Ni Hao,
Pour se rendre au musée de Sangxingdui en plein centre de la ville de Guang Han, il faut parcourir 70 km d’un chantier permanent, grues en abondance, pelleteuses et engins de travaux etc... Partout on démolit de vieux quartiers pour édifier des nouvelles structures bien plus hautes.
Nous atterrissons à
Chengdu et sommes toujours étonnés par les grandes villes chinoises. Dans la
périphérie, des barres d’immeubles sont regroupées en cités, des dizaines de
tours à cinquante étages pour loger des milliers de personnes. De larges routes
à cinq voies, se superposent pour acheminer le flux incessant de véhicules. Le
TGV passera trente mètres au dessus du sol, et par dessus, une nouvelle
autoroute se construit. Quatre périphériques entourent la ville de Chengdu,
c’est le troisième parc automobile du pays. Puis le centre ville apparaît avec
ses nombreux parterres fleuris, ses buildings miroirs et clignotants, ses
galeries marchandes sur plusieurs étages, ses nombreux magasins de phonie et
ses piétons. Les taxis sont nombreux mais les scooters encore plus ! Dans
certaines villes, les scoot sont interdits, réputés trop dangereux. Ici ils
sont tous électriques et donc ne font aucun bruit, ils arrivent sur vous sans
prévenir ! Les piétons sont moins dangereux mais ne vous mettez pas en travers
de leur chemin, rien ne les arrête, tels des fourmis ne perdant pas leur ligne
de phéromones. Ils vous rentrent dedans, coup d’épaule ou coup de cartable,
tout est bon ! Deux énormes lions encadrent un gigantesque escalier qui dessert
dix portes, serait-ce le g0uv3rn3m3nt n@ti0n@l ? non, une simple banque, une
agence plutôt !
Chengdu se situe à 500 m.
d’altitude dans la plaine du Sichuan au pied du plateau t1bét@in et compte plus
de 9 millions d’habitants pour une superficie de plus de 12 km2,
c’est à dire 750 000
habitants au km2. C’est la plus grande ville du sud-ouest et la région la plus
riche après Pékin et Shanghai. Tout pousse, la terre est très fertile, du blé,
du riz, du maïs, du colza, des kiwis, des pêches, des poires et des pommes. Beaucoup
d’industries : agro-alimentaire, textile, pharmaceutique, chimie et biologie.
Elle est surnommée la ville des hibiscus. Toute la ville nouvelle a été créée
il y a seulement vingt ans.
Pour se rendre au musée de Sangxingdui en plein centre de la ville de Guang Han, il faut parcourir 70 km d’un chantier permanent, grues en abondance, pelleteuses et engins de travaux etc... Partout on démolit de vieux quartiers pour édifier des nouvelles structures bien plus hautes.
Le musée a été construit
sur l’ancien site où des paysans, en nettoyant leur réservoir d’eau, ont
découvert des objets en jade, en 1929. Il couvre 2 000 ans d’histoire.
De surprenantes poteries
du royaume Shu (2 800 à 2 000 av JC) montrent que la vallée était prospère et
que l’art commençait à se développer. Ils pratiquaient les sacrifices animaux
et humains pour plaire aux Dieux et contrer les catastrophes naturelles.
Une superbe collection de
pièces en jade à usage religieux, couteaux de cérémonie, vases, etc... date de
la dynastie Sha (2 000 à 1 600 av JC).
Un travail sur du bronze,
datant de la dynastie Shang (1 200 av JC) est spectaculaire : un murier de 3 m.
célèbre les vers à soie qui ont fait la richesse de la région avec des oiseaux
délicatement sculptés sur ses branches, transportant les prières des fidèles.
Un arbre de monnaie de 700 pièces était utilisé pour prier la déesse de
l’éternité. Leur philosophie désignait un arbre présent dans chaque être, comme
un lien entre la terre et le ciel. Le soleil était un dieu suprême fournissant
la vie et la nourriture et les oiseaux étaient les messagers.
Nous avons été
impressionnés par la quantité et la qualité de masques en bronze, dont certains
recouverts d’or, qui étaient façonnés avec les traits singuliers des personnes.
Ils symbolisaient l’aspect sacré dans chaque individu. Le plus grand représente
un dieu bienveillant (72 x 132 cm) et les plus petits protégeaient du démon.
Celui de l’empereur a des yeux surprenants avec des pupilles sortant de
l’orbite sur plusieurs centimètres et des oreilles surdimensionnées, car
l’empereur voit tout et entend tout. C’est le seul qui sourit, montrant sa
bienveillance. Le chaman est la plus grande statue retrouvée dans la région
(2,62 m.) son costume est décoré d’un dragon symbolisant l’empereur et son chapeau
et ses pieds nus symbolisent, eux, sa magie.
La position de prière est
fascinante : les deux mains enserrent un anneau imaginaire faisant le lien
entre le ciel et la terre.
Des schémas nous
expliquent la transformation du serpent en animal imaginaire, le dragon, et
celle du coq en phénix.
Toutes ces dynasties
regroupées sous la civilisation de Sangxingdui ont mystérieusement disparues
autour de 800 av JC.
Demain, nous partons à
Leshan, admirer son grand Bouddha, le plus grand du monde, mais cela sera une
autre histoire.
Zai Jian,
Attention : Le gouvernement
chinois censure notre blog et Facebook. Nos messages seront publiés par des
amis sur France. C’est Mathilde qui s’est chargée de celui-ci. Soyez patients
pour les photos.
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pourrons lire vos commentaires. Merci de nous contacter exclusivement par
denisfol@me.com en faisant attention de ne pas mentionner des mots indésirables
au gouvernement chinois, afin de bien recevoir votre mail.
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