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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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mardi 24 juillet 2012

Gunn's Camp 2° - Botswana

J - 4

Dumela,

Pas de route et donc pas de voiture ici, toutes les balades se font sur la rivière en alternance avec la pirogue et le bateau à moteur. Et ce matin, c’est motorisé que nous partons dans les méandres du delta avec la famille suisse-allemande et deux rangers.

Nous abordons une petite île. Même scénario qu’hier : pas de bruit et on marche sur une seule file. Les rangers nous encadrent et d’un seul coup, nous arrêtent. Ils ont déjà aperçu quelque chose et nous l’expliquent : des hyènes et une carcasse d’éléphant !
Elles sont trois, surement un mâle avec deux femelles, et elles aussi nous ont vu arriver ! L’éléphant mort est couché sur le flanc. Les rangers avaient repéré ce vieux mâle il y a quelques jours à l’écart dans ce coin de l’île et présument qu’il est mort de vieillesse. Il faut savoir que leurs dents se renouvellent tous les dix ans, mais qu’à partir de soixante ans, elles ne se régénèrent plus et qu’ils ne peuvent plus manger. Ils meurent de vieillesse mais surtout de faim ! Celui-ci a dû mourir il y a deux jours, son ventre est déjà ouvert et une partie de sa trompe et une de ses pattes ont commencé à être dévorées.
Nous dérangeons les hyènes dans leur repas. Les rangers nous demandent de nous mettre sur deux files, le plus serré possible et bien-sûr de ne pas parler. Elles nous scrutent, nous ne sommes pas sous le vent, elles ne peuvent pas nous sentir et ne comprennent pas qui nous sommes. Elles sont intriguées. Si nous nous séparons et qu’elles devinent que nous sommes des hommes, elles vont s’enfuir de peur. Nous restons tous les dix collés les uns aux autres à regarder le manège du mâle. Il s’approche de nous, encore un peu plus. Je pense que nous avons tous retenu notre respiration ! Il repart, revient vers ses femelles, se dirige vers l’éléphant, revient. Nous lui laissons le temps de nous juger, puis toujours très serré, nous nous approchons de la carcasse. Nous sommes entre elles et leur repas, et n’en menons pas large !

Nous repartons et les laissons déjeuner. Elles sont rassurées, nous ne sommes pas intéressés par leur repas. Dans quelques jours, les vautours auront terminés toute la viande. Les défenses seront enlevées par les rangers du parc.

Nous retournons à notre bateau. Installation d’une petite table nappée, verres de rosé et biscuits apéro, briefing, photos souvenir et coucher de soleil. Il y a des habitudes qui se prennent facilement et qui seront difficiles à perdre !

Nous rentrons, c’est seulement très près que nous devinons notre Lodge enfoui dans la nature, au milieu des arbres. Une superbe table a été dressée pour notre dernier repas ici. La gentillesse de nos hôtes, leur humour et leur disponibilité nous a ravit, nous allons quitter ce paradis avec beaucoup de regret.

Les sacs sont fermés et nous disons au revoir à nos voisins, qui repartent pour leur suisse natale. Nous attendons notre avion au bout de la piste. C’est de nouveau Aaron qui atterrit avec son tout petit avion et débarque deux personnes. Pour elles ça commence, pour nous c’est fini. Nous volons seulement un quart d’heure, pour rejoindre un autre camp, Pom Pom Camp, un peu plus à l’ouest.

La vue d’avion est superbe, nous ne sommes pas très haut, à peine à 500 m. et nous pouvons voir très nettement les animaux dans le delta. Un éléphant se fraye un chemin à travers les roseaux, cinq girafes courent sur une île et les canaux du Delta se croisent et se décroissent. Merveilleux !

Nous atterrissons sur une toute petite piste où une voiture nous emmène pour notre nouveau destination. La structure est un peu plus grande et des blancs supervisent. La grande salle qui sert d’accueil, de salon, de magasin, de salle à manger a de belles proportions et est complètement ouverte sur le lagon.
Installation rapide car un tour est prévu dans une heure.

Et nous voilà de nouveau repartis, en 4x4, jumelles, appareil photo et caméra en bandoulière.
Le premier arrêt est à quelques mètres de nos chambres : une femelle léopard ! Elle est couchée dans l’herbe, repliée en boule comme un chat. Elle se repose avant sa chasse nocturne. Nous sommes à côté d’elle. Nous ne devons pas bouger, elle connaît les voitures mais si nous nous levons, elle nous identifiera en tant que nourriture. Sa robe est magnifique, on peut facilement détailler ses taches et ses moustaches. Ses oreilles sont dentelées de vieilles cicatrices, résultat de bagarres. On aimerait la caresser, la prendre dans nos bras, elle ressemble plus à une peluche qu’à un prédateur. Et pourtant ! Puis, elle se lève et s’en va. Les babouins hurlent des cris d’alerte sur son chemin.

Le deuxième arrêt est pour une douzaine d’hippopotames qui barbote en famille. Un bébé de deux semaines est sous la garde des adultes et il n’est pas question d’approcher. Le mâle ouvre la gueule à plusieurs reprises pour nous impressionner et nous tenir à distance. Tous nous regardent et nous surveillent. Ils sont indispensables à la bonne santé du delta, car en marchant entre les roseaux, ils créent les canaux qui facilitent la bonne circulation de l’eau. Sans eux, le delta pourrait ou serait en danger. Ils sont, pour ainsi dire, les architectes. Nous rions quand nous apprenons que le lait d’hippopotame est rose !

