Départ en 4x4 de Potosi. Nous pensons à Albrice car nous montons dans un Toyota similaire au sien qui nous a emmené à Satalos, il y a déjà très longtemps....
Nous allons traverser la cordelière de los Frailes sur 200 km en passant un col à 4 150 m. d’altitude, pour rejoindre Uyuni à 3 600 m.
Dès le départ le paysage est fantastique, il y a encore de la glace dans les rios et sur les rochers, alors qu’il est 10 h et en plein soleil. Nous imaginons la température la nuit. En juin,juillet, il a un peu neigé.
De petits lopins de terre de 10 m2 sont labourés. Les maisons sont en briques de terre avec le toit en chaume. Partout du bétail : lamas, ânes, moutons, cochons noirs.
Une exploitation minière d’argent en activité, avec une immense retenue d’eau, pour nettoyer et séparer les minerais.
On s’arrête devant une maison complètement fermée, c’est un restaurant, pas d’enseigne, pas de pancarte. Ils ouvrent la porte en fer, et on découvre une salle «rudimentaire». On va aux toilettes, derrière la maison, on a l’habitude maintenant, on vient avec son papier qu’on ne doit pas jeter dans les WC mais dans la petite poubelle à côté, et quand on sort, on fait la chasse, en jetant un broc d’eau rempli dans le baril à côté. Une femme lave ses longs cheveux. On se régale, soupe de quinoa et légumes, et boulettes de saice (boeuf) avec riz, meilleur qu’au restaurant de l’hôtel hier au soir.
On remonte dans le 4x4, le paysage à perte de vue, des décors de western, un immense ciel bleu, et des kilomètres de cailloux. Au loin des taches roses ou blanches, présence de sel. La route est en travaux partout, on nous dévie sans arrêt, on passe sur le côté, dans la terre, le sable, les trous, il faut un 4x4. Il y a des engins de chantier, des pelleteuses, des camions, des travailleurs. Le chantier a commencé il y a deux ans, et sera bientôt terminé.!!.....
Les rios sont turquoises avec des alluvions jaunes et verts, entourés de roches rouge, brun et violine. L’érosion donne du relief, puis des immenses trous, en jouant avec les ombres. Une cathédrale est dessinée dans un cratère. Sur une même montagne, on trouve des milliers de rouges, de bruns, de verts, de jaunes. Les touffes d’herbes sont toutes différentes, des cactus se rapprochent, pas d’arbre. Le bétail traverse la route. Nous pensons à nos prochains tableaux.
Nous nous arrêtons à Pulacayo, un centre minier devenu une des premières mines d’argent du monde au 19° siècle. En 1950, à son apogée, il y avait 5 000 mineurs ! et la mine a été arrêtée en 1952. Mais maintenant que les cours de matières premières sont au plus haut, le Gouvernement de Bolivie a relancé la mine. Pour l’instant, 100 mineurs avec femmes et enfants. Ils remettent la mine en état, remontent des bâtiments, modifient les rails de chemin de fer, améliorent la fonderie, c’est un véritable chantier sur une friche industrielle. A l’époque, ils descendaient jusqu’à 780 m. de profondeur à l’aide d’ascenseurs, et travaillaient à 40°. On imagine les dégâts, le chauffeur nous précise qu’effectivement, le cimetière est grand ! Aujourd’hui, ils ne descendent plus en bas, car tout à été effondré. La technique a évoluée, ils ramassent seulement le minerai et les machines trient après.
Plus loin, tombent en ruine doucement les premières locomotives à vapeur, arrivées en Bolivie à partir de 1890 pour emmener les précieux lingots vers Uyuni et les ports du Chili voisin. Nous montons dans la plus ancienne, la N°66, qui a sa petite histoire, Butch Cassidy a dévalisé sa cargaison lors d’un de ses voyages, il a tout pris, il ne reste plus rien. Tant pis.
Une petite locomotive n°1, au charbon, était destinée à rentrer dans la mine pour extraire le minerai, et emmener l’argent à la fonderie de l’autre côté de la montagne, à Huanchaca (village indien) à 3 500 m..
La place du chauffeur est toute petite, nous pensons qu’un enfant devait conduire cette loco, mais le guide et la personne de l’accueil nous disent que les enfants ne travaillaient pas ici, alors que nous les retrouvons sur les anciennes photos du site....
Aniceto Arce, ancien directeur de cette mine, est devenu après président de Bolivie, c’était un poste de notoriété et la ville était très importante pour l’économie du pays.
Nous reprenons la route, mais il n’y a plus de route.... On fait 25 km sur de la piste, sur des cailloux, et nous apercevons le salar !!! grandiose, nous allons séjourner dans cette beauté pendant 5 jours !!!
Nous apercevons Uyuni, au milieu de nulle part, où nous passerons la nuit.
Demain, sac à dos, et se sera une autre histoire.
«Hier est histoire, demain est mystère, mais aujourd’hui est un cadeau, c’est pour çà qu’on l’appelle le présent»
Maître Oghway (la vieille tortue) dans Kung Fu Panda.....
Pour regarder toutes nos photos de la journée allez sur : http://gallery.me.com/denisfol/100354
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1 commentaire:
On m'a appelé ?
J'ai entendu "Maître Oghway" alors tout de suite j'ai cru qu'on m'appelait, j'ai du mal entendre.
Ravi que tout se passe bien pour vous, profitez bien !!
Ici tout va bien, on ne vous oublie pas, à bientôt,
Nanar
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