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Notre voyage a commencé le 28 juillet 2011 et s'est terminé un an plus tard, le 28 juillet 2012.
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vendredi 20 avril 2012

Le Grand Bouddha - Leshan - Chine

Ni Hao,

Nous quittons l’hôtel à 8 h et la circulation est effrayante. Les scooters se concentrent par grappes devant le feu rouge. Ici il n’y a pas trois lampes, une seule devient verte, orange puis rouge. Les derniers modèles de Maserati, BMW, Jaguar, etc... se comptent par dizaines.  Les bus sont bondés, sur les trottoirs les piétons courent ou prennent leur petit déjeuner en avalant une soupe de nouilles, les bouchons s’entassent sur les grandes avenues. La ville grouille, les bâtiments sont immenses. Devant nous, le «magasin mode» est sur plusieurs étages et sur une très grande longueur proposant Hermès, Armani, Fendi ...... En face un building aux mille ampoules, étale son monogramme LV, à côté de Prada. En vitrine, les chaussures sont affolantes, talons brillants, évidés, bouts dorés, à paillettes, à perles, cuir tressé, lisse, mordoré ... quelle imagination, quel luxe partout !
Il nous faudra une heure pour sortir de la ville et beaucoup de réflexes à notre chauffeur pour éviter, contourner, doubler, stopper.
Le long de l’autoroute, on peut voir de superbes bâtiments de bureaux, très design, grands, tous neufs, et bien arborés. A peine les travaux terminés, que ce soit pour des routes ou pour des bâtiments, les arbres et les fleurs sont plantés, mettant le tout en valeur. Sur l’autoroute, on roule à droite ou à gauche et on double à droite ou à gauche. Un pauvre hère marche le long de la barrière, vêtu de noir, sale avec des cheveux hirsutes, la frénésie galopante ne doit pas réussir à tout le monde.
Après une heure et demie de route, nouveau bouchon qui nous bloque complètement mais depuis la voiture, nous pouvons voir des toits en forme de pagode, des bandeaux rouges porte-bonheur et des maisons à deux étages. Un homme d’une soixantaine d’années marche sur le trottoir, vêtu tout en bleu, casquette, pantalon et veste droite à boutons. Il ressemble à Mao. Les femmes aussi dans les campagnes, portent souvent la casquette bleue et leur donne un air de révolutionnaire.

Nous arrivons à Leshan, petite ville de 2 millions d’habitants, frénésie de constructions, nous avons l’impression de nous répéter. 

Depuis un bateau sur la rivière, nous pouvons admirer le plus grand Bouddha assis du monde ! 71 m. de haut, 24 m. de large, ses oreilles mesurent 7 m. et ses gros orteils 8,50 m.  Il a été excavé dans la falaise et sculpté pendant 90 ans, de 713 à 803, sous la dynastie Tang.
C’est un prêtre qui a lancé ce gigantesque chantier afin de calmer les démons. Les pêcheurs de cette ville se noyaient souvent à cet endroit où trois rivières se rejoignent. L’énorme quantité de roche enlevée fût jetée à la rivière, modifia son courant et les accidents diminuèrent. D’une certaine façon, le Bouddha protégea effectivement la population.
Nous laissons le bateau pour rentrer sur le site qui est très grand. À pied nous remontons le long du chemin d’accès où l’on peut voir une grotte à ciel ouvert où un dragon a été sculpté au dessus d’un bassin rempli de poissons. Son corps s’entortille en balustre, sa tête et ses pattes ressortent dans la végétation. Plus loin, un tigre blanc a été taillé dans la pierre, il protège l’entrée d’une grotte. Après 333 marches, nous arrivons à la hauteur de la tête du Bouddha qui est très belle. Les traits du dieu sont très fins malgré la taille de la statue et une grande sérénité se dégage de son visage. Tous les ans, un nettoyage est effectué pour entretenir la statue. L’endroit est submergé par les touristes chinois, nous sommes les seuls blancs («ah non, j’en aperçois trois et ils parlent français !»). Il faut jouer des coudes pour apercevoir le bouddha et le prendre en photo, les chinois sont parfois envahissants. Nous ne descendrons pas au pied de la statue, il faut faire environ 3 heures de queue pour avoir ce privilège. 



La vue sur les 3 rivières est magnifique, dans le fond, la ville nouvelle et ses grues. La montagne est sacrée depuis longtemps, une grotte sur le site, qui était un tombeau depuis le III éme siècle, a servi d’abri au prêtre, puis à son disciple, chargé de le remplacer dans la construction de la statue.


Plus loin, un temple dédié à Bouddha est envahi par la fumée de l’encens. Les fidèles les offrent pour se garantir de la bonne-chance et de la richesse. Les génies militaires gardent l’entrée avec leurs airs menaçants pour éloigner les mauvais esprits.






Nous reprenons la route, pour rentrer à Chengdu. Les cultures alternent avec les usines. Les parcelles sont minuscules, et forment un damier de rizières, vignes, colza, arbres fruitiers, blé, légumes, d’une grande diversité. Nous sommes très loin de l’agriculture intensive. Partout, nous voyons les paysans s’activer dans les champs avec une pioche ou des outils rudimentaires.

 
Nous terminons la journée par une soirée dans une maison de thé, où nous voyons un spectacle traditionnel, mêlant opéra, musique, ombres chinoises, et les fameux numéros de masque. Les acteurs changent de costume et de masque à une vitesse époustouflante
nous ouvrons des yeux d’enfant devant tant de virtuosité.

Demain, nous allons au centre de recherches des pandas et en début d’après-midi nous nous envolons pour Xi’an, et son armée de terre cuite, mais cela sera une autre histoire.

Zai Jian,

Attention : Le gouvernement chinois censure notre blog et Facebook. Nos messages seront publiés par des amis sur France. C’est Mathilde qui s’est chargée de celui-ci. Soyez patients pour les photos.
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