Nous retrouvons l’ambiance du bush avec les girafes, les gnous, les antilopes et les buffles.

Arrêt apéro et coucher de soleil, puis retour au Lodge. Un feu nous attend, propice aux échanges entre voisins, d’aventures et de destinations lointaines, puis dîner sous un superbe ciel étoilé. Nous sommes, comme d’hab, raccompagnés à nos chambres. Interdiction de sortir.

Demain randonnées dans le delta et le busch, mais cela sera une autre histoire.

Tsamaya sentle

Publié à Johannesburg le 26 juillet

lundi 23 juillet 2012

Gunn's Camp - Botswana

 J - 5

Dumela,

Dans la nuit, un éléphant est venu manger, casser du bois et pulvériser des barrières qui séparaient les cuisines, à quelques mètres de nos chambres. Elles le gênaient pour atteindre un palmier et ses dattes ! Malgré l'appréhension et le froid, nous nous sommes rendormis.

Lever à 7 h un peu frisquet -des vacances par rapport au précédent Lodge où on nous réveillait à 5 h 30 - nous constatons les dégâts du pachyderme insomniaque.

Dès 8 h 30 nous voilà installés deux par deux sur des mokoros -des toutes petites pirogues - avec un ranger en gondolier vénitien. Les historiques pirogues étaient creusées dans l’arbre à saucisse. Pour le protéger, les nouvelles pirogues sont en fibre de verre et reprennent la forme et la couleur des ancêtres modèles.
Nous savons qu’il y a des crocodiles et des hippopotames dans cette eau à portée de main, mais malgré cela, nous profitons pleinement du décor et de la plénitude du moment. Le soleil est levé et commence à chauffer, nous glissons sans un bruit entre les roseaux et les papyrus. Magique ! Les méandres de la rivière nous bercent et nous invitent à la contemplation. Les lotus attirent les abeilles et les légères ondulations de l’eau brillent et se reflètent. Seuls quelques oiseaux chantent et crient. Aucun autre bruit, que le clapotis de l’eau. Une sensation sereine de glisser, de se laisser glisser, au milieu des roseaux et de découvrir un nouveau chemin après le dernier virage. Pendant une heure, nous profitons de ce merveilleux moment, avant d’aborder une île ou une presqu’île que nous allons parcourir. L’un derrière l’autre, en ne faisant aucun bruit, nous sommes encadrés par nos rangers qui nous font découvrir les oiseaux toujours aussi nombreux.

Un mâle impala se promène fièrement avec sa vingtaine de femelles. Nous retenons l’attention d’un groupe de six zèbres. Le mâle dominant ne nous lâche pas des yeux, même s’il sait que nous ne représentons pas de danger pour sa famille. Deux jeunes se collent à leur mère mais paraissent rassurés après une dizaine de minutes. Ils se font de gros câlins et des gratouillis, et tètent leur mère pendant que le mâle est toujours sur la défensive. La promenade se déroule pendant une heure où nous étudions les empreintes et les déjections. Là, un éléphant s’est couché et a utilisé la termitière en oreiller, là, des empreintes de zèbres, etc....
Le retour en «gondole» est tout autant agréable que l’aller. Mais dans cette tranquillité, les rangers s’accroupissent dans la pirogue. Un éléphant est à peine à 5 mètres, de nous ! Il boit et dévore des roseaux. Chut, pas de bruit. Nous passons le plus doucement possible, tout en l’observant. Frissons dans tout le corps mais rencontre magique !

Retour au Lodge, il est 11 h et c’est l’heure du lunch, puis de la sieste.

L’après-midi est consacré à une balade en bateau à moteur. Nous ne nous lassons pas d’observer les oiseaux, des cormorans, des hérons, des aigrettes, des aigles pêcheurs, des martin pêcheurs, des faucons, un aigle bateleur, des gobbe-mouches, des ibis, des jacanas.

Dans un énorme bruit de bois cassé, un très haut palmier est secoué comme une simple branche. Un éléphant le pousse de sa trompe et espère faire tomber les dattes.
Au retour, tel un rappel d’artiste, un éléphant nage dans un canal perpendiculaire au nôtre. On voit nettement ses pattes s’avancer dans l’eau et on entend le bruit qu’elles font en s’enfonçant dans le sable. Il sort sur une des berges, son corps à moitié mouillé est maintenant rayé. Rencontre éphémère et intense.

Retour et dîner, nous nous entretenons avec nos guides et leurs collèges, tous black et tous originaires du Delta. Ils nous racontent leur jeunesse, la vie dans leur village, l’école où l’anglais, langue officielle, est obligatoire. Et puis la dure école de guide à Maun, le premier employeur dans cette région étant le tourisme. Ils évoquent la solidarité entre villageois et l’entraide afin que les jeunes puissent percevoir un bon salaire et ainsi contribuer au bien-être des prochains. Quelle belle leçon ! 


Demain, d'autres découvertes nous attendent, mais cela sera une autre histoire.

