantation récente de cacao sur 300 ha et dirigé par Martin, avec qui nous avons eu le plaisir de discuter de son pays d’origine, la Belgique, et de son parcours atypique jusqu’ici. Il est au Mexique depuis trois ans, et nous décrit sa joie d’être ici, malgré sa séparation avec sa famille. Nous nous échangeons nos adresses en espérant garder le contact. Séance dégustation en parfumant notre boisson chocolat à notre convenance du poivre, de la cannelle, du chile et de l'anato (épices locales). Les jeunes femmes nous reçoivent en robe blanche brodée, des fleurs dans les cheveux. Achats et séance frisson quand Martin nous a montré 50 bébés boa âgés de 3 jours, pendant que maman boa se reposait dans une cage avec son dîner, un joli petit lapin noir... Sachez que le cacao servaient aussi de monnaie, 8 graines valaient un lapin, 1 une tomate et un poivron. Une biche nous fait grâce de sa beauté, au détour du jardin.
GALERE :Nous devons reprendre la route, les journées sont bien remplies et ne sont pas assez longues, et pourtant nous ne trainons pas au lit le matin, le réveil est implacable. Bien fatigués par une journée encore bien chaude 37°, nous rentrons de nuit (et la nuit est bien noire) ce soir et sous la pluie, 20 h, aucun éclairage public, par chance quelques cataphoques sur la route, pour aller jusqu’à Celestun. Nous franchissons des villages en fête, il y a toujours une fête quelque part, et dans tous les cas, on vit la nuit, et bruyamment si possible. Camille fait le co-pilote, il faut plusieurs yeux pour vérifier les fossés, les autres véhicules. Rouler de nuit demande encore plus d’attention que rouler le jour, ce qui n’est pas peu dire. Des éclairs illuminent la route et nous aveuglent, la température chute, il fait 25°, le tonnerre est assourdissant. Le GPS nous perd, il n’y a pas assez de bornes pour qu’il soit efficace. Les véhicules que nous suivons n’ont pas de feux arrières, et les triporteurs n’en n’ont ni devant ni derrière. Cela ressemble malheureusement à un jeu vidéo avec des trombes d’eau en plus. L’hôtel est encore à deux heures !!!! On demande notre route, et on nous propose de suivre un pick-up par une route très mauvaise sur 4 km mais qui nous fera gagner 40 km. Il faut faire confiance... Ils sont déjà 6 devant, et à l’arrière il ya deux énormes fûts d’essence, mais il «charge» encore deux jeunes filles à l’arrière, sous la pluie... En plus, il faut tuer les moustiques qui sont rentrés dans la voiture, et qui nous piquent avec voracité. Nous traversons des petits villages, tout le monde est sur la route, petits et grands, la musique, les lampions, alors que grâce à la lumière, nous devinons leurs intérieurs : une chaise en plastique, des matelas par terre et des hamacs accrochés, ils sont dehors, dansent et discutent ensemble, les enfants jouent, sautent. Le pick-up s’arrête à Chunchumil, nous continuons tout seuls, il est 21 h 30. Nous prenons la «route ancienne» elle est toute petite, il n’y a plus rien, Denis essaye de détendre l’atmosphère en chantonnant, mais la tension est plus que palpable. La route n’est qu’un chemin à peine goudronné entouré de grande végétation, on dérange beaucoup de bête, le chemin se resserre, des yeux s’enfoncent dans les fourrés; 22 h45 on sort enfin du chemin, on nous avait dit 4 kilomètres, !!!! maintenant il faut rejoindre l’hôtel - 11h20 nous sommes enfin arrivés, affamés, fourbus mais contents.......

Merci pour votre écoute et vos attentions et à demain pour de nouvelles aventures....

Pour regarder les photos de la journée, cliquez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100143
j’envoie à toutes mes amies et à Christine C. toutes les photos de fleurs.

Buenas noches!

samedi 13 août 2011

Campeche - Mexique

Aujourd’hui, journée plage pour les Bidochons.

Etant donné que l’un des Bidochons s’est rétamé dans les graviers, nous préférons faire une journée soft, de repos, du moins, c’est ce que l’on pensait ...

