Le survol des lignes de Nazca ne sera pas pour nous, car ce matin le vent n’était pas bon, et l’après-midi, nous reprenons le car à 13 h. - 565 km - minimum de 9 h. - pour franchir la Cordillère en direction d’Arequipa, la cité blanche dénommée ainsi pour ses édifices... blancs. Nous arriverons dans la nuit.
Ce matin nous avons visiter un cimetière.... le cimetière de Chauchilla. qui date de l’époque Wari (VII au IX° siècle après J.C.) dont les momies, grâce à la sécheresse de la zone désertique, sont très bien conservées.
Elles sont en position foetale, tournées vers l’est, soleil levant, pour une nouvelle vie.
Les corps étaient un peu embaumés, les tombeaux maçonnés, mais c’est surtout la qualité de la terre qui a permis leur conservation, grâce à la quantité de sel contenu dans les sols.
Les momies étaient ceinturées de cordes et entourées de coton blanc et marron avec des tissus blanc ou rouge. Les femmes portaient les cheveux longs jusqu’à 2,20 m. retenus en sorte de dreds, enroulées autour de la tête. Les corps étaient tatoués et les personnages importants de la société étaient enterrés avec des habits rouges.
Autour de la momie, on trouve des poteries remplies de maïs, de coquillages et de substances hallucinogènes pour le grand voyage. Les poteries sont peintes en rouge, ocre, jaune, couleur de la montagne toute proche, avec de grands traits épais noirs.
L’étude de leurs os, a montré l’usure prématurée de leurs squelettes. Pour manger dans le désert et boire, il fallait beaucoup marcher. L’espérance de vie était estimée à 35 ans.
Beaucoup d’enfants mourraient à cause de la consanguinité et des sacrifices pour les dieux. L’espérance d’une vie meilleure pour les chanceux sacrifiés !!
Nous sommes désolés de voir ces tombes ouvertes avec un simple toit pour le soleil et un petit muret pour toute protection. Des déchets tombent à l’intérieur, l’air use prématurément ce que des siècles ont protégés. Le gouvernement ne veut pas ou ne peut pas, protéger son patrimoine, alors que des milliers de touristes et de nombreux scientifiques viennent pour les voir ou les étudier.
Tout autour de nous, des dizaines de tombeaux attendent encore d’être mis en valeur, plus de 60 . Un simple employé est à demeure pour les préserver des pilleurs de tombe, car le marché noir est prospère. Notre guide nous dit avec regret que beaucoup de momies sont dans des musées étrangers, mais nous pensons que celles-ci seront mieux protégées que les leurs.
Sur la route, nous découvrons des cimetières sauvages, car les familles ne peuvent pas payer la concession, trop chère pour eux. Les croix sont là, en plein désert, sans rien autour, c’est une vision étrange.
Sur la route, nous découvrons des plantations de cactus, non pas pour le cactus, mais pour les insectes qui se développent sur leurs feuilles, la cochenilla (la cochenille), appelée l’or rouge, par les habitants de Nazca. Elle est utilisée par l’industrie pharmaceutique et cosmétique, pour la couleur rouge des pilules ou des rouge à lèvres.
Sur la route,plus loin, des camions amènent des algues de la mer (jusqu’à 80 km) , on les fait sécher pour être vendues principalement à des japonais, pour l’industrie alimentaire.
Sur la route, nous découvrons des mines creusées, des mines de cuivre essentiellement. La couleur jaune de la montagne nous les désigne. Avec la montée du cours des métaux, ils ont une vraie richesse, avec l’or en abondance aussi.
Sur la route, nous découvrons l’océan et ses rouleaux, les dunes de plage sur des kilomètres, à perte de vue. Une dune domine la ville de Nazca de 2 048 mètres et est appelé le Mont Blanc, pour la couleur de son sable.
Sur la route, nous découvrons une petite fleur blanche entourée de 4 ou 5 feuilles qui pousse sur le désert et rend quelques dunes verte et blanche.
Sur la route, nous ne voyons personne, personne sur les plages, personne dans le désert, un village au bord de l’océan nous paraît désertique.
Le désert peut être du sable fin ou des énormes cailloux, un paysage lunaire, avec des immenses crevasses.
Sur la route, des camions et notre car. Nous sommes sur la route Panaméricaine, route mystique (conçue en 1923 pour relier les Amériques). On domine l’océan, on le quitte, et on recommence. Nous avons deux chauffeurs afin qu’ils se relaient. Les camions sont souvent des transports de combustibles, tirés par des Peterbilt ou des Mack (pour ceux qui aiment). La route nous parait dangereuse, et nous roulerons une bonne partie de nuit.
Nous croisons un autre village en pleine construction, une mine juste au dessus,
Vers 17 h, nous sommes toujours au bord de l’océan, la vue est toujours extraordinaire, différente, des plages depuis le début. On découvre maintenant des pêcheurs. Leurs cabanes faites de feuilles de palmier et de bois sur la plage. Quelle désolation, comment vous les décrire, il n’y a rien, une simple pièce, une bâche, des détritus, un homme nu se lave dans un baquet d’eau. Les bateaux sont en mer, que gagnent-ils ? comment vivent-ils? Un camion attend sur la plage leur pêche.
La nuit est là, nous quittons l’océan, nous montons vers Arequipa, nous arriverons vers minuit.
A demain.
Nos photos de la journée : http://gallery.me.com/denisfol/100207
1 commentaire:
et j'etais sur la route toute la sainte journée .... est ce que le car était confortable ?, hier, sur la route nous avons vu des grelons et des grosses gouttes tombées et nous n'avons pas vu grand chose le long de la route : juste un petit peu la panique des deux roues et des passants !! il n'y avait pas de risque d'excès de vitesse.
bisous
stéphanie and co
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