Tsamaya sentle

Publié à Johannesburg le 26 juillet

dimanche 22 juillet 2012

Kasane - Botswana




J - 6

Dumela

Nous quittons notre hôtel pour aller encore plus loin dans le Botswana. Nous nous rendons au tout petit aéroport de Kasane car il n’y a pas de route pour aller à notre prochain stop.

Aaron nous attend devant son petit appareil, un Cessna 260. Nous nous rappelons d’Air Archipel en Polynésie, mais là, l’avion est encore plus petit. Denis est installé à côté du seul pilote, devant les cadrans et le deuxième manche à balai, Camille et moi côte à côte juste derrière et Viviane derrière nous. Quelle excitation de s’enfiler sur ces tous petits sièges, le corps collé à la frêle paroi. Décollage réussi, nous allons voler pendant une heure et demie et contempler le delta.

L’Okavango - 3° fleuve de l’Afrique Australe - 1 300 km - prend sa source en Angola, traverse la Namibie et vient se perdre dans les sables du Kalahari en se jetant dans la terre et créant ainsi un delta intérieur ! 18 milliards de mètres cubes d’eau ! Un don du ciel ! 15 000 km2 de marécages, de méandres, d’îles, de bras peuplés d’animaux ! Les guides parlent de véritable éden de la vie sauvage et de l’une des régions de marais la plus sauvage du Monde.

Nous volons très bas, à environ 500 m., et profitons pleinement de la vue. Le paysage est désertique, sable et arbres squelettiques à perte de vue. Mais après une heure de vol, des points d’eau apparaissent et métamorphosent le paysage. Nous voyons nettement les premiers animaux, des girafes, des buffles et un troupeau d’au moins cinq cent éléphants. Les méandres du delta ressemblent à des volutes esquissées.

Au milieu de nulle part, apparaît un camp de tentes et une piste d'atterrissage. L’arrivée est confortable, plus près, nous comprenons pourquoi, il n’y a que du sable. Un couple de touriste prend nos places laissées libre, pour eux c’est fini, pour nous ça commence ! L’accueil au Lodge est très sympathique, le personnel est nombreux. Tous se présentent gentiment, mais les instructions sont strictes. Il n’y a pas de barrière et les animaux rentrent dans le camp. On ne sort pas la nuit, on ne crie pas, Dans chaque tente un vuvuzela peut servir d’alerte. Nous signons une décharge en cas d’accident et on transmet le numéro de téléphone de Cathy, la soeur de Denis, au cas où !!!!

Il est onze heures et un couple allemand, un couple belge et une famille de quatre suisses allemands sont déjà installés à une table d’hôte et nous souhaitent la bienvenue. Un éléphant est venu ce matin, passer sa trompe au dessus de la douche extérieure de Patricia qui a été effrayée. Lors du safari du matin, ils ont vu beaucoup d’animaux. Les guides-rangers racontent leurs aventures. L’après repas est consacré à la sieste, dans nos tentes très confortables. Un air de Out Of Africa. 

À 15 h, nous partons sur un canot à moteur avec la famille suisse-allemande. Les papyrus et les roseaux ferment les méandres, les lotus essentiellement blancs sont les seules fleurs en cette période hivernale. Les oiseaux toujours aussi nombreux se cachent dans les entrelacs de cette végétation. Nous retrouvons le jacana, que nous avions découvert en Australie. Appelé là-bas, Jésus, car il marche sur l’eau, à l’aide de pattes démesurément grandes par rapport à son corps. Une famille de babouins a élu domicile dans un arbre à saucisse, appelé ainsi pour la forme de ses fruits, qui peuvent peser jusqu’à cinq kilos. Il est très dangereux d’aller sous ses frondaisons. Le mâle et la femelle babouins pourvoient ensemble à l’éducation des petits.
Des hippopotames nagent dans le même bras d’eau que nous parcourons. Pas le droit de se lever, de bouger.

Afin de regarder le soleil se coucher, nous abordons une île avec interdiction de s’éloigner. Un verre de rosé à la main, nos conversations convergent toujours vers les animaux.
Nous rentrons rapidement avant la pénombre. Nous ne pouvons dire d’où nous venons et où nous allons, ce dédale pourrait nous perdre. Après un virage, trois éléphants barbotent au coucher de soleil.

Le Lodge apparait enfin, nous avons une heure avant le dîner. Nous visualisons nos photos de la journée, pendant qu’un ou deux hippopotames s’ébrouent devant notre terrasse. Interdiction de sortir seuls, nous attendons qu’un ranger vienne nous chercher pour cheminer jusqu’à la salle à manger.
À la lueur des lampes, nous dînons avec nos rangers et nos voisins pendant que la lune s’active à son périple.
Au retour à nos chambres, toujours accompagnés, nous apercevons à dix mètres du chemin un éléphant dînant de branches fraîches.
Dans nos lits, nous entendons des bruits, des craquements, des grondements. Des phacochères peuvent se glisser sous l’estrade de nos tentes. Ils ne sont pas trop dangereux mais, ils ronflent !!

Demain, mokoros, mais cela sera une autre histoire.