Maillots de bains, serviettes, chapeaux, lunettes, tout l’attirail est prêt. Même un bandage tout neuf ! Nous voilà partis bringue ballants vers de nouvelles aventures !

1ère épreuve de choc : trouver la plage à travers l’ex village de pirates, devenu aujourd’hui port pétrolier et marchand. La côte n’a rien de celle qu’a connu BB. Nous arrivons enfin, au bout d’une route à une guitoune qui accueille les futurs baigneurs, 5 pesos pour la voiture et la Playa Bonita est à nous !

2ème épreuve : garer le véhicule à l’ombre pour garantir un peu de fraicheur. Cette épreuve a été censurée et a été jugée ridicule du fait de la chaleur ambiante.

3ème épreuve et pas des moindres : trouver une place à l’ombre sur la plage. Epreuve réussie pour 20 pesos. Nous avons eu une espèce de parasol-kiosque en bois et en feuilles de bananiers au bord de l’eau. Les Bidochons s'installent tant bien que mal sous l’ombre de ce saint graal protecteur. Le sac à dos familial se vide et se remplit au rythme des petites mains désireuses, chacun a quelque chose à prendre ou à poser. Papa Bidochon va louer 4 chaises blanches en plastique, accessoire indispensable de l’été mesdames et messieurs !

4ème épreuve : se mettre à l’eau. Nous entamons donc un strip tease familial, les peaux blanches, les nez fragiles et les épaules à coup de soleil s’exposent dangereusement. Les Bidochons n’ont peur de rien ! Nous passons donc à côté du stand des secouristes-militaires-policiers-marines-pistolets-couteaux-à-la-ceinture pour arriver dans une eau à 28°C d’après la science bidochonne. Mais, une fois dans l’eau, nous nous apercevons que nous sommes les seuls à être en maillots. Vous vous demanderez surement pourquoi,
réponse A : c’est une plage nudiste
réponse B : ils sont tous habillés dans l’eau
Je vous laisse le suspense.
Réponse B. Ces mexicains là ne se mettent pas en maillots ! Ils se baignent en t-shirt et en pantalon, ou en bermuda, ou en jupe, short, jogging, robe, chemise, avec la ceinture ou pas. De plus en plus bizarres. Les Bidochons se font déjà remarquer.

5ème épreuve : sortir de l’eau et se poser à l’ombre. De nouveau le stand des secouristes-militaires-machin-machin. Grâce à leurs super serviettes microfibres de chez Décathlon (leur magasin préféré), les Bidochons se sèchent en moins de deux et s’installent sur leurs fauteuils en plastique. Quel glamour sur la côte ! Tout allait bien, le soleil grillait les feuilles de bananiers au dessus de nos têtes. Et oui, pas si fous les Fols ! Quelques paroles échangées, le bobo protégé du vent et ...
Un immense goéland, accompagné de cormorans et d’autres oiseaux, plana au dessus de nos têtes. En bons touristes, les Bidochons s’émerveillèrent devant cette envergure impressionnante, papa Bidochon se transforma en Nelson Monford et décrivit les manoeuvres, proches de celles de l’aviation militaire, des grands oiseaux.

Dernière épreuve : rentrer sains et saufs à l'hôtel pour une douche bien méritée. Mission réussie bien entendu.

Bonne nuit les petits, Viviane.
J’avais déjà photographié un hôpital, et aujourd’hui, vous pouvez voir dans la galerie, une pharmacie qui vend : un peu de médicaments, mais surtout :
. des boissons gazeuses, et des glaces, à l’entrée dans les glacières,
. des bombons, chocolats, chewing-gum, barres de céréales, et autres ... pleins de sucres et de colorants,, dans presque autant de vitrines que celles pour les médicaments,
. et des cigarettes sur un présentoir-facing à côté de la caisse, pour ne pas oublier !!!!