Tsamaya sentle

Publié à Johannesburg le 26 juillet

samedi 21 juillet 2012

Chobe National Park - Botswana

J - 7

Dumela

Lever 5 h 30. La température est descendue à 5° et il est 6 h quand nous montons dans le 4x4.

Une lionne est déjà en chasse. Les oiseaux alertent toute la contrée. Les impalas sont en arrêt, les oreilles tendues et le regard fixe, elles se regroupent pour, s’il le faut, s’élancer dans des directions opposées afin de déstabiliser le prédateur. La lionne à peine visible dans la savane toute jaune choisit un autre chemin et part dans une direction opposée.

L’aigle pêcheur est majestueux, il porte des plumes toutes blanches sur la tête et les épaules, comme un voile sur son corps noir. Du haut de la branche la plus haute, il surveille et étale ses ailes pour définir son territoire et effrayer tout concurrent. Sa compagne à vie, n’est jamais trop loin et patrouille également à la recherche de nourriture.

Les hippopotames ont dormi dans la boue qui les a protégée du froid, on les découvre à moitié enlisés. Les plus frileux ont remonté leur couette jusqu’au nez !

Les girafes courent en groupe à un rendez-vous qui paraît urgent.

Rester immobiles dans un land cruiser découvert pendant trois heures nous glace, nous apprécions le petit déjeuner à 10 h et la sieste du début d’après-midi.

À quinze heures, nous prenons un bateau pour observer les animaux depuis le fleuve.
Les oiseaux sont très nombreux et le panorama est superbe. Des lotus fleurissent l’eau très bleue et les éléphants se mirent dedans, se doublant, comme des cartes à jouer.
Une famille hippopotame profite de cette belle après-midi pour faire la sieste, tous recouverts de boue. Un jeune sort de la rivière et s’installe au milieu du «tas» en poussant tout le monde ! Nous voyons juste les yeux et les oreilles d’un adulte qui se baigne. Un autre décide que c’est le moment de plonger et fait un superbe plat.
Eternel bain de boue des éléphants, mais on ne se lasse pas de leurs gestes remplis de douceur.

Le soleil se couche et les pêcheurs sur leurs frêles pirogues lancent leurs filets. La lumière est fantastique, elle colorie de rouge les oreilles des hippopotames et dorent les filets et les hommes. 

Demain, nous partons plus à l’est, découvrir le fantastique delta de l’Okavango, mais cela sera une autre histoire

Tsamaya sentle
Publié à Johannesburg le 26 juillet




vendredi 20 juillet 2012

Arrivée à Chobe National Park - Botswana



 J - 8

Dumela,

La veille, dîner spectacle à notre hôtel, où les costumes rivalisent avec certaines créations de mode news âge. Ficelle, paille, bois, laine, sans oublier les plumes qui sont les accessoires indispensables à ces masques se voulant effrayants.  

Ce matin, nous quittons les chutes Victoria et le Zimbabwe. Il ne nous faut qu’une heure de route, perpétuellement droite, pour nous rendre jusqu’au poste frontière du Botswana. Babouins et girafes l’agrémentent. Comme nous l’avions déjà remarqué, l’observation du poste de douane donne une première et souvent juste appréciation du pays. Nous devons d’abord désinfecter nos chaussures en marchant sur du tissu imprégné pendant que la voiture de notre passeur roule dans un bain approprié. Rien de comparable avec le Zimbabwe, où nos passeports ont été enregistré sur une feuille manuscrite accrochée à un piteux bloc-notes. Ici les bureaux sont modernes, individuels, équipés d’ordinateurs et de lecteurs de passeport et le tampon d’entrée est ... rose.  Le pays est riche et cela se voit !
Pensez à nous réclamer nos passeports, nous avons déjà 49 nouveaux visas d’entrées et de sorties.
Sur la route, nous apercevons au loin des baobabs, Le Petit Prince ne serait pas content !
Notre nouvel hôtel se situe à la limite du Chobe National Park - 11 000 km2 - et donne sur la rivière du même nom. Comme d’hab, il est formellement interdit de sortir des chemins et des passerelles aménagées et de quitter nos chambres la nuit venue. Beware of crocodiles and hippopotames, indiquent les panneaux. Les babouins chapardeurs sont nombreux et il faut fermer nos portes. Soleil et chaleur pour cette première après-midi.

À 15 h, nous voilà de nouveau harnachés pour un safari 4x4 et bringuebalés sur les pistes sablonneuses du parc. Le paysage presque désertique nous surprend après la belle végétation du parc Kruger. Les arbres verts ne sont pas nombreux, partout des carcasses de troncs morts jonchent des bancs de sable stériles. Des épineux et des lianes les envahissent et leur donnent des formes fantomatiques. Les éléphants dévastent tout, ils
sont environ 120 à 140 000 dans la région. Ils dévorent 200 à 300 kg de végétation par jour et leur population augmente de 5 % par an. Ils représentent une réelle menace pour l’environnement. Le Botswana a un sacré problème à résoudre pour ces prochaines années avant que le pays ne devienne qu’un vaste désert où les animaux auront disparu. Mais en attendant, profitons du spectacle :

La rivière s’étale et les animaux arrivent, assoiffés après une longue journée.
Les girafes, avant de boire, observent les alentours à la recherche d’éventuels prédateurs. Les pattes écartées elles se penchent et deviennent vulnérables. Les zèbres sont regroupés. Très timides, ils attendent avant de franchir la rangée d’épineux et de se montrer à découvert sur la berge. Le plus courageux ou le plus assoiffé se lance et entraîne le groupe à s’abreuver très rapidement, jetant des regards effarouchés dans toutes les directions.

Les éléphants sont toujours en file indienne. Il faudrait revoir ce terme et désigner plutôt une file ininterrompue, une file éléphantesque. Les petits sont toujours protégés par les adultes de la troupe. L’éducation est familiale et attentionnée. Nous avons le plaisir d’assister au traditionnel bain de boue. Les plus grands montrent l’exemple en s’aspergeant le dos, mais les plus jeunes n’ont pas encore une grande dextérité et ne maîtrisent pas encore très bien leur trompe. Ils préfèrent se coucher dans la boue, se laissant glisser, rouler, jusqu’à ce que les adultes se préparent à quitter le lieu. Mais ils peinent à se relever avec les pattes glissantes et le démarrage peut s'effectuer à plusieurs reprises. Ils ont changé de couleur et brillent. Place maintenant au deuxième bain en s’aspergeant de poussière. Cela a le mérite de bien coller à la peau, de les protéger des parasites, des insectes, des chauve-souris et des coups de soleil qu’ils redoutent.
Des jeunes mâles crient à proximité. La matriarche les a rejetés de leur famille. Devenus assez grands, elle ne veut pas qu’ils s’accouplent avec leurs soeurs ou leurs cousines. Ils pleurent et quémandent de revenir, mais la grand-mère est formelle, ils doivent partir et trouver un nouveau groupe où ils fonderont leur propre famille.

Les multiples oiseaux picorent, fouillent ou pêchent. Nous remarquons l’emblème du pays, le lilac-breasted roller assurément le plus multicolore de tous, ailes de différents tons de bleus, tête verte et orange et gorge rose.
Nous apercevons une nouvelle variété d’antilope, la rouanne, d’une robe noire elle arbore un ventre et un fessier tout blanc. Les babouins et les impalas se regardent, comme s’ils ne s’étaient jamais vu. Les hippopotames partagent la rivière avec les crocodiles.

Le rendez-vous du coucher de soleil nous fait lever les yeux, le ciel prend toutes les tonalités de rouge et l’énorme boule se fait absorber par la terre.

Demain, safari et balade en bateau, mais cela sera une autre histoire.

Tsamaya sentle

Publié à Johannesburg le 26 juillet


jeudi 19 juillet 2012

Les chutes Victoria - Zimbabwe

 J - 9

Sawabona,

Mercredi, nous décollons de Johannesburg pour le tout petit aéroport de Victoria Falls. Après le gigantesque aéroport de Johannesburg, sa petitesse nous rappelle celui de Fakarava en Polynésie Française. Le centre ville n’est qu’une succession de magasins sur une seule rue et un peu plus loin tous les hôtels sont alignés.

Le nôtre est un des plus vieux, très conservateur avec son style British et colonial, et nous dérange avec ses trophées et ses peaux. Mais son confort nous le fait presque oublier. Depuis la terrasse, nous apercevons un nuage d’eau pulvérisée par les chutes, qui peut s’élever jusqu’à 400 m. et peut être visible jusqu’à 40 km. Le vacarme du grondement des chutes nous suggère déjà leur puissance et leur beauté.
Notre croisière de l’après-midi nous emmène sur le Zambèze calme et propice aux crocodiles et aux hippopotames. Ils apparaissent avec leurs petites oreilles, jouant à plusieurs, se montant les uns sur les autres, ou ouvrant leurs bouches pour bailler. Leur mère ne leur a jamais dit qu’il fallait mettre sa main devant la bouche ! Le Zambèze est le 4° plus grand fleuve d’Afrique.


Notre dîner dans un restaurant-spectacle nous fait apprécier les rythmes africains. La fantaisie de cette troupe est de faire participer le public. Nous avons tous un djembé en main (plutôt entre les jambes) et suivons avec minutie les explications de Monsieur Loyal dans une ambiance joyeuse, entourés d’africains affables et prévenants. Nous goûtons le koudou et le phacochère.


Le lendemain matin, départ pour les chutes Victoria, à quelques minutes de notre hôtel. Les points d'observation sont nombreux et humides.  Elles sont l’une des chutes les plus spectaculaires au Monde. Le fleuve Zambèze, se jette sur 1 700 m. de largeur (2ème du monde après les chutes argentines d’Igacu) et d’une hauteur qui peut atteindre 108 m. (1ère du monde) Elles sont remarquables car elles se jettent dans une longue faille du plateau pour s’échapper par un étroit canyon. Elles font partie du patrimoine mondial de l’Unesco. Pendant la saison des pluies, au mois de mai, le fleuve charrie quelques 9 100 m3 par seconde et envahit tout. Le débit retombe à 1 100 m3 pendant le reste de l’année. Des arcs-en-ciel se dessinent dans la brume humide et peuvent se voir à 20 km.







À proximité, un pont long de 198 m. et s’élevant à 128 m. au dessus des eaux tient lieu de frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. Pendant sa construction, on traversait la gorge, sur une planche en bois fixée à une poulie, maintenant on peut pratiquer un saut à l’élastique de 111 m.