Pour regarder les photos du jour, allez dans : http://gallery.me.com/denisfol/100137
ne cherchez pas les photos des goélands et des cormorans, ils passaient trop vite, foi de Bidochon.

vendredi 12 août 2011

A vous de jouer à Palenque ! - Mexique

Senora, Senorita et Senor, buenos dias,

Afin de vous divertir, nous allons jouer ensemble ! vous devez trouver le nom de la personne victime de l’accident relaté ! Une photo dédicacée récompensera le gagnant ! alors à vos claviers ! et soyez le premier !

Ce matin nous partons tous les quatre (cuatro), à la fraîche (25°) pour être à l’ouverture du site de Palanque (8 h - ocho hora). Nous laissons à l’hôtel, les gros iguanes gris autour de notre bungalow, les ragondins qui se promènent autour de la piscine, et les grenouilles-crapaud qui sautent dans la piscine.
Viviane porte une genouillère à sa jambe et Isabelle se plaint de sa cuisse. Quinze jours dans les pyramides ont fatigué les gambettes.

Palenque a été érigé au cours de la période classique maya entre 600 et 800 après J.C. Les mayas furent une des plus grandes civilisations de l’humanité. Leurs différentes cités étaient toujours en guerre mais leur rivalité semble avoir été le moteur d’une forte émulation artistique, chacun voulant surpasser les splendeurs de son voisin. Ils excellent en astronomie et en mathématiques, ils connaissent le zéro.

La jungle retentit de cris : des singes hurleurs qui comme leur nom l’indique, hurlent toute la journée et la nuit, les toucans qui claquent leurs becs, les cacaotées qui sifflent, et les vaches qui meulent, plus des tas d’autres cris que nous ne reconnaissons pas et des dizaines de bruissements d’ailes.
Il n’a pas plu hier au soir, mais les feuilles sont toutes mouillées, la rosée a due être importante (et non pas le rosé cailloux)
Les bambous et les plantes (d’appartement) sont immenses. Les lianes tombent jusqu’au sol et nous donnent envie de nous accrocher en lançant un grand cri...��������

Les premières ruines adossées à la jungle épaisse, apparaissent, wahou c’est grand, gigantesque, plus grand que tout ce que nous avons vu jusque là. A cette heure ci, nous découvrons le site dans le silence, il est encore plus impressionnant : Le Temple de la Croix Feuillue, le Temple du Soleil, le Temple des Inscriptions, Le Temple du Comte et bien sur le Jeu de Pelote. Certaines pyramides ne sont pas accessibles, par contre dans celle du Palacio (Le Palais) nous découvrons des galeries, des patios, des bas reliefs en stuc, des toits en fausse voûte, les fameuses «mansardes» des mayas. Les cours intérieures servaient pour les réceptions, ou pour parader devant les prisonniers. Quetzalcoatl (Le serpent à plumes) nous invite à rentrer. A l’intérieur du sarcophage, le Roi Kin-Pakal (Le Bouclier du Soleil) mort en 692, a été retrouvé avec un masque de jade sur le visage et des bijoux sur tout le corps. Des aqueducs utilisent la rivière Otulum et permettent de profiter du confort de l’eau courante.

Nous escaladons, nous prenons des photos, nous regardons leur observatoire astronomique, nous imaginons cette grande cité toute neuve, peinte en rouge, avec ses sculptures, ses palais et ses temples, fascinant !
La trentaine de monuments et d’oratoires arrachés à l’emprise de la forêt tropicale ne correspond qu’à une petite partie de la cité, les ruines restantes demeurent dissimulées sous un linceul végétal !

Là aussi, des ouvriers travaillent et mastiquent les pierres avec des instruments dignes d’un dentiste.

Nous profitons de l’ombre d’un arbre pour nous adosser à une pierre, à cette heure ci, elles ne sont pas encore chaudes. Les marchands ambulants s’installent dans le site, et déplient leurs marchandises (broderies, sculptures, reproductions, éventails, jouets...) Leurs enfants jouant déjà les rabatteurs, gentiment.