Malgré un superbe ciel bleu, nous sommes sous la douche et nous revenons ravis et trempés.

Nous profitons de la journée ensoleillée et chaude pour se reposer.

Ce soir, dîner spectacle pour apprécier les costumes des danseurs et leurs rythmes effrénés.

Demain, nous partons pour le Botswana, dernier et 21° pays de notre périple, mais cela sera une autre histoire.

Nous envoyons un gros bisou à Victoria.

Sala Kahle.

Notre galerie : http://www.fraiseapps.com/worldwide/

Nous ne savons pas si nous aurons des connexions internet pour nos prochaines étapes. 

Nous avons perdu beaucoup de vos adresses et de vos n° de tél. Merci de nous les envoyer par mail à isabellefol@ymail.com

mardi 17 juillet 2012

Le parc Kruger - Afrique du Sud

 


J-11


Sawabona,












Mercredi 11, nous traversons le Swaziland pour retrouver l’Afrique du Sud.
Nous entrons dans le parc Kruger : l’un des parcs animaliers les plus célèbres du monde, l’un des plus étendus 20 000 km2, 3° plus grand parc d’Afrique et l’un des plus anciens puisqu’il a été créé par M. Kruger en 1898. Plus d’un million de visiteurs par an. Un réseau routier de 2 500 km de routes goudronnées et de pistes.






Dès les guérites d’entrées passées, les animaux sont là, tranquilles, solitaires ou en bande, et pendant six jours nous pourrons les observer. Nous dormons dans des réserves naturelles privées où tout est organisé afin de voir le plus d’animaux possible.









Nos chambres ou nos tentes sont orientées sur la savane et les programmes journaliers sont intensifs :  lever 5 h 30 pour un safari de trois heures en 4x4 très très frais, petit déjeuner, balade à pied dans la savane pendant une heure avec un ranger armé, déjeuner, et de nouveau safari 4x4 de 16 h à 19 h. Après le dîner, un ranger nous accompagne jusqu’à nos chambres et surveille les alentours avec un projecteur. Un sifflet est accroché à notre lit pour appeler en cas de besoin, car il est formellement interdit de sortir la nuit.

En quelques jours, nous avons la chance de répertorier les fameux Big Five : Lion, Léopard, Buffle, Eléphant et Rhinocéros, dénommés ainsi, avant, par les chasseurs, comme étant les cinq plus difficiles à tuer. Nous, nous les avons photographié ! Ils étaient là devant notre véhicule, à côté de nous, nous pouvions voir leurs yeux et les détailler. Un soir, nous avons assisté au dîner de deux guépards mâles dévorant une antilope et le lendemain matin, trois lions tournaient autour de notre véhicule. Au lever du soleil, dans une lumière douce, nous avons marché à côté de deux guépards, la mère et sa fille, qui avaient faim et étaient à l’affut dans les herbes hautes. Un magnifique léopard a posé pour nous, près d’un point d’eau une nuit, tel un mannequin sous les projecteurs.

Nous avons vu des dizaines d’hippopotames, des milliers d’antilopes, des troupeaux de zèbres, de girafes et de gnous, des phacochères, des hyènes, des crocodiles, des chacals (on dit des chacaux ? dixit Astérix et Obélix Mission Cléopâtre) des tortues, des singes grivets et des babouins, des mangoustes, des civettes, des écureuils et des lapins. Des milliers d’oiseaux vivent dans le parc, certains sur la croupe des animaux pour picorer leurs parasites, et d’autres attendent près des pistes que des pas ou des roues soulèvent la terre et déterrent des insectes. Quand un prédateur arrive, ils les préviennent d’un cri différent et sur le chemin du félin, les signaux d’alerte rebondissent. Le petit calao à bec rouge, le fameux Zazou dans le Roi Lion, est partout. Les vautours et les aigles surveillent. Près des points d’eau, des autruches, des marabouts, des hérons, des canards, des grives, des pintades et des ibis.




Nous avons été émerveillés, bouche bée devant tant de beauté : la savane toute jaune à perte de vue, les troupeaux d’antilopes gracieuses et inquiètes, les files d’éléphants avec les petits courant entre les adultes ou s’arrosant d’eau puis de sable, les regards froids des rhinocéros et des buffles qui nous jaugent, la majesté et la puissance des félins chassant, la beauté de la robe des zèbres, la nonchalance du pas des girafes et leur maladresse pour se pencher et boire, les têtes des hippopotames dans l’eau avec leurs oreilles qui dépassent, et les cieux splendides où l’énorme boule rouge se lève et se couche pour laisser place à une nuit d’un noir intense avec des millions d’étoiles brillantes.












Nous nous sommes sentis en pleine communion avec ces animaux, en fusion avec la nature, frissonnants devant les prédateurs, admiratifs devant leurs associations pour s’entraider, et attendris devant les petits.







Ce mardi matin, nous quittons à regret notre lodge et nous repartons pour Johannesburg, où demain, nous prendrons un vol pour admirer les chutes Victoria et découvrir le Parc Hwange au Zimbabwe. Puis du 20 au 26, nous serons au Botswana, au milieu du parc Chobe et du delta de l’Okavango, mais cela sera une autre histoire.