Derrière nous, les feuilles d’un immense bananier bougent, nous ne voyons rien, nous pensons que des yeux nous regardent, nous épient. Nous restons bien dans les allées comme on nous le recommande, nous n’avons pas envie de nous promener dans les hautes herbes.
Le site est propre, balayé à l’intérieur des pyramides et à l’extérieur, l’herbe coupée, un nombre important de panneaux ou de cordes indiquent le chemin que nous devons prendre, ou ne pas prendre.

On se photographie, nous sommes bien, ravis d’être dans ce site exceptionnel,

Et soudain, crac, le genou lâche, la cheville se tord, et badaboum dans les graviers (alors que le gazon était tout à côté, comme dirait quelqu’un) douleur - sang - gonflement. Les trois autres redoublent d’imagination pour nettoyer, aider, panser, apaiser. Retour au poste d’entrée, en portant la victime, puis à l’hôtel pour compléter les soins.

Nous repartons en voiture, pour Campeche, au bord de l’Océan Atlantique, 5 heures de trajet (rappelons-le, le Mexique est quatre fois grand comme la France, ou cinq fois suivant les guides, nous n’avons pas vérifié), la glace en place sur un genou et l’autre bandé, la plaine de Tabasco se déroule devant nous, mais pas sur un tapis, la route est en construction, et ils nous font rouler dans un véritable chantier, trous, graviers, engins de chantier...  et en plus ils nous font payer ! Nous, nous attendons que le Ministre vienne inaugurer pour accéder, après les dernières peintures,mais eux, c’est différent, rien n’est arrêté, on profite de leur travail du jour. Mais comment se plaindre, nous sommes quand même installés confortablement dans notre Koléos 4x4, Renault (Henri soit rassuré) alors que les pick-up sont chargés à l’arrière d’une douzaine de personnes entassées comme du bétail Les essuies-glace en double vitesse n’arrivent pas à éliminer les sceaux d’eau qui s’abattent sur la voiture, il est 17 h, 27°, vous connaissez !!!!

A vous de jouer !

Pour regarder nos photos de Palenque et de la journée : http://gallery.me.com/denisfol/100132
les photos des galeries n’apparaissent pas toujours le jour même, car nous n’avons pas pu ou pas eu le temps de le faire. Merci de ressayez.


P.S. : les poissonades :
Lors de notre soirée départ où nous avons tant apprécié votre présence, Colline et Eugènie, nos petites voisines, ont offert à Denis un poisson - kaléidoscope. Notre nièce Lucie l’a baptisé  Poissonade, et depuis Denis l’a toujours à son cou et prend des photos à travers. Vous pouvez les retrouver sur : http://gallery.me.com/denisfol/100125, galerie que nous mettons à jour régulièrement.

jeudi 11 août 2011

Sur la route du Mexique

Holà,
Aujourd’hui, détente, piscine, sieste. Et étant donné qu’aujourd’hui, nous ne prenons pas la voiture, nous allons vous décrire les routes au Mexique.
La moyenne horaire doit culminer entre 45 et 50 km/h, quand on connaît Denis, on comprend que c’est un maximum.
Les routes sont toutes défoncées, des trous immenses au milieu ou des pans complets tombent dans les fossés. Il faut souvent passer de l’autre côté de la route, en prenant le risque qu’il n’y ait personne en face obligé lui aussi, de passer de l’autre côté.

Mais cela n’est rien sans parler des topes (tope au singulier) ou vibratores, ou reductores. Ils se situent à l’entrée et à la sortie de chaque village. Sur certaines routes comme celle que nous avons prise entre San Cristobal et Palenque, la voie de 190 km est jonchée d’environ 300 topes, car il y a beaucoup de petits villages. Alors, 3 ou 4 topes à l’entrée, 3 ou 4 topes à la sortie, quelques centaines de mètres, et on recommence, 3 ou 4 topes à l’entrée, 3 ou 4 topes à la sortie.
Certains ne sont pas signalés, le jeu est de les deviner, et d’autres sont très hauts. Beaucoup de voitures qui ont des suspensions très fatiguées, frottent dessus. Sur les topes il y a une vraie vie.
On a vu une personne âgée sur une chaise roulante, faire la manche, au centre du tope.
Les marchands ou les enfants vendent sur le tope, et dans tous les cas, ceux qui vous suivent, vous doubleront sur le tope.

Mais cela n’est rien sans parler des gardes militaires qui vous arrêtent, mitraillette à la main, pour vous demander votre chemin, et vous laissent partir après le sésame «touristes» et le voucher du prochain hôtel. Ils nous effraient, nous ne sommes pas habitués aux armes.

Mais cela n’est rien sans les enfants qui essaient de vous faire arrêter pour vous vendre une tapas ou une mangue et tirent une ficelle en travers de la route, ou les grévistes qui vous proposent leur propagande.

Mais cela n’est rien sans les piétons, partout. Ils marchent, ne font pas de stop ici, sont en groupe, en famille, portent les enfants, de l’eau, ou du bois ou attendent le petit bus qui ne devrait pas tarder.

Mais cela n’est rien sans les travaux qui vous obligent à vous arrêter, au dernier moment, un employé un chiffon rouge à la main.

Mais cela n’est rien sans les taxis. Ah les taxis, comme dans tous les pays, ils sont les rois et attention si on l’oublie.

Les guides recommandent de ne pas conduire de nuit, il faut effectivement les croire.

Pour regarder nos peu de photos de la journée «détente» allez sur :http://gallery.me.com/denisfol/100113

Buenas Noches

mercredi 10 août 2011

Tonina - Mexique

Holà,
Aujourd’hui nous partons pour la ville de Palenque, nous nous arrêtons sur le site archéologique de Tonina, il est 12H15, il fait 36°C et nous devons monter les marches de cette gigantesque colline-pyramide pour nous faire prendre en photo !!!
On en a marre de ce jeu !!!! un mélange de Pékin Express et de Koh-Lanta, sponsorisé par un site internet débile !!!!
Après avoir vu, reconnaissons le, la magnificence de cet endroit et fait la photo, on nous balance deux bouts de sandwich qui n’ont rien à voir avec le pain de la boulangerie Neveu, ni le jambon de chez Bodin et encore moins le fromage de chez Binvignat.
Le sentiment de révolte de San Cristobal nous a envahis, mais non, c’est pour rire............

La ville est composée de 7 terrasses et de 260 marches, toutes de 30 à 40 cm de haut. Quand on pense que les mayas étaient plus petits que nous, on aimerait bien discuter avec leur architecte !!!! et lui dire que nous avons des amis qui font des études d’architecture et qui ne feraient jamais ça, eux .

La vue sur la vallée est magnifique. On quitte les hauts plateaux du Chiapas pour la jungle.
Des ouvriers restaurent le site, certains travaillent ici depuis 30 ans, et finiront de travailler ici. Ils maçonnent les marches qui s'effondrent, un chapeau de cow-boy blanc sur la tête. Un guide-policier tout de noir vêtu et matraque à la ceinture, reste toute la journée tout en haut de la pyramide, pour sécuriser le lieu. Son travail doit être pénible mais par contre, il rit beaucoup en voyant ces touristes arriver suffocant et soufflant. Certains lui demandent de les prendre en photo, la matraque ne sert à rien. Les montées sont pénibles mais les descentes sont difficiles, certaines marches ne sont pas très larges, on ne peut pas poser le pied facilement et il ne faut pas craindre le vertige.

Le musée est intéressant (et frais) les roues des calendriers sont fascinantes, et la maquette montrant le site tel qu’il était, est impressionnante. 

Pour se rafraichir, nous nous arrêtons à Ocosingo pour se baigner dans une longue cataracte appelée Agua Azul au milieu de la jungle. Bleu, vert, frais, rafraîchissant. 

Quand nous arrivons à notre hôtel à Palenque, il fait nuit, mais nous distinguons les bungalows, les piscines et surtout toute la végétation luxuriante de la jungle. Demain est un jour de repos, le site s’y prête.

Buenos noches

Pour regarder nos photos : http://gallery.me.com/denisfol/100107

mardi 9 août 2011

San Cristobal - Mexique

Holà,
Féérie des couleurs - magie de l’artisanat, on en a plein les yeux!!!!!                           
San Cristobal aujourd’hui est un immense marché où les indiens des villages d’à côté viennent vendre leurs produits. «C’est magnifique !« on a du le dire mille fois. 
          