Comme vous l’avez vu, pas d’internet en pleine brousse, merci d'avoir été patients. Nous ne savons pas si nous aurons des connexions pour nos prochaines étapes.

Imaginez le nombre de photos que l’on a pu tirer !
Nous les avons classé par animal et vous pouvez les voir sur notre galerie : http://www.fraiseapps.com/worldwide/
Pour les vidéos, elles sont en préparation !
Pour celles déjà faites, soyez patients, elles sont longues à charger, mais elles en valent la peine.

mardi 10 juillet 2012

Cultural tour au Swaziland

 
J-18

Sawabona

Notre cultural tour nous emmène à 1 800 m. d’altitude après une heure et demie de voiture. Il n’y a plus de route goudronnée depuis longtemps quand nous arrivons sur le plateau. Nous sommes en hiver, les cultures ont été récoltées et les champs paraissent à l’abandon. Le paysage, l’air frais et vivifiant nous rappellent nos alpages.

Deux ou trois baraques servent de magasins, un bâtiment d’église, plus rien dans un rayon de 7 km. Les jeunes travaillent à la ville, ne remontant qu’une fois par mois. Les grands parents s’occupent des enfants. Toutes les femmes ont un bébé dans leur dos, le leur, celui d’une soeur ou d’une fille. Nous croisons le seul bus qui descend à la ville, un seul ce soir remontera. Le billet est très élevé par rapport à leur salaire : 4 rands l’aller pour un salaire mensuel de 800 !

Nous rentrons dans l’école, où maternelle, primaire et collège cohabitent. Au centre de la cour, le drapeau national flotte au vent. Il est 10 h 30 et c’est l’heure du repas. Au son de la cloche, 700 enfants en costume vert courent pour s’aligner l’un derrière l’autre sur 4 files indiennes. Ils ont à la main leur bol ou leur boite en plastique. Une jeune adolescente et une femme arrivent avec des tonneaux en plastique remplis l’un de riz blanc et l’autre de gros haricots en sauce. Avec un quart, elles versent les deux aliments dans les bols tendus. Les enfants repartent avec leur gamelle se poser par terre et manger avec leurs doigts ! Pas de couverts, pas de lavage de main, pas de serviettes. On a l’impression qu’on donne à manger à des bêtes.
Pour ces enfants qui courent et crient autour de nous, 75 % sont orphelins ! Le manque de soins et le sida sont en partis responsables. Le Swaziland est le pays le plus touché par le sida. L’école est en principe obligatoire et la distribution de la nourriture y contribue. Pour les orphelins tout sera pris en charge (nourriture, fournitures et costumes). Pour les autres, les parents devront payer une partie plus ou moins importante, de telle sorte que certains ne peuvent pas étudier.  
Le lycée est à 5 km de l’école. Certains enfants doivent marcher plus d’une heure pour venir. Nous entrons dans une petite classe qui contient 41 sièges, des propagandes sanitaires où l’on donne des n° de téléphone en cas d’inceste et une photo du roi dénommé «le lion». Sur les cahiers de géographie, leur petit pays est entouré afin de le rendre visible sur la carte du très grand continent africain. Les cours sont tous donnés en anglais, sauf quelques heures en swazi.
Au milieu de la cour, un robinet est pris d’assaut, pour rincer et boire dans les gamelles. Nous jouons avec les maternelles, acceptés à partir de quatre ans. Ils s'agglutinent sur Denis pour se voir en photo.
Nous leur souhaitons à tous une longue vie. Mais que leur réservera l’avenir ?

Nous continuons à nous enfoncer sur le plateau, et montons sur le flanc d’une colline, pour stopper près d’une habitation. Une femme d’une cinquantaine d’années et une jeune de 27 ans, avec des bébés dans le dos nous accueillent. Nous apercevons un homme en manteau militaire recyclé. Une cuisine intérieure et une extérieure, un séchoir à maïs, un enclos pour la basse-cour, une case ronde pour dîner, et des petites maisons pour dormir, une pour les hommes et une pour les femmes. Le sol est propre et bien ratissé, mais quel dénuement ! Elles vendent des sets qu’elles tissent à partir d’herbes ramassées. Cela contribue à faire vivre la famille qui contient 14 membres dont seuls 2 travaillent.

Nous piqueniquons sur un point élevé où nous pouvons voir la vallée, les routes et les bâtiments. Notre guide nous explique que les chefs des villages représentent le Roi et toute autorité. Ils appartiennent au clan dominant de chaque lieu, et sont nommés par le Roi. Ils décident de tout, sur tout. Les titres de propriété n’existent pas, seule sa volonté est suivie et jamais contestée. Le Roi Mswati III est né en 1968 et règne depuis 1986. Il a plus d’une vingtaine de femmes qu’il choisit, chaque année, parmi 8 000 jeunes filles qui dansent à moitié nues devant lui, le jour de son anniversaire. Son train de vie, ses dépenses, son avion privé de 36 millions d’euros, soit le budget annuel de la Santé, font jaser et germer un mécontentement dans la population qui est une des plus pauvres du monde.

Demain route au Nord, pour revenir en Afrique du Sud et arrivée au Parc Kruger, mais comme vous le savez, cela sera une autre histoire.

Sala Kahle.