Les femmes sont habillées en jupe noire de laine de chèvre et en tunique bleue ou violine brodée par elles même. Elles sont superbes, avec leur bébé dans leur dos. On a craqué, on était près à tout acheter.
Nous avons voulu rencontrer ce peuple chez lui, et nous sommes partis à Zinacantan à une demie heure dans la montagne. A l’entrée, on nous délivre un reçu pour «4 frances» contre 0 pesos (4 €)
Nous avons eu beaucoup de chance, car aujourd’hui c’est la San Lorenzo, patron du village et donc la grande fête annuelle.
Tous les Tzotzils (une des principale tribus du Chiapas) de la région convergent vers le village, dans leurs habits de fête. Ils étaient au moins 1 500 ou peut-être le double !!!    
Je vous assure que c’est un choc, quand en arrivant sur la place de l’église, vous êtes au milieu d’eux ! Tous - petits -cheveux noirs - peau mat - les femmes jupes noires (unies ou brodées) et tuniques bleues ou violettes et toutes brodées de fleurs, d’oiseaux, de saints, et de motifs ancestraux. Leurs cheveux tressés en deux nattes qui leur tombent dans le dos, avec des rubans de couleur et des perles. Les hommes sont habillés «à l’européenne» mais portent par dessus la chemise, une tunique toujours bleue ou violette, et brodée par leur femme avec des jolis pompons qui ressemblent à de la passementerie. Certains portent des chapeaux avec des rubans de couleur.
Imaginez toutes ces personnes habillées de la même façon. Il était impossible de prendre des photos et celles que vous verrez sur la galerie, ont été prises à l’arrache, pour ne pas déranger. C’est un peuple très fier, ils croient que quand on les prend en photo, on leur vole leur âme.
Aucun bébé pleure, ils sont tous dans le dos de leur maman, et on aperçoit de temps en temps, une petite main, ou des petits pieds qui dépassent du châle. Les femmes allaitent à même le trottoir et découvre leur sein en toute simplicité. Les couples se tiennent par la main (jeunes ou moins jeunes) et toute la famille est attentionnée envers les plus jeunes et les plus vieux.
Nous avons déambulé au milieu d’eux, nous étions l’attraction, nous étions complètement différents, avec nos cheveux clairs, nos peaux claires, et nos vêtements de sport. Ils se promenaient par famille, et l’on pouvait retrouver des similitudes au niveau de la broderie, sur les tuniques de la même famille.
Ils mangeaient, dansaient, et surtout priaient avec énormément de ferveur. L’église était remplie de brassées de glaïeuls, de rubans, de fruits (bananes, pastèques ...) et de maïs. Quand on vous dit remplie c’est que tout l’autel jusqu’au plafond était fleuri, ainsi que toutes les chapelles. Des cierges ou de simples bougies par centaines. Et au sol, une grosse couche d’épines de pin. Les indiens se signent plusieurs fois à l’extérieur et à l'intérieur de l’église et s’agenouillent par terre en psalmodiant. Ils couvrent les statues de rubans de couleurs vives.  Des hommes vêtus différemment, manteau long et noir en laine de chèvre, et sandales hautes, peut-être des chamans, par dizaine, bénéficient des meilleurs places et s’occupent des autels.
Nous avions l’impression d’être sur une autre planète. Des dizaines d’orchestre (hommes vêtus à la mexicaine) jouent un peu partout - des braseros fument dans tout le village - on lance des pétards très bruyants - des enfants déguisés avec des masques des dieux indiens dansent au milieu de la place mélangeant les anciennes croyances à la foi catholique - odeur de maïs grillé et de jus de fruits frais - Les enfants moins timides viennent vers nous, ils ont des traits asiatiques avec leurs yeux en amande.
Nous repartons les laissant dans leur fête et leur monde, assez dubitatif sur notre monde à nous.
Buenas Noches, Los Quatros.

Pour regarder nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100099