Notre galerie : http://www.fraiseapps.com/worldwide/

Les vidéos sont longues à charger, soyez patients !!! Je vous jure que ça en vaut la peine :)

Nous avons perdu beaucoup de vos adresses et de vos n° de tél. Merci de nous les envoyer par mail à isabellefol@ymail.com

lundi 9 juillet 2012

Swazilland

J-19

Sawabona

Nous passons la douane de sortie d’Afrique du Sud puis celle d’entrée du Swaziland. Le pays est pauvre et la différence entre les deux bureaux est flagrante. Quelques tampons plus tard, nous prenons la route MR8 qui nous emmènera à Malkerns, en passant par Big Bend.

Monarchie absolue oblige, les photos du roi et de la reine sont partout dans les bureaux, les magasins et sur les pièces de monnaie.

Le taux de mortalité infantile (cf. tableau Développement Humain) est de 66,63 0/00 en comparaison avec celui de la France qui est à 3,60 et l’espérance de vie est de 48 ans. Tout est dit !

Le long de la route nous pouvons voir des enfants rire et sourire dans leur uniforme vert, de belles femmes en tenue européenne portent des plateaux sur leur tête ou leur bébé dans le dos, des voitures récentes, des marchands ambulants vendent des oranges, des poules et des oeufs, des troupeaux de vaches, des tracteurs dans les champs, des petites cases carrées en pierre aux toits en paille ou des petites maisons en dur. À un arrêt de bus, un homme attend, en chemise et pantalon, avec une plume rouge dans les cheveux.

Nous déjeunons dans un hôtel où les chambres sont des cases rondes dans lesquelles on rentre à genoux pour passer la porte. Dans la boutique, l’artisanat est joli et coloré, rose, bleu et vert clair. Fait à partir d’éléments naturels, comme des sets en paille et des bijoux en pierre, soit fait à partir d’éléments de récupération : des capsules colorées, du carton peint et du papier, des pichets en alu, etc...

La canne à sucre est en fleur et les immenses champs à perte de vue sont arrosés. Des distilleries répandent un goût sucré dans la voiture.

À Manzini, les maisons sont plus hautes et plus cossues avec des jardins d’agrément, les magasins se rapprochent, les concessionnaires automobiles sont présents, des feux de circulation, des immeubles, des centre commerciaux et leurs panneaux publicitaires lumineux, et des élégantes perchées sur des talons hauts. Des usines et des cités sont implantées en périphérie.

Aucun blanc vu depuis les bureaux de douane de ce matin.

Nous arrivons à Malandelas, lieu de notre séjour pour deux jours.

Demain, cultural tour, mais cela sera une autre histoire.

Sala Kahle.

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dimanche 8 juillet 2012

Hluhluwe - Afrique du Sud







J-20

Sawabona

Safari photo à Hluhluwe. Impossible de tout vous raconter, seules les photos et les vidéos pourront vous décrire ce que l’on a vu, bouche ouverte et yeux brillants.

Nous devons rester à l’intérieur du véhicule, sans avoir le droit de descendre sous aucun prétexte. Le guide, peut-être pour nous faire peur, précise qu’à cette heure matinale, si nous tombons il n’aura pas le temps de faire demi-tour, nous serons déjà morts, mangés !! Et pourtant, nous ne voyons ni lion, ni léopard. Ces derniers sont très timides et les basses températures de ce matin ne les incitent pas à chasser.
Au moment où nous admirons les éléphants, un grand mâle s’approche dangereusement de nous. Notre guide avance rapidement la voiture, car nous étions sur son chemin. La femelle dominante ouvre la voie des plus jeunes et c’est le mâle qui ferme la marche.

Les hyènes rongent des os de girafe, leurs mâchoires ont une puissance de 7 tonnes par cm2.















Les girafes sont belles et élégantes. Leur démarche montre bien qu’elles font partie de la famille des chameaux, les camélidés. Leurs tâches brunissent avec l’âge. Quand elles sont apparues sur Terre, elles faisaient 1,40 m. de haut, elles ont grandi en même temps que la végétation.













Les rhinocéros ne craignent personne, ils chargent et éventrent tous les gêneurs. Ils ressemblent bien à des animaux préhistoriques, on imagine facilement leur carapace.
Les gnous vivent en groupe et sont le plat commun des lions.








Les impalas vivent en harem, un mâle pour une vingtaine de femelles. Tous les petits naissent en même temps, afin d’assurer la survie de l’espèce.













Les rayures des zèbres sont un camouflage. Vous allez me dire que ce n’est pas très discret dans la savane de ressembler à un code barre ! Mais quand la lionne attaque, tous les zèbres se regroupent pour courir ensemble, afin de lui brouiller la vue avec toutes leurs rayures qui se mélangent.
Les phacochères sont hideux avec leur fourrure et leurs canines, mais pas autant que les singes aux fesses rouges et boursoufflées.
Les oiseaux multicolores se posent sur tous les animaux, pour picorer les parasites dans les fourrures.

Demain, nous quittons Santa Lucie, pour nous rendre au Swaziland, petit état indépendant mais cela sera une autre histoire.

Nous pensons tout particulièrement à notre petite cousine Lucie et nous l’embrassons très très fort.

Sala Kahle